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00:00 -Bonjour et bienvenue dans "L'Essentiel Éco",
00:07 votre rendez-vous de l'actualité des entreprises
00:09 du Val-de-Loire. Ce mois-ci, notre dossier
00:12 est consacré à la santé des entreprises,
00:14 car ce début d'année est l'occasion de dresser le bilan
00:17 avec les données de l'Ursaf. Je reçois le directeur,
00:20 Julien Le Floch. -Bonjour.
00:21 -Julien Floch, pardon. J'ai rajouté le particule bretonne.
00:25 Je reçois également Vincent Doré.
00:27 Vous êtes expert comptable au cabinet Coulien-Ingé Doré.
00:30 Nous vous avions reçus à l'occasion d'un dossier
00:33 sur les difficultés des entreprises,
00:35 puisque vous êtes le président, le référent de CIP37,
00:38 centre d'information sur la prévention
00:40 des difficultés des entreprises.
00:42 Bonjour et bienvenue. -Bonjour.
00:44 -En troisième partie, nous retrouverons le conseiller RH
00:47 avec Gilles Roger du cabinet source recrutement
00:50 qui nous parlera de l'expérience candidat
00:52 et comment bien gérer ce passage dans l'entreprise.
00:56 On commence par un tour de l'actualité,
00:58 comme vous en avez l'habitude,
01:00 avec Camille Colocq du journal "Les Puissantes".
01:03 -Bonjour. -Bonjour, Élise.
01:04 -On va commencer avec notre chiffre du mois,
01:07 qui est le chiffre 800 millions d'euros.
01:09 -Effectivement, le cap des 800 millions d'euros
01:12 de chiffre d'affaires est atteint pour la première fois
01:15 par le groupe Plastivaloir. Ce groupe mondial
01:17 dont le siège social est situé à Langeais
01:20 est spécialisé dans la conception, production,
01:22 commercialisation de pièces plastiques
01:25 et procédés d'injection à destination de produits
01:28 de grande consommation. Plastivaloir est l'un des leaders
01:31 dans l'équipement intérieur, notamment des véhicules.
01:34 C'est d'ailleurs ce secteur automobile,
01:36 pièces et outillages, qui affiche une forte progression chez eux,
01:40 +20,9 %.
01:41 Le secteur industrie est également porté
01:44 par une bonne dynamique commerciale, +9,4 %.
01:47 L'activité, nous dit-on, chez Plastivaloir
01:50 a été particulièrement dynamique en Europe
01:53 dans un contexte de rebond de la production automobile.
01:56 L'objectif 2024 pour le groupe,
01:58 ça va être de consolider ce cap franchi,
02:01 en 2022-2023, et obtenir un chiffre d'affaires
02:04 supérieur à 800 millions d'euros.
02:06 -L'actualité du mois, pour suivre, Camille,
02:09 c'est une PME qui décolle sur le marché aéronautique.
02:12 -Effectivement, je vous parle de Décomatique,
02:14 la PME de Sainte-Mort-de-Touraine,
02:17 spécialisée dans les fixations et la visserie
02:19 de très haute précision. Elle a 50 salariés
02:22 et vient de boucler un programme de 2 millions d'euros
02:25 d'investissement, avec le soutien de BPI France
02:28 et du plan de relance, pour se doter de nouvelles machines.
02:31 Et elle engage, en plus, je vous annonce un autre chiffre,
02:34 un nouvel investissement de 2 millions d'euros
02:37 pour s'agrandir et intégrer une activité
02:39 qui était jusqu'à présent sous-traitée,
02:41 le traitement de surface. -De tout en fonds propres.
02:44 -L'entreprise a pris le tournant de l'aéronautique
02:47 dans les années 90, après avoir démarré
02:50 en tant que présidente de la SNCF, il y a 60 ans.
02:52 Elle a été relancée en 2018,
02:54 rachetée en 2022 par Olivier Boisjoux,
02:58 et elle a vu sa croissance complètement dopée
03:00 par le dynamisme du marché du réarmement.
03:03 C'est dans ce contexte de réarmement
03:05 et de secteur, pour un secteur en tout cas,
03:07 de la défense, qui constitue à 90 %
03:09 ses donneurs d'ordre.
