Si il n'y a qu'une seule question de journalistes à retenir de la très longue conférence de presse d'Emmanuel Macron, c'est forcément celle de Laurence Ferrari, qui représentait à la fois les rédactions de Cnews, Europe 1 et de Paris Match.
Une intervention qui dénotait énormément par rapport à celles de ses confrères, car la journaliste avait décidé de faire son métier et de pointer plusieurs problèmes qui existent en France, sans langue de bois et sans crainte.
Son intervention qui a déclenché d'ailleurs énormément de réactions sur les réseaux sociaux. Laurence Ferrari a en effet énuméré des problèmes dont souffre l'Éducation nationale, avant de mettre Emmanuel Macron en face de certaines de ses contradictions.
Laurence Ferrari a ainsi lancé :
"Vous voulez que les jeunes chantent la Marseillaise ? Pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française, ne connaît pas la Shoah, ne sait pas ce qu'il s'est passé le jour de la Rafle du Vel d'Hiv, 48% des professeurs disent se censurer lorsqu'ils enseignent l'histoire en classe, un sur deux a peur en classe, peur de la violence des élèves, des parents et des terroristes, je pense ce soir à Samuel Paty et Dominique Bernard. Vous voulez restaurer l'autorité ? La France doit rester la France bien sûr mais comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ? Est-ce que la guerre école privée/école publique n'a pas été relancée par votre ministre de l'Éducation nationale ?"
Des questions qui, visiblement, n'ont pas du tout été appréciées par le Président de la République qui dès sa prise de parole a choisi de tacler la journaliste qui semblait tout à coup avoir dérangé le questionnement très politiquement correct de ses confrères. Des "collègues" qui se sont visiblement délectés de voir leur consoeur se faire rabrouer publiquement.
Ce midi, Laurence Ferrari était sur Europe 1, face à Pascal Praud pour faire état de son ressenti après cette séquence :
"La réaction de la salle, j'avoue que je m'en fiche. On n'est pas là pour être serviles. On n'est pas là pour écouter benoîtement, pendant deux heures et demie les 'yakafokons. Je me sens dans mon rôle, sans aucune agressivité en donnant des faits, des chiffres. Qu'il ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, ce n'est pas le mien..."
Mais, Laurence Ferrari a soulevé également un autre problème que tous les téléspectateurs ont pu constater, c'est la sélection des journalistes qui sont intervenus. Car, en réalité c'est l'Elysée qui sélectionne en temps réel les journalistes qui peuvent intervenir. Et le groupe Canal Plus/Vivendi dans lequel se trouvent des médias aussi important et puissants que CNews, Europe1, Paris Match, le JDD n'a eu droit qu'à une seule question. Et Laurence Ferrari de préciser sur Europe 1:
"Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si l'Élysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets. Je constate que notre groupe a eu le droit à une question quand d'autres ont eu le dro
Une intervention qui dénotait énormément par rapport à celles de ses confrères, car la journaliste avait décidé de faire son métier et de pointer plusieurs problèmes qui existent en France, sans langue de bois et sans crainte.
Son intervention qui a déclenché d'ailleurs énormément de réactions sur les réseaux sociaux. Laurence Ferrari a en effet énuméré des problèmes dont souffre l'Éducation nationale, avant de mettre Emmanuel Macron en face de certaines de ses contradictions.
Laurence Ferrari a ainsi lancé :
"Vous voulez que les jeunes chantent la Marseillaise ? Pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française, ne connaît pas la Shoah, ne sait pas ce qu'il s'est passé le jour de la Rafle du Vel d'Hiv, 48% des professeurs disent se censurer lorsqu'ils enseignent l'histoire en classe, un sur deux a peur en classe, peur de la violence des élèves, des parents et des terroristes, je pense ce soir à Samuel Paty et Dominique Bernard. Vous voulez restaurer l'autorité ? La France doit rester la France bien sûr mais comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ? Est-ce que la guerre école privée/école publique n'a pas été relancée par votre ministre de l'Éducation nationale ?"
Des questions qui, visiblement, n'ont pas du tout été appréciées par le Président de la République qui dès sa prise de parole a choisi de tacler la journaliste qui semblait tout à coup avoir dérangé le questionnement très politiquement correct de ses confrères. Des "collègues" qui se sont visiblement délectés de voir leur consoeur se faire rabrouer publiquement.
Ce midi, Laurence Ferrari était sur Europe 1, face à Pascal Praud pour faire état de son ressenti après cette séquence :
"La réaction de la salle, j'avoue que je m'en fiche. On n'est pas là pour être serviles. On n'est pas là pour écouter benoîtement, pendant deux heures et demie les 'yakafokons. Je me sens dans mon rôle, sans aucune agressivité en donnant des faits, des chiffres. Qu'il ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, ce n'est pas le mien..."
Mais, Laurence Ferrari a soulevé également un autre problème que tous les téléspectateurs ont pu constater, c'est la sélection des journalistes qui sont intervenus. Car, en réalité c'est l'Elysée qui sélectionne en temps réel les journalistes qui peuvent intervenir. Et le groupe Canal Plus/Vivendi dans lequel se trouvent des médias aussi important et puissants que CNews, Europe1, Paris Match, le JDD n'a eu droit qu'à une seule question. Et Laurence Ferrari de préciser sur Europe 1:
"Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si l'Élysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets. Je constate que notre groupe a eu le droit à une question quand d'autres ont eu le dro
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00:00 - Mais comment vous interprétez d'abord la réaction de la salle, c'est intéressant,
00:04 et comment vous interprétez la réaction du président de la République qui, on le voit,
00:09 en fait c'est un président qui ne supporte pas la contradiction, c'est très intéressant. Il est
00:14 très en colère lorsqu'on sait décoder Emmanuel Macron, il est très en colère par votre question, très énervé, très très très, et il répond d'ailleurs sèchement
00:26 avec en plus une forme de malhonnêteté. Donc comment vous interprétez ça ? - Alors la réaction de la salle, j'avoue que
00:32 je m'en fiche. En revanche celle du président, oui vous avez raison. En 2019 j'étais aussi de celle qui lui avait posé une question qui l'avait fâché
00:40 sur le travail et les français.
00:42 C'est notre rôle de journaliste. On n'est pas là pour être servile, on n'est pas là pour écouter benoîtement pendant deux heures et demie
00:48 les Yaka Faucon. Donc je me sens dans mon rôle, ni plus ni moins, sans aucune agressivité, en donnant des faits, des chiffres.
00:55 Qui ne supporte pas la contradiction c'est son problème, c'est pas le mien. Moi je représentais des rédactions, celle de CNews, celle d'Europe 1,
01:01 celle de Paris Match. J'estime d'ailleurs qu'on ne nous a pas beaucoup
01:05 passé le micro et ça c'est un vrai problème, un vrai sujet. - Vous pensez qu'après votre question il y a eu
01:10 sanctions ? - Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si c'est simplement peut-être que
01:17 l'Elysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets.
01:20 Je constate qu'effectivement notre groupe a eu droit à une question, quand d'autres ont droit à cinq, quatre ou trois questions.
01:26 Il y a une vraie forme de disproportion, ce n'est pas très grave.
01:29 En revanche, voilà, je trouve qu'il faut que le président supporte la contradiction, qu'il se frotte peut-être à
01:36 d'autres cerveaux que le sien. Vous l'avez invité régulièrement sur vos plateaux Pascal, est-il venu depuis 2017 ? - Non il ne viendra pas. - Pourquoi donc ?
01:44 - Il n'est jamais venu sur