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00:00 [Musique]
00:05 Bonjour et bienvenue dans l'Essentiel Éco, votre rendez-vous mensuel de l'actualité des entreprises du Val-de-Loire.
00:10 Ce mois-ci, notre dossier est consacré à nos cinq sens.
00:13 Quelle place occupent-ils au cœur des produits, des services et quelles influences ont-ils sur les consommateurs ?
00:19 Pour en parler, j'accueille sur ce plateau Régine Charvet-Pellot.
00:22 Vous êtes la dirigeante de RCP Design Global qui accompagne les projets de mobilité urbaine tels que le tramway de Tours.
00:29 Bonjour.
00:30 Et Annie Goupil, vous êtes dirigeante d'Aliénor France qui est basée à la ville d'Odame,
00:34 qui conçoit des luminaires sur mesure dotés de technologies qui apportent à la fois un confort acoustique et visuel.
00:40 Bienvenue à toutes les deux.
00:41 Bienvenue.
00:42 Et en troisième partie, nous retrouverons le conseiller RH avec Gilles Roger du cabinet sources recrutement
00:48 qui nous parlera des jeunes actifs et de leur rapport au travail.
00:53 Mais on commence avec Pauline Foutenési du service thématique de la Nouvelle République.
00:57 Vous la retrouverez désormais en alternance avec sa consœur Flore Mabillot pour décrypter l'actualité économique.
01:03 Bonjour Pauline et bienvenue sur notre plateau.
01:05 Bonjour Élise.
01:06 Alors nous commençons tout de suite par le chiffre du mois et il s'agit de 40 millions d'euros Pauline.
01:10 C'est ça, 40 millions c'est le montant de l'investissement pour l'aménagement du nouveau quartier Les Carmeries à Jouy-les-Tours
01:17 pour la Métropole, la Sette et Exia auquel s'ajoutent 10 millions pour les équipements publics.
01:22 Donc Les Carmeries c'est le nouveau quartier qui s'implante sur la friche de 19 hectares de l'usine Michelin.
01:28 Pour les investisseurs privés qui s'occupent des logements et du secteur tertiaire,
01:31 ce projet représente près de 600 millions d'euros d'investissement annoncés.
01:36 En quelques chiffres, le projet de ce quartier combine 100 000 m² de bureaux, 75 000 m² de logements
01:43 avec des commerces, des services et des loisirs mais aussi 2 hectares d'espace vert.
01:50 Il devrait sortir de terre à partir de 2025 et son aménagement par tranches successives est programmé jusqu'en 2040.
01:57 Il accueillera à terme 5 000 emplois et 2 500 habitants d'après ce qui a été présenté.
02:02 Pour y habiter, il faudra donc patienter 4 ans. Première livraison prévue en 2028.
02:08 Alors Pauline, même si nous sommes déjà en février, tu nous proposes de prolonger l'expérience du Dry January
02:15 pour ceux qui ne connaissent pas le mois sans alcool.
02:17 Oui c'est possible, on peut continuer à être sobre avec Colibri.
02:23 C'est le premier caviste proposant uniquement des boissons non alcoolisées à Tours.
02:28 Il a ouvert sa boutique le 20 janvier rue Colbert.
02:32 C'est un ancien technicien dans les télécoms qui est parti d'un constat simple.
02:36 La consommation de vin et d'alcool en général est en baisse.
02:40 Pour autant, les gens sont nombreux à ne pas vouloir se priver d'un moment de détente
02:44 et déguster une boisson savoureuse pour l'apéritif.
02:48 Il propose dans son magasin 80 références dont la moitié sont des vins espiritueux non alcoolisés.
02:54 Le reste ce sont des softs plus classiques, jus, limonade, thé ou ginger beer, moins sucrés que dans le commerce.
03:02 On retrouve par exemple un vin sans alcool, issu des raisins chenin récoltés à Montlouis sur Loire.
03:07 Il est élaboré par une entreprise du Loire et Cher, la Maison Beka, spécialisée dans le vin désalcoolisé.
03:14 Donc pour votre prochain apéro, comptez entre 10 et 15 euros la bouteille de vin tranquille
03:19 et 14 et 35 euros pour un pétillant.
03:22 Voilà, donc c'était l'histoire que raconte notre confrère Patrice Nahour
03:25 dans un dossier consacré aux alcools forts produits en Touraine dans le Cap Éco de ce mois-ci.
03:30 - Alors passons à l'actualité avec une question en vue des Jeux Olympiques
03:35 et des prix des hébergements qui s'envolent.
