L’écrivain, Nathan Devers, est revenu sur la mobilisation des agriculteurs : «Dès le début, il y avait un peu la dimension de vie ou de mort».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Mais ce qui m'a marqué moi profondément, c'est que c'était la tragédie dans la tragédie.
00:05 L'histoire de l'intimité individuelle dans l'histoire de la souffrance générale.
00:12 Parce que finalement, on peut se poser la question,
00:15 évidemment on exprime nos condoléances aux proches des personnes disparues,
00:19 mais on peut se poser la question de ce que ça a changé
00:21 dans cette mobilisation des agriculteurs.
00:23 Et en fait c'est vrai que dès le début, la mobilisation des agriculteurs,
00:26 il y avait un peu une dimension de vie ou de mort.
00:28 Puisque même si, on l'a beaucoup dit d'ailleurs,
00:31 c'est un sujet très technique cette mobilisation.
00:33 Les revendications sont très complexes, enfin ça demande bon.
00:35 Mais tout le monde sait, tout le monde vraiment en France,
00:38 sait qu'il y a un suicide par jour chez les agriculteurs en France.
00:42 Il y avait un ou deux, oui en effet.
00:44 Qu'il y avait eu un film de Guillaume Canet d'ailleurs, qui s'appelle "Au nom de la terre".
00:47 – On en a parlé sur ce plateau.
00:48 – Voilà, qui décrivait cette souffrance-là.
00:50 Mais je veux dire, c'est quelque chose que tout le monde a en tête.
00:52 Donc il y avait cette dimension un peu de vie ou de mort,
00:55 et même pas un peu, dans la souffrance des agriculteurs.
00:58 Et le fait qu'il y ait retour, même si c'est un accident,
01:03 et même si ça n'a pas de signification en soi,
01:06 mais d'une autre dimension tragique,
01:08 je pense que ça a donné une direction encore plus incarnée
01:11 à ce mouvement des agriculteurs.
01:13 [Générique]