03:11 Il est référencé chez la plupart des donneurs d'ordre
03:15 que sont Airbus, Safran, Dassault.
03:17 L'entreprise, à titre d'exemple,
03:19 produit par exemple des fixations
03:22 pour le char Leclerc ou le moteur du Rafale.
03:24 -Une belle pépite en plus de rang 1,
03:28 directement pour ces grands donneurs d'ordre.
03:31 Dans ton histoire, Camille, tu vas nous parler
03:34 de Caponétique, créateur du système à cartes
03:36 implanté à Descartes.
03:38 Je ne me prive pas de ce jeu de mots.
03:40 -Oui, je vous pose une petite devinette,
03:43 mais quel est le point commun
03:44 entre la Bibliothèque nationale de France,
03:47 le lavage automatique Elephant Bleu
03:49 et un leader mondial dans le transport ?
03:51 Ils sont tous clients de Capmonétique,
03:54 basé à Descartes, dans le sud de Touraine.
03:56 Le groupe est spécialisé
03:58 dans les systèmes multi-applications
04:00 de paiement, contrôle d'accès, gestion de flux
04:02 par carte privative magnétique,
04:04 à puce, avec ou sans contact, et à code barre.
04:07 L'histoire, elle démarre en 1980,
04:09 avec Gislain Moreau,
04:10 qui est toujours le président actuel de Capmonétique,
04:13 et qui propose à quatre copains
04:15 de créer une activité pour répondre
04:17 à une demande précise,
04:19 des photocopieurs en libre-service
04:21 avec monnayeur à pièces
04:22 au sein de la centrale nucléaire de Chinon.
04:25 18 mois plus tard, le service est étendu
04:27 à des galeries marchandes,
04:29 puis dans des bibliothèques universitaires,
04:31 municipales, la Bibliothèque nationale de France
04:34 ou le Centre Pompidou.
04:35 Aujourd'hui, Capmonétique,
04:37 ça reste une entreprise familiale.
04:39 On a trois générations qui collaborent ensemble.
04:42 Capmonétique, c'est aussi sept filiales,
04:45 avec EAS, une solution de paiement
04:46 dans le lavage automatique.
04:48 Donc, si vous êtes utilisateur
04:50 d'Elephant Bleu, Noroto Wash,
04:52 sachez qu'ils sont équipés par Capmonétique,
04:54 puisque c'est 5 000 bornes,
04:56 France et Europe, qui sont équipées.
04:59 – Et il y a des nouvelles actualités aussi.
05:02 – Effectivement, les nouvelles actualités,
05:04 j'y viens, Élise, c'est qu'en 2023,
05:06 la filiale ADCART a décroché le marché
05:08 pour le paiement des sanitaires dans les galeries marchandes,
05:11 et là, pour 2024, sur le premier trimestre,
05:13 ils vont être bêta-testeurs
05:15 pour ce même marché de l'accès au sanitaire
05:17 dans les transports.
05:18 – Une jolie histoire de cartes, en effet.
05:20 Merci, Camille, pour ce tour d'actualité.
05:22 Retrouvez cette belle histoire à apparaître
05:24 très prochainement dans l'Épicentre,
05:26 ainsi que de nombreuses autres informations
05:28 dans votre Épicentre, qui s'affiche à l'écran.
05:32 Maintenant, nous allons voir
05:33 comment se portent nos entreprises du Val-de-Loire.
05:36 Quel bilan dressé en ce début d'année ?
05:38 Quel secteur se distingue ?
05:40 Quelle difficulté se dresse devant elle ?
05:42 C'est notre dossier du mois.
05:44 [Musique]
05:49 Et on en parle avec vous, Julien Flocq.
05:51 Vous êtes donc le directeur de l'URSSAF
05:53 pour la région Centre-Val-de-Loire.
05:55 Alors, j'avoue qu'il est plus souvent plus connu
05:57 comme organisme qui collecte les contributions sociales,
06:00 mais rappelons que l'URSSAF agit ensuite
06:02 pour leur redistribution,
06:03 afin d'assurer la protection sociale des entreprises,
06:06 des indépendants comme des particuliers.
06:08 Donc, nous y reviendrons, car vous proposez notamment une offre
06:11 qui peut intéresser des entreprises
06:13 dans le cadre de difficultés,
06:15 pour les soutenir dans leur développement.