03:37 Est-ce que c'est un bon plan de dormir en Loire et Cher Pauline ?
03:40 - Eh bien oui Élise, c'est un bon plan je vous l'annonce.
03:43 En tout cas c'est ce que révèle un article de la Nouvelle République
03:45 qui explique que les tarifs hôteliers restent stables en Loire et Cher aux dates des JO
03:50 alors que ceux des logements à Paris grimpent de manière exponentielle du 26 juillet au 11 août.
03:56 Donc pour vous donner une idée, dans la capitale les prix ont triplé, voire plus par rapport aux tarifs en juin.
04:02 Quand il reste de la place dans les hôtels, il faudra donc payer pour les trois premières nuits des JO
04:07 au moins 1400 euros voire 2200 euros dans le 13e ou 14e arrondissement pour un niveau 3 étoiles.
04:15 Alors qu'à Vendôme, situé à 48 minutes de train de Paris-Montparnasse,
04:19 compter au moins trois nuits au début de l'événement 297, 363 ou 348 euros selon les hôtels, également 3 étoiles.
04:27 S'il y a les retours en train est estimé à 58 euros aujourd'hui,
04:31 attention quand même les tarifs au moment des JO n'ont pas encore été annoncés.
04:35 À Salbry, autre option, ville reliée à Paris par le TER à 1h30 de distance, le trajet coûte 64 euros à les retours.
04:45 On trouvera de quoi se loger à l'hôtel du parc pour 400 euros les trois nuits.
04:50 Il existe aussi en Loire-et-Cher beaucoup de gîtes, chambres d'hôtes
04:53 et si on veut vraiment se faire plaisir on peut même viser un 5 étoiles Fleur de Loire à Blois.
05:00 Ce sera quand même moins cher qu'à Paris avec trois nuits annoncées à 1133 euros.
05:05 Sachez que le département sera d'ailleurs traversé par la flamme le 8 juillet, elle passera dans sept villes.
05:12 – Sept villes du Loire-et-Cher, merci Pauline.
05:14 Alors en parlant des JO, retrouvez les entreprises en Touraine qui travaillent en coulisses pour cet événement
05:19 et prolongez ce tour d'actualité économique chaque mois dans le supplément CapEco de l'Elevador Public
05:24 qui vient de sortir aujourd'hui, pas de panique vous pourrez le retrouver tous les articles sur internet.
05:30 Et maintenant allons voir la place accordée à nos cinq sens dans la conception des produits et services.
05:35 Quelle influence peut avoir le design sensoriel sur nos comportements en tant que consommateurs ?
05:40 C'est notre dossier du mois.
05:42 [Musique]
05:48 Et on en parle avec vous, Régine Charvet-Pelot, vous êtes à la tête de RCP Design Global,
05:52 une agence de design sensoriel créée en 1985 à Tours, vous m'avez dit un 1er avril, mais ce n'était pas une blague,
05:58 vous êtes un des gens qui travaille particulièrement sur les transports en commun.
06:01 Donc on vous doit notamment le design de notre tramway Tourangeau,
06:04 mais aussi celui du Transilien SNCF comme du métro du Grand Paris ou encore le tramway de Nantes.
06:09 Et vous venez de décrocher le marché pour la deuxième ligne du tramway du Havre.
06:13 Bravo pour ça.
06:14 Merci.
06:15 Alors c'est vrai que lorsque nous montons à bord de ces transports, tous vos choix visuels comme la texture des sièges,
06:20 le matériau des barres auxquelles on s'accroche, sans oublier le son, ont été mûrement réfléchis.
06:25 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous travaillez ?
06:28 Ça serait vraiment très long.
06:30 Alors on ne va pas avoir beaucoup de temps pour ça,
06:34 mais j'ai cru comprendre que vous appuyez notamment sur les sciences comportementales.
06:38 Alors effectivement, en dehors du fait d'écouter les usagers et ceux qui vont fabriquer ou utiliser le tramway, le train, le TGV,
06:49 on travaille aussi sur la manière dont les gens vont réagir, c'est-à-dire la sensation, la perception et l'émotion.
06:55 Et l'idée, c'est qu'on fasse un voyage le plus proche d'une démarche personnelle dans quelque chose qui est très collectif.
07:04 C'est-à-dire que le design répond à un plaisir personnel, une émotion personnelle, mais dans un voyage collectif.
