Le foot en Arabie saoudite, six mois après

Romain Molina

Envies de départ de certains joueurs, le dossier Benzema ou la gestion de certains clubs : les articles fleurissent au sujet du football en Arabie saoudite suite aux investissements réalisés au mercato dernier.  Si certains imaginent un mirage ou un destin similaire au foot chinois, il n'en est rien. Explications.  --- TIMELINE --- 00:00 Introduction 00:55 L'instabilité habituelle du foot saoudien 01:56 La gestion des clubs et les dettes du passé 02:46 Le dossier Benzema et Al-Ittihad 04:46 Le destin des autres joueurs étrangers 05:23 Les affluences et la disparité saoudienne 07:14 Les investissements et la cacophonie des intermédiaires 09:23 La trajectoire des joueurs étrangers historiquement  Pour commander mon dernier livre : https://www.amazon.fr/Lindustrie-Football-FIFA-Criminalit%C3%A9-Politique/dp/2491031345/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2YUDGT1S9Q47P&keywords=romain+molina&qid=1697658083&s=books&sprefix=romain+molina%2Cstripbooks%2C154&sr=1-2  Pour ceux voulant me suivre : - Facebook : https://www.facebook.com/RomainMolina11/ - Twitter : https://twitter.com/Romain_Molina - Soundcloud : https://soundcloud.com/romainmolina - Instagram (et oui, tout arrive dans la vie) : https://www.instagram.com/romain.molina/ - Mon site internet : https://www.romainmolina.com/

Transcript

00:00 Bonjour à tous et bienvenue.

00:01 6 mois après un mercato impressionnant,

00:03 qu'en est-il du football en Arabie Saoudite ?

00:05 On a effectivement vu ces dernières semaines beaucoup d'articles fleurir

00:08 sur le fait que certains joueurs seraient déçus et souhaiteraient déjà repartir en Europe.

00:12 Il y a évidemment le dossier Benzema,

00:14 également quelques affaires liées à la sélection nationale et des problèmes d'égo.

00:17 Et puis pour beaucoup de clubs européens, c'est la désillusion.

00:19 Plein s'attendait à de nombreux investissements saoudiens dans ce mercato d'hiver

00:22 et finalement, bah, Adma Sohran ne voit rien venir.

00:25 Alors, il y a presque une question sous-jacente,

00:27 est-ce que tout cela n'était pas un mirage ou une aventure éphémère

00:30 comme on a pu le voir sur certains autres marchés, principalement la Chine ?

00:32 Alors, on va rassurer tout le monde,

00:34 non, ce n'est pas le cas et l'Arabie Saoudite va continuer d'investir dans le football,

00:37 que ce soit sur le plan structurel mais également sur le mercato,

00:40 mais ça, ce sera surtout cet été.

00:42 Parce que globalement, si tu regardes les mercatos saoudiens historiquement,

00:45 tu as quelques renforts en effet en hiver,

00:46 l'arrivée de Cristiano Ronaldo qui a été évidemment le marqueur à Al Nasser,

00:50 mais globalement, les gros mouvements, ils se font en été.

00:52 C'est un peu comme en Europe à ce niveau.

00:53 Et surtout, ce qu'on a vu en Arabie Saoudite ces six derniers mois,

00:57 pour prendre un exemple tout bête,

00:58 dans le championnat, il y a déjà 10 coachs qui ont été dégagés.

01:01 On est à la mi-saison et je ne compte même pas l'inter-saison,

01:04 parce que déjà à l'inter-saison, on avait changé une dizaine d'entraîneurs.

01:07 Donc là, il y a une nouvelle dizaine d'entraîneurs, boom !

01:09 Prenez un club comme Al-Shabaab, qui est quand même un club correct,

01:11 qui a des joueurs corrects, des mecs comme Panega depuis quelques années et tout,

01:14 ça veut dire que c'est moyen plus Al-Shabaab.

01:16 Ils ont déjà utilisé 4 entraîneurs si on compte les intérimaires.