06:17 Mais on va commencer sans attendre
06:19 par dresser le bilan de cette année 2023.
06:22 Julien Flocq, certains signaux, c'est vrai,
06:25 invitent quand même à une certaine morosité
06:27 avec l'inflation des prix,
06:28 des taux d'intérêt qui sont un volet jusqu'à 4,5 %.
06:31 Quelle est donc votre analyse ?
06:33 Je rappelle que vos données se basent
06:35 sur 270 000 comptes d'entreprises,
06:38 dont 140 000 indépendants, ce qui est aussi important.
06:41 Alors, voilà, quel est un peu le bilan
06:43 que vous pouvez porter aujourd'hui de façon globale ?
06:46 Je serais un petit peu plus nuancé sur le terme "morose",
06:49 parce qu'en fait, on a une économie qui est somme toute résiliente,
06:51 qui résiste très bien.
06:53 On voit encore que, comment dirais-je,
06:55 l'évolution du PIB, on n'est pas passé,
06:58 comment dirais-je, on est toujours dans une croissance,
07:00 même si c'est plus 0,1 %.
07:02 Nous, on a un certain nombre d'indicateurs à l'URSSAF
07:04 qui restent quand même assez bien orientés.
07:08 Je pense à l'emploi.
07:09 On crée encore des emplois en région,
07:11 mais particulièrement dans le territoire,
07:12 on en reparlera tout à l'heure.
07:13 On crée des emplois, de manière générale, en France.
07:16 La masse salariale n'arrête pas d'évoluer,
07:18 sous l'effet à la fois de cette création d'emplois
07:20 et de la dynamique des prix.
07:21 Alors, pour une fois, c'est une bonne raison.
07:23 Les entreprises qui déclarent leurs cotisations,
07:26 spontanément, elles les payent.
07:28 Elles les payent plutôt très bien.
07:29 Donc voilà ce que j'ai envie de dire.
07:31 Pour tout le monde, c'est peut-être pas facile,
07:32 mais globalement, c'est pas si mal.
07:34 Alors, je vous propose de regarder ensemble
07:36 les chiffres des effectifs salariés
07:38 en Indre-et-Loire et en Loire-et-Cher.
07:41 On va voir que certaines zones d'emploi
07:43 semblent mieux résister.
07:44 Julien Flocq.
07:45 -Oui, c'est ce que je disais à l'instant.
07:47 Là, c'est vraiment...
07:49 L'Indre-et-Loire tire le mieux son épingle du jeu.
07:51 Sur le troisième trimestre 2023,
07:52 c'est le département qui a une croissance la plus forte,
07:55 +1,2 %, alors encore plus fort sur le territoire de Chinon,
07:59 sur le territoire de Tours,
08:01 mais finalement, quand je fais le lien
08:03 avec ce que vous disiez tout à l'heure,
08:04 on est tout à fait dans un petit peu les évolutions
08:06 qui étaient souhaitées par l'État,
08:07 avec un investissement massif
08:09 dans la souveraineté numérique,
08:11 pharmaceutique, industrielle et énergétique,
08:14 et donc, vous cumulez ici sur le territoire,
08:16 nous cumulons un certain nombre d'entreprises
08:18 dans ces secteurs.
08:19 Alors, à l'inverse,
08:21 et donc, globalement, sur l'ensemble de ces territoires,
08:24 on peut dire qu'on est sur un niveau d'emploi
08:27 qui est 6 % au-dessus de ce qu'il était avant Covid.
08:31 -Oui, donc c'est plutôt une donnée positive.
08:34 Et ensuite, après, on peut aller regarder
08:35 quel secteur d'activité se sont le mieux portés en 2023.
08:39 Du coup, ça va apparaître à l'écran.
08:43 On voit qu'il y a 5 secteurs en hausse,
08:46 c'est ça, pour la région.
08:48 Qu'est-ce que... Un petit commentaire là-dessus ?
08:51 -Alors, quand même un petit commentaire
08:52 parce qu'il y a une très bonne nouvelle,
08:54 et encore une fois, merci, Camille,
08:55 pour votre intervention tout à l'heure,
08:56 mais l'industrie, ça fait 20 ans
08:59 où, en région, on perd des emplois.