07:10 Il faut qu'on ait du confort, du plaisir à prendre le transport en commun par rapport à une voiture, par exemple.
07:17 Et effectivement, c'est là où on pourrait imaginer qu'on réfléchisse à comment dans notre cerveau,
07:23 on appuie sur certains éléments pour que ça devienne un peu sympa et qu'on le traduit en design.
07:28 – Et vous arrivez à savoir comme ça par des études, des sciences, sur quel coureur ou des choses comme ça ?
07:34 – Les sciences du cerveau ont fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de progrès.
07:37 Et nous savons exactement, pas exactement, parce que ce n'est pas notre métier,
07:41 mais on utilise ces sciences comportementales pour savoir comment les gens vont aimer,
07:46 par exemple, toucher une porte de tramway pour non pas appuyer juste sur un bouton,
07:51 mais avoir un grand élément pour ouvrir la porte, donc les aider à accéder plus confortablement
07:58 ou avoir une bonne lumière chaude l'hiver et froide l'été à l'intérieur du tramway de Tours, par exemple.
08:07 – Est-ce que c'est en ça qu'on appelle le fameux "nudge" ?
08:09 – Et voilà, c'est-à-dire que… – Je suis désolée, je suis journaliste, donc voilà.
08:13 – On peut dire que c'est un peu le "nudge", c'est-à-dire…
08:15 – J'aime ces termes, on veut vous comprendre.
08:17 – On dessine pour orienter un comportement positif, évidemment,
08:22 de façon à ce que, par exemple, on donne la meilleure utilisation possible, en tous les cas, d'un transport.
08:30 – Et est-ce que ça peut aller jusqu'à vraiment influencer les comportements à bord de ces transports,
08:35 comme par exemple sur le tramway de Nantes dont vous m'aviez parlé, justement ?
08:39 – Voilà, le tramway de Nantes, c'est ce que je disais tout à l'heure,
08:41 au lieu d'appuyer sur un seul bouton pour ouvrir la porte,
08:45 où tout le monde est vraiment serré sur le quai,
08:49 on a créé avec les usagers un grand bandeau qui fait tout le long de la porte, qui est lumineux,
08:54 donc on sait à quel moment on peut appuyer dessus, parce qu'il devient vert, il devient bleu…
09:00 – Ça évite de se précipiter comme ça ?
09:01 – On ne se précipite pas, et quel que soit l'endroit où on se trouve sur le quai,
09:04 on peut appuyer sur ce bandeau et non pas seulement sur un petit bouton.
09:08 Et là, du coup, ça donne une ouverture potentielle où on n'a pas l'impression d'être stressé, aussi.
09:14 C'est pour limiter les stress, on n'a pas l'impression d'être stressé, on peut rentrer facilement.
09:18 Et c'est une grande innovation, c'est ce qu'on appelle du design d'usage, aussi,
09:22 c'est-à-dire qu'on améliore les usages dans le transport public pour faciliter la fluidité.
09:27 – Est-ce que ça peut aller aussi jusqu'à ne pas abîmer aussi le mobilier,
09:31 éviter d'avoir des comportements où on va mettre ses pieds sur les sièges, des choses comme ça ?
09:37 – Il se trouve qu'on ne peut pas totalement empêcher les gens de mettre les pieds sur les sièges.
09:41 – D'accord, ça vous n'avez pas réussi à trouver encore ?
09:43 – Non, pas tout à fait encore.
09:45 Donc plutôt que de faire quelque chose d'assez difficile, dur,
09:49 on met un système métal, par exemple, sur le côté,
09:52 pour que les gens posent le pied sur le côté et non pas sur le textile, ils posent le pied sur le métal.
09:57 On l'a fait beaucoup pour des transports en Ile-de-France.
10:01 – Et ça fonctionne ou pas ?
10:02 – Et ça marche très très bien.
10:04 – Bon, bah super.
10:05 Alors, autre mode de transport sur lequel vous travaillez,
10:08 c'est la signalétique pour les cyclistes à tour.
10:10 Et vous êtes également en charge, justement, du design des haltes contemplatives
10:14 de la Loire à vélo pour la métropole de Tours.
10:17 Quels sont les impacts de votre travail de design là encore sur ce… ?
10:21 – Ce sont les nouvelles mobilités, les mobilités douces,
10:24 mais là vous voyez, il y a deux approches un petit peu différentes.
10:26 La signalétique pour le vélo comme un nouveau mode de transport dans la ville,
10:30 pour que, comme on a les voitures, les tramways…
10:34 – De plus en plus à Tours en plus.
