• il y a 10 mois
La très médiatique visite française de l'Emir du Qatar illustre les relations solides entre les deux pays, notamment à travers les réseaux Sarkozy.

Toutefois, derrière cette tournée se cachait l'ombre de Tayeb Benabderrahmane, dont les actions judiciaires embêtent fortement le Qatar et le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi.

--- TIMELINE ---
00:00 Introduction
00:15 La présence de Mbappé à l'Elysée
01:00 Réchauffement France - Qatar + réseaux Sarkozy
02:08 La "promesse" des 10 milliards d'investissement
03:19 L'ombre de Tayeb Benabderrahmane
04:18 L'immunité diplomatique accordée à Nasser Al-Khelaïfi
05:26 Le Quai d'Orsay prépare les réponses aux "irritants" contre le Qatar
07:37 Droits TV du foot français : beIN en sauveur ?
08:41 Le Qatar veut les Jeux olympiques
10:10 Conclusion

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 Rarement une visite d'un chef d'Etat aura autant fait parler que celle actuellement réalisée par l'émir du Qatar en France.
00:07 C'est bien simple, cette frénésie médiatique qui s'est emparée de l'événement est aussi principalement due,
00:12 non pas aux principaux protagonistes, mais à la présence d'un footballeur, en l'occurrence Kylian Mbappé.
00:17 Cela a animé plein de fantasmes, de spéculations,
00:20 est-ce que c'est le coup de la dernière chance pour qu'il reste au Paris Saint-Germain ?
00:23 Non, ils ne vont pas lui en parler, il y aura d'autres de ses coéquipiers.
00:27 On a tout lu, tout entendu à ce sujet alors que seulement les intéressés pourront répondre à cela.
00:32 Premièrement, ça montre le pouvoir incommensurable du football,
00:35 qu'on a tendance trop souvent à réduire à une question financière, notamment sur les salaires des joueurs ou les transferts.
00:40 En réalité, c'est avant tout une incroyable visibilité médiatique
00:44 et c'est pour ça que des pays, les plus grandes compagnies du monde mettent autant d'argent dans le ballon rond.
00:50 C'est pour l'influence et le levier politique que cela peut générer et là, on l'a clairement vu.
00:55 Deuxième point, c'est qu'on a oublié les véritables raisons et les principaux enjeux de cette réunion franco-qatar.
01:02 On rappelle que ça fait 15 ans qu'un émir n'avait pas mis les pieds à l'Élysée pour une vie officielle.
01:05 A l'époque, c'était le père de l'actuel émir du Qatar.
01:08 Et il y a plein de choses à dire puisqu'on est dans un peu un tournant des relations franco-qatarie
01:13 qui avait été un peu refroidie ces dernières années, notamment à l'époque de l'embargo,
01:17 il y avait des petits quiproquos, des petites incompréhensions,
01:20 notamment le Qatar reprochait le positionnement français sur ce qui se passait en Libye
01:25 et il y avait, par exemple, du temps qu'on a mis à répondre à des correspondances officielles.
01:29 Plein de petites choses comme ça, également un rapprochement jugé trop grand avec les émirats,
01:32 c'était notamment le cas lors du blocus et tout.
01:34 Donc, petite série d'incompréhensions, mais bon, globalement, ça allait.
01:37 Et donc là, quelque part, avec le retour au premier plan des réseaux Sarkozy,
01:42 qui, comme on le sait, a été le grand architecte, on va dire ça comme ça,
01:45 des grands bâtisseurs de cette solide relation entre le Qatar et la France,
01:48 rappelez-vous ce qui s'est passé en Libye, déjà à l'époque.
01:52 Et bien là, on a quand même Gérald Darmanin, qu'on avait cité,
01:55 et Rachid Haddati notamment, avec haut gouvernement,
01:58 donc des gens qui ont quand même certaines incoïnances avec le Qatar.
02:00 Après, chacun fait ce qu'il veut.
02:01 Donc, à partir de là, on a un couple qui est en train de revenir sur le devant de la scène,
02:06 mais il y avait plein d'enjeux derrière cette réunion.
02:08 Derrière, les 10 milliards de promesses d'investissement à l'horizon 2030 pour l'économie française.
02:13 Ces fameuses promesses qu'on connaît de plein de pays du Golfe,
02:16 ça sert en fait les gouvernements, c'est presque un slogan de pub, c'est un effet d'annonce.
