ALPES DECIDEURS - 01/24 - ECM TECHNOLOGIES

  • il y a 8 mois
ECM Technologies, un leader mondial né à Grenoble !
Le Groupe ECM, société familiale fondée en 1924, est devenu leader mondial des solutions de traitement thermique. On en parle dans Alpes Décideurs avec Laurent et Marlène Pelissier qui incarnent la réussite et les ambitions du groupe en termes de développement industriel. Un champion hors catégorie, reconnu par le Trophée Présences du Leader de l’économie remis par Pierre STREIFF président de la CCI de Grenoble.

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00:00 -Noriser Economie et Présence,
00:02 partenaire des entreprises de votre territoire.
00:05 -Acteur et partenaire de l'économie régionale,
00:12 la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:15 Générique
00:29 ...
00:39 -Bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideur,
00:42 le mensuel économique de Télégrenove.
00:45 Le rendez-vous des chefs d'entreprise,
00:47 des partenaires d'affaires ou des curieux du monde économique.
00:51 Chaque mois, nous mettons en lumière
00:53 les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:55 A mes côtés, mon complice, François Codé.
00:58 -Bonjour. -Vous présidez
00:59 le directoire de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:02 Ensemble, on va parler de ? -On va parler des bourses
01:05 en 2023 et on parlera ensuite de la COP.
01:07 -Ce sera la question de l'internaute.
01:09 Dans cette émission, retour sur la nuit de l'économie,
01:13 comme chaque année, la CCI a décerné ses trophées présence.
01:17 L'occasion de faire le point avec le président, Pierre Streff,
01:21 sur le palmarès, mais aussi sur la conjoncture.
01:24 Elle profite ici de la force d'un écosystème soudé,
01:28 un écosystème puissant, au service de l'innovation,
01:31 celle-là même, qui sera au coeur du futur festival Tech'n'Fest.
01:35 Les organisateurs nous en diront plus
01:37 sur cette 1re édition du festival.
01:40 Et puis, le leader de l'année sera avec nous,
01:43 le groupe ECM, champion à l'export.
01:45 Il est spécialisé dans la production de fours pour l'industrie.
01:49 Sa technologie de sémentation basse pression
01:51 en fait le numéro 1 au monde.
01:53 Il est basé ici, en Isère.
01:56 Tout comme un autre grand leader qui fait la fierté des Alpes,
01:59 Poma et sa filiale Sigma,
02:01 qui seront au coeur de notre reportage Innovation.
02:09 -Comme chaque début d'année, c'est une tradition,
02:12 nous faisons le bilan de santé des places boursières.
02:15 2022 avait été une année noire.
02:17 Au début 2023, le contexte économique
02:19 ne semblait pas très favorable, marqué par l'inflation.
02:22 Et pourtant, les bourses mondiales
02:24 auront atteint des sommets l'an passé, François.
02:27 -Effectivement. Pas toutes les bourses mondiales,
02:30 mais beaucoup.
02:31 Les bourses, elles travaillent sur,
02:33 non pas la réalité du moment, mais sur l'anticipation,
02:36 bien évidemment.
02:38 Et donc l'année 2023 a été, sur les anticipations,
02:40 en tout cas, meilleure que prévu,
02:42 ou moins mauvaise, ça dépend, vous le prenez comme vous voulez.
02:46 Premier sujet, ralentissement de l'inflation,
02:49 qui a été un peu plus fort qu'anticipé.
02:51 Très fort même sur la partie sur l'Europe,
02:54 puisque l'inflation est tombée en moyenne en Europe à 2,4.
02:58 Attention aux chiffres français,
03:00 comme en France, on avait protégé la hausse de l'inflation,
03:03 on était monté moins haut, donc comme on monte moins haut,
03:06 on était moins fort aussi.
03:08 Donc inflation qui est assez bien tenue sur la zone Europe
03:11 sur la fin d'année.
03:12 Et puis même chose aux Etats-Unis,
03:14 qui avaient connu des pics d'inflation aux alentours de 9,
03:17 qui avaient frisé les 10 %, comme l'Europe,
03:19 et qui revient aux alentours de 3.
03:21 C'est important, parce que si l'inflation baisse,
03:24 ça veut dire que les banques centrales pourraient être amenées,
03:28 et ont commencé à le faire, au moins à ne plus monter les taux,
03:31 voire à commencer à les baisser.
03:33 Et donc dans une période de taux plus bas,
03:35 il y a d'une part l'investissement des entreprises,
03:38 et puis d'autre part, il y a un arbitrage des actifs.
03:41 Si vous avez un fort rendement de vos placements
03:44 sans prendre de risque,
03:45 vous n'êtes pas intérêts à aller en bourse,
03:47 vous prenez des risques,
03:48 à partir du moment où vous avez un peu moins de rendement
03:51 sur vos placements de taux,
03:53 ça peut redevenir intéressant d'aller sur des actifs
03:56 un peu plus risqués sur la bourse.
03:58 Et puis on a une économie américaine,
04:00 mais aussi européenne, qui globalement a mieux résisté
04:03 à la crise Covid, bien sûr, puis post-Covid.
04:05 Il y avait une grande inquiétude sur 2023
04:07 de se dire, une fois que les béquilles allaient commencer
04:10 à être démontées, est-ce que ça allait tenir ?
04:13 Il y a quelques difficultés d'ici-delà,
04:15 mais l'économie tient plutôt mieux que ce qu'on craignait.
04:18 - Les entreprises ont bien conservé leur marge.
04:21 L'année 2023 n'a pas été vécue de la même façon
04:24 dans les différentes régions du monde.
04:26 On va faire un petit tour du monde.
04:28 Sur les marchés actions,
04:29 peut-on décrypter certains indices internationaux ?
04:32 - On va faire un petit tour du monde en quelques minutes.
04:35 Les marchés actions, si on prend le plus gros marché américain,
04:39 c'est-à-dire le S&P 500,
04:40 qui en compte vraiment les 30 grandes entreprises,
04:43 plus 24 % sur l'année, tirés par la tech.
04:46 On parlait, vous le savez, des GAFAM,
04:48 et puis maintenant, on parle des 7 magnifiques,
04:50 qui, elles, ont fait des performances...
04:53 Alors, les 7 magnifiques, Google, Amazon, Facebook,
04:56 Apple, Microsoft, ça, c'était les GAFAM un peu historiques.
04:59 Et on y a rajouté Tesla,
05:01 qui est rentré maintenant et, depuis quelques années,
05:04 Tesla a des résultats.
05:05 Et puis Nvidia, qui est le fabricant de puces électroniques,
05:08 qui bénéficie à fond de l'essor de l'intelligence artificielle,
05:12 de l'IA, qui est extrêmement consommateur
05:14 de puissance de calcul.
05:16 Juste pour situer quand même les chiffres,
05:18 Nvidia, donc c'est pas grand public,
05:20 mais on est très nombreux à utiliser les produits dans nos outils.
05:24 Ça vaut aujourd'hui en bourse un peu plus d'un milliard de dollars.
05:28 Et puis Apple, pour se le rappeler, c'est 3 milliards de dollars.
05:31 C'est pratiquement la capitalisation totale de la Bourse de Paris.
05:34 Donc, c'est-à-dire qu'en bourse,
05:36 en bourse, Apple vaut autant que toute la Bourse de Paris.
05:40 Donc, ça a donné des élans...
05:42 des élans énormes sur le marché américain.
05:45 - D'autres indices aux Etats-Unis ?
05:48 - Alors, aux Etats-Unis, c'est le Nasdaq, forcément,
05:51 qui a fait une très, très belle année,
05:53 qui s'est envolé de 43 %,
05:55 puis Nvidia, donc, que j'ai cité, 240 %,
05:59 donc là, on est... - Belle illustration.
06:02 - Dans des illustrations assez remarquables, oui.
06:03 - La zone euro ? - Alors, la zone euro,
06:05 grosso modo, suivant les pays,
06:08 une progression entre 15 et 20 %, à peu près.
06:11 Le CAC 40 fait 17 %, le CAC 40,
06:14 il est un petit peu dopé par le secteur du luxe,
06:16 qui s'est bien tenu.
06:17 Si on regarde le SBF 120, qui est un peu plus large,
06:20 donc qui, à mon sens, reflète mieux une économie un peu plus large,
06:24 il gagne 15 %, donc c'est une belle performance.
06:28 On a eu des gains aussi assez forts à Milan et Francfort,
06:30 qui sont les deux autres grandes bourses, à 20 et 18 %,
06:33 il y a un retrait, enfin, un retrait,
06:34 ou une moindre progression, on va le dire comme ça,
06:37 un peu moins de 4 % à Londres,
06:39 où on sait que Londres est un peu...