10:36 – Mais c'est partout, en tous les cas en France.
10:39 Et même en Ile-de-France, on fait ce qu'on a appelé le RER vélo.
10:43 On travaille aussi sur les démarches de faciliter la rapidité d'un transport en vélo
10:49 sur une piste cyclable et en même temps bien comprendre
10:54 qu'il faut respecter un peu le code de la route.
10:57 Et les fameuses haltes contemplatives du bord de Loire,
11:01 ça c'est la Loire à vélo, donc on a un peu plus de temps,
11:03 on n'a pas besoin d'une signalétique classique,
11:05 mais on a besoin de donner de la qualité touristique
11:09 quand on s'arrête sur une halte et on a dessiné toutes les haltes de la métropole,
11:14 enfin sur le territoire de la métropole,
11:16 pour que les gens apprécient la Loire à vélo différemment.
11:19 – Très bien, je pense que l'image a dû passer.
11:22 Alors, prolongeons sur le son aussi avec des solutions acoustiques,
11:26 puisque vous travaillez aussi en co-working, moi-même je travaille aussi en co-working,
11:31 je vous confie que c'est une problématique du quotidien.
11:34 Vous avez développé des cloisons acoustiques et un mobilier dédié,
11:37 notamment pour les espaces à MAM.
11:39 – Eh bien c'est pour MAM, effectivement, qu'on a développé des cloisons acoustiques
11:43 sur le modèle du XIXe siècle qui s'appelle des flèches.
11:47 Ce sont des grands éléments en biais sur lesquels on posait les tableaux du XIXe,
11:55 immenses, et nous on s'en est servi pour poser d'une façon très sympa,
12:00 très colorée, les éléments acoustiques et absorbants, le son,
12:05 ce qui permet d'être très mobile et de cadrer exactement le lieu que l'on veut.
12:10 Et à MAM, qui est un lieu formidable, ça permet de modifier l'espace
12:14 comme on le désire et de ne pas entendre ce que dit le voisin d'à côté.
12:17 – Génial, mais écoutez, on attend la même chose pour notre pépinière start in box, espérons.
12:23 Annie Goupil, je poursuis évidemment, puisque vous travaillez chez Alienor France,
12:27 à la fois le confort visuel et acoustique à travers vos gammes de luminaires.
12:31 Alors vos premiers éclairages qui allient ces deux sens sont nés en 2015,
12:35 justement au départ pour des espaces de co-working.
12:38 Alors ce sont des amples qui éclairent, jusque-là c'est normal,
12:41 mais qui absorbent aussi les sons.
12:44 – Exactement, elles ont deux missions ces luminaires,
12:49 c'est à la fois vous apporter la lumière jusqu'à quand vous travaillez
12:52 et puis absorber les sons, c'est-à-dire réduire le volume sonore
12:56 dans une pièce.
12:58 Et il est vrai qu'avec l'explosion des co-working,
13:02 toutes les surfaces hybrides maintenant qui existent,
13:05 où on fait des réunions, on est à trois, on est à quatre, on est tout seul,
13:09 on doit se concentrer, on doit écrire un mail, on est au téléphone.
13:12 Donc on a créé, effectivement, développé, conçu,
13:15 une gamme de luminaires acoustiques innovants.
13:18 Et on avait reçu le top innovation en 2018.
13:22 – Et comment elles fonctionnent alors ces lampes ?
13:24 Comment est-ce que vous arrivez à créer ces… ?
13:26 – On a un petit procédé, on va dire, de fabrication
13:32 qui est un petit peu pas top secret, mais quand même.
13:34 – C'est de la R&D, on peut parler de la R&D.
13:36 – C'est vraiment de la R&D, c'est vraiment de la R&D.
13:39 Et c'est issu complètement d'une problématique client, d'un retour usagé,
13:46 et puis on s'est mis au travail.
13:49 Deux ans d'élaboration pour ces…
13:52 – Deux ans de développement avec, j'imagine, un ingénieur acousticien.
13:55 – Avec de l'aide des acousticiens, une énorme recherche de matière,
14:01 une énorme recherche de procédés,
14:03 comprendre comment nous, manufacture de luminaires,
14:06 on peut assimiler le fait que le son, comment il circule,
14:10 comment ça fonctionne, et puis surtout et beaucoup,
14:14 l'étude du comportement de la personne qui va le recevoir.
14:18 C'est-à-dire ce qu'elle veut, elle comme ressenti.
