• l’année dernière
Jean-Philippe Tanguy, député “Rassemblement National” de la Somme, était l’invité de “Julie jusqu’à minuit” pour évoquer la poursuite de la mobilisation des agriculteurs, après la réception de la FNSEA, premier syndicat agricole français, et des "Jeunes agriculteurs" à Matignon

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Transcription
00:00 L'Union européenne jusqu'à présent, moi j'ai cru qu'avec le Covid on allait peut-être enfin changer de monde.
00:04 Que l'Union européenne allait comprendre, comme l'avait d'ailleurs dit Emmanuel Macron à l'époque,
00:08 qu'on ne pouvait pas déléguer la production de nourriture, mais de pêcheurs aussi,
00:12 parce qu'on peut aussi parler d'eux, il y a aussi des problèmes, à des pays étrangers.
00:15 Et qu'on devrait relocaliser et renationaliser, ou au moins recontinentaliser l'agriculture essentielle.
00:22 Et bien non, on a continué comme avant.
00:23 Donc on a continué les accords de libre-échange, encore un avec la Nouvelle-Zélande sur la viande ou le lait,
00:28 qui va produire à l'autre bout du monde des produits qu'on est très bien capable de faire ici.
00:32 L'Union européenne, ça a été dit, a imposé cette doctrine, et ce n'est pas que les macronistes,
00:36 c'est une alliance entre toutes les gauches, Mme Verdeleyen, la droite, qui dirige la commission.
00:41 Et donc en fait c'est une co-construction du système de l'Union européenne,
00:44 pour imposer à tous ceux qui produisent, et en particulier aux agriculteurs,
00:48 des normes qui sont complètement en dehors des réalités du monde, des besoins de nos agriculteurs,
00:52 de leur volonté de faire leur travail, de leur volonté d'être payé pour ce travail, de transmettre leur production.
00:56 - 30% du budget européen est dédié à l'agriculture. - Mais je veux rien dire de ça.
01:00 - Ça veut rien dire, si, c'est beaucoup d'argent dédié à l'agriculture, et qui aide les agriculteurs français.
01:04 - C'est facile d'acheter pour essayer de réparer ce qu'ils cassent.
01:08 Pourquoi est-ce que les agriculteurs seraient la seule profession au monde
01:10 qui ne peut pas vivre de son travail et qui aurait besoin de subventions ?
01:13 Voilà, c'est une anormalité, et on dit aux agriculteurs, parce qu'en fait on veut les tenir comme ça,
01:16 et la FNEC a maillé à partir là-dedans, que taisez-vous parce que vous avez des subventions.
01:21 Ben non, les agriculteurs, ils veulent vivre sans subventions.
01:24 Tant que les dirigeants français et européens n'auront pas compris cela, eh bien on n'arrivera pas.
01:27 Il faut qu'ils aient de leur travail.
01:29 - Là pour le coup, pardon, mais c'est vous qui êtes pris en flagrant délit de faire de l'idéologie.
01:33 Vous ciblez l'Union européenne.
01:34 Pardon, pardon, toutes les transpositions de normes que vous regrettez, que Charles regrette,
01:40 et je les regrette aussi, c'est de la faute de qui ? Pas de l'Europe.
01:45 C'est notre administration, et pire, notre législateur, à nous, à nous, français, qui transpose ces normes-là.
01:52 Je vais vous prendre un exemple. Prenez l'exemple des néonicotinoïdes.
01:55 - Barbara Pompili. - Les pommes, les pommes.
01:57 Pourquoi une pomme française coûte 1,20€ quand une pomme polonaise coûte 50 centimes ?
02:02 Parce que nos agriculteurs, à nous, ne peuvent pas utiliser les mêmes molécules,
02:06 et pourtant, pour traiter les maladies de la pomme.
02:09 Le problème, pardon, c'est que la directive européenne, elle est la même.
02:13 Elle est la même pour toute l'Europe, sauf que l'application en France n'est pas la même qu'en Pologne.
02:18 - Elle est faite avec zèle, j'ai lu.
02:19 - Vous pouvez idéologiquement taper un parc raccourci sur l'Union européenne,
02:23 il se trouve que c'est la faute de notre législateur et de notre administration.
02:27 - Il y a deux exemples. - Je prends un exemple concret.
02:30 - Non mais excusez-moi, il y a deux choses différentes.
02:32 On peut très bien, la question porte sur l'Union européenne, je réponds sur l'Union européenne.
02:35 - Moi aussi, je vous réponds. - Mais vous l'attaquez sur de mauvaises raisons.
02:37 - Pas du tout, l'Union européenne, et idéologiquement, ça a été montré et démontré,
02:41 l'Union européenne a une compétence agricole très forte,
02:44 a appliqué des dommes qui se sont effondrées et qui ont porté avec.
02:48 - C'est un problème pour le Pologne. - C'est pas ça le problème,
02:51 c'est pas ça qui pose des problèmes. Il y a eu des manifestations.
02:53 - L'Allemagne, il n'y a pas eu de manifestation, les Pays-Bas, il n'y a pas eu de manifestation.
02:56 - Pour d'autres raisons. - Mais pas du tout.
02:57 - Pour d'autres raisons. - Mais excusez-moi, là, vous confondez tout.
03:00 La Pologne, la campagne électorale polonaise, c'est aussi faite sur l'agriculture.
03:04 - En Pologne, c'est les céréales ukrainiennes, ça n'a rien à voir avec l'Union européenne.
03:07 - Mais si, c'est l'Union européenne qui a autorisé l'inventation des céréales ukrainiennes.
03:10 - C'est un problème de dérèglement à cause de la guerre en Russie. Vous devez dire que le responsable, c'est la Russie, pas l'Union européenne.
03:17 - De toute façon, l'Union européenne et le gouvernement macroniste ou Hollande avant, ou l'UMP avant, l'UMPS, c'est la face de la même médaille.
03:24 C'est le même système. D'ailleurs, ce sont eux qui décident à l'Union européenne.
03:27 - Mais que je sois à l'horizon des Green Deal, le G7, les Pays-Bas, les céréales ukrainiennes.
03:32 - Excusez-moi, c'est le même système qui écrase tous ceux qui veulent produire en France.
03:36 Nous sommes dirigés par des gens complètement dingues qui pensent qu'on peut faire un pays riche, un pays prospère, sans producteurs, sans outils de production,
03:44 qu'on peut vivre dans un monde éthéré où on ne produira plus rien et où on importe tout le reste,
03:48 et où on devient un grand Disneyland ou un grand Jardiland, où on fait du jardinage et on fait devenir des touristes et on serait censés vivre avec ça.
03:54 - Merci, merci. - C'est un mythe qui s'effondre en direct sous nos yeux.

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