Le politologue, Guillaume Bigot, parle d’une potentielle réponse européenne aux problèmes des agriculteurs : «Il faut faire en sorte que Bruxelles ne vienne plus chez nous».
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00:00 Elle n'est pas du côté de Bruxelles parce que les traités que nous avons signés,
00:03 la manière dont nous nous sommes ligotés et dont nous avons renoncé à nos marges de manœuvre
00:08 fait que si nous allons vers Bruxelles, tel des bourgeois qui vont à Canossa,
00:12 nous n'obtiendrons rien. Je vous explique.
00:15 L'idée, c'est maintenant de ne plus avoir un intérêt national,
00:18 mais d'avoir un intérêt européen sur les sujets dont les compétences ont été totalement transférées,
00:23 comme les migrations par exemple ou l'agriculture.
00:26 Ça veut dire quoi concrètement ?
00:28 Ça veut dire que quand il y a eu des négociations sur le libre-échange,
00:32 il y a eu des décisions et des décisions aussi sur l'écologie qui sont incompatibles les unes avec les autres,
00:38 l'Union européenne a décidé notamment, par exemple, à détendre,
00:42 au moment où on parle, au moment où il y a cette pantalonnade à carbone,
00:45 détendre le libre-échange au Chili. Pourquoi elle a fait ça ?
00:49 Elle a fait ça parce que l'Allemagne veut de l'uranium, du nickel, etc. qui vient de Chili.
00:54 Donc l'Allemagne, elle a sacrifié un certain pan de son agriculture qui ne l'intéresse pas tellement.
00:59 C'est fait, c'est acté. Donc ça sert à quoi d'aller à Bruxelles ?
01:01 De toute façon, ce n'est pas nous qui décidons.
01:04 Donc je pense que le problème n'est pas d'aller à Bruxelles.
01:06 Le problème, c'est d'ouvrir les yeux sur le fait qu'il faut arrêter ces éléments de langage du type
01:13 "c'est la PAC qui paye les agriculteurs".
01:14 Non, ce n'est pas la PAC qui paye les agriculteurs puisque nous payons, nous, l'Europe.
01:18 Donc il ne faut pas aller à Bruxelles.
01:20 Il faut faire en sorte que Bruxelles n'aille plus chez nous.
01:23 C'est-à-dire qu'il faut mettre Bruxelles dehors de l'Union européenne.
01:26 Il ne faut pas un Frexit, il faut un Bruxit.
01:28 J'ai lancé ça, j'ai vu que Philippe de Villiers l'a repris aussi, c'est formidable.
01:31 Je pense que c'est ça la bonne idée.
01:33 Il faut sortir Bruxelles.
01:34 C'est un système complètement inique, si vous voulez.
01:37 Là, on n'a plus la main en réalité.
01:38 Ou alors on se met dans l'illégalité.
01:40 Mais c'est normal que nos dirigeants ne veulent pas être dans l'illégalité.
01:42 C'est ça le but.
01:43 ♪ ♪ ♪
01:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]