06:42 un peu engluée dans une sortie ou dans une rentrée dans le Brexit,
06:47 qui est quand même très compliquée économiquement,
06:49 donc l'économie britannique souffre un peu,
06:52 et ça se retrouve aussi là,
06:54 et puis le fait d'être sorti et d'avoir perdu le passeport européen,
06:58 c'est un peu technique,
06:59 mais fait que certains investisseurs, maintenant,
07:02 hésitent à aller investir sur la bourse de Londres,
07:04 donc il y a des flux qui se sont déportés
07:06 sur les bourses européennes et américaines, notamment.
07:08 - La bourse de Paris, par exemple ?
07:10 - Alors, la bourse de Paris, elle, plus 15 % sur le SBF 120,
07:14 et puis on a accueilli, effectivement,
07:16 mais Francfort et Milan aussi,
07:18 il y a eu des investissements qui étaient fléchés sur Londres,
07:22 qui, petit à petit, se sont déportés
07:25 dans d'autres pays de la zone euro.
07:27 - En Asie ?
07:28 - Alors, en Asie, très, très partagé.
07:32 Il y a deux zones.
07:34 Il y a le monde chinois,
07:36 alors ça ne va pas faire plaisir à tout le monde,
07:37 mais on va mettre Hong Kong aussi dans ce monde-là,
07:39 alors c'est un grand débat,
07:40 et je pense que ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui,
07:42 parce que, voilà.
07:44 Chine-Hong Kong, -12 et -14 %, respectivement,
07:48 plusieurs sujets.
07:50 Ralentissement de l'économie...
07:51 Alors, ralentissement de l'économie chinoise.
07:53 Ralentissement des perspectives de croissance.
07:55 J'insiste toujours à la bourse.
07:56 Les gens investis en bourse
07:57 ne sont pas sur la valeur du moment de l'entreprise,
07:59 mais sur les perspectives.
08:00 Donc, si les perspectives qui étaient excellentes
08:02 ne deviennent que moyennes,
08:04 c'est une dégradation de la perspective.
08:06 Donc, il y a...
08:08 Voilà, on sait qu'il y a plusieurs sujets en Chine.
08:12 Il y a des sujets géopolitiques.
08:14 Je ne sais pas si...
08:15 On a eu récemment les chiffres,
08:17 le commerce extérieur chinois, par exemple,
08:19 avec les Etats-Unis, a baissé pour la première fois,
08:21 donc il y a des sujets géopolitiques.
08:22 Alors, ils ont développé leur commerce extérieur
08:25 par la Russie, mais je ne suis pas sûr
08:26 que le développement économique avec la Russie
08:28 compense avec le reste du monde.
08:31 Il y a un sujet d'immobilier très fort en Chine
08:34 qui représente 70 % à peu près du patrimoine des Chinois.
08:38 Et quand votre patrimoine baisse,
08:40 même si vos revenus ne baissent pas,
08:41 il y a un effet de richesse,
08:42 vous avez un sentiment d'appauvrissement
08:43 qui fait que vous consommez moins.
08:44 Et la consommation intérieure
08:46 est le grand moteur de l'économie chinoise.
08:48 On pense toujours que la Chine se développe qu'à l'export,
08:50 mais non, c'est avant tout
08:52 une économie intérieure et domestique.
08:54 Enfin, intérieure en Chine, c'est…
08:56 – Oui, quelques habitants.
08:58 – Ça aussi, ça ralentit.
09:00 Et puis, une sortie de Covid qui est extrêmement compliquée en Chine.
09:05 Donc, ce contexte géopolitique Covid a ralenti
09:09 ou a un moins de progression en Chine.
09:11 Par contre, le Japon, avec probablement
09:15 un déport d'investissements asiatiques vers le Japon,
09:18 se porte bien.
09:19 Et puis, on a une bourse qui émerge de plus en plus,
09:21 qui est un marché d'ailleurs, qui émerge de plus en plus,
09:23 depuis le temps qu'on le dit, c'est l'Inde.
09:26 Avec les indicateurs de bourse,
09:28 c'est un indice qui s'appelle le NIFTI en Inde,
09:32 qui a fait une croissance de 20%.
09:34 Donc, on voit qu'il y a probablement un transfert
09:36 dans la zone Asie qu'on voyait comme un grand tout,
09:39 mais en fait, qui, d'un point de vue géopolitique,
09:41 honnêtement, entre la Chine, l'Inde et puis le Japon,
09:46 à part que c'est en Asie,
09:47 ça n'a pas beaucoup de points communs sur le développement.
09:50 – En 2023, un petit regard sur les introductions en bourse ?
09:54 – Alors, un peu moins d'introductions en bourse en 2023,
09:57 donc globalement, un peu plus de 1300 introductions,
10:01 plus 15% aux États-Unis,
10:03 moins 20% en nombre en Europe et en valeur.
10:08 Il y a quand même un sujet de corrélation avec,
10:10 d'une part, les taux d'intérêt et la liquidité.
10:12 Il y a eu beaucoup de liquidité sur les marchés.
10:14 Aller en bourse pour une entreprise,
10:17 il faut que si on peut se financer autrement,
10:20 s'il n'y a pas de projet de croissance externe significative,
10:23 ce n'est pas forcément une fin en soi,
10:24 ce n'est pas simple d'aller en bourse.
10:26 Donc, à partir du moment où il y a d'autres alternatives de financement,
10:29 il y a pas mal d'entreprises aussi qui ont décidé de se financer
10:31 par de la dette privée, par d'autres vecteurs,
10:35 dans un contexte où, encore une fois, la liquidité et taux,
10:38 donc monétaire classique,
10:39 rendent des taux tellement bas que ça ne valait pas forcément le coup
10:44 d'aller en bourse et à des moments où les multiples sont…
10:47 quant à bourse, c'est très élevé.
10:49 Si vous voulez rentrer en bourse,
10:50 c'est-à-dire qu'il faut remettre une grosse part de votre capital en jeu,
10:53 ce n'est pas forcément la meilleure fenêtre.
10:56 Donc, il y a eu un ralentissement un petit peu des…
10:59 En nombre.
11:00 On se rappelle des IPOs, les introductions en bourse en Europe en 2023.
11:06 Le contexte de taux pourrait faire que ça reparte un petit peu cette année.
11:11 François, une finance dont on parle régulièrement,
11:12 la finance alternative et je pense aux crypto-monnaies.
11:14 Alors, les cryptos.
11:16 Donc, les cryptos, c'est quand même très…
11:18 C'est en train de se concentrer, d'abord sur le bitcoin
11:20 qui fait à peu près la moitié maintenant de l'ensemble des cryptos.
11:23 Les cryptos ont fait une bonne année.
11:26 Croissance d'un terme de plus de 50%.
11:27 Maintenant, j'ai un peu de mal à tirer une conclusion.
11:31 Quand on regarde sur deux ans,
11:34 le bitcoin, il est passé de 65 000 euros à 15 000, puis à 45 000.
11:40 Donc, si vous me demandez ce que vaudra le bitcoin dans six mois…
11:43 La lisibilité est difficile.
11:45 Je ne sais pas.
11:46 On voit quand même que ça a l'air d'être un peu moins volatile.
11:49 Ça a été extrêmement volatile en 2021.
11:51 Même, il y avait un côté casino pour se dire les choses.
11:55 Ça a l'air de se stabiliser un petit peu.
11:59 Mais enfin, ça reste encore quelque chose d'extrêmement volatile.
12:01 Prudence.
12:02 Allez, on termine avec un mot sur le profil des épargnants.
12:04 L'épargne.
12:05 Alors, les épargnants, les Français, quand on les interroge,
12:08 ils sont de plus en plus nombreux à se dire
12:10 que l'investissement boursier ou financier les intéresse.
12:14 Probablement aussi, il y a un contexte où les rendements monétaires
12:16 étant relativement bas, on se dit, si je veux aller chercher du rendement,
12:19 il faut peut-être que j'aille voir un petit peu ailleurs.
12:21 Donc, 32 % qui disent que ça les intéresserait
12:23 de faire le pas vers du placement d'actions.
12:26 C'était 25 % il y a un an.
12:28 Donc, c'est quand même une grosse évolution.
12:30 43 % même chez moins de 35 ans.
12:32 Donc, il y a des jeunes qui reviennent sur ce marché-là
12:36 qui était un peu traditionnellement un marché de retraité…
12:39 Pour le plus ancien.
12:40 … installé, on va dire.