01:18 On est mi-saison.

01:19 Donc ça, cette frénésie, cette instabilité permanente

01:23 qu'on retrouve chez les joueurs étrangers et qu'on a retrouvée depuis des années,

01:26 c'est-à-dire on t'amène, on te paye quand même assez cher,

01:29 voilà comment ils estiment.

01:30 Si tu n'es pas performant, tu dégages rapidement.

01:31 On va te trouver une solution, on va te prêter en Aote Club,

01:33 on va te prêter en Turquie, etc.

01:34 On va essayer de résilier les contrats,

01:36 et tous les mic-macs que ça a peut engendrer.

01:38 En fait, ce que vous voyez aujourd'hui,

01:40 ce n'est que le symbole du football saoudien depuis une décennie,

01:44 avec en prime l'impatience suscitée par les investissements de cet été

01:48 et toute la frénésie que cela a pu générer au niveau médiatique et populaire.

01:52 Donc au final, on est sur quelque chose de très foot saoudien.

01:56 Pour schématiser, il y a déjà la question de la gestion des clubs.

01:58 C'est-à-dire que vous avez deux top clubs, Al Hilal et Al Nasser.

02:02 Alors, je sais, il y a quatre gros en Arabie Saoudite.

02:04 Vous avez les deux de Riyad que j'ai cités,

02:05 et vous avez les deux de Jeddah, Al Ali et Al Etihad.

02:08 Sauf que Al Etihad, c'est le club le plus mal géré en Arabie Saoudite

02:12 depuis au moins une décennie.

02:13 Pourquoi je dis ça ? C'est très simple.

02:14 Il y a quelques années, décret royal,

02:16 on avait effacé les dettes mérifiques des clubs saoudiens,

02:19 qui étaient des très mauvais payeurs,

02:20 notamment vis-à-vis des autres clubs.

02:22 C'était inimaginable.

02:23 Al Etihad, rendez-vous compte, je crois qu'on est en 2018 ou 2019,

02:26 ils avaient plus de 80 millions de dollars de dettes non payées.

02:29 Hop, décret royal et tout.

02:30 Et d'ailleurs, c'est assez marrant parce qu'on a effacé plein de dettes,

02:32 on a renfloué les caisses,

02:34 sauf qu'en fait, il y en a qui n'ont toujours pas payé,

02:36 notamment le cas d'un agent français, Hervé Marshall,

02:38 à qui le club de Al Hilal doit une commission depuis plus de 14 ans.

02:41 Donc, on annonçait le nouveau départ de tous ces clubs saoudiens.

02:44 Et rendez-vous compte, cet été, Al Etihad fait pas mal de joueurs.

02:47 Évidemment, l'arrivée très médiatique de Benzema,

02:49 auquel on donne le brassard de Capitaine,

02:51 ce qui crée d'énormes soucis dans l'effectif pour une raison toute simple.

02:54 Al Etihad était champion, ce qui est historique,

02:57 parce que ça faisait très longtemps que le club ne l'avait pas été,

02:58 les jaunées noires de Jeddah,

02:59 parce que l'année dernière, vous avez un championnat très particulier,

03:02 où Al Hilal, le champion totémique de la dernière décennie,

03:05 c'est l'épine dorsale de l'équipe nationale.

03:07 Et globalement, c'est le club le plus pro

03:09 et qui se rapproche le plus, on va dire, des hauts standards européens,

03:12 se foire complètement le championnat.

03:13 Pourquoi ? Peut-être la Coupe du Monde que sais-je encore,

03:15 mais en tout cas, ils se sont foirés.

03:16 Donc Al Etihad, top, ça a super bien marché, correctement, boum.

03:19 Tu arrives, tu prends Benzema,

03:20 et vu qu'il y a des mecs en plus qui ont un ego exceptionnel,

03:23 le brassard de Capitaine s'est pas bien passé,

03:24 enfin, dans le groupe, ça a été très compliqué.