09:00 On était à près de 190 000 emplois,
09:02 on est en dessous de 150 000 aujourd'hui,
09:03 mais depuis 2 ans, c'est plus de 2 000 emplois
09:05 qui ont été récupérés.
09:06 Tout l'investissement qui est fait finit par marcher.
09:09 Je sais qu'il y a plein de projets qui sont encore en cours,
09:12 et ça se traduit dans les chiffres de l'emploi
09:14 du secteur industriel.
09:15 C'est important parce que, pour la région,
09:17 c'est un secteur qui pèse beaucoup plus
09:19 que dans d'autres régions, où les services,
09:21 la construction peuvent peser beaucoup plus.
09:22 Ici, en centre-valle de Loire,
09:24 ça reste encore un secteur d'importance.
09:26 Quand même, si on reprend sur les 10 dernières années,
09:29 depuis 2014, en région, il y a eu 40 000 emplois de créés.
09:32 C'est quand même massif.
09:33 Et il y en a eu 25 000 créés depuis 2019.
09:36 Et depuis 2019, pendant les deux années
09:38 où on était en crise.
09:39 Donc, on a une accélération
09:41 de la création d'emplois qui est forte.
09:43 C'est plutôt une bonne nouvelle.
09:44 Et la deuxième bonne nouvelle, c'est que,
09:46 là, sur les quatre dernières années,
09:48 50 % de ces créations se sont faites
09:50 sur l'Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.
09:52 -Dans les deux départements.
09:54 -Dans les deux départements.
09:55 C'est quand même une dynamique qui reste très forte.
09:58 -Très bonne nouvelle.
09:59 Quand vous parliez des plans,
10:01 vous parliez notamment du plan France Relance,
10:03 c'est ça, certainement, dont on a parlé aussi, ici,
10:05 l'innovation, porter l'innovation aussi dans l'industrie ?
10:08 -Exactement. Tout ça.
10:09 Et puis aussi, le courage et l'engagement
10:12 des chefs d'entreprise,
10:13 qui, malgré les périodes difficiles qu'ils ont vécues,
10:16 n'hésitent pas, continuent à investir
10:18 et à croire sur le territoire.
10:19 C'est une très bonne chose.
10:21 -C'est ce qu'on voit à travers l'actualité
10:23 dans nos belles pépites en Centrale de Loire.
10:25 C'est clair. A l'inverse, on va parler aussi
10:28 des secteurs qui sont plus à la peine.
10:30 -Ceux qui sont plus à la peine,
10:32 c'est ceux qui sont beaucoup plus sensibles à l'économie.
10:35 L'intérim, là, on constate une chute
10:38 de 1 100 postes sur le dernier trimestre,
10:41 1 800 même cumulés sur un an.
10:44 C'est un secteur qui est plutôt en retrait.
10:46 On a des pertes d'emploi également, on le sait, sur la construction.
10:49 Et sur la construction, je ferai un distinguo
10:52 entre le neuf et la partie rénovation.
10:54 Donc, c'est vraiment... Ca se concentre plutôt sur le neuf
10:57 et aussi les activités immobilières avec les agences immobilières.
11:00 -Pour compléter sur ce secteur de la construction qui est à la peine,
11:04 c'est vraiment sur la construction neuve,
11:06 le président de la FFB 37 annonce en effet
11:08 une perte de 1 700 à 2 000 emplois,
11:10 soit une baisse de 10 % des effectifs.
11:12 C'est vrai que le président de la FFB 37,
11:15 qui a été interviewé à plusieurs reprises,
11:17 annonce une crise plus sévère que celle de 2008.
11:20 Est-ce que vous pouvez en rappeler les principales raisons sur ce...
11:24 -Les raisons, je suis pas un spécialiste du secteur,
11:27 mais vous l'avez dit, les taux d'intérêt,
11:30 les nouvelles normes qui s'imposent sur la loisanne,
11:32 peuvent limiter un petit peu le...
11:35 -La capacité d'emprunt et d'achat. -C'est ça.
11:37 Et là, on a un secteur qui se grippe un peu sur la partie neuve.