12:42 La préoccupation, parce que la contrepartie,
12:45 enfin, le sujet de ça, c'est qu'on a 11 % seulement des Français
12:51 qui aujourd'hui ont les connaissances de base sur les marchés financiers.
12:55 Donc, attention, quand on se dit qu'il y a beaucoup de gens
12:58 qui veulent y aller, mais qu'il y a peu de gens
12:59 qui savent comment ça marche, c'est potentiellement un peu dangereux.
13:01 Et on le retrouve indirectement.
13:03 Il y a 59 % des Français aujourd'hui qui ne font pas le lien
13:09 entre rendement, risque et durée du placement.
13:12 Et voilà.
13:13 Ce qui est quand même une basique constante,
13:16 alors avec des fluctuations, donc c'est un peu préoccupant.
13:19 Il faut aussi, mais ça c'est aussi d'ailleurs le rôle des banques,
13:22 entre autres, de ne pas dissuader, pas forcément dissuader les gens d'y aller,
13:26 mais de bien leur expliquer qu'ils le fassent en connaissance de cause.
13:30 Merci. Merci beaucoup François pour tous ces indicateurs.
13:33 On va retenir finalement les plus optimistes,
13:34 et notamment globalement les bons indices boursiers sur 2023.
13:39 (Générique)
13:44 - Traditionnel aussi, en début d'année,
13:46 notre retour sur les trophées économiques de présence.
13:49 Le palmarès établi par le magazine bien connu de la CCI de Grenoble
13:52 est à la fois un indicateur précieux,
13:55 mais aussi l'occasion de braquer les projecteurs
13:57 sur les pépites de notre territoire.
13:59 Pierre Streff, bonjour. - Bonjour.
14:01 - Président de la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble.
14:04 On rappelle cette Chambre de commerce et d'industrie,
14:06 combien de ressortissants ? Quelques milliers de ressortissants ?
14:08 - Oui, 46 000 à peu près ressortissants.
14:12 La CCI, c'est 300 collaborateurs.
14:15 Donc on est sur Ronald Pauvergne, la deuxième plus grosse CCI,
14:21 sur les 17 CCIs que comporte le territoire derrière Lyon,
14:25 mais qui a aussi Saint-Etienne et Rouen avec eux.
14:28 Donc on est quand même une très grosse CCI.
14:30 Et puis on a une grosse particularité, c'est la formation,
14:35 puisqu'on a effectivement notre campus de l'alternance
14:37 qui est à Grenoble, avec près de 2000 jeunes
14:41 qui font de l'alternance dans tous les métiers.
14:42 - Autour de l'IMT, traditionnellement.
14:45 - Voilà, exactement.
14:46 Et puis, on accompagne les entreprises,
14:51 donc de la création jusqu'à la cession de l'entreprise,
14:56 si les chefs d'entreprise souhaitent aussi la céder.
15:00 Et donc on accompagne les entreprises,
15:03 toutes sortes d'entreprises, bien sûr,
15:04 dans tous les secteurs d'activité, à l'international aussi,
15:07 puisqu'on peut accompagner les entreprises,
15:11 qu'on a des relais dans tous les pays du monde.
15:14 Donc effectivement, pour les entreprises,
15:19 la chambre de commerce est vraiment un lien très important.
15:24 Et puis, juste pour finir aussi,
15:27 on va déménager l'institut...
15:32 le déménagement de l'Institut supérieur de commerce,
15:36 qu'on va déménager pour le mettre à notre siège au WTC à Grenoble.
15:40 Ça, c'est le projet qu'on a sur 2024.
15:43 Et puis, bien entendu, aussi l'événementiel
15:45 qu'on va continuer à faire, comme la nuit de l'orientation.
15:48 Nous avons eu 6000 jeunes qui sont venus,
15:50 donc qui ont été accueillis par des entreprises,
15:53 tout secteur d'activité aussi,
15:57 notamment pour le BTP, pour la métallurgie, etc.
16:01 Donc on a fait venir des chefs d'entreprise,
16:03 des artisans qui discutaient avec les jeunes en direct live,
16:07 pour discuter avec eux, expliquer les métiers.
16:10 C'est la meilleure façon pour les jeunes d'apprendre
16:14 et de s'orienter.
16:15 On a même mis des psychologues,
16:18 parce qu'il y a des jeunes qui ne savent pas dans quel secteur ils veulent aller.
16:21 Donc on a des psychologues qui discutaient avec eux,
16:23 qui disaient "toi, je te vois bien aller là,
16:25 donc tu iras dans l'amphi, numéro, temps, etc."
16:28 Donc ça a été une grande réussite.
16:29 Et puis, bien sûr, aussi, notre nuit de l'économie,
16:33 qu'on a faite cette année au Palais des sports,
16:36 avec près de 1000 chefs d'entreprise qui étaient là,
16:41 où on a eu d'ailleurs les trophées,
16:43 dont on va parler, je crois, tout à l'heure.
16:45 -Quand même, l'événementiel,
16:47 je crois qu'il y a le retour des JPO, des Journées Portes Ouvertes, cette année.
16:49 -Oui, alors cette année, effectivement,
16:51 ça avait été fait il y a quelques années
16:54 au niveau de la Chambre de Commerce.
16:55 -Les entreprises... -Et puis la crise sanitaire.
16:57 Voilà. Et en fait, on accompagne les entreprises
17:00 qui vont ouvrir auprès des gens,
17:04 donc leurs entreprises, etc., du grand public, pour apprendre.
17:07 Donc ça avait été à l'époque une réussite,
17:09 et je pense que ça va de nouveau être très intéressant
17:12 pour notre territoire.
17:13 -Voilà, pour les rôles de l'ACCI.
17:15 Accompagner les entreprises,
17:17 tout secteur confondu et toute taille confondue.
17:19 On met souvent à la une les grandes entreprises,
17:21 mais même les PME sont évidemment accompagnées.
17:23 -Tout à fait. Les petits artisans, bien entendu,
17:26 on les accompagne sur leur secteur.
17:29 -Un mot sur la conjoncture.
17:31 Comment s'est passé 2023 sur les places boursières ?
17:35 On entendait que ça s'était plutôt pas mal passé.
17:37 J'ai l'impression qu'en Isère,
17:39 les entreprises ont plutôt bien résisté.
17:41 -Oui. On a un territoire qui résiste assez bien.
17:44 Donc il faut reconnaître qu'aujourd'hui,
17:47 quand je discute un petit peu avec nos...
17:49 mes collègues présidents de chambre,
17:51 je vous parlais tout à l'heure des 17 chambres de commerce
17:54 Ronald Pauvergne, c'est vrai qu'on est plutôt bien lotis.
17:57 Peut-être aussi sur l'industrie.
18:00 C'est vrai que les nanotechnologies
18:02 sont très porteurs sur notre territoire.
18:05 C'est vrai qu'aujourd'hui,
18:07 ça permet à nos entreprises de bien fonctionner.
18:10 On est vraiment portés
18:12 pour la microélectronique dans notre territoire.
18:15 En revanche, il y a quand même des secteurs qui souffrent.
18:18 Le BTP, le logement souffre énormément en ce moment.
18:21 Le commerce souffre aussi.
18:24 -Le commerce de détails. -Il souffre énormément.
18:27 Donc c'est pas...
18:29 L'immobilier, bien sûr, ça va avec le bâtiment.
18:32 Donc il souffre.
18:33 Mais sinon, les autres secteurs, effectivement,
18:36 sont plutôt porteurs.
18:38 On a des entreprises qui se portent bien.
18:40 -Avec des points d'attention à avoir.
18:43 -Exactement.
18:44 -On va revenir à ces trophées présents chaque année.
18:47 Par présence, c'est le magazine de la chambre de commerce.
18:51 Tout le monde le connaît bien.
18:52 C'est 100 000 lecteurs
18:55 qui l'ont en main chaque mois.
18:58 Mensuel, donc.
19:00 Chaque mois, ces trophées présents,
19:03 s'il salue la performance d'entreprises
19:05 en croissance, d'innovation, d'export.
19:07 La nuit de l'économie a eu lieu à mi-novembre.
19:10 Un millier de décideurs présents.
19:12 -En décembre. -En décembre.
19:13 On recevra dans un instant le leader de l'année, ECM.
19:16 Je vous propose un coup d'oeil sur le reste du palmarès.
19:20 Avec le trophée croissance pour les entreprises de 50 salariés,
19:23 c'est l'entreprise Vepr, à Clee, qui a été primée.
19:26 C'est un concepteur et constructeur de salles blanches
19:29 avec une croissance de 69 % en 2022.
19:33 Une entreprise créée dans les années 60
19:36 qui a su profiter de nouveaux marchés.
