• il y a 10 mois
Thomas Sotto reçoit dans les 4 vérités Anne Hidalgo, maire de Paris. 

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00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Anny Dalvaux.
00:05 Merci beaucoup, bonjour.
00:06 On oppose souvent les citadins et les ruraux,
00:09 mais ces jours-ci, tous les Français sont en train de s'apercevoir
00:11 qu'on a besoin et qu'on aime nos agriculteurs.
00:14 Ils sont en colère, la colère gagne l'Île-de-France ce matin.
00:17 S'ils venaient à vouloir entrer dans Paris, ces agriculteurs,
00:20 avec leur tracteur, est-ce qu'il faudrait les laisser faire ?
00:22 D'abord, il faut dialoguer parce qu'ils vivent une crise,
00:25 ils sont aux premières loges de la crise climatique,
00:27 et d'ailleurs ils ne sont pas aidés.
00:30 Ils sont aussi les premières victimes de ces lobbys industriels
00:35 qui les mettent dans une dépendance au glyphosate
00:39 et un certain nombre de produits dont ils sont les premières victimes.
00:43 Ce sont les premiers à souffrir aussi de cela.
00:46 Et bien sûr qu'il faut les accompagner dans la crise climatique.
00:50 Et je pense qu'il y a eu des mots très forts de Dominique Pottier,
00:54 qui est un député socialiste à l'Assemblée,
00:57 qui est aussi agriculteur et qui a dit en fait,
01:00 aujourd'hui ils sont les victimes d'une dérégulation
01:05 et victimes aussi sans doute de la bureaucratie,
01:08 parce que les aides ne leur arrivent pas,
01:11 parce qu'ils ne sont toujours pas indemnisés.
01:13 Donc vous les comprenez ?
01:14 Donc je les comprends et donc il faut les accompagner.
01:17 Et s'ils veulent entrer dans les grandes villes et à Paris ?
01:18 Alors moi j'ai envie de leur dire et de dire aussi
01:21 qu'une ville comme Paris, ça fait longtemps qu'on a essayé
01:24 d'établir des liens forts avec les agriculteurs.
01:27 Vous ne le savez peut-être pas, mais la ville de Paris a des terrains,
01:31 des territoires qui sont à proximité des rivières
01:35 qui servent à alimenter la ville.
01:37 Nous avons décidé il y a quelques années,
01:39 d'ailleurs en discussion avec les agriculteurs,
01:42 avec la Chambre d'agriculture,
01:44 d'installer des agriculteurs sur ces terrains-là.
01:47 Nous avons plus de 80 agriculteurs qui sont aujourd'hui installés
01:51 dans Lyon, en Seine-et-Marne,
01:53 et nous avons rapproché les circuits.
01:56 Nous sommes un marché.
01:57 Une ville comme Paris est un marché dans sa restauration collective
02:01 et donc cette coalition, cette alliance que nous devons avoir
02:05 pour la santé, la qualité aussi de ce qu'il y a dans nos assiettes
02:10 et pour garantir des revenus aux agriculteurs.
02:13 J'entends et c'est important ce que vous dites.
02:15 Pour autant, le gouvernement a décidé de ne pas intervenir
02:17 sur les barrages, de les laisser faire.
02:19 Le Gérald Darmanin a donné une grande modération à tous les préfets.
02:22 Je vous repose ma question.
02:23 Est-ce que si symboliquement ils veulent venir dans Paris,
02:25 ça vous poserait un problème ou est-ce qu'il faut les accueillir
02:26 et discuter avec eux ?
02:27 Non, non, je pense qu'il faut discuter comme il faut discuter
02:30 avec toute personne qui manifeste, sans faire de différence.
02:33 Autre sujet au cœur de l'actualité, c'est dans la journée, ce jeudi,
02:36 qu'on saura si le Conseil constitutionnel valide ou censure
02:39 au moins en partie la loi sur l'immigration qui a été adoptée,
02:41 on s'en souvient, de manière un peu chaotique fin décembre.
02:44 Vous aviez dit à l'époque que vous refugieriez d'appliquer à Paris
02:46 une partie des dispositions de cette loi.
02:48 Est-ce que vous maintenez cette position, quitte à ne pas respecter cette loi,
02:52 quitte à faire de la désobéissance civile ou politique ?