11:40 -Alors, une enquête pour illustrer, que j'ai trouvée très intéressante,
11:44 qui nous vient de la communauté de communes de Chinon-Viannay-Loire,
11:48 qui nous montre que, en plus, on l'a vu,
11:50 Chinon est une des zones où l'emploi est la plus dynamique,
11:53 parce qu'on l'a vu ensemble, on est qu'à 6,6 % de chômage,
11:57 c'est un taux historiquement bas,
11:58 et pourtant, il ne trouve pas de logement
12:01 faute d'aménagements suffisants.
12:03 Il y a 12 856 actifs, donc 45 % y travaillent sans y résider,
12:08 alors que, selon la même enquête,
12:10 35 % d'entre eux souhaiteraient s'y installer.
12:12 On voit bien, concrètement, sur ce secteur de la construction,
12:16 on a des difficultés.
12:17 Est-ce un constat que vous partagez,
12:19 Vincent Doré, dans le cadre de vos activités
12:22 en tant qu'expert comptable ? -Oui, tout à fait.
12:24 Comme le rappelait M. Flocke, le secteur de l'immobilier
12:27 est en difficulté actuellement.
12:29 On voit, au niveau de la promotion immobilière,
12:32 de la construction immobilière,
12:34 qu'il y a de moins en moins de projets qui sont lancés.
12:37 Ca joue sur tous les métiers
12:38 qui sont en périphérie de la construction immobilière,
12:42 je pense aux agences immobilières, à la transaction immobilière,
12:45 et donc aux notaires, mais également aux déménageurs
12:48 ou aux marchands de meubles.
12:50 Tous ceux qui sont en périphérie de la construction,
12:53 quand le bâtiment ne va pas, les autres trinquent.
12:57 -Oui, c'est sûr.
12:58 Et à l'inverse, quelles sont les raisons
13:01 de passer par vos clients dans ces difficultés ?
13:03 -Pareil que ce que disait M. Flocke,
13:05 il y a le coût du crédit,
13:07 puisque l'accès à la propriété est rendu très difficile,
13:10 voire quasi impossible en ce moment.
13:12 On voit que les taux d'intérêt ont été multipliés
13:16 quasiment par 10 en un an et demi.
13:19 Ensuite, on a tout ce qui est attrait à l'inflation,
13:24 que l'on a connu, avec les hausses de matières premières
13:28 ou les hausses des prix des marchandises,
13:31 donc tous ces coûts supplémentaires,
13:33 les entreprises doivent les digérer
13:35 et parfois, si elles ne peuvent pas les répercuter
13:38 sur leur prix de vente, elles ne peuvent plus faire face
13:41 à leurs dépenses. -On en parlera après,
13:43 mais dans ces cas-là, il faut venir vous voir au CIP37.
13:46 Parlons des activités que vous pouvez voir
13:49 comme plus résistantes.
13:51 -Oui, alors, parmi mes clients,
13:53 j'ai regardé, en fait,
13:55 et ce serait plutôt le secteur du tourisme,
13:59 du loisir ou des hôtels, cafés, restaurants,
14:02 qui s'en sortirait,
14:04 sans euphorie, mais qui résisterait mieux
14:08 à tous ces impacts, grâce à une bonne saison touristique.
14:11 -C'est vrai que l'éclaircie, dans ce bilan économique,
14:14 on est passé vite sur les secteurs d'activité,
14:17 on a parlé de l'industrie,
14:18 mais également, c'est le retour des touristes, Camille,
14:22 dans notre belle région.
14:24 -Oui, des touristes et des touristes étrangers,
14:26 et on a vu dans l'illustration l'opération Noël
14:29 au pays des châteaux, qui a permis,
14:31 pour cette 16e édition, plus 47 % de visiteurs.
14:34 Donc, ça se tenait du 2 décembre au 7 janvier,
14:36 7 grands châteaux de Touraine,
14:38 et donc plus de 173 000 visiteurs,
14:41 plus 55 000 par rapport à 2022, ce qui n'est pas négligeable.
14:44 Et le public a vraiment plébiscité les soirées nocturnes
14:47 dans les châteaux, qui sont assez sympathiques,
14:50 et puis aussi l'achat de passes, qui a été multiplié par 3
14:53 et permettant de cumuler plusieurs visites de châteaux.
14:56 Et puis, une information aussi
14:58 par rapport à la fréquentation touristique,
15:00 à l'échelle, en tout cas, de l'Indre-et-Loire
15:03 et dans le Loir-et-Cher, puisque vous l'évoquiez tous les deux.
