«Magazine de la Santé» : Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes sont les invités de Culture médias
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes, pour les 25 ans du "Magazine de la Santé" diffusés ce vendredi à 13h40 sur France 5, en direct.
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes, pour les 25 ans du "Magazine de la Santé" diffusés ce vendredi à 13h40 sur France 5, en direct.
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NewsTranscription
00:00 avec vos invités, Thomas-Yves, ce matin, ils sont deux.
00:03 - Oui, je reçois ce matin l'un des grands duos de la télévision française,
00:06 Marina Carrière-Dancot, c'est Michel Cymès,
00:08 et vous êtes à nouveau donc réunis pour une émission spéciale
00:10 du magazine de la santé, ce sera aujourd'hui à 13h40,
00:14 et ce sera en direct.
00:15 - Bien sûr, comme tous les jours, c'est toujours en direct, si on continue.
00:18 Bon, j'ai un petit peu peur que Michel n'y arrive pas.
00:20 - Bah oui, c'est ça, c'est quand même un risque.
00:21 - Je pense qu'il va... - Il a la peur que je dérape surtout.
00:23 - Oui, ça c'est vrai.
00:26 - Et l'idée alors, c'est de fêter dignement les 25 ans de l'émission, c'est ça l'idée de départ ?
00:30 - Oui, effectivement, on s'est dit que 25 ans, c'était quand même un beau chiffre,
00:34 et puis qu'on avait des super souvenirs, et surtout que c'est hallucinant en fait,
00:37 en 25 ans, ce qui s'est passé en médecine, c'est là qu'on le réalise.
00:39 - Toutes les avancées, oui. - Effectivement, tout ce qu'on a pu voir
00:41 en 25 ans, entre la médecine et la chirurgie,
00:43 on avait envie, voilà, de le fêter avec nos téléspectateurs.
00:46 - Vous allez revenir là-dessus avec d'anciens chroniqueurs emblématiques
00:48 de l'émission, aussi, qui reviennent, des invités aussi ?
00:51 - Des invités, absolument, non, ça va être Thierry Lhermitte, Philippe Croison,
00:55 Théo Curin, voilà, nos chroniqueurs aussi emblématiques.
00:58 - Et puis, c'est aussi, j'imagine, une manière de montrer l'utilité
01:01 de cette émission, qui est censée s'arrêter à la fin de la saison,
01:05 est-ce que c'est une forme de lobbying aussi, pour qu'elle continue ?
01:08 - Non, on ne fait pas de lobbying, c'est sûr que France Télévisions a annoncé
01:11 que l'émission allait s'arrêter, il y a quelques mois, on nous avait annoncé
01:15 qu'il y aurait un remplaçant, qu'une autre émission remplacerait
01:19 le magazine de la Santé, et puis finalement, ils sont revenus sur leur décision,
01:23 donc il n'y aura pas, a priori, pour l'instant, en tout cas,
01:27 d'émission quotidienne sur la santé à la télévision.
01:30 On ne fait pas de lobbying, on a la chance d'avoir des gens qui
01:34 sont organisés pour une tribune de soutien. - Oui, il y a un collectif qui s'est lancé,
01:38 encore merci vraiment à tous ces médecins. - 170 signatures de médecins,
01:41 de gens qui se sont succédés sur le plateau. - D'anciens ministres aussi,
01:44 comme Agnès Buzyn ou Roselyne Bachelot. - Absolument, et qui ont signé pour dire
01:48 que, alors, évidemment que si c'est nous qui continuions
01:52 l'émission, on en serait ravis, on a quand même 40 personnes qui bossent
01:56 sur le magazine de la Santé, la rédaction, les techniciens, tout ça,
01:59 et qui vont se retrouver sur le carreau, mais c'est la vie d'une émission,
02:02 l'antenne ne nous appartient pas, la case ne nous appartient pas.
02:05 En revanche, ce qu'on fait, c'est qu'on va se battre pour qu'il y ait
02:08 de la santé à la télévision, parce que nous, en 25 ans,
02:11 on a relayé des milliers et des milliers de campagnes publiques,
02:16 qui auraient coûté une fortune si on avait dû acheter de l'espace pour les faire.
02:22 On a, je ne sais pas si Marina est comme moi, mais il ne se passe pas une semaine
02:26 sans que je n'ai pas un jeune médecin qui vienne me voir en me disant
02:28 "c'est grâce au magazine de la Santé qu'on a fait médecine",
02:31 qu'on est devenu médecin, vous avez suscité des vocations depuis 25 ans.
02:38 Je pense qu'on ne peut pas imaginer que sur le service public,
02:43 il n'y ait pas une émission autour de la santé, il n'y en a pas d'autres.
02:46 Il y a des émissions sur le bien-être, il y a des émissions qui reprennent,
02:50 il y a bien sûr les enquêtes de santé présentées par Marina,
02:52 les "Prenez soin de vous" que je présente sur France 5,
02:54 il va y avoir des émissions événementielles en prime sur France 2,
02:57 mais une émission quotidienne, ou en tout cas régulière,
03:01 au moins hebdomadaire, qui permette aux Français
03:04 de venir s'informer sur les progrès de la santé, il n'y en a pas.