02:55 D'abord, on saura aujourd'hui ce qui n'est pas légal dans cette loi,
02:59 parce que, heureusement, il y a une Constitution,
03:03 il y a des principes généraux du droit,
03:05 il y a le préambule de la Constitution de 1946 qui s'impose à nous
03:10 et qui pose des règles d'humanité, des règles de dignité,
03:16 de respect des personnes…
03:17 Que cette loi ne respecte pas ?
03:18 Que cette loi, en partie, ne respecte pas.
03:20 C'est le Conseil constitutionnel qui le dira,
03:23 et j'espère que le Conseil constitutionnel fera, évidemment,
03:27 puisque c'est son rôle, valoir le droit.
03:29 Moi, ce que j'ai dit très clairement, c'est que je ne ferai pas le tri.
03:32 Vous savez, ce soir, nous avons la nuit de la solidarité,
03:35 nous allons être avec des milliers de bénévoles,
03:37 d'ailleurs, dans toute l'île de France, à Paris et dans l'île de France,
03:40 nous allons aller rencontrer les personnes qui sont dans la rue.
03:43 Et compter le nombre de personnes sans arrêt.
03:44 Si ce soir, je rencontre une femme enceinte, qui est dehors, donc en danger,
03:49 je vais lui demander sa nationalité ?
03:51 Je ne vais pas faire en sorte qu'on puisse déclencher une aide d'urgence.
03:55 Si je vois un enfant, parce qu'il y a des enfants qui sont encore dehors,
04:00 avec des parents, et nous avons ouvert des centres à Paris,
04:04 dans le 18ème, un ancien lycée, le lycée Valadon,
04:08 où nous accueillons 120 de ces personnes.
04:10 Je vois un enfant à la rue, je vais demander quelle est la nationalité de ses parents ?
04:15 Ce n'est pas possible.
04:16 Donc il faut la préférence nationale, c'est une thématique et un slogan de l'extrême droite.
04:22 Je me refuse de l'appliquer.
04:24 Quoi que dise le Conseil constitutionnel, cette partie-là, vous ne l'appliquerez pas à Paris.
04:29 Non, parce que nous avons un devoir d'humanité.
04:31 Il faut être très clair, bien sûr qu'il y a des gens qui ne pourront pas rester sur notre territoire,
04:35 parce qu'ils ne rempliront pas les règles,
04:37 ou parce qu'ils se sont retournés contre nous,
04:40 et qu'il n'y a aucune naïveté, et qu'il faut de l'intégration.
04:44 Mais l'accueil, le premier accueil, ça doit être un accueil humanitaire,
04:50 ça doit être un accueil qui permette de préserver la dignité humaine
04:54 et le respect des droits humains fondamentaux.
04:56 Vous évoquez la solidarité d'un mot, combien de sans-abri à Paris ?
04:59 Est-ce qu'on en a une idée ?
05:00 Oui, parce qu'en fait, cette Nuit de la solidarité, on l'a fait maintenant depuis 2018.
05:05 L'année dernière, on était à 3 015 personnes à la rue.
05:09 On a vu d'ailleurs une évolution du phénomène des personnes à la rue.
05:13 On a vu, il y a quelques années, des femmes à la rue, 12 % de femmes à la rue.
05:18 On a créé des dispositifs spécifiques pour elles,
05:21 parce qu'une femme à la rue, elle subit toutes les violences,
05:24 les violences sexuelles, les violences de la rue.
05:26 Et donc, je me réjouis qu'hier, Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris,
05:32 a porté au Sénat, et cela a été voté,
05:35 une loi qui va généraliser cette démarche de la Nuit de la solidarité.
05:40 Ali Dalgo, on est ce matin à 183 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
05:44 J'imagine que ça ne vous a pas échappé, autant dire que c'est demain.
05:46 Fin novembre, vous avez un peu affolé tout le monde en disant
05:48 "on ne va pas être prêts sur les transports".
05:49 Est-ce qu'aujourd'hui, deux mois plus tard, vous maintenez ces propos
05:52 et vous maintenez cette inquiétude ?
05:53 D'abord, je ne cesse de le dire, on va être prêts,
05:56 ça va être un moment exceptionnel, et on a une chance inouïe d'accueillir les Jeux à Paris.
06:01 On les a voulus, je les ai voulus, ça fait quand même sept ans que j'y travaille
06:05 avec Tony Estanguet et beaucoup d'autres.
06:07 On les a voulus, pourquoi ? Parce que ça va être un moment fédérateur.