19:38 Une belle pépite
19:40 qui a su profiter de nouveaux domaines d'activité,
19:45 la pharmacie, notamment.
19:47 -Ils sont associés à un autre groupe.
19:49 C'est la raison pour laquelle ils ont pu se développer énormément.
19:53 C'est une entreprise reconnue que je connais depuis de nombreuses années
19:57 et qui a toujours été, effectivement,
20:00 très appréciée sur notre territoire.
20:03 -Le chiffre d'affaires pourrait approcher les 25 millions d'euros.
20:07 C'est une entreprise qu'on sera amené à découvrir dans Alpes-Desibes.
20:11 Le trophée croissance pour les entreprises de moins de 50 salariés,
20:15 c'est Domo Solaris, à Villarbono, qui a été primée,
20:18 spécialisée dans l'énergie
20:20 pour la production et l'autoconsommation
20:23 d'énergie renouvelable.
20:24 Evidemment, Pierre, un secteur en pleine tendance.
20:28 -En plein développement, effectivement.
20:30 Aujourd'hui, tout ce qui est lié à la domotique, etc.,
20:33 effectivement, notamment dans le BTP,
20:36 les logements, notamment pour les économies d'énergie.
20:40 On voit que l'énergie coûte très cher aujourd'hui.
20:42 C'est primordial de pouvoir faire de la programmation à distance
20:47 sur nos appareils pour économiser.
20:49 -L'entreprise a presque doublé ses effectifs en un an.
20:52 35 collaborateurs. Ils étaient 5 en 2020.
20:55 C'est une croissance assez exceptionnelle.
20:57 Un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros
21:00 et déjà 2 agences ouvertes à Annecy et Valence.
21:02 Le trophée export pour les entreprises de plus de 50 salariés,
21:06 une entreprise de Pont-de-Clé, Medtronic,
21:09 qui produit des aiguilles de suture chirurgicale.
21:13 Ca, c'est une belle pépite.
21:15 -Tout à fait. C'est assez impressionnant.
21:17 On a découvert ça, effectivement. Ca fait vraiment partie...
21:22 Je reviens quand même sur cette soirée
21:24 qui est très intéressante,
21:26 parce que beaucoup de chefs d'entreprise
21:29 sont venus me voir en me disant
21:30 "je ne savais pas qu'il y avait toutes ces entreprises
21:34 "sur notre territoire."
21:35 -Ca renvoie à votre sujet.
21:37 Il y a des choses à découvrir et des métiers incroyables.
21:40 -Tout à fait. C'est incroyable. On ne se rend pas compte.
21:43 Je suis ravi qu'on puisse...
21:45 Là, c'est le leader, Medtronic, dans ce secteur,
21:49 sur les plus de 50 salariés.
21:51 Mais il y en avait d'autres qui concouraient.
21:54 Il y en a encore plein qui sont derrière
21:56 et qui sont des super entreprises. On verra l'année prochaine.
22:00 -120 millions d'aiguilles vendues chaque année,
22:03 avec près d'un millier de références différentes d'aiguilles
22:06 en fonction de ce pour quoi elles sont prévues.
22:09 200 personnes, chiffre d'affaires de 20 millions d'euros.
22:12 Le trophée Export pour les entreprises
22:15 de moins de 50 salariés est allé à une entreprise
22:17 qu'on connaît bien, Airstar, à Champs-Effroges.
22:20 -Tout à fait. -Les ballons éclairants.
22:23 -Voilà. -Belle aventure familiale
22:25 qui emploie une cinquantaine de personnes,
22:27 13 millions d'euros de chiffre d'affaires,
22:30 et qui a réussi à bien revenir après la crise Covid
22:33 et les confinements, qui a réussi à mettre au point
22:36 une nouvelle technologie, à profiter du confinement
22:39 pour investir dans l'innovation et revenir avec une technologie.
22:42 -On les a vus sur des événements mondiaux,
22:45 puisqu'ils ont été dans tous les coins du monde
22:47 sur des grandes manifestations où ils ont mis leurs ballons.
22:52 Ca fait plaisir de voir des entreprises grenobloises...
22:55 -A l'autre bout du monde, sur tous les plateaux de cinéma.
22:58 -Exactement.
22:59 -Entreprise et société, c'est le trophée suivant.
23:03 C'est l'entreprise Finoptim, à Fontaine,
23:06 qui a été primée.
23:07 Ils font des appareils de chauffage à bois, haut de gamme.
23:11 -Tout à fait. Maintenant, il y a des nouvelles réglementations,
23:14 puisqu'on a des foyers ouverts pour les cheminées,
23:17 car les anciennes cheminées... -Foyers fermés.
23:20 -...ne sont plus autorisées.
23:22 Ils ont développé là-dessus.
23:24 Effectivement, ils ont une bonne activité
23:27 et ils se développent bien sur ce secteur.
23:30 -Une jeune entreprise
23:32 qui compte déjà une vingtaine de collaborateurs
23:34 et qui espère multiplier par 3 son chiffre d'affaires
23:37 dans les 5 ans, de 3,5 millions.
23:40 Une très belle entreprise.
23:41 On la découvrira prochainement sur ce plateau.
23:44 Un trophée qui est une nouveauté, le trophée "Sport et montagne".
23:48 -Tout à fait.
23:49 -Qui est allé à Y vertical.
23:51 -Voilà, tout à fait.
23:53 C'est pour le...
23:55 Tout ce qui est pour le grimper,
23:56 sur la...
23:58 -L'escalade. -L'escalade, effectivement.
24:00 -Saint-Vincent de Mercuse.
24:02 -Tout à fait. Une petite entreprise de 25 personnes.
24:05 Une grosse entreprise.
24:06 Elle fait environ 2,5 ou 3 millions de chiffre d'affaires.
24:10 Elle est spécialisée, effectivement.
24:12 On a pu rencontrer les dirigeants qui sont hyper motivés
24:15 et qui font des super produits pour les gens qui aiment ça.
24:18 -Ils ont fait des lunettes d'assurage
24:20 qui permettent d'éviter la tête quand on grimpe.
24:23 C'est là aussi l'innovation assez exceptionnelle
24:27 et un marché qui se développe à l'international.
24:30 Enfin, on termine avec le trophée "Start-up Kobli",
24:33 qui est la start-up de l'année 2023, basée à Grenoble,
24:36 créée en 2022.
24:38 C'est l'ex-Sequence.
24:39 Spécialisée dans le développement de processeurs de calcul quantique.
24:43 Pierre, je vous demanderais pas de nous expliquer
24:46 l'ordinateur quantique.
24:47 -Oui, oui.
24:49 -Mais en tout cas, c'est, dit-on,
24:52 un ordinateur qui est unique au monde.
24:54 -Tout à fait.
24:55 -Et...
24:56 Georges, vous voulez nous expliquer ? Non, non plus.
24:59 Bon, une start-up spécialisée,
25:01 il y a quelques mois, avec une levée de fonds importante,
25:04 19 millions d'euros pour concevoir ce fameux ordinateur quantique
25:08 basé sur les technologies et les micro-électroniques.
25:11 Et là aussi, c'est une entreprise qui profite de cet écosystème
25:15 dont on va parler dans un instant,
25:17 en partenariat avec le CEA et le CNRS.
25:19 Un très beau palmarès, cette année,
25:21 et vous le disiez, Pierre, des entreprises,
25:23 il y en a à profusion. -Tout à fait.
25:26 -Avec cet écosystème,
25:27 l'Isère, une exceptionnelle terre d'innovation,
25:30 on le dit souvent ici.
25:32 C'est précisément, d'ailleurs, pour célébrer
25:34 le meilleur de l'innovation, qu'a lieu cette année,
25:37 la première édition "Fest & Tech".
25:39 C'est les premiers 2 février à Alpexpo.
25:42 L'idée vient du quotidien régional,
25:44 le Dauphine est libéré,
25:45 et on reçoit Georges Bozy pour en parler.
25:48 Bonjour. -Bonjour.
25:49 -Merci d'être avec nous. -Merci de nous accueillir.
25:52 -Pourquoi cette idée, "Tech & Fest" ?
25:54 -D'abord, je vais revenir sur ce que vous venez de dire.
25:57 Vous avez parlé d'écosystème, de coblis,
26:00 et la marraine de l'événement.
26:02 Ca nous permet de bien projeter ce que nous souhaitons faire
26:05 et ce que nous allons faire.
26:07 Quelle aventure ? Je vais y revenir.
26:09 C'est Grenoble, c'est la recherche,
26:11 et c'est la recherche appliquée à un ordinateur
26:14 que je ne vais pas essayer d'expliquer.