03:26 Tu fais venir des joueurs,

03:27 mais en fait, c'était certains mecs de la direction qui étaient au courant,

03:30 le coach, enfin, il y a eu, on va dire, énormément de qui-pro-quoi à ce sujet.

03:32 Le meilleur exemple, c'est le portugais Jota,

03:34 qui n'est pas un mauvais joueur quand même,

03:35 pour suivre le championnat écossais, au Celtic, il était très bon.

03:38 Donc, il y a un imbroglio pas possible,

03:39 et au moment où Jota doit signer,

03:41 et bien en fait, ils ne peuvent pas l'enregistrer,

03:43 parce qu'Al Etihad avait encore 20 millions de dettes non payées.

03:46 Donc, c'est-à-dire qu'ils ont fait 80 millions de dettes il y a quelques années,

03:48 et encore 20.

03:49 Donc, si vous imaginez qu'on a plus de 100 millions de dettes non payées sur quelques années,

03:53 bien, généreusement, décrions-le,

03:55 bim, bam, boum, on a réussi à renflouer.

03:57 Donc, vous êtes dans un club où c'est un cafard naôme.

03:59 Et on va être très honnête,

04:01 Benzema qui arrive évidemment en tête d'affiche pour le Fonds Souffrant Saoudien,

04:04 son contrat dépasse le fait d'être un simple joueur,

04:07 il a tout ce côté ambassadeur, etc.,

04:09 comme on l'avait expliqué cet été,

04:10 ce serait évidemment un énorme échec pour l'Arabie Saoudite de le perdre.

04:13 Donc, il est hors de question.

04:14 Dans le même temps, le joueur a eu un changement de coach,

04:15 l'arrivée de Marcio Gallardo,

04:17 dans une saison exécrable avec son milieu de tableau,

04:19 Al Etihad, rendez-vous compte.

04:20 Le problème, ce n'est pas évidemment que Benzema,

04:22 mais il y a eu énormément de problèmes d'égo en interne.

04:25 Alors après, qu'est-ce qui va se passer ?

04:26 Là, c'est vrai, le joueur n'est pas là, mais il va revenir.

04:28 Le but, c'est qu'en effet, Benzema triomphe en Arabie Saoudite,

04:31 des deux parties, il y a beaucoup d'intérêts engagés,

04:33 donc pour le moment, pas de départ prévu.

04:35 Même s'il est vrai,

04:36 beaucoup de gens essayent de faire revenir Benzema en Europe.

04:38 Ça, c'est une réalité.

04:39 Maintenant, il a un contrat,

04:40 les Saoudiens ne veulent surtout pas le lâcher.

04:42 Et même pour les deux parties,

04:43 ce serait quand même assez terrible de se séparer au bout de quelques mois.

04:46 Outre le français,

04:47 vous avez pas mal de dossiers qui font parler,

04:49 Firmino et Jordan Henderson notamment.

04:51 On remarque quand même, globalement,

04:52 si on parle vraiment sur l'ensemble,

04:54 c'est des joueurs qui n'ont pas forcément répondu aux attentes.

04:56 Alors, ça concerne notamment un club, c'est Al-Ittifak.

04:58 Al-Ittifak, c'est proche de la frontière avec le Bahreïn,

05:00 ce qui fait que la plupart sont au Bahreïn,

05:02 avec Steven Gerrard, ce que vous voulez.

05:04 Les résultats sont très décevants,

05:05 ils ont fait une campagne d'engouement ultra cosmopolite,

05:07 mais honnêtement, ça ne prend absolument pas collectivement.

05:10 Et donc, ça, c'est ce que je répète,

05:12 quand le joueur ne répond pas aux attentes,

05:15 on veut le lâcher.

05:16 Ça, c'est... Il y a une impatience absolue.

05:17 Et certains, ils ne sont pas adaptés,

05:19 pensaient que c'était la pré-retraite

05:20 ou étaient sur de fausses illusions.

05:22 Je m'explique.

05:23 Vous avez 4 grands d'Arabie Saoudite

05:24 qui remplissent les stades globalement.