06:11 À Paris, ça nous a permis d'accélérer la transformation de la ville,
06:15 et ça va être un moment de fraternité.
06:18 D'accord.
06:19 Non, non, mais j'insiste là-dessus.
06:21 Oui, vous avez raison.
06:22 Un moment de fraternité, et je vais répondre à votre question,
06:25 comme on n'en a pas et on aura cette opportunité exceptionnelle.
06:29 Il y a des sujets qui méritent encore des améliorations,
06:32 et il ne faut pas mentir aux gens.
06:33 Quand les gens galèrent dans les transports du quotidien,
06:36 je ne vais pas leur dire "ah non, c'est super, c'est réglé".
06:39 Non, il faut régler.
06:41 Est-ce qu'on pourra se déplacer pendant les Jeux
06:44 et finalement profiter aussi de ce moment ?
06:46 Oui, parce que même s'il y a...
06:48 Ah, donc ça va mieux ?
06:49 Même si ça va mieux, on y travaille,
06:52 même s'il y a encore des problèmes sur les transports du quotidien,
06:56 il y aura des transports supplémentaires, des navettes supplémentaires.
07:00 On va finir, par exemple à Paris, la prolongation du tramway
07:04 qui va arriver à la porte Dauphine.
07:06 On aura mis en accessibilité, là, en accessibilité à Paris...
07:10 Pardon d'être très simple et très concret,
07:12 mais est-ce que vous redirez aujourd'hui,
07:14 on ne va pas être prêts sur les transports,
07:15 ou est-ce que vous êtes un peu rassurés ?
07:16 Je dirais aujourd'hui qu'il faut continuer à travailler
07:18 parce qu'on n'est pas encore prêts là-dessus.
07:20 On n'est pas encore prêts sur un autre sujet
07:22 qui est notamment la question des personnes à la rue.
07:25 Et je le redis ici, il n'est pas question pour moi
07:29 de dire les Jeux sont une parenthèse,
07:32 on va cacher la misère et après on reviendra comme ça.
07:35 Non, je souhaite que sur les transports,
07:38 comme d'ailleurs sur la solidarité,
07:40 les Jeux laissent un héritage, voilà.
07:43 Mais on y travaille et je pense que c'est une chance inouïe pour notre pays.
07:47 Permettez-moi juste un mot encore sur les Jeux.
07:49 On va vivre quelque chose d'exceptionnel aussi
07:52 au moment des Jeux paralympiques.
07:54 Je le dis à tous ceux qui nous écoutent,
07:57 ça va être un choc culturel,
07:59 un choc culturel de voir toutes ces personnes
08:02 en situation de handicap,
08:04 300, 400 000 personnes qui vont être à Paris en même temps
08:08 et toutes des leçons de vie.
08:10 Et tout ça sera à suivre sur France Télévisions.
08:12 Absolument, c'est une chance.
08:13 Comment ça va avec Amélie Oudéa-Castérat,
08:15 la ministre des Sports, des JO, mais aussi de l'Éducation nationale ?
08:17 Il paraît que vous n'entendez pas du tout.
08:19 Écoutez, on n'est pas là pour parler des situations personnelles.
08:22 Moi, je suis en politique.
08:24 Non, mais on est là pour savoir si vous arrivez à travailler ensemble.
08:25 Je travaille très très bien avec, notamment, bien sûr,
08:29 Tony Estanguet, personne clé,
08:31 puisque c'est lui qui porte les Jeux pour nous tous.
08:34 Je travaille très très bien avec les préfets.
08:37 Vous savez, c'est les préfets…
08:38 Pardon, Ani Dago, je vois bien que vous faisiez avec toutes vos réponses ce matin.
08:40 C'est quand même quelques questions un peu précises.
08:42 Elle est embourbée dans des polémiques,
08:44 elle est ministre des JO, désormais aussi.
08:45 C'est une question que vous avez à poser au président de la République.
08:48 Je ne suis pas responsable de sa nomination.
08:50 Moi, je prends ce qui est, je respecte les institutions.
08:52 Est-ce que cette nomination et ce portefeuille très lourd
08:54 est un handicap pour l'organisation des JO ?
08:56 Non, parce que d'abord, c'est au président de faire avec les nominations
09:02 dont il a la responsabilité.
09:04 Pourquoi ce n'est pas un handicap ?
09:06 Parce qu'on travaille à l'échelle de ceux qui vraiment agissent sur le dossier.
