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Le président de l’Institut Apollon, Jean Messiha, rappelle que le métier d’enseignant est un métier vocationnel : «Le métier d’enseignant, c’est un métier vocationnel».

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Transcription
00:00 En fait, l'école, c'est un peu le grand corps malade de la République aujourd'hui.
00:05 Et ce n'est pas simplement pour des raisons quantitatives ou financières,
00:08 même si ces raisons-là jouent énormément.
00:11 Il y a aussi un problème idéologique,
00:14 puisque l'école, depuis une quarantaine, une cinquantaine d'années,
00:18 l'école de la République a été le laboratoire d'essai
00:23 de tous les délires idéologiques issus de mai 68.
00:26 L'école est gérée par des syndicats qui sont issus de la pensée de mai 68.
00:31 Et ce n'est certainement pas Papendiaï qui a un peu l'exacerbation
00:34 de toute cette logique-là, pardon,
00:37 dans une fuite en avant déconstructiviste avec le wokisme, etc.,
00:42 qui va arranger les choses.
00:45 D'autant plus, si vous voulez, là, Nathan Devers a raison,
00:48 le métier d'enseignant, c'est un métier vocationnel à la base.
00:53 Donc on rentrait dans l'enseignement parce qu'il y avait l'autorité,
00:56 parce qu'il y a la transmission des savoirs.
00:59 Aujourd'hui, malheureusement, de par justement
01:02 un certain nombre de dérives idéologiques,
01:04 on veut apprendre aux enfants des choses,
01:07 parfois qu'ils n'ont pas à apprendre, qu'ils ne sont pas utiles à apprendre,
01:10 au détriment de choses qui sont à apprendre, mais qui sont pour le coup...
01:14 Voilà, l'éducation sexuelle, par exemple, toutes les associations...
01:19 - Et surtout, la notion d'autorité a été dévalorisée.
01:22 - Exactement, et moi, je regrette, si vous voulez,
01:23 parce que le discours que je tiens n'est pas du tout un discours de droite.
01:28 Les USAR de la République, ou même les générations
01:31 dont parlait Nathan Devers des profs des années 50,
01:34 c'était majoritairement aussi des gens de gauche,
01:37 mais d'une gauche qui était républicaine, d'une gauche qui était française,
01:40 d'une gauche qui avait à cœur le respect de l'autorité,
01:42 le respect de la loi, la transmission de savoir impeccable.
01:45 Prenez la copie d'un élève dans les années 60,
01:47 d'un élève de 3e, une copie de français.
01:49 Regardez comment c'est écrit.
01:51 Aujourd'hui, même un élève de terminale n'écrirait pas la même copie.
01:53 Alors vous allez me dire, oui, mais parce que vous avez 95%
01:56 d'une classe d'âge qui obtient le bac.
01:58 Mais est-ce le but ?
01:59 Est-ce que le but, c'est de faire du quantitatif en permanence
02:01 et d'organiser, comme disait le ministre de l'Éducation
02:04 de Général De Gaulle, son nom m'échappe,
02:05 est-ce le but d'organiser un gigantesque naufrage chaque année
02:09 pour voir qui va s'en sortir ?
02:11 Ou est-ce que le but, c'est pas finalement d'introduire
02:13 quand même une forme de sélection pour que moins de personnes aient le bac,
02:16 mais que ce diplôme soit valorisé et puisse permettre de continuer
02:19 les études dans de bonnes conditions ?
02:21 On a le sentiment qu'on n'aime pas la sélection,
02:22 qu'on va contre la sélection.
02:23 C'est une ânerie.
02:25 C'est un affiché.
02:27 Mais attendez, ceux qui n'aiment pas, juste un dernier mot,
02:29 ceux qui n'aiment pas la sélection,
02:30 qu'est-ce qu'ils appellent la méritocratie républicaine ?
02:33 La méritocratie républicaine jusqu'à Nouvelle-Orde,
02:35 c'était une sélection, sélectionner les meilleurs par l'effort,
02:38 indépendamment des conditions sociales, du nom de famille, des origines.
02:41 Mais ils ne veulent pas de la méritocratie.
02:42 Mais justement, ceux qui disent qu'ils sont contre la sélection,
02:46 il faut qu'ils aient le courage d'admettre qu'ils sont contre la méritocratie républicaine.
02:51 C'est aussi simple que ça.
02:52 [Musique]
02:56 [SILENCE]

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