03:07 Et ça, très franchement, c'est inenvisageable,
03:10 et c'est pour ça qu'il y a eu cette tribune, avec, vous l'avez dit,
03:13 quelques ministres qui ont signé.
03:14 - Une pétition en ligne avec plus de 10 000 signatures désormais,
03:18 j'imagine que ça vous touche, Marina Carère.
03:20 - Ça me touche, je suis très touchée par tous ces professionnels,
03:24 et notamment tous ces médecins qu'on a évidemment reçus depuis 25 ans,
03:27 qui se sont investis et qui croient effectivement à l'importance
03:30 d'une émission de santé sur le service public.
03:32 Vous savez, moi je suis une enfant du service public,
03:34 j'ai toujours été dans le public, travailler dans le public
03:37 et faire de la santé sur le service public, c'est quelque chose qui a un sens,
03:40 un vrai sens.
03:41 Moi je me souviens des émissions qu'on a pu faire où on se disait,
03:43 bon, on fera pas d'audience là-dessus,
03:45 mais c'est la mission du service public,
03:47 et il n'y a que sur le service public qu'on peut le faire.
03:49 Je suis très fière d'être dans un pays où il y a des chaînes publiques
03:51 et des chaînes privées, ce n'est pas donné à tous les pays.
03:53 Donc c'est très important, effectivement, la santé,
03:55 quand je vois comment on a traité la crise du Covid
03:58 pendant les deux mois où j'étais toute seule à l'antenne,
04:01 on n'a jamais voulu, quand Michel était là, c'était pareil,
04:04 on avait une vision éthique de la médecine,
04:07 on n'a jamais voulu faire le buzz,
04:08 on a simplement, au jour le jour, informé les gens
04:10 et apporté, je crois, un vrai service.
04:12 Ça, ça ne peut pas s'arrêter, ce n'est pas possible,
04:15 il faut que ça continue avec nous ou sans nous,
04:17 il faut que ça continue à la rentrée.
04:18 - Mais j'ai l'impression que cette mobilisation,
04:19 elle vous bouscule aussi un peu l'un et l'autre,
04:21 parce que quand vous avez eu l'occasion de vous exprimer
04:23 sur l'arrêt du magazine de la santé,
04:25 l'un comme l'autre, pour le coup, vous étiez assez raccords
04:26 pour dire, bon, après tout, ça faisait 25 ans,
04:29 il était peut-être temps que ça s'arrête.
04:31 - Oui, parce qu'on pensait à l'époque, au moment où on dit ça,
04:34 que 25 ans, c'est exceptionnel à la télévision.
04:36 Encore une fois, l'antenne et la case ne nous appartiennent pas.
04:40 En revanche, à l'époque, on disait,
04:43 il va y avoir un appel d'offres,
04:44 d'autres boîtes de production vont être consultées,
04:46 y compris 17 juin Productions,
04:48 puisque, évidemment, c'est nous qui produisons cette émission,
04:51 on avait le droit de concourir,
04:52 et on se disait, au moins, il y aura de la santé à la télé,
04:55 on espère que ce...
04:56 Enfin, on n'est pas hypocrite,
04:58 on espère bien gagner un appel d'offres,
05:00 mais là, il n'y aura pas d'appel d'offres,
05:02 il n'y a rien pour l'instant.
05:03 - Quelle raison vous a donné pour l'arrêt du magazine de la santé, du coup ?
05:06 - On n'en a pas beaucoup.
05:08 - L'audience ?
05:09 - Non, mais l'audience, non,
05:11 enfin, il y a un demi-million de téléspectateurs
05:14 qui regardent le magazine de la santé en ce moment,
05:17 l'audience s'est frittée au fil des années
05:19 parce que le public jeune va plutôt,
05:22 et vous le savez, vers les plateformes, les réseaux sociaux, etc.
05:24 et c'est un public qui regardait beaucoup le magazine de la santé à l'époque,
05:27 mais qui commence à s'en éloigner un peu.
05:29 Donc voilà, c'est classique,
05:31 cette érosion, il y a beaucoup plus d'offres aujourd'hui sur plein de chaînes.
05:35 Mais on ne nous a pas donné de raison.
05:37 Alors, je vous vois, Thomas,
05:39 où vous voulez aller, si c'est la guerre
05:41 entre TF1 et France Télévisions qui fait que...
05:44 - Parce qu'il faut dire que votre boîte de production fait partie du groupe New Wayne,
05:47 qui appartient à TF1 désormais.
05:49 - Ça nous dépasse.
05:52 On n'est pas non plus complètement débiles,
05:53 il est probable qu'on ait une sorte de conséquence collatérale,
05:58 de victime collatérale d'une guerre qui nous dépasse.
06:01 Mettons ça de côté,
06:03 pensons juste au fait qu'il ne peut pas ne pas y avoir de santé régulièrement,
06:08 quotidiennement, hebdomadaire, sur le service public.
06:10 - Et on va en continuer à en parler tout à l'heure,
06:12 en tout cas il y a les 25 ans du magazine de la santé
06:14 qui sont affêtés aujourd'hui en direct à 13h40.