02:19 "Oh regardez, j'ai ramené tant !"
02:21 En fait, s'il y avait un petit jeu diplomatique, surtout pour les Américains, les Anglais, les Français,
02:24 qui vous voulez ?
02:25 C'est qu'en fait, quand tu es dans un pays du Golfe,
02:27 tu dois ramener avec des promesses, notamment pour les ventes d'armes, etc.
02:30 Sauf qu'en réalité, les commandes elles sont rarement passées,
02:32 et que avant de voir 10 milliards investis dans l'économie française,
02:35 ça passe par des commissions, est-ce que ça va être validé ou pas ?
02:37 Et bien souvent, en fait, cet argent qu'on annonce n'en voit pas la couleur.
02:40 Rappelez-vous les 50 milliards annoncés par l'Arabie Saoudite dans l'économie française en 2013.
02:45 Ce que je dis, l'Arabie Saoudite qui est là nous fait "non, je ne dis pas de bêtises, c'était François Hollande lui-même".
02:49 C'est pareil également quand la France annonce qu'elle va donner tant d'aides en Afrique, etc.,
02:53 des millions et des millions.
02:54 On peut prendre l'exemple centrafricain de 2018,
02:56 après avoir perdu de l'influence à Bangui, au profit des Russes,
02:59 on va pouvoir en reparler.
03:00 Et bien la France arrive par Jean-Yves Le Drian et va promettre 1400 fusils d'un côté,
03:04 et surtout 24 millions d'euros d'aide.
03:07 Au final, c'est un peu plus compliqué que cela.
03:09 Donc, derrière ces promesses d'investissement,
03:11 même si attention, il y a des accords commerciaux dont on a parlé,
03:14 principalement pour des entreprises françaises,
03:16 sachant que Total est quand même un allié très important du gouvernement qatarais,
03:19 il y avait, comme je vous dis, une ombre.
03:21 Celle de Taïb Ben Abderrahman.
03:22 Alors, on a fait une vidéo complète sur toute cette compromission,
03:25 on va dire, pour le mieux, entre la France et le Qatar,
03:28 notamment liée à cette affaire.
03:30 On rappelle qu'il parle d'une arrestation arbitraire,
03:32 de faits de torture,
03:34 et que ce citoyen français a été condamné à mort par compte humain,
03:37 à être fusillé par un peloton d'exécution,
03:39 en compagnie de l'ancien major d'Omne de Nasser el-Ralayfi, M. Karmoussi,
03:43 et en compagnie d'un autre citoyen français,
03:45 pour des charges relatives à de l'espionnage,
03:47 contesté évidemment par les principaux intéressés.
03:49 Alors évidemment, pas un mot sur cela.
03:51 Pas un mot non plus sur les diverses poursuites judiciaires
03:55 visant le président du Paris Saint-Germain, Nasser el-Ralayfi,
03:58 qui a plusieurs plaintes contre lui.
04:00 Et bien évidemment, il bénéficie de la présentation de l'innocence,
04:02 mais les allégations sont tellement graves,
04:04 on parle de séquestration, de torture notamment,
04:07 on ne parle pas qu'il a volé une orange chez un marchand,
04:09 eh bien malgré cela, il a été présent à l'Elysée.
04:12 Donc ça montre quand même un signal très fort.
04:14 C'est-à-dire qu'une volonté qu'a tari, acceptée par la diplomatie française.
04:17 Mais il y a plus d'importance.
04:18 Le 12 février dernier, et c'est Blast qui le révèle il y a quelques jours,
04:22 dans un relatif silence médiatique,
04:23 on s'est tous focalisés sur BAPE, sur que voulez,
04:26 mais ça c'est important.
04:27 Le 12 février dernier, il y a un appel entre le chef de cabinet de l'émir du Qatar
04:32 et la conseillère diplomatique notamment pour le Moyen-Orient,
04:34 d'Emmanuel Macron, qui s'appelle Anne-Claire Le Gendre.
04:37 Et regardez très bien ce document.
04:40 L'important c'était quoi ? C'était s'enquérir de la présence de Nasser el-Ralifi
04:43 dans la délégation officielle,
04:44 parce que Nasser el-Ralifi fait l'objet d'une information judiciaire
04:46 ouverte par le tribunal judiciaire de Paris,
04:48 suite à la plainte de M. Ben Abderrahman à son encontre
04:51 pour fait de tortures, extorsions et menaces.