15:06 Donc, elle est supérieure à 2022.
15:08 Le retour des touristes étrangers,
15:10 un bilan positif pour des visites de sites,
15:13 d'activités de loisirs, les propriétaires de campings
15:15 et d'hébergements collectifs, mais toutefois,
15:18 un bilan un peu plus sombre pour les restaurateurs
15:21 et les hôteliers. L'inflation a pesé sur les comportements
15:24 des vacanciers. -Sur leur porte-monnaie.
15:26 -Afin de croiser vos analyses, je vous propose
15:29 de regarder le nombre de procédures collectives en 2023.
15:32 On en a parlé ici, déjà, dans l'Essentiel Éco,
15:34 sachant que les procédures collectives,
15:37 on parle des liquidations, des redressements,
15:39 qui sont une solution pour pouvoir poursuivre
15:42 le développement de l'entreprise.
15:44 Les chiffres sont...
15:46 Est-ce qu'il faut qu'on s'inquiète ?
15:48 Parce que quand on les regarde comme ça,
15:50 c'est un peu inquiétant, cette hausse.
15:52 -Alors, la hausse, tout dépend de la base.
15:55 Là, la base, on prend les années "creuses",
15:57 entre guillemets, 2020-2021.
15:59 Il n'y avait plus d'assignations,
16:01 en tout cas, l'Ursaft n'assignait plus du tout.
16:03 L'idée, c'était de soutenir l'économie.
16:06 Les chiffres de tout à l'heure nous ont donné raison.
16:09 On a eu raison de soutenir l'économie de manière massive.
16:12 Il y a des effets de bord, des effets d'aubaine.
16:14 Là, l'histoire rattrape ces effets d'aubaine,
16:17 c'est-à-dire qu'un certain nombre de structures
16:20 vont être, comme tous les ans, éliminées du marché
16:23 pour avoir une...
16:24 -Il y a une fin de vie de certaines entreprises
16:26 qui est incontournable.
16:28 -Il y a un véritable effet de rattrapage.
16:30 On peut même dire que sur le dernier trimestre 2023,
16:33 il y a une accélération des redressements
16:36 et des liquidations judiciaires.
16:37 -C'est produit dans les chiffres.
16:39 -Quand on regarde que ça, ça peut faire peur.
16:42 Il faut faire en sorte que ça ne se multiplie pas
16:45 dans n'importe quelle condition.
16:47 Mais encore une fois, il faut voir si,
16:49 à la sortie du marché économique,
16:51 à l'entrée, comment ça se passe.
16:53 Est-ce qu'il y a de la création d'emplois ?
16:55 Est-ce qu'il y a des créations d'entreprises ?
16:58 La balance, pour l'instant, reste positive.
17:00 Il faut soutenir les bonnes initiatives
17:03 parce qu'il y a des emplois qui disparaissent
17:05 dans certaines structures.
17:07 Il faut qu'il y en ait plus qui soient créés ailleurs.
17:10 -Pour permettre des passages, des reconversions
17:12 au niveau emploi.
17:14 Vincent Doré, vous présidez l'association CIP37.
17:17 On y vient maintenant,
17:18 mais il réunit des experts de la prévention,
17:20 un expert comptable, un ancien juge du tribunal de commerce
17:24 et un avocat. Vous recevez de manière gratuite
17:27 tout chef d'entreprise qui rencontre des difficultés
17:30 qu'il ne faut pas attendre d'être à la phase
17:32 de liquidation obligatoire.
17:34 Quel conseil pouvez-vous nous donner
17:36 face à cette conjoncture,
17:38 qui, pour certains, peut être difficile ?
17:40 -Le conseil que l'on donne,
17:42 on espère qu'il puisse être fait
17:45 puisque il n'y a pas 36 solutions,
17:49 c'est de répercuter, comme je l'ai dit,
17:51 au maximum les hausses de coût
17:53 que les entreprises subissent sur leur prix de vente.
17:56 Eux, ils ont des marges
17:58 sur lesquelles ils peuvent financer
18:00 leur charge fixe.
18:01 S'ils n'ont plus de marge, s'ils ne dégagent plus de marge,
18:04 l'entreprise doit s'arrêter.
