• il y a 8 mois
prof d'anglais

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Transcription
00:00 - Emily Mendonca, bonjour ! - Bonjour Alain !
00:02 - Alors aujourd'hui, quel métier Emily ? - Do you speak English ?
00:05 - I speak a little bit. - Oh great !
00:07 J'accueille un professeur d'anglais pour adultes, mais pas que, on va le voir.
00:11 Laurent Genex, bonjour ! - Bonjour !
00:13 - Alors vous, vous êtes prof d'anglais en dehors du système scolaire, vous avez une école de langue.
00:17 Est-ce que ça confirme le fait que les Français sont tellement mauvais en langue
00:21 qu'ils ont besoin de venir vous voir après avoir fini leur scolarité ?
00:24 - Alors oui, on a un souci avec les langues, mais je ne l'apprends à personne.
00:28 Qui principalement est dû au fait qu'on a inventé quelque chose qui s'appelle le doublage.
00:31 Et la personne qui a inventé ça aurait mieux fait de ne pas se lever ce matin-là,
00:34 le doublage des films, puisque dans la plupart des pays,
00:37 notamment en Scandinavie et du nord de l'Europe, et l'Allemagne aussi,
00:41 ça n'existe pas, donc tous les films et tous les dessins animés sont en version originale.
00:46 - Donc vous, en tant que prof de langue, vous nous recommandez la version originale sous-titrée ?
00:50 - Oui, il faut mettre ses enfants devant la télé en anglais, sans sous-titres.
00:53 - C'est bien la première fois qu'on entend quelqu'un recommander de mettre les enfants devant la télé !
00:57 - Il y a de bons doubleurs quand même en France !
01:00 - Oui, oui !
01:01 - Est-ce qu'on travaille en tant que prof de langue avec des adultes,
01:05 comme on travaille avec des ados ou des enfants, en termes de technique d'enseignement ?
01:10 - Alors oui, chez nous en tout cas, oui, le principe étant qu'on valorise beaucoup plus les ados
01:15 quand on les traite avec des activités qui ne sont pas spécialement infantilisantes.
01:20 Et inversement, c'est vrai qu'il y a des activités qui peuvent paraître infantilisantes pour les adultes,
01:24 que nous, en tout cas, dans notre méthode, on a cessé d'utiliser,
01:27 voire qu'on n'a jamais utilisé du tout depuis le début de notre école.
01:30 - Une méthode en individuel, c'est ça ?
01:33 - Oui, beaucoup d'individuels, les mini-groupes uniquement pour les adolescents,
01:37 parce que c'est vrai qu'on y gagne beaucoup en qualité et en intensité de travailler en individuel.
01:41 - Et est-ce que les adultes qui viennent vous voir ont des blocages par rapport aux langues
01:46 sur lesquels il faut travailler pour qu'ils puissent progresser ?
01:49 - Alors, des blocages, oui, effectivement, et souvent c'est un manque de confiance
01:54 et le manque de confiance provient généralement d'un manque de connaissance.
01:57 Donc on déroule généralement le fil pour expliquer d'où viennent les erreurs, ce qui manque,
02:02 et puis on essaie de débloquer, d'ouvrir des portes avec des clés au fur et à mesure.
02:06 - Et pour ouvrir une école de langue, pour enseigner l'anglais de manière indépendante,
02:11 est-ce qu'il faut un diplôme, une formation spécifique ?
02:15 On sait que les profs de collège-lycée, eux, il faut qu'ils aient une licence,
02:18 puis un master d'enseignement avant d'entrer dans le système.
02:22 Quand on est indépendant, est-ce qu'il y a aussi des échelons ou des certificats à avoir ?
02:27 - Alors, il n'y a aucune condition spécifique en termes de formation.
02:31 Il faut effectivement un très bon niveau d'anglais,
02:34 mais ça, il y a des gens qui n'ont pas du tout fait de fac d'anglais,
02:36 qui ont un très bon niveau d'anglais.
02:38 Donc, voilà, ça arrive.
02:41 Et parmi nous, notre équipe, par exemple, on a deux personnes qui n'avaient jamais enseigné
02:45 et n'ont pas fait d'études d'anglais, mais avaient vécu plusieurs années à l'étranger
02:49 et avaient cette appétence pour l'enseignement.
02:51 Voilà, il faut certaines qualités pour l'enseignement.
02:54 Moi, je dirais que les principales, c'est la flexibilité, savoir s'adapter à chaque élève,
02:58 la créativité, être capable de remettre en course tous les matins quand on se lève,
03:01 trouver des nouveaux outils, faire évoluer des outils existants.
03:04 Et puis, la rigueur, c'est quand même un point extrêmement important,
03:07 être capable de vraiment remarquer chaque faute,
03:10 pouvoir l'expliquer très simplement en français pour que les choses soient claires,
03:14 en comparant avec la langue française.
03:15 En tout cas, c'est notre approche à l'Hôtel des Langues.
03:17 - Et vous, qu'est-ce qui vous plaît dans le fait d'enseigner la langue anglaise ?
03:21 - C'est déjà, il faut avoir un amour de la langue.
03:23 Alors moi, j'aime plus, j'aime aussi, j'apprends l'italien actuellement,
03:27 je suis attiré par toutes les langues de manière générale.
03:29 Mais l'anglais, c'est quelque chose que j'ai dans le sang depuis que j'ai 13-14 ans.
03:33 Donc c'est déjà, il faut effectivement avoir une passion pour la langue qu'on enseigne.
03:37 - Il n'y a pas des côtés un peu pénibles ?
03:40 - Et c'est justement là qu'il faut savoir si on veut devenir prof d'anglais ou pas,
03:43 parce qu'effectivement, il y a des règles que je répète jusqu'à 7 ou 8 fois par jour, tous les jours.
03:47 - De S à la troisième personne, S à la troisième personne.
03:51 - Donc filmer ça ne me dérange pas, c'est un plaisir,
03:53 parce que chaque personne en face de moi est différente.
03:55 Et puis les activités qu'on propose sont très très différentes.
03:57 On a 80 activités qu'on a créées en 20 ans et qu'on développe au jour le jour.
04:02 Donc on change d'activité en permanence.
04:03 - Pas de routine ? - Pas de routine du tout.
04:05 - Comment on dit en anglais "pas de routine" ?
04:07 - Non, routine ! Ils utilisent le mot, le terme français, tout à fait.
04:10 - Ah bah voilà qui est pratique. Merci beaucoup Laurent Genex !
04:13 - Thank you very much, have a good day !
04:15 - Thank you, you too !
04:16 - Bye bye !
04:17 - Bye bye !
04:18 - Bye bye !
04:19 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
04:22 [Visite www.amara.org/join]
04:25 [SILENCE]

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