Professeur des écoles - Aurélien JANOT
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00:00 Et chaque jour, on découvre des métiers ici sur France Bleu Touraine, des métiers mal connus, méconnus ou des métiers carrément connus mais dont on ne soupçonne pas vraiment tout ce qui se passe derrière.
00:11 C'est le cas de celui de votre invité du jour. Bonjour Emilie Mendoza.
00:14 Bonjour.
00:15 Oui, parce que votre invité est professeur des écoles.
00:17 Et il s'appelle Aurélien Jeannot. Bonjour Aurélien.
00:20 Bonjour.
00:21 Alors, nous sommes mercredi, jour où les enfants, les écoliers à tour n'ont pas classe.
00:26 Ah bah c'est pour ça que vous êtes là alors.
00:27 C'est pour ça que vous êtes là. Vous, qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui ?
00:30 Eh bien, aujourd'hui, je vais aller à l'école juste après vous avoir vu, puisque j'en profite comme là, je suis à Toursud.
00:37 Et je vais commencer à remplir mes livrets scolaires, puisqu'on arrive à la fin du premier semestre.
00:42 Donc, le mercredi, les profs des écoles ne se reposent pas, ils continuent à travailler.
00:48 Qu'est-ce qui vous a surpris, vous, quand vous avez débuté ce métier de professeur des écoles ?
00:53 Alors, j'ai été surpris par la charge de travail, au tout début.
00:58 J'ai été surpris par l'image qu'a le métier, que ce soit dans certains médias ou dans les politiques, en tout cas, il peut y avoir une image pas très sympathique.
01:09 C'est un peu lié à la charge de travail d'ailleurs.
01:11 Voilà, et puis j'ai été aussi surpris, et ça on n'y est pas préparé avant la fin des études, à la solitude aussi qu'on peut avoir dans le métier, selon les endroits où on travaille.
01:19 Parce que vous vous êtes lâché un peu seul comme ça, sans accompagnement, sans hiérarchie ?
01:24 Et puis on peut vite se retrouver seul dans sa classe, et s'il n'y a pas une dynamique collective de travail d'équipe,
01:30 on ramène son travail chez soi, on travaille chez soi, ce qui a pu m'arriver des fois dans des écoles, plus ou moins, ça dépend où on est.
01:37 Alors, c'est des surprises pas très positives, qu'est-ce qui vous plaît, qui vous motive, vous, dans ce métier-là, aujourd'hui ?
01:43 Je pense que pour la grande majorité des enseignants, et donc des professeurs des écoles, quand on se lance vraiment là-dedans et qu'on y reste,
01:50 c'est quand même par passion et par vocation, je pense, parce qu'on est quand même confronté à un public, un public d'enfants,
01:56 donc si on n'aime pas ça, c'est difficile d'y rester.
01:58 Donc moi, c'est pour ça que j'y suis, parce que ça met du sens, et que j'aime faire un métier, en tout cas, qui pour moi a du sens,
02:04 où on forme les enfants, les jeunes citoyens, voilà.
02:08 Dans votre parcours, vous avez été remplaçant un petit peu partout en Touraine, vous avez travaillé à l'école de Truy,
02:14 maintenant vous êtes dans une école de Tourcentre, quartier du Sanitas, c'est le même métier, à chaque fois, qu'on exerce ?
02:21 C'est toujours différent, après, la vraie différence, elle était entre lorsque je pouvais être remplaçant et lorsque j'étais ensuite en classe,
02:30 sachant que quand je travaillais en tant que remplaçant, je faisais beaucoup de petits remplaçants,
02:35 j'ai été aussi dans du spécialisé dans des ULIS, ça veut dire Unité Locale pour l'Inclusion Scolaire,
02:40 qui pouvaient être en collège, où le métier est totalement différent.
02:45 Quand j'étais à Truy, je complétais des enseignantes, donc du coup, j'avais pas ma propre classe,
02:51 alors que là au Sanitas, j'ai ma classe, donc à chaque fois c'est assez différent, oui.
02:55 Et juste pour ceux qui voudraient se lancer dans la carrière de prof des écoles,
03:00 il faut avoir quel niveau d'études pour pouvoir passer les concours ?
03:04 Alors, ça change fréquemment, moi je suis enseignant, j'ai eu mon concours en 2017,
03:11 et je suis enseignant titulaire depuis 2018, et depuis ça a déjà rechangé,
03:15 donc ce que j'ai vécu n'est pas ce qu'il y a actuellement, et ça va peut-être rechanger,
03:22 puisque l'ex-ministre de l'Education Nationale d'il y a pas encore longtemps avait fait des annonces en France.
03:28 Ah celui qui est Premier Ministre ?
03:30 Voilà, et donc actuellement le concours se passe à la fin du Master 2,
03:35 donc on reste sur 5 ans au niveau de la temporalité.
03:38 Ah quand même, c'est 5 ans, c'est pas anodin.
03:40 Et peut-être que ça passera après sur un concours qui serait plus d'entrée pendant la licence,
03:46 comme ça pouvait se faire il y a longtemps à l'époque des IUFM.
03:48 Un petit retour en arrière comme on les aime.
03:51 En tout cas, merci beaucoup Aurélien Janneau d'être venu nous partager votre vécu de prof des écoles en Touraine,
03:57 un métier qui éveille des vocations encore aujourd'hui.
04:00 Merci.
04:02 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
04:05 Les sous-titres ont été réalisés par la communauté d'Amara.org
04:08 Merci à tous !