04:52 Et là, écoutez bien,
04:54 il bénéficiera d'immunité diplomatique s'il sera en France
04:57 en tant que membre de la délégation officielle.
05:00 Je rappelle que depuis que Nasser el-Ralifi est présent du Paris Saint-Germain,
05:04 il a eu quelques dîners privés, en effet,
05:05 notamment depuis l'embargo où il a quand même gagné énormément en influence.
05:09 Il n'a jamais éteint une délégation comme ça.
05:10 C'est une grande première au milieu de soucis quand même judiciaires,
05:15 on peut en rappeler des perquisitions, des détections de l'amiens, etc.,
05:17 assez importants.
05:19 Et l'Élysée a dit oui, a accordé ce droit à Nasser el-Ralifi.
05:23 Je laisse chacun ensuite faire juge de cette décision-là.
05:26 Ce qui est aussi très intéressant, c'est ce qu'a fait le quai d'Orsay.
05:29 Comme Blast le redit, et c'est quand même surprenant encore une fois
05:31 que ça sorte aussi vite, ça montre quand même
05:33 qu'il y a des gens dans l'appareil d'État français
05:35 qui commencent à en avoir un petit peu marre.
05:38 On pourrait voir aussi les rivalités entre certains réseaux politiques.
05:41 Dans une note du 20 février, ils ont noté les irritants,
05:45 c'est-à-dire les points sensibles,
05:47 donc il y aura des activistes, droits de l'homme, journalistes et tout.
05:49 Et donc ils ont noté quand même 13 sujets polémiques
05:53 et donc ils ont préparé de potentielles réponses,
05:55 notamment du rôle du Qatar dans le financement du Hamas,
05:58 sa politique vis-à-vis de l'LGBT, l'environnement,
06:02 et ce qui est le plus drôle, sur la peine de mort.
06:04 Pourtant, on n'a eu aucun mot de l'Élysée ou du Quai d'Orsay
06:09 lorsque deux citoyens français ont été condamnés à mort
06:12 par compte humain au Qatar.
06:13 Et il y a surtout les faveurs fiscales, le Parlement européen,
06:16 la corruption dans le football,
06:18 et le sort de Taïeb Ben Abderrahman,
06:20 qui vraiment préoccupe les autorités françaises et qatariennes.
06:24 Alors, en attendant la fin des poursuites,
06:26 on parle quand même d'une immunité diplomatique accordée
06:28 spécialement lors de la visite de l'émir,
06:31 parce qu'en effet il y a actuellement, notamment par le juge Serge Tournaire,
06:34 beaucoup de choses qui se passent,
06:35 il y a eu des gens qui ont été mis en examen,
06:36 il y a eu des gardes à vue, il y a eu des percussions,
06:38 il y a eu plein de choses.
06:38 Donc là, pendant la visite, il ne faut surtout rien dire.
06:41 Nasser fait partie de la délégation,
06:43 comme le PDG de BN Sport, Youssef El-Obaidi.
06:47 Et là, quand on parle un petit peu des deux sous,
06:49 parce que ça c'est quand même le plus important,
06:50 c'est de montrer encore tous ces liens.
06:52 On va rappeler encore la proximité avec Gérald Darmanin
06:55 et Rachida Dati, qui d'ailleurs se rendra bientôt au Qatar
06:58 en tant que ministre de la Culture.
07:00 Mais c'est quand même très intéressant à noter,
07:02 c'est que Rachida Dati a quand même été partie prenant
07:05 du dossier Tayeb Benabderrahman.
07:07 Donc remarque que beaucoup de gens sont liés à ce dossier.
07:10 C'est un mêlis-mêlos un petit peu que la justice
07:12 est en train de démêler, on verra ses conclusions.
07:14 Néanmoins, on se rend compte que l'Elysée a tout accepté
07:17 vis-à-vis du Qatar à ce sujet.
07:19 On a fait passer Nasser El-Ralfi dans la délégation
07:21 sous prétexte d'Israël.
07:23 Alors, on rappelle qu'il est président du Paris Saint-Germain
07:26 et qu'il a toujours expliqué être là pour le sport, etc.
07:29 Mais ça montre quand même le rôle éminemment politique
07:32 du Paris Saint-Germain et également de BIN Sport,
07:35 rattaché bien sûr à Al Jazeera.