09:10 Les préfets, le préfet de région d'Ile-de-France, Marc Guillaume,
09:13 le préfet de police de Paris, Laurent Nunes,
09:15 le ministre de l'Intérieur qui a quand même une responsabilité clé sur le sujet.
09:19 Je travaille parfaitement bien avec tous ces acteurs
09:22 et nous sommes très engagés, nous sommes à la veille des jeux.
09:26 Donc votre question, vous la posez plutôt au président de la République
09:29 parce que moi, je n'ai aucune compétence particulière dans la nomination des ministres.
09:33 Très bien. Il y en a une autre qui n'est pas complètement votre meilleure copine.
09:36 Là, si vous me dites le contraire, je ne vous croirai pas.
09:37 C'est Rachida Dati.
09:38 Est-ce que c'est vrai que vous avez éclaté de rire
09:39 quand vous avez appris qu'elle était nommée ministre de la Culture ?
09:42 Je ne sais pas si j'ai éclaté de rire,
09:43 mais j'ai vraiment très sincèrement pensé au monde de la culture.
09:46 Après, vous savez, je vais vous dire.
09:47 D'abord, qu'elle fasse ses preuves,
09:49 que chacun fasse ses preuves et on juge les gens sur les actes.
09:53 Et la deuxième chose, un peu égoïstement pour moi,
09:56 en tant que maire de Paris,
09:58 dans cet hémicycle du Conseil de Paris,
10:02 où on a quand même vécu des épreuves
10:04 pendant trois années d'injures, d'insultes permanentes.
10:09 Vous savez quoi, ça va nous faire un peu des vacances
10:12 et ça, ça me réjouit plutôt.
10:13 Donc un petit côté bon débat pour vous au niveau du Conseil de Paris.
10:15 En tous les cas, je suis plutôt contente.
10:16 Vous êtes plutôt contente.
10:17 Mais vous allez pouvoir travailler ensemble
10:18 parce qu'il y a quand même des dossiers qui lient Paris et le Conseil de la Culture.
10:20 Alors, on a plein de dossiers.
10:21 Après, vous savez, Paris est une ville de culture.
10:24 On a des dossiers conjoints avec le ministère.
10:26 Moi, vous savez, je suis très respectueuse des institutions de notre République.
10:31 Vous voulez envoyer un petit message de félicitation ou pas ?
10:33 Je ne choisis pas les ministres,
10:35 mais je travaille avec ceux que la République et les autorités...
10:40 Vous avez changé, Miquel ?
10:41 Non, non, non.
10:42 Pas encore.
10:43 A peine nommée, la nouvelle ministre de la Culture
10:45 a aussi annoncé la couleur sans ambiguïté.
10:46 Mon objectif, c'est Paris.
10:47 Elle sera candidate à la mairie de Paris dans deux ans, en 2026.
10:50 Pour le coup, ça change des politiques qui tournent autour du pot.
10:53 Est-ce qu'elle a raison de se positionner comme ça ?
10:55 Vous savez, à Paris, le candidat officiel du pouvoir
10:59 n'a jamais eu beaucoup de chance.
11:01 Donc, nommée par le président de la République pour venir conquérir Paris,
11:05 en général, ça vous fait partir plutôt avec des semelles de plomb.
11:10 Je pense qu'il y a un temps pour tout.
11:13 Il me semble qu'elle est nommée ministre de la Culture.
11:15 Elle devrait plutôt s'intéresser à la culture.
11:17 D'ailleurs, vous devriez aussi vous inquiéter
11:19 de ce qui va se passer sur le terrain des médias,
11:22 et notamment du service public, de l'audiovisuel,
11:25 et des fréquences qui seront ré-attribuées...
11:27 Je vois que vous intéressez à tous les invités qui ne sont pas là ce matin.
11:29 Emmanuel Macron, Rachel Haché, on va les inviter.
11:30 ...qui seront ré-attribuées en 2025.
11:35 Voilà. Et puis, Paris...
11:37 Paris, ce n'est pas une ville dans laquelle...
11:40 C'est une ville qui soulève beaucoup d'ambition, et c'est normal.
11:43 Est-ce que c'est une ville dans laquelle Anne Hidalgo sera candidate dans deux ans ?
11:46 Eh bien, vous savez, aujourd'hui, je suis focalisée sur mon mandat.