14:20 – Oui, parce que vous m'aviez parlé que vous travaillez
14:23 notamment des espaces de coworking, mais aussi aujourd'hui des hôtels,
14:26 des restaurants, le secteur médical aussi, c'est ça ?
14:29 – Tout à fait, exactement.
14:30 – Pour des patients dont on a besoin en particulier ?
14:32 – Pour des patients, on a travaillé pour l'hôpital de Tours, admettons.
14:35 Non pas forcément pour l'acoustique, mais pour le confort visuel.
14:39 C'est vrai que c'est très important, en tout cas pour moi, d'allier les deux.
14:43 C'est-à-dire que cet objet qui doit être beau, qui peut être beau,
14:46 qui peut être beau, je rejoins un petit peu ce qu'a dit tout à l'heure Régine,
14:51 il faut que cet objet soit en même temps, provoque de l'émotion,
14:57 mais qu'il soit, qu'il protège, mais sans que l'usager le voit.
15:02 – Oui, on a l'impression que c'est ça le naturel.
15:05 Et pour susciter ces plus belles émotions dont vous parliez chez les utilisateurs,
15:08 vous travaillez notamment avec une matériothèque, c'est ça ?
15:11 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que c'est ?
15:12 – Tout à fait.
15:13 À mon compte, on a créé, alors là je suis face à une grande spécialiste
15:18 de la matériothèque avec leurs bels instruments.
15:22 Mais nous, c'est vrai qu'on a une matériothèque complètement dédiée,
15:25 c'est-à-dire qu'on a fait énormément de recherches et de développement
15:28 appuyés par des pôles de compétitivité.
15:31 En France, on a le bonheur d'avoir deux pôles de compétitivité sur les matières,
15:36 Roubaix et Tectéra à Lyon.
15:38 Et c'est vrai que moi j'ai fait beaucoup d'ateliers de matière,
15:40 beaucoup d'essais, et c'est ça qui nous a permis bien sûr
15:45 d'élaborer ces luminaires.
15:47 Mais en même temps, cette matériothèque, elle nous amène à avoir
15:50 un raffinement et une élégance dans nos possibles,
15:53 qui est très très important.
15:55 Surtout pour effectivement l'hôtellerie ou le retail de luxe.
15:59 – Oui, parce que là j'imagine que c'est des gens extrêmement précis,
16:01 ils viennent toucher les matières, choisir avec vous, c'est ça ?
16:03 – Exactement, oui.
16:04 – Dans votre matériothèque ?
16:05 – C'est vraiment un vrai laboratoire d'inspiration.
16:07 C'est là où tout commence, c'est là où on fait comprendre qui on est,
16:15 comment on est, comment on peut travailler.
16:17 – Et pour apporter une expérience, vous m'aviez dit d'ailleurs
16:20 qu'un de vos clients, on avait installé cette lampe
16:22 et il avait eu une forte émotion, elle était au bord des larmes, c'est ça ?
16:25 – Oui, il y a des petites choses comme ça qui se passent
16:28 dans un endroit comme ça restreint, dans un…
16:31 C'est sans prendre en compte, on crée des bulles,
16:33 on crée des bulles d'émotion à la fois, effectivement, en termes d'acoustique,
16:38 vous parlez d'acoustique et lumière, mais les deux sont vraiment liés.
16:41 C'est-à-dire que pour avoir une émotion, il ne faut pas être au milieu du bruit.
16:44 – Tout à fait.
16:45 – Alors Régine, on parlait justement,
16:48 elle parlait de la matériothèque de Valaissance forcément,
16:50 puisque du coup c'est une association.
16:52 Alors un petit mot pour nous présenter, on n'a plus beaucoup de temps,
16:54 mais si je voulais…
16:55 – Valaissance est une association de valorisation
16:57 par le design et le sensoriel du territoire.
17:01 Donc on valorise avec plein de projets et en particulier,
17:05 il y a sur place une matériothèque qui s'appelle MatEssence
17:09 à destination des entreprises et de l'enseignement,
17:12 où il y a 10 000 matériaux.
17:15 – C'est une énorme matériothèque.
17:17 – Classés d'un point de vue sensoriel et d'un point de vue de la perception.
17:23 C'est-à-dire, je voudrais un matériau qui fasse luxe,
17:26 donc là c'est de la perception, et qui soit lisse et brillant,
17:29 ça c'est de la sensation.