26:16 -Un peu compliqué. -Elle le fera beaucoup mieux.
26:19 Mais voilà, c'est à partir du moment
26:21 où on met toutes les forces ensemble
26:25 et qu'on avance ensemble,
26:26 et qu'on crée des synergies.
26:28 Ici, il y a un écosystème incroyable
26:30 sur lequel nous nous sommes appuyés.
26:32 Ca fait partie de l'histoire de "Tech & Fest".
26:35 C'est pas vous qui expliquez ça, vous le savez par coeur.
26:38 Recherche, université, entreprise.
26:40 On l'a vu, Pierre le disait,
26:42 on a un écosystème incroyable,
26:44 un département qui se porte bien, avec des entreprises dynamiques.
26:48 Et nous, avec "Tech & Fest", l'idée de base
26:50 est tout simplement partie de Christophe Victor,
26:53 qui nous a rejoints en février 2022.
26:56 C'est notre nouveau directeur général.
26:58 Dans ses fonctions précédentes, il était déjà des écos.
27:01 Donc, vous voyez, l'économie le poursuit.
27:05 Et il est à l'initiative aussi de Viva Technologie.
27:08 Alors, "Tech & Fest", c'est pas Viva Technologie bis,
27:11 mais simplement, quand on arrive à Grenoble
27:13 et qu'on regarde un peu ce qu'il y a autour de soi,
27:16 qu'on se rend compte que, finalement, ce qu'on présentait à Paris
27:19 vit et vibre et se développe ici,
27:23 forcément, on regarde s'il n'y a pas une possibilité
27:26 de faire quelque chose.
27:27 Il faut avouer que c'était une forme de demande.
27:29 On va pas rentrer dans les détails.
27:32 Mais, effectivement, nous avons ressenti
27:34 une envie de l'écosystème de se regrouper, de se retrouver.
27:38 - Christophe Victor, il hésite pas à parler d'événements militants
27:41 en faveur de la recherche, du progrès,
27:43 qui, parfois, sont un peu contestés
27:45 et qui, ici, sur ce territoire, montrent une vitalité particulière.
27:48 - Exactement. Alors, militant dans le sens...
27:50 Il faut redonner au terme, évidemment, son sens.
27:53 Militant dans le sens où il s'agit, effectivement, de créer un mouvement.
27:56 C'est-à-dire qu'effectivement, la tech,
27:57 on peut pas dire qu'elle soit chérie par tous et partout.
28:00 En revanche, ce qu'on sait,
28:01 c'est qu'on en a besoin au quotidien.
28:04 On en parlait tout à l'heure avec François sur les capitalisations.
28:08 On a tous de la tech sur nous.
28:09 Vous pouvez chercher.
28:10 C'est impossible, aujourd'hui, de ne pas avoir de tech.
28:12 Et dans l'économie, la tech, c'est pas qu'elle domine,
28:14 c'est qu'elle s'impose. C'est notre vie.
28:17 Donc, on n'a pas envie de faire une tech triste.
28:20 C'est pour ça qu'on a dit "tech and fest".
28:21 - C'est l'esprit festif, du coup ?
28:24 - C'est l'esprit positif. - C'est pas un salon.
28:25 C'est vraiment un festival. - Oui.
28:27 Oui, on l'a voulu ouvert.
28:29 On l'a voulu ouvert, mais vraiment à tout le monde.
28:33 Au B2B, bien sûr, c'est un événement hybride,
28:35 puisque les entreprises ont toute leur place,
28:37 du jeudi matin jusqu'au vendredi, 16h.
28:40 On y a mis du fest parce qu'on veut qu'il y ait de la musique.
28:41 Et Feder fermera un petit peu...
28:44 - J'ai vu qu'il y avait un DJ qui venait.
28:45 - Ouais, Feder, il est...
28:47 Oui, c'est quelqu'un qui embarque beaucoup.
28:49 Et puis, je vous conseille d'écouter, vous verrez,
28:51 ça fait beaucoup de bien.
28:52 Et puis, on a quelque chose qui rejoint ce qu'expliquait Pierre
28:55 tout à l'heure, c'est qu'on aura 3 000 collégiens lycéens
28:58 qui vont venir voir ce que c'est que la tech.
28:59 Alors, il ne s'agit pas de faire, évidemment, de l'orientation,
29:01 mais simplement de leur montrer ce que c'est,
29:04 parce que même eux ne le savent pas.
29:05 Quand on passe devant les entreprises,
29:07 on voit des choses assez froides.
29:09 Et quand on explique que ça va dans les portables,
29:11 que ça va dans tous les outils, forcément, ça les...
29:14 Peut-être que ça les incitera à aller vers quelque chose
29:17 où, franchement...
29:19 Alors, la question de l'emploi, elle est vraiment prégnante,
29:21 mais dans la tech, c'est un vrai sujet.
29:23 Et je ne vous parle même pas des femmes dans la tech,
29:25 parce que là, c'est encore un autre sujet.
29:27 On le traite à notre manière.
29:29 On veut en parler.
29:30 Et effectivement, s'il y a une forme de militantisme,
29:32 elle est là, c'est-à-dire qu'on veut...
29:33 Si vous voulez, Tech & Fest, c'est aussi sérieux que la tech,
29:36 mais aussi fun qu'un festival.
29:37 On peut parler de choses sérieuses
29:39 sans être forcément dans l'angoisse.
29:42 -Alors, il y aura des tables rondes,
29:42 il y aura des masterclass, il y aura des ateliers
29:44 et il y aura des rencontres avec des témoignages de personnalité.
29:46 Quelques noms ?
29:48 -Un mot de vinaigre, je l'ai dit tout à l'heure, forcément.
29:49 Marenne, et je la remercie.
29:51 Julie Galland, alors, Julie Galland,
29:52 c'est la directrice de la recherche scientifique du CEA.
29:56 Maya Noël, c'est France Digital.
29:57 Forcément, on est très business, vous ne nous en voudrez pas.
30:00 Nicolas Dufourc, patron de la BPI quand même.
30:03 Bruno Bonnel pour France 2030, parce qu'il est des entreprises,
30:06 il faut qu'elles se projettent.
30:06 On va parler, encore une fois, François, de financement,
30:08 c'est important.
30:10 Antoine Petit, CNRS.
30:12 Je m'arrête une seconde parce que Tech & Fest va réunir l'UGA,
30:16 INP UGA, donc les universités, le CNRS, l'INRIA,
30:21 des représentants du CERN, c'est-à-dire que vraiment,
30:23 cette partie recherche et université,
30:25 pardon d'être un peu sérieux cette fois,
30:26 mais c'est comme ça qu'on est construit,
30:28 c'est comme ça que s'est construit l'écosystème,
30:30 seront réunis.
30:31 Donc, ça nous fait quand même un prisme assez réaliste
30:34 et des prises de parole, vous vous imaginez bien,
30:36 assez intéressantes.
30:37 Alors, il y aura Hugo Descript.
30:40 Nous sommes des médias, donc c'est important de dire
30:42 que les nouveaux médias arrivent,
30:43 mais surtout, il y aura un moment assez intéressant parce que,
30:47 et c'est une fierté,
30:49 Constellium, qui est un de nos partenaires,
30:51 travaille avec SpaceX et Charles Clemann,
30:54 qui est un vice-président,
30:57 c'est-à-dire un des adjoints de Elon Musk,
30:59 sera présent et il pourra rencontrer Stéphane Israel
31:02 si rien ne se passe.
31:03 Donc, on va avoir un moment.
31:04 Il y aura beaucoup de moments comme ça sur Tech & Fest.
31:07 Bon, des belles rencontres.
31:09 Ce sera les 1er et 2 février Alpexpo,
31:11 un rendez-vous qui est, j'imagine, amené à se pérenniser.
31:15 Oui, non, non, ce n'est pas possible
31:18 parce qu'effectivement, c'est une histoire incroyable.
31:20 Tous ceux qui organisent des choses,
31:22 Pierre, je parle sous votre contrôle,
31:24 quand on a créé, quand on l'a fait une première fois,
31:27 je ne dis pas qu'on a fait le plus dur,
31:28 mais il y a tellement d'énergie et tellement d'enthousiasme
31:30 qu'on ne peut pas s'arrêter là.
31:31 Et de toute façon, Tech & Fest n'est pas construit pour un one-shot.
31:34 C'est quelque chose qui doit durer.
31:35 - Il faut l'ancrer. - Bien sûr, complètement.
31:37 Et puis, la pépinière locale est très riche.
31:40 Alors oui, je dois dire que c'est sur elle qu'on s'appuie,
31:43 sur l'écosystème, mais Tech & Fest n'est pas un événement local.