05:25 Et encore, ça dépend des affiches,

05:26 parce que c'est souvent très, très, très varié.

05:28 Ensuite, vous avez des clubs moyen plus

05:30 qui vont remplir un peu le stade.

05:31 Donc, prenez Al-Ittifak,

05:32 ils vont faire quelques milliers de supporters par match.

05:35 Mais pas plus, parce que la démographie,

05:37 l'Arabie Saoudite, oui, c'est gigantesque.

05:39 Tu as quand même des gens, 25 millions.

05:41 Mais je veux dire, ce n'est pas l'Égypte.

05:43 Il n'y a pas 100 millions de personnes.

05:44 Ce n'est pas la république démocratique du Congo ou le Vietnam.

05:46 Ce qui fait que forcément,

05:47 tu es limité en termes de démographie.

05:49 Surtout que tu as plusieurs zones très, très, très foutues.

05:51 Alors évidemment, tu as Jeddah et Riyadh, mais pas que.

05:53 Et tu as plusieurs clubs par ville parfois.

05:55 Donc en fait, en effet, tu as aussi des structures,

05:58 tu as des retards.

05:58 On l'avait expliqué.

05:59 Ils sont tellement impatients.

06:00 Mais en fait, le standard auquel ces mecs sont habitués,

06:03 tu vas le retrouver à l'ILAL.

06:04 Pourquoi ?

06:05 Al-Nasser, Al-Ilal.

06:06 Quand Ronaldo arrive à Al-Nasser,

06:07 il va commencer à expliquer pour la diététique,

06:10 pour les qui-mais, pour-ci, pour-là.

06:11 Donc, c'est vrai que des gros clubs saoudiens

06:12 se sont énormément renforcés, on va dire en coulisses,

06:15 avec tout ce qui a trait à l'amélioration de la performance.

06:19 Ça, dans certains clubs, vous ne le retrouvez pas.

06:21 Il n'y a pas forcément cette ferveur

06:23 dans tous les clubs saoudiens.

06:24 Les mecs, je ne sais pas à quoi ils s'attendaient.

06:26 Donc, il y en a beaucoup, en effet, ils veulent rentrer.

06:28 Mais certains clubs, surtout quand le joueur n'est pas très bon,

06:30 remarque qu'il a davantage cette envie de partir.

06:32 Parce que si on regarde les top, top clubs,

06:35 globalement, il n'y a pas trop de problèmes.

06:36 Alors c'est vrai, tu peux changer un joueur,

06:38 il va avoir toujours un peu un ajustement, etc.

06:39 Mais tu n'entends pas trop cette histoire-là.

06:41 Ça concerne surtout les autres.

06:42 Alors qu'il y en a, par exemple, prenez la surprise du championnat,

06:45 qui est Damak.

06:45 Ce n'est pas un très, très, très gros club.

06:47 Damak, excusez-moi.

06:48 Je crois qu'ils sont cinquièmes.

06:49 Ils ont Georges Kévin Nkoudou,

06:50 qui arrive, qui se relance complètement,

06:51 il fait une saison de malade.

06:52 Il y a déjà d'autres clubs saoudiens sur lui.

06:54 Tu n'entends à aucun moment parler d'un autre départ.

06:56 Pareil pour Sadio Mane, pour Khalidou Koulibaly,

06:58 pour Bounou ou pour plein d'autres joueurs.

07:00 Même Banega, il est resté depuis des années à Al-Shabaab.

07:03 Donc, en effet, il y en a qui vont s'adapter au machin,

07:06 mais ça dépend surtout des performances.

07:08 Parce que quand vous réussissez en Arabie Saoudite,

07:09 vous êtes traité comme un roi.

07:11 Quand ce n'est pas le cas, en effet,

07:12 ça peut rapidement devenir compliqué.

07:14 Maintenant, vous allez me dire,

07:14 quitte de la politique d'investissement

07:16 parce qu'on ne voit pas grand-chose cet hiver.