07:37 Parmi les thèmes abordés, il y avait notamment
07:39 celui des droits TV dans le football français.
07:41 C'est un thème sous-jacent puisqu'il n'y a pas si longtemps
07:43 que ça, le prénom de l'alliée de football professionnel,
07:45 Vincent Labrun, qui était au dîner hier,
07:47 s'était rendu au Qatar justement pour cela,
07:49 pour essayer de convaincre BIN d'investir de nouveau
07:51 dans l'amiguin.
07:52 En fait, là aussi, c'est très curieux parce que depuis
07:54 des années, BIN, il se passait ça.
07:56 "Kolling", ils ont coupé le robinet,
07:57 parce qu'ils avaient perdu beaucoup d'argent.
07:58 BIN, ce n'est pas simplement la finale française,
08:00 c'est quelque chose de mondial.
08:02 Parce que, comme je vous dis, c'était des pertes incroyables,
08:04 le ministre des Finances, clic, ils ont coupé.
08:06 Donc finalement, on a réduit les coûts sur plein de choses et tout.
08:09 Si d'un coup, BIN viendrait être le sauveur du football français,
08:13 économiquement, ça ne ferait pas de sens.
08:15 Parce qu'ils n'ont pas de business model
08:17 qui a généré de l'argent, au contraire, ils en perdaient.
08:19 Et on se rappelle que les investissements du Qatar,
08:22 depuis un moment en France, ont servi comme levier politique.
08:25 Voir ce qu'ont écrit Malbruno et Cheneau
08:28 dans leur livre à l'époque,
08:29 lorsque c'était la politique du Carnet de Chèque.
08:30 C'est pour un levier d'influence et politique.
08:33 Et ce que le Qatar va le faire,
08:35 sachant qu'il ne dépense plus vraiment un sujet là.
08:36 En tout cas, c'est l'un des thèmes pour essayer de
08:38 sauver le football français.
08:40 Ça, c'est important.
08:41 Mais l'autre thème sportif dont
08:42 personne, en fait, ne parle, c'est les Jeux Olympiques.
08:44 Parce que le Qatar veut organiser les Jeux Olympiques
08:46 et il y a une compétition féroce actuellement en coulisses,
08:48 avec l'Inde, notamment, pour 2036 et tout.
08:51 Donc, il y a eu plein de rendez-vous
08:52 vis-à-vis du Comité Olympique International
08:54 et en effet, vis-à-vis des mécènes
08:55 qui sont derrière le projet indien.
08:57 Sachant que le Qatar était déjà candidat à l'époque
09:00 et c'est Brisbane, finalement, les Australiens,
09:01 qui ont réussi avec un tour de passe-passe
09:03 pas très, très catholique du Comité Olympique
09:06 et notamment l'influence de John Coates,
09:08 qui est un peu l'un des hommes totémiques
09:10 du sport international, qui est Australien aussi.
09:12 Et ils sont toujours candidats.
09:13 Ils veulent à tout prix.
09:14 C'est pour ça qu'on avait du Tony Estanguet.
09:16 Et surtout, il faut quand même rappeler
09:17 que même lors de la Coupe du Monde 2022,
09:18 il y a eu des accords franco-qatarais,
09:20 principalement en termes de sécurité,
09:22 pour assister l'organisation au Qatar.
09:23 Et pour le coup, ça s'est très bien passé.
09:25 Donc, il y a l'idée un peu de récidiver.
09:27 Mais ça rappelle énormément
09:29 un certain meeting avec Michel Platini à l'Elysée,
09:31 Nicolas Sarkozy,
09:33 pour l'obtention de la Coupe du Monde 2022.
09:34 Parce que la France, pour le coup,
09:36 et notamment sous Emmanuel Macron,
09:38 a trouvé un certain poids
09:39 dans les structures sportives internationales
09:41 et principalement avec un homme
09:42 qui s'appelle David Lapartien,
09:43 qui est le président du Comité Olympique français,
09:45 également président de l'Union cycliste internationale,
09:48 qui, on le dit, on le murmure un peu
09:50 dans la famille olympique,
09:51 aurait des vues pour succéder un jour à Thomas Bach,
09:53 l'actuel président du Comité Olympique international.
09:55 Mais c'est vrai que la France
09:56 a un certain poids diplomatique
09:58