31:46 C'est-à-dire que la qualité, entre guillemets, intrinsèque,
31:49 pas leur qualité, ce sont les meilleures,
31:50 mais ceux qui viennent nous voir ne sont pas forcément des locaux.
31:54 Ils travaillent beaucoup avec des locaux,
31:55 mais ce qu'il faut comprendre,
31:57 c'est que les entreprises iséroises dans l'écosystème grenoblois
32:01 sont des entreprises, pour la plupart,
32:03 dans ce domaine international.
32:05 C'est-à-dire que vous avez des leaders mondiaux sur des segments,
32:08 on parlait des aiguilles tout à l'heure,
32:10 mais c'est bien un symbole.
32:11 On a des leaders mondiaux tout autour de nous.
32:15 Merci, merci beaucoup, Georges Bosé, d'avoir été avec nous
32:17 pour présenter ce Tech & Fest, les 1er et 2 février à Alpexpo.
32:22 Parmi les fleurons de l'industrie iséroise,
32:28 il y a l'incontournable groupe POMA,
32:30 leader mondial du transport par câble.
32:32 Il est présent dans une centaine de pays,
32:34 acteur majeur de la mobilité du futur.
32:37 Depuis un demi-siècle, c'est sa filiale Sigma,
32:39 elle aussi implantée ici en Isère,
32:41 qui conçoit et fabrique les cabines de ces téléphériques.
32:43 Reportage.
32:45 Elles survolent les montagnes, les villes et ceux même à l'étranger.
32:49 Depuis 80 ans, l'entreprise iséroise POMA
32:52 est spécialisée dans la fabrication de transports par câble,
32:55 une solution de mobilité qui se veut plus douce et plus durable.
32:59 En moyenne, l'entreprise peut fabriquer six grandes cabines
33:02 et près de 120 petites par mois.
33:05 Ici, dans les locaux, on les conçoit, on les fabrique et on les monte.
33:10 Dans les ateliers de Sigma, qui dépend du groupe POMA,
33:14 on est dans la conception de la cabine
33:15 et ensuite on passe dans un processus de réalisation de cette cabine
33:19 avec nos filières de sous-traitance pour un assemblage.
33:23 On a vu tous les processus aujourd'hui,
33:26 la sous-traitance, la pro-matière,
33:28 ensuite les différentes découpes,
33:31 et ensuite peinture, assemblage de tous les modules d'une cabine.
33:34 En 2021, c'est la ville de Toulouse
33:36 qui s'est équipée d'un téléphérique urbain signé POMA.
33:40 Il parcourt près de 3 km en seulement 10 minutes.
33:43 L'objectif ? Désencombrer le trafic.
33:46 Mais ce n'est pas la seule ville à Medellin en Colombie
33:49 ou encore à Santiago au Chili.
33:52 Les cabines sont présentes.
33:54 POMA met un point d'honneur à mettre en avant le savoir-faire isérois
33:58 et une fabrication 100 % made in France.
34:01 On est fiers de fabriquer en France.
34:03 On est vraiment fiers d'avoir une filière de sous-traitance
34:07 qui est aussi sur le territoire français.
34:10 C'est important de voir à quel point on peut, justement,
34:13 faire rayonner notre industrie dans tout le territoire.
34:17 Mais ce n'est pas tout.
34:19 L'entreprise innove en proposant des produits plus écologiques.
34:23 On a un label qu'on a créé qui s'appelle Life Airway.
34:26 Life pour Low Impact for Environment.
34:29 Le but est de proposer une galaxie de produits qui minimisent l'impact.
34:32 C'est-à-dire, par exemple, des petits panneaux solaires souples
34:36 qui peuvent être installés sur une cabine
34:39 ou sur une toiture de gare.
34:41 Proposer des moteurs, qu'on appelle les moteurs lents, direct drive,
34:45 qui proposent des solutions énergétiques
34:47 avec une baisse de la consommation énergétique de plus de 15 %.
34:51 Parmi les récentes innovations de Poma,
34:57 un ascenseur incliné qui se déplacera grâce à un contrepoids
35:01 destiné à transporter des eaux usées avant leur traitement.
35:05 On précise que Poma emploie près de 1 500 collaborateurs,
35:08 dont 850 en France.
35:09 (Générique)
35:11 ---
35:14 - Retour à présent sur les trophées présence.
35:17 Le magazine, on le disait, a choisi le leader de l'année 2023,
35:21 un champion en matière de croissance et d'export.
35:24 Une entreprise familiale
35:26 dont les prémices devraient fêter leur centenaire en 2024.
35:32 Une entreprise familiale, le groupe ECM,
35:34 leader dans le domaine de la sémentation basse pression.
35:37 Sa procédé industriel est essentiel,
35:39 notamment dans l'automobile et l'aéronautique.
35:42 Je suis très heureux d'accueillir Marlène et Laurent Pellissier.
35:46 - Bonjour. - Co-président du groupe ECM.
35:49 Félicitations pour ce trophée présence, leader de l'année.
35:53 On va revenir sur le coeur de métier d'ECM et ses grands projets.
35:56 D'abord, des co-présidents. Comment vous partagez les rôles ?
36:00 - On travaille ensemble sur la stratégie.
36:02 En toute confiance, entre mari et femme, c'est l'avantage.
36:06 On le met en oeuvre avec les équipes.
36:08 Laurent s'occupe plus de projets externes,
36:11 à l'international ou en France.
36:13 Il s'occupe de tout ce qui est finance,
36:15 commercial et technique.
36:17 Je suis plus sur l'organisation interne et les ressources humaines.
36:21 Je garde le lien avec les collaborateurs
36:23 en faisant des entretiens tous les deux ans.
36:25 C'est important de garder cet esprit familial.
36:28 Ça passe par relation directe avec les collaborateurs.
36:31 - Vous insistez sur cette dimension-là.
36:34 Dans cette très délicate période Covid,
36:36 vous vous enorgueillissez de ne pas avoir
36:38 eu une séparation de collaborateurs.
36:41 - On va continuer à travailler pendant la période Covid.
36:44 - Une entreprise importante, vous évoquez ce caractère familial.
36:49 Une entreprise familiale, Laurent, presque 100 ans.
36:52 Une entreprise dont les prémices sont nées dans les années 20.
36:56 - Oui, en effet.
36:57 C'était d'abord une filiale d'un grand groupe,
37:00 qui est Eugene.
37:01 En fait, Eugene faisait des aciers.
37:03 Il a fallu qu'il développe des fours
37:05 pour pouvoir traiter les aciers qu'il produisait
37:08 pour que ceux-ci soient plus efficaces, plus résistants.
37:12 Donc c'est parti d'abord d'une obligation pour Eugene
37:16 de développer des équipements parce qu'ils n'existaient pas.
37:20 Ensuite, cette société a fait son propre chemin.
37:22 Mon papa l'a racheté en 1984.
37:27 Ensuite, elle s'est développée.
37:29 - L'occasion d'ailleurs de rendre un hommage à votre papa.
37:33 Philippe, qui avait repris cette entreprise dans les années 80.
37:37 Vous vous êtes arrivé au commandant en 2009.
37:39 Et depuis, on le disait,
37:41 l'entreprise est en pleine croissance,
37:44 en méga croissance, on a envie de dire.
37:46 Aujourd'hui, ECM Technologies s'est investi
37:49 dans un projet de Gigafactory.
37:51 On va en reparler, évidemment.
37:52 Carbone, spécialisé dans les panneaux photovoltaïques.
37:56 Je propose de mieux comprendre avec ce reportage.
37:58 - Voilà un futur four de compétition.
38:03 C'est une machine qui sert à améliorer,
38:06 fabriquer ou transformer des matériaux comme l'acier.
38:09 ECM Technologies, qui fournit ses équipements
38:12 aux plus grands constructeurs automobiles
38:15 et est très présente dans l'aéronautique,
38:17 est leader mondial de la cémentation basse pression.
38:20 Son atout principal,
38:22 des fours qui fonctionnent à l'électricité.
38:25 - Le gros du marché du traitement thermique,
38:27 c'est avec des fours qui vont brûler du gaz pour chauffer les pièces
38:31 et qui sont sous atmosphère.
38:33 Plus les pièces restent dans le four, plus elles se durcirent.
38:36 C'est le principe de la cémentation.
38:38 Chez ECM, on a une technologie électrique sous vide
38:41 qui nous permet de nous affranchir d'une fourniture de gaz carboné.
38:44 On va abaisser les émissions de l'ordre de 80 %.