07:18 Alors, en effet, comme tous les hivers, je le répète,

07:20 c'est un peu comme en Europe,

07:21 c'est un mercato où on va faire des ajustements.

07:24 Par contre, pour cet été,

07:25 d'autres investissements sont prévus.

07:26 Il y a déjà des contacts avec certains joueurs.

07:28 Le problème qu'on a,

07:29 alors certes, il y a quand même des déceptions,

07:30 on va quand même le dire.

07:31 Il y en a certains, tu as l'effet de mode

07:32 qui est un petit peu passé.

07:34 Non, bon, il y en a qui se lassent un petit peu,

07:35 ils trouvent le championnat trop facile.

07:37 Néanmoins, tu as aussi la Ligue des Champions Asiatiques

07:38 où les quatre clubs saoudiens engagés

07:40 ont réussi à passer les poules.

07:42 Contrairement au club quatari, par exemple,

07:43 il n'y a aucun club quatari

07:44 qui n'a réussi à passer les poules.

07:46 On remarquera donc Al Nasser et Al Hilal,

07:48 c'était globalement, c'est facile.

07:49 Al-Itihad, le club de Benzema,

07:50 a eu un petit peu de mal.

07:51 Et vous avez aussi Al-Faya,

07:52 je dois peut-être mal le prononcer,

07:53 qui est un petit qui fait une saison exécrable en championnat,

07:55 qui a également sorti de sa pomme.

07:57 Ça pour le coup, c'est une énorme performance

07:59 des quatre équipes saoudiennes

08:00 engagées en Ligue des Champions Asiatiques.

08:01 Et évidemment, c'est ça,

08:02 c'était comme la Coupe Arabe

08:04 et ce fameux duel fratricide en finale

08:06 entre Al Nasser et Al Hilal.

08:07 Al Hilal qui perd une nouvelle finale

08:09 avec tout ce qui s'en est suivi

08:10 dans la frénésie médiatique.

08:11 Parce que les critiques liées à Benzema,

08:13 mais même les stars de la sélection nationale,

08:14 elles se font critiquer quand ça ne va pas.

08:16 Même un mec comme Al-Tassari,

08:17 qui est peut-être le meilleur, le saoudien qui a le plus de talent

08:20 sur les dernières années, très clairement,

08:22 qui est l'éjante d'Al Hilal.

08:24 Mais quand il rate un truc,

08:25 mais il faut voir notamment suite à cette finale,

08:26 tout ce qui s'est pris.

08:27 Donc c'est logique, c'est l'emballement,

08:28 c'est comme dans tous les pays,

08:29 c'est comme en Espagne, c'est comme en France.

08:31 C'est le football.

08:32 Donc comme je le disais sur la politique d'investissement,

08:34 ils ont prévu.

08:34 Alors c'est vrai, Esk est sorti,

08:36 il veut renforcer la deuxième, la troisième division

08:38 avec des joueurs étrangers, un salaire et tout.

08:39 Ça se fait déjà honnêtement,

08:40 ça se fait déjà depuis quelques années.

08:41 Alors c'est peut-être pas toujours régulier,

08:43 mais ça se fait déjà,

08:43 donc c'est pas une énorme nouveauté.

08:45 Le vrai problème, on l'a expliqué cet été,

08:47 c'est que c'est le shméblik,

08:48 c'est-à-dire que c'est la cacophonie.

08:50 Il y a plein de gens qui disent

08:51 "Oh mais moi j'ai des contacts en Arabie Saoudite, etc."

08:52 T'as plein de gens qui se grèvent dans les dossiers,

08:54 tu sais pas vraiment qui fait quoi.

08:55 T'as aussi un énorme problème de corruption et de pot de vin.

08:57 Alors qu'honnêtement,

08:58 je sais pas ce qu'ils attendent un peu plus en Arabie Saoudite

09:00 pour se dire, pour siffler la fin de la récréation,

09:02 parce qu'il y a des gens qui mangent énormément sur tout cela.