17:31 – Alors poursuivons l'expérience sur nos cinq sens autour du goût cette fois,
17:35 car une belle actualité se prépare sur Tours, n'est-ce pas Pauline ?
17:38 – Oui en effet Élise, c'est le 18 mars prochain,
17:42 c'est à Tours que se tiendra la cérémonie du Guide Michelin.
17:46 Lors de cette soirée suivie à l'international,
17:49 le millésime des chefs étoilés sera dévoilé.
17:52 Donc c'est un sacré coup de projecteur dans la capitale de la Touraine,
17:55 choisie parce qu'elle est l'une des quatre cités internationales de la gastronomie.
18:00 Donc tout le gratin de la cuisine française sera invité,
18:03 si je peux me permettre le jeu de mots.
18:06 Donc pour rejoindre notre sujet,
18:09 les chefs étoilés mettent en éveil tous nos sens lors d'un repas,
18:12 pas seulement notre goût ou notre odorat,
18:14 la couleur, la forme de la vaisselle, le dressage des assiettes,
18:18 la décoration du restaurant, ou encore la manière dont sont présentés les plats,
18:22 tout cela va créer une expérience qui peut changer le goût de ce qu'on mange.
18:29 Et d'ailleurs Pauline, tu as mené l'enquête,
18:31 puisque tu as été dans un restaurant étoilé Michelin.
18:33 Oui c'est ça, j'ai mené l'enquête pour vous,
18:36 chez Assa à Bouloir, une étoile verte au Guide Michelin notamment.
18:42 C'est une cuisine fusion franco-japonaise, pour rappel,
18:46 qui nous fait voyager, mais pas uniquement dans l'assiette,
18:49 aussi dans le cérémonial du service, la présentation des plats sur des éléments naturels,
18:55 et puis la balade proposée tout au long du menu.
18:58 Cela rejoint le marketing, finalement expérientiel,
19:02 qui a pour objectif de proposer un produit ou un service
19:05 qui permettra aux consommateurs de vivre une expérience unique, originale et mémorable.
19:10 Et on peut même aller plus loin dans cette expérience,
19:13 des établissements proposent de manger les pieds dans le vide,
19:16 à même la table, dans le noir, ou au milieu d'écrans immersifs,
19:21 projetant des images et des sons en lien avec ce que vous mangez.
19:25 Et en France, pour compléter, Pauline, l'Institut Paul Bocus de Lyon
19:28 amène des recherches sur les comportements du mangeur
19:30 en fonction des modifications de l'environnement.
19:32 La directrice de recherche Agnès Gibouraud a ainsi pu constater
19:36 les effets du décor de la table.
19:38 Comme ça va s'afficher à l'écran, un simple changement dans le décor de la table
19:42 modifie l'état émotionnel et la satisfaction liée aux aliments.
19:46 - Effectivement, c'est une étude qui a été réalisée pour redonner goût
19:51 aux patients qui suivent une chimiothérapie.
19:54 Et on constate en fait que pour un même repas,
19:56 le plaisir éprouvé est supérieur lorsqu'on mange dans une ambiance blanche,
20:02 parce qu'il se sent détendu, le mangeur,
20:05 alors qu'à l'inverse, le plaisir sera inférieur dans une ambiance rouge
20:09 perçue comme source de tension.
20:11 Alors Pauline, le temps nous manque pour parler d'une autre étude,
20:15 mais que je vais tout de même citer, qui est une étude de l'université d'Oxford,
20:19 qui montre également que la forme, le poids et la couleur découvertes
20:22 utilisées pour manger, influencent le goût et la façon dont nous percevons les aliments.
20:26 Donc ce que je vous propose, c'est déjà, nous espérons qu'en fin de dossier,
20:30 vous avez tous vos sens en éveil.
20:32 N'hésitez pas donc pour aller plus loin sur ce sujet,
20:34 à consulter des enquêtes passionnantes qui sont le fruit de travaux
20:37 de nombreux chercheurs, notamment l'article "La décoration de table
20:41 influencera l'expérience culinaire", sur les liens qui s'affichent,
20:46 "L'influence des couverts sur la saveur des aliments"
20:49 et "Les arts de la table influencent nos goûts".
20:52 Et c'est justement les résultats d'une autre enquête
20:55 dont va venir nous parler Gilles Roger, de notre expert RH
20:58 sur les attentes d'une jeune génération par rapport au rapport au travail
21:02 et aller à l'encontre de nos idées reçues.
21:05 A tout de suite avec Gilles Roger du cabinet sources recrutement.
21:08 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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