11:50 Je suis focalisée sur la réussite des Jeux.
11:53 Je prends un plaisir immense, mais vraiment immense,
11:56 à être maire de Paris, parce que c'est une fonction exceptionnelle.
11:59 D'ailleurs, elle est très convoitée, comme vous pouvez le voir.
12:01 Donc, vous déciderez quand ? Après les Jeux ?
12:03 Je déciderai en temps et en heure, après les Jeux, bien sûr.
12:06 Mais là, vous n'excluez rien, on est d'accord ?
12:07 Ah, bien sûr, je n'exclue rien.
12:08 Vous n'excluez rien.
12:09 Mais je suis concentrée sur ma tâche.
12:10 À Paris, comme à Lyon ou à Marseille, Emmanuel Macron veut changer le mode de scrutin
12:13 en permettant qu'on élise au suffrage universel direct le ou la maire,
12:17 comme dans toutes les autres villes de France.
12:18 Est-ce que vous y êtes favorable, Anne Hidalgo ?
12:20 D'abord, ce que vous dites est faux.
12:22 La maire de Paris est élue à Paris, comme dans toutes les autres communes de France,
12:28 par le conseil municipal.
12:29 Il n'y a pas un électeur en France qui élit directement son maire.
12:33 Ça n'existe pas.
12:34 Non, non, non, non.
12:35 Mais il y a un mode de scrutin particulier depuis 1982 pour Paris, Lyon et Marseille.
12:40 Ce qui diffère à Paris, Lyon et Marseille, c'est l'élection du conseil municipal,
12:44 pas l'élection de la maire, puisque ce sont des grandes villes,
12:46 et que ces grandes villes ont des arrondissements ou des secteurs.
12:49 Donc ce qui diffère, ce n'est pas l'élection du maire, c'est l'élection du conseil municipal.
12:53 Merci pour ce petit point précis.
12:54 Je préfère, parce que derrière cela, il peut y avoir une volonté de délégitimer des élus,
13:00 comme moi, comme mes collègues maires de Marseille ou de Lyon, qui ont été élus.
13:06 C'est ce qu'il veut faire Emmanuel Macron avec cette réforme ?
13:08 Il y a un peu de délégitimation lorsque j'entends en boucle le fait que le maire de Paris
13:14 ne serait pas élu comme les autres maires de France directement.
13:17 Donc on est presque au bout. Vous êtes hostile à cette réforme ?
13:20 Je ne connais pas cette réforme. Je ne sais pas ce qu'il y a dans le texte.
13:24 Si la réforme vise à, par exemple, supprimer les arrondissements,
13:28 puisque si on veut aller vers le droit commun, le président de la République a dit "le droit commun".
13:33 Le droit commun, c'est supprimer les arrondissements.
13:36 Je n'y suis pas favorable pour une question démocratique.
13:39 Elle me serait plus favorable. J'aurais été élue avec beaucoup plus de sièges dans ce cas de figure-là.
13:45 Mais je n'y suis pas favorable parce que démocratiquement, je pense qu'il faut aller aussi vers une démocratie de proximité.
13:52 Les maires d'arrondissements jouent un rôle très important.
13:55 Moi, je leur ai donné des pouvoirs nouveaux et les citoyens ont besoin de bien connaître leurs élus.
14:01 Une dernière question en 10 secondes, c'est possible ou pas ?
14:03 La fin du diesel dans les rues de Paris, c'est pour quand ? C'est pour 2025 ?
14:06 Oui, 2025.
14:07 Claire et nette.
14:08 Le 1er janvier 2025, il n'y a plus un diesel qui roule.
14:10 Le diesel nous empoisonne et le diesel tue, fait des morts.
14:15 Il y a un lobby très très puissant qui essaye de retarder ces dates-là, qui agit au niveau européen pour cela.
14:22 Il faut absolument...
14:23 Attention, on me dit dans le royal que c'est plus que 10 secondes.
14:25 Il faut absolument, oui.
14:27 Et j'invite aussi les Parisiens à venir voter le 4 février sur la question des SUV.
14:33 Vous voulez faire payer le stationnement des SUV plus cher, votre votation citoyenne.
14:35 Merci Anne Hidalgo de nous avoir donné 4 V.
14:36 Et bonne journée à vous.
14:37 Je vous promets que je poserai des questions sur vous Emmanuel Macron et Rachida Detti.
14:39 – Merci, ah j'adore !

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