09:13 Globalement, on n'est pas sur un club,

09:14 on est sur une saison traditionnelle en Arabie Saoudite.

09:17 Alors oui, t'as une effervescence que tu n'avais pas, etc.

09:21 Mais en fait, il n'y a rien de changeant.

09:22 Combien d'étrangers payaient très cher sur le mus,

09:24 6 mois après on a voulu les dégager.

09:25 De la même manière,

09:26 vous prenez un club comme Altaboun,

09:27 c'est un club de manière moyenne du championnat.

09:29 Ils ont beaucoup de Brésiliens, ils sont habitués, etc.

09:31 Pour le moins, ils font une très très bonne saison.

09:33 Mais ne vous inquiétez pas que l'année prochaine,

09:34 vous allez voir que certains joueurs vont aller dans d'autres clubs saoudiens, etc.

09:37 et que même si ça marche bien, tu vas changer.

09:38 Alors, c'est vrai que tu as d'autres exemples,

09:40 tu as des mecs qui ont fait des années, des années.

09:42 Mais souvent, c'est dans les clubs structurés.

09:43 Parce que l'idée, en effet, c'est que tu as une pyramide,

09:45 une ascension dans le championnat saoudien.

09:47 Et si un étranger réussit bien,

09:48 globalement, tu y vas aller dans un meilleur club

09:50 avec un petit transfert et tout.

09:51 Donc, en fait, c'est un peu comme ailleurs.

09:53 C'est vrai qu'on imagine monts et merveilles de l'Arabie Saoudite.

09:56 On s'attendait encore à Mercato et les clubs euro-belges

09:57 parce qu'ils attendaient cet hiver.

09:58 Ils n'ont jamais énormément dépensé l'hiver.

10:00 Parfois, ça reste des épiphénomènes,

10:02 comparé à ce qui s'attend cet été.

10:03 On ne va pas avoir énormément de transferts.

10:05 On va cibler encore des joueurs libres,

10:06 peut-être d'un certain âge, etc.

10:07 On va faire des grands stars dans le monde.

10:09 Donc, voilà.

10:09 Donc, on va continuer sur quelques années.

10:11 Il n'y a aucune idée d'enlever cette politique-là.

10:14 Bien au contraire.

10:15 Sauf qu'on veut soigner, évidemment, les structures.

10:17 Mais je le rappelle, c'est un football qui est inégal.

10:19 Vous ne pouvez pas comparer les tops des clubs moyens

10:21 à des petits clubs de première division.

10:23 Et pour certains joueurs étrangers, en effet,

10:24 qui sont peut-être dans des villes moins cosmopolites,

10:27 moins ouvertes que Riyad, moins modernes que Jeddah

10:29 ou que sais-je encore,

10:30 ça peut en effet être bizarre au niveau de l'adaptation.

10:32 Néanmoins, globalement,

10:33 moi, je me rappelle que depuis des années et des années,

10:35 tu as des joueurs argentins, brésiliens, colombiens, africains,

10:38 mais surtout sud-américains.

10:40 Il y en a plein qui sont restés des années et des années en Arabie Saoudite.

10:43 Parce que souvent, quand tu es bon,

10:44 ça paie rubis sur ongles et ça ne cause aucun souci.

10:47 Bref, pas de panique à mort en Arabie Saoudite.

10:49 Du folklore, on en aura.

10:50 Pourquoi je dis du folklore ?

10:51 Parce que je rappelle que c'est quasiment

10:52 l'un des seuls footballs au monde

10:53 où à la mi-temps, on pouvait gagner des pick-up,

10:54 on pouvait gagner des siddelas.

10:55 C'est le choix à la saoudienne.

10:57 Ça l'était depuis une décennie.

10:59 Ça l'est peut-être encore davantage

11:00 parce qu'il y a plus de moyens.

11:01 Mais croyez-moi, les méthodes, en fait,

11:02 c'est toujours les mêmes.

11:03 Bref, j'en ai assez dit.

11:04 Keep the faith et à très vite sur la chaîne.

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