38:47 - En faisant ce procédé,
38:50 on peut bien contrôler la profondeur de la diffusion,
38:54 de la pénétration de ces atomes à l'intérieur des pièces
38:57 pour bien avoir un aspect de dureté en surface bien contrôlé.
39:03 En gardant quand même le cœur du matériau tendre.
39:06 Donc, ça permet de répondre aux besoins spécifiques des clients
39:10 pour avoir une résistance à la fatigue plus importante.
39:14 - Une solution propre sans générer de flammes ou de rejet gazeux
39:18 et qui permet d'intégrer les fours dans les ateliers.
39:21 Voilà pour ECM Technologies.
39:23 La partie ECM Green Tech, elle,
39:26 est spécialisée dans le traitement des cellules photovoltaïques
39:29 et l'hydrogène.
39:31 Elle a créé le 1er four de cristallisation du silicium.
39:35 - Nous en fais les équipements
39:37 qui vont permettre de transformer le caillou de silicium en une plaquette.
39:42 Et on fabrique également les équipements
39:44 qui vont faire à ce que cette plaquette de silicium
39:47 n'ait plus ce qu'on appelle "semi-conducteur".
39:49 Elle ne conduit pas à l'électricité,
39:51 mais elle va être transformée en une cellule solaire
39:54 qui va permettre de transformer la lumière en électricité.
39:59 - Le groupe ECM a une très forte portée internationale.
40:02 Il réalise plus de 85 % de son chiffre d'affaires à l'export,
40:07 mais toute la conception et la production
40:10 sont basées en France, entre Grenoble et Montpellier.
40:13 - Nous sommes présents dans l'ensemble des pays industrialisés,
40:18 sur un grand nombre de marchés,
40:20 à la fois dans tout ce qui est véhicule,
40:22 à la base dans la vieille automobile,
40:24 mais maintenant dans tout ce qui est immobilité.
40:27 - ECM cherche à se diversifier encore plus.
40:30 Il projette une gigafactorée solaire.
40:34 - On reparlera de la gigafactorée, mais d'abord les fours.
40:37 C'est les fours dans lesquels on fond essentiellement
40:41 les boîtes de vitesse pour les voitures ?
40:43 - Oui, on ne fond pas, on traite des pignons.
40:46 Par exemple, des pignons qui sont très utilisés
40:49 dans les voitures électriques.
40:52 Ces pignons ont besoin d'avoir une dureté en surface
40:55 assez forte pour tenir au frottement
40:57 et relativement mou à cœur pour tenir au choc.
41:00 Avec notre procédé, on peut faire ce traitement,
41:03 mais en le faisant propre, froid, intégré en ligne de production,
41:07 avec une sécurité optimum pour les opérateurs.
41:10 - Les clients, on parlait de Tesla tout à l'heure.
41:14 - Tesla est notre premier client.
41:16 BYD, qui est connu aussi, qui est un Chinois.
41:19 Mais il y a aussi les plateformes électriques de Stellantis,
41:22 de GM, de Ford, de Toyota,
41:24 à peu près tous les constructeurs.
41:26 Jilly, qui est un Chinois.
41:28 - Partout, il y a un four de ce type dans le monde.
41:31 - On va en 80 % du marché.
41:32 - Oui, c'est pas mal.
41:34 Tout ça part de Grenoble, de la zone Technisud,
41:37 avec cette volonté d'implantation très locale.
41:41 - Oui, tout à fait. On est très implantés dans la région.
41:44 C'est là où on a l'entreprise...
41:48 l'entreprise ECM Technologies, qui est la base d'ECM Group.
41:52 Et on est, par contre, aussi sur Montpellier
41:55 depuis des dizaines d'années, maintenant.
41:57 - Au total, c'est 600 collaborateurs, le groupe ?
42:00 - 750.
42:01 - On a un peu plus tard.
42:02 - C'est trop rapide. - 600 en France.
42:04 - 600 en France.
42:05 - 600 en France, une bonne moitié ici à Grenoble.
42:08 Il y a eu des filiales à l'international très rapidement.
42:11 - Oui, on a des filiales internationales
42:13 pour le service après-vente et le support à la vente.
42:16 Ce qui nous a permis d'être Covid-compatibles,
42:19 parce qu'on a pu mettre en route les équipements,
42:22 qu'on a livrés sans que nos équipes soient obligées d'aller sur place.
42:25 Ce qu'on pensait pas possible,
42:27 mais on fait des exploits quand il y a des contraintes.
42:30 - On le disait dans le reportage,
42:32 85 % de l'activité à l'export
42:34 et 80 %, pourtant, de production ici en France.
42:37 - Oui, et possible de produire en France
42:39 et d'exporter quand les produits se différencient
42:42 et qu'on apporte une valeur ajoutée au client final.
42:45 - Ce trophée présence, vous en faites la une,
42:49 on y salue aussi cette activité, ce chiffre d'affaires.
42:52 - On fait un peu plus de 160 millions, 165 millions, cette année.
42:55 - Donc en 2022, une progression importante
42:58 de 1 365 millions.
43:00 Et je lisais qu'avec les diversifications...
43:04 - Oui, on se projette, il y a en France 2030,
43:06 on a imaginé ECM 2030,
43:08 et on se projette vers 450 millions de chiffre d'affaires.
43:11 - Une activité qui prend toute sa part,
43:14 vous le disiez, à la transition écologique,
43:16 des fours qui, d'ailleurs, très rapidement,
43:18 ont été performants pour ça,
43:20 pour émettre très peu de gaz à effet de serre.
43:23 - Oui, d'ailleurs, les derniers équipements
43:26 de cémentation basse pression ont été labellisés Solar Impulse.
43:29 On est le seul constructeur de fours qui est labellisé Solar Impulse.
43:33 Et, bien sûr, lorsqu'on traite une pièce,
43:35 on a un impact carbone 80 % inférieur à un four traditionnel.
43:41 Donc c'est assez exceptionnel.
43:42 Et dans toute la nouvelle mobilité,
43:45 pour qu'il y ait du sens aux produits des voitures électriques,
43:48 notamment, il faut que ces gens-là utilisent aussi des équipements
43:51 qui aient un impact carbone le plus faible possible.
43:54 - En plus, nos fours ont une durée de vie très longue
43:58 et sont rétrofitables, après.
44:00 On peut les refaire après,
44:02 donc ça les rend encore plus intéressants.
44:04 - On peut adapter d'anciens fours
44:05 pour les rendre encore plus performants.
44:08 C'est ça, exceptionnel.
44:09 Ça fait un levier de croissance supplémentaire.
44:12 - Alors, ECM produit des fours aussi de cristallisation de silicium.
44:16 C'est ce qu'on voyait dans le reportage,
44:18 cette fois pour le photovoltaïque
44:20 et pour cette fameuse filiale ECM Green Tech.
44:23 Vous êtes d'ailleurs engagé, du coup, dans cette gigafactory carbone
44:27 dans le sud de la France.
44:29 Vous en êtes le vice-président, Laurent.
44:31 De quoi s'agit-il ?
44:33 C'est un vrai gros pari, un pari géant.
44:35 - Oui, c'est un pari géant, oui,
44:38 puisque c'est un investissement d'un milliard 500 millions d'euros.
44:42 C'est un des plus gros investissements industriels prévus en France.
44:46 Donc, l'objectif, c'est de pouvoir fabriquer des panneaux solaires
44:51 en partant du silicium et en allant jusqu'aux panneaux.
44:54 Aujourd'hui, tous les panneaux viennent à 90 % d'Asie.
44:58 Est-ce que dans le mix énergétique, tout le monde s'accorde à dire,
45:02 même si, bien sûr, il y aura des centrales nucléaires ?
45:04 Le président en a encore reparlé hier soir.
45:06 Mais dans le mix énergétique, le photovoltaïque a toute sa place.
45:10 Et est-ce qu'on doit dépendre des Chinois sur quelque chose d'aussi essentiel ?
45:14 Je pense qu'il y a une place pour qu'on puisse faire des panneaux
45:16 en Europe et en France.
45:18 - Poser la question, c'est effectivement un peu irrépondre.
45:20 Quand on évoque le Paris,
45:22 alors, vous avez besoin d'un site d'une soixantaine d'hectares.
45:25 Le potentiel d'emploi, c'est 3 000 collaborateurs, c'est ça ?
45:27 - Tout à fait.
45:28 Donc, on est sur la base de 60 hectares.
45:31 C'est un site Céveso, parce qu'on utilise des gaz qui sont un peu dangereux.
45:35 On a trouvé, donc, à Foss-sur-Mer, un endroit pour nous accueillir.
45:39 Ce n'est pas facile.
