Première journée nationale contre le sexisme : loin de reculer, il explose - Regards de femmes

  • il y a 8 mois
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##REGARDS_DE_FEMMES-2024-01-27##

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Transcript
00:00 - Adieu regard de femme, Michel Viannesse.
00:03 - Enfin, le fléau pour les femmes qui vient souvent des hommes, ou de certains hommes.
00:07 On en parle avec Michel Viannesse, présidente de l'organisation non-gouvernementale Regarde Femmes.
00:11 Bonjour Michel.
00:12 - Bonjour Jean-Marie.
00:13 - Le Haut Conseil à l'égalité qui a publié son sixième rapport contre le sexisme
00:17 et l'armée au Premier ministre.
00:19 D'abord, tiens, définition du sexisme pour vous en quelques mots.
00:23 Michel Viannesse, c'est quoi le sexisme ?
00:24 - Eh bien, le sexisme c'est de considérer que les femmes peuvent gagner,
00:30 ce qui est normal que les femmes peuvent gagner moins que les hommes, à travail égal.
00:34 C'est de penser qu'un homme doit avoir la responsabilité financière de sa famille
00:38 pour être respecté dans la société.
00:40 D'après l'enquête, il y en aurait 70%.
00:43 Et puis aussi de penser que les hommes, pour se faire respecter,
00:49 peuvent aller jusqu'à être violents.
00:51 Et là, on a un quart des 25-34 ans qui pensent que c'est tout à fait normal.
00:57 - Exactement.
00:58 Alors si vous en parlez aujourd'hui, Michel,
01:00 vous parlez d'un fléau qui est vieux comme le monde,
01:02 en quelque sorte des bons vieux clichés et préjugés,
01:05 mais en plus ça s'aggrave parce qu'ils ont tendance à se répandre dans la société
01:08 alors qu'on pensait qu'il reculait, c'est ça ?
01:10 - C'est ça. Non seulement il n'avance pas, mais il recule.
01:14 Le sexisme progresse, il commence à la maison,
01:17 il continue à l'école et alors en ligne il explose carrément.
01:21 En 2000, le regard de femme avait organisé un café
01:26 qui interrogeait sous le sapin une poupée Barbie ou un mécano pour les petites filles.
01:30 Il y a aujourd'hui 3% d'hommes qui ont reçu des poupées
01:33 et 4% des voitures jouées.
01:35 L'école, bien sûr, reproduit ces schémas avec des conséquences sur l'orientation
01:39 puisque 74% des femmes n'ont jamais envisagé de carrière
01:44 dans les domaines scientifiques ou techniques.
01:46 - Autocensure en quelque sorte, elles renoncent ne serait-ce qu'à se présenter
01:51 et à présenter leur candidature, c'est ça qui est désespérant ?
01:53 - Tout à fait, elles intègrent complètement ce sexisme traditionnel.
02:00 - En tout cas, dernier point, et c'est important et vous le direz en quelques mots,
02:03 Misha Vianess, on a parlé de choses qui peuvent paraître anodines parfois,
02:06 des petites voitures pour les garçons, des poupées roses pour les filles.
02:09 Est-ce qu'il y a un lien, et j'attends de vous une réponse assez succincte,
02:13 entre ces petits cadeaux, ces clichés, et la violence parfois, la violence sexiste ?
02:19 - Eh bien, des conséquences très fortes, puisque 37% de femmes déclarent avoir vécu
02:26 une situation de non-consentement pour des rapports sexuels,
02:29 et ce chiffre grimpe à plus de 50% chez les 25-34 ans.
02:33 Moi ce qui me choque beaucoup, c'est de voir que ce sont les jeunes
02:36 qui pensaient qu'ils étaient plus évolués, ou que les vieux schémas sexistes
02:41 étaient de l'histoire ancienne. Pas du tout.
02:44 Alors il faut d'urgence, éduquer, réguler et sanctionner,
02:48 parce que ce n'est pas possible que ça continue comme ça,
02:51 et qu'on pense que des hommes et des femmes, d'ailleurs, parce que c'est un problème,
02:54 c'est que les femmes aussi... - Admettent la normalité de ces violences,
02:58 et c'est une des causes du problème.
03:01 - Voilà. - Merci beaucoup Misha Vianess.
03:04 - C'est pour travailler et pour s'occuper de leurs enfants, c'est ça le problème.
03:07 - Eh bien on en reparlera avec vous, comme tous les samedis.
03:09 Merci à vous Misha Vianess, fondatrice et présidente de l'organisation non-gouvernementale.
03:13 Regarde.

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