18:06 -Il faut augmenter le prix, quoi, en fait.
18:08 -Exactement. -Si besoin.
18:10 -Répercuter au maximum le prix de vente.
18:12 -Et comment on fait avec sa trésorerie,
18:14 quand ça commence à s'amuser ?
18:18 Avec sa trésorerie.
18:19 -Avec la trésorerie,
18:21 on va être prudent, essayer d'éliminer
18:24 le maximum de dépenses qui seraient "superflues",
18:27 même si nos entrepreneurs sont des gestionnaires
18:30 et que tout ce qu'ils n'ont pas besoin de payer,
18:33 ils ne vont pas continuer,
18:34 mais essayer de...
18:36 de réaliser le maximum d'économies
18:40 ou après, aller, dans des cas un peu plus graves,
18:44 aller faire des mandats ad hoc
18:46 pour essayer d'arrêter temporairement une dette,
18:51 pour essayer de se reconstruire sans cette sortie de trésorerie
18:54 et puis après, voir comment on pourrait rembourser ce créancier.
18:58 -C'est ça. Et du coup, j'en profite également
19:00 pour rappeler que l'Ursaf peut aussi...
19:02 Il faut aller aussi vous voir, c'est ça.
19:05 Quand même aussi, si on a des difficultés...
19:07 -Absolument. Peut-être avant les difficultés,
19:10 on est là quand ça se passe bien.
19:12 -On accompagne à la création d'entreprises.
19:14 On a des services, vous les présentez,
19:16 les entrepreneurs qui veulent créer leur première embauche,
19:20 on a des offres spécifiques d'accompagnement.
19:22 On diffuse énormément de tutos qui sont en ligne,
19:25 des webinaires, on a une chaîne YouTube
19:27 qui ne concurrence pas TV Tour,
19:29 vous pouvez vous rassurer sur le sujet,
19:31 mais on essaie d'utiliser tous les nouveaux moyens
19:34 de communication pour accompagner quand ça va bien.
19:37 Et puis, quand ça va pas, ce que vous avez dit est vrai,
19:40 c'est que vous devez nous répondre,
19:42 je sais bien que l'Ursaf a une image un petit peu...
19:45 C'est pas l'interlocuteur vers qui on va aller spontanément.
19:48 -C'est vrai. -Allez voir nos partenaires.
19:50 -En tout cas, allez d'abord au CIP 37.
19:53 -Voilà, le GPA, tous les autres AFFEP.
19:55 -Il pourra peut-être vous renvoyer en fonction de ce que vous pouvez voir,
19:59 voir trouver des solutions d'échelonnement,
20:02 je pensais juste à ça, d'échelonnement des paiements.
20:05 -On a plein de solutions en termes d'échelonnement de dette,
20:08 d'estimation du revenu pour faire baisser immédiatement les charges.
20:12 Rentrez en contact avec nous.
20:13 Si vous nous appelez, vous avez 9 chances sur 10 de nous appeler,
20:17 on décroche, et c'est un expert qui va vous répondre.
20:20 C'est pas une plateforme téléphonique.
20:22 N'attendez pas, appelez-nous.
20:24 -Et on va pas attendre des heures au téléphone.
20:27 Je l'ai vérifié.
20:28 Vous l'aurez compris, alors que le bilan démontre
20:31 une résilience de nos activités économiques en Val-de-Loire
20:34 comme de ses dirigeants, n'hésitez pas à vous faire accompagner,
20:38 donc aller vers les services de l'Ursaf.
20:40 Comme le dit l'adage,
20:42 "seul, on va plus vite, et ensemble, on va plus loin",
20:45 vous verrez les coordonnées qui s'affichent
20:47 pour ne pas rester seul.
20:49 Un dernier chiffre, c'est un employeur sur deux
20:51 qui rencontre des difficultés pour recruter.
20:54 Pour cause, le taux de chômage est historiquement bas,
20:57 6,4 % d'Indre-et-Loire, 5,1 % Loire et Cher.
21:00 C'est donc une équation difficile à résoudre.
21:02 C'est pourquoi, avec Gilles Roger, notre expert RH,
21:05 on va encore parler de recrutement.
21:07 On se retrouve tout de suite avec Gilles Roger.
21:11 [Musique]