45:40 En France, il doit y avoir trois ou quatre sites susceptibles,
45:43 dans un temps relativement court,
45:45 d'accueillir une entreprise de cette dimension.
45:48 Mais on n'exclut pas aussi de créer des gigafactories ailleurs.
45:52 Et j'espère, on aura en Auvergne-Rhône-Alpes,
45:56 parce qu'on a besoin aussi de faire des panneaux solaires.
46:00 Pas forcément dans le site qui est Céveso.
46:03 Le panneau solaire, la dernière opération,
46:05 qui est le montage du panneau solaire en lui-même,
46:07 peut se faire sur un site très classique.
46:09 - Il faudra former les collaborateurs.
46:11 Il faudra faire une école spécifique.
46:13 - Tout à fait. Et puis, on ne peut pas mettre 3 000 personnes
46:15 sur un seul site. Pourquoi pas ?
46:16 Mais c'est bien aussi de répartir sur plusieurs sites.
46:19 - Bon. Premier... Alors là, on en est où ?
46:22 La levée de fonds est bouclée ?
46:23 - Non, on est en cours de levée de fonds.
46:26 Donc, elle devrait se faire
46:29 d'ici la fin du premier semestre de cette année.
46:32 Et ensuite, en même temps, on est en train de préparer
46:35 le permis de construire à Fos-sur-Mer.
46:37 Et on travaille en parallèle sur la création de Carbon Zero,
46:42 qui est notre ligne pilote et notre démonstrateur industriel.
46:45 - Bon. Première production, 2025, d'ici 2 ans ?
46:48 - Oui, 2025, on va sortir des panneaux.
46:50 - Bon. Et puis, on n'oublie pas de préciser quand même
46:52 que tout ça part de ECM Group.
46:54 7 à 10 % du chiffre d'affaires investi dans l'innovation.
46:57 Tout ça part quand même de l'innovation.
46:59 - Alors, ce que je disais tout à l'heure
47:00 avec la sémentation basse pression,
47:02 on peut vendre en Chine, à l'international,
47:05 que si on se différencie, on peut se différencier
47:07 que par l'innovation.
47:08 Si c'est pour faire la même chose que les autres,
47:10 malheureusement, les salaires en France sont ce qu'ils sont.
47:14 Et pour être compétitif, il n'y a que l'innovation
47:16 qui doit nous permettre de nous différencier.
47:19 - François, une entreprise exceptionnelle.
47:21 - Oui, puis une entreprise qui naît il y a presque 100 ans
47:26 sur une technologie qui était avancée à l'époque.
47:28 Et je pense qu'il y a quand même quelquefois
47:31 quelque chose qu'on voit dans les entreprises,
47:32 quand elles grossissent, garder ce mix compliqué
47:37 entre la puissance, l'IA à taille et l'agilité,
47:40 et rester up to date, même plus que up to date,
47:44 en avance en permanence sur son temps,
47:45 je pense que c'est un vrai challenge.
47:47 Donc, bravo, c'est très enthousiasmant de se dire que...
47:50 Enfin, c'est tout le sujet qu'on évoquait aussi tout à l'heure,
47:53 que c'est probablement par de la tech et par de l'innovation.
47:55 Si on veut garder un niveau de rémunération,
47:58 de salaire, de vie élevé en France,
48:01 je pense qu'on est tous favorables à ça.
48:03 La tech et l'évolution, alors quand en plus c'est la tech green,
48:06 je pense que là, ça coche à peu près toutes les cases.
48:09 Bravo.
48:09 - Marlène Laurent-Pellissier, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
48:12 Tous nos voeux, évidemment, de prospérité.
48:13 Vous restez encore avec nous une minute.
48:15 On va terminer, François, avec la question de l'internaute.
48:17 Vous savez que vous pouvez poser votre question chaque mois
48:21 à notre spécialiste, alpedecideur@telegrenoble.net.
48:24 Et François, cette semaine, Samia veut savoir
48:27 ce que sont les fameuses COP, ces conférences internationales.
48:29 - On n'est pas loin quand même du sujet.
48:32 La COP, c'est la conférence des partis.
48:35 C'est sous l'égide de l'Organisation des Nations unies.
48:38 Donc, ça a été lancé en 1995.
48:40 Ça consistait à ce que les plus grands pays,
48:42 et maintenant, pratiquement tous les pays du monde,
48:44 se réunissent pour réfléchir, travailler,
48:46 voire prendre des engagements ensemble
48:48 sur les questions liées au changement climatique
48:51 et essentiellement d'ailleurs sur un sujet
48:54 qui est CO2 et gaz à effet de serre.
48:56 Donc, voilà, c'est cette idée.
48:58 Donc, tous ces pays se réunissent tous les ans.
49:01 Donc, sauf erreur de ma part, on doit en être à la 28e,
49:04 qui avait lieu à Dubaï.
49:05 Alors, ça a été... Il y a eu des grands débats
49:07 pour savoir si pour parler des gaz à effet de serre,
49:10 Dubaï est le meilleur endroit.
49:12 Enfin, n'empêche qu'il y a eu quand même des avancées.
49:14 Donc, je crois qu'au-delà de l'anecdote
49:16 de où est-ce qu'ils se réunissent, ce qui est important,
49:17 c'est qu'il y ait vraiment un dialogue
49:18 et qu'il y ait une prise de conscience le plus large possible.
49:21 Il y a eu deux très grandes COP dans l'histoire.
49:24 La première, c'est Kyoto,
49:27 qui a donné ce fameux protocole de Kyoto
49:29 dont certains ont entendu parler.
49:30 C'était en 97.
49:31 L'idée, c'était de réduire de 5 % au niveau mondial
49:34 les émissions de gaz à effet de serre
49:35 et avec des engagements qui étaient pris
49:38 de déclinaison par pays.
49:39 Et puis, il y a eu pas mal de débats.
49:41 Et il y a eu une autre COP très significative
49:43 qui a donné les accords de Paris.
49:45 - Chez nous, oui. - En 2017, voilà,
49:47 qui était cette vision de se dire,
49:48 il faut qu'on réduise les émissions à moins de 2 degrés
49:52 au-dessus des niveaux pré-industriels.
49:54 En gros, ça veut dire qu'on regarde la température
49:57 de la planète en 1850, 1860 à peu près,
50:01 et on se dit qu'il ne faudrait pas
50:02 qu'on monte 2 degrés au-dessus.
50:03 On a déjà consommé quasiment tout.
50:06 - On y est.
50:08 - Et donc, les pays prennent les engagements.
50:10 Alors, c'est des engagements qui sont rendus publics.
50:13 Donc, ce qui les oblige un petit peu,
50:15 c'est qu'ils soient rendus publics.
50:16 Après, il n'y a pas de dispositif coercitif.
50:18 C'est-à-dire que si les engagements sont non tenus,
50:21 ils sont non tenus.
50:23 Voilà, donc, suivant les pays,
50:24 suivant les moments de l'histoire,
50:27 il peut... Voilà, c'est une vision à long terme, la COP.
50:29 Et on sait aussi que, malheureusement,
50:31 quelquefois, le rythme politique, il est plus court-termiste.
50:35 Mais, enfin, je crois qu'il faut...
50:38 Il n'y avait rien.
50:39 Donc, il faut regarder le verre à moitié plein
50:41 et qui a tendance à se remplir régulièrement et doucement.
50:44 Et il y a vraiment, honnêtement,
50:46 des pays climato-sceptiques aujourd'hui.
50:47 Il n'y en a plus.
50:49 Donc, maintenant, c'est d'accompagner
50:50 cette transition de façon globale.
50:53 - Voilà pour ces COP.
50:54 Alors, le sigle, c'est "Conférence des partis".
50:56 On ne sait pas trop ce que ça veut dire,
50:57 mais enfin, on retient le COP comme 21, comme 28.
50:59 - On se parle.
51:00 - Bon. Merci beaucoup, François.
51:02 Merci pour ces précisions.
51:03 Si vous aussi, vous voulez interroger notre expert,
51:05 écrivez-nous alpedecideur@telegrenoble.net.
51:08 Marlène Laurent, merci encore.
51:10 Merci, François Codé, d'avoir été avec nous.
51:12 Merci à tous de votre fidélité.
51:13 Vous pouvez revoir Alpe Décideur sur notre site Internet,
51:16 telegrenoble.net.
51:18 À très vite.
51:19 (Générique)
51:22 ---
51:31 (Générique)
51:34 - C'était Alpe Décideur, avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
51:37 une banque commerciale, régionale et coopérative.
51:40 (Générique)
51:43 - Norizer Economie et Présence,
51:45 partenaires des entreprises de votre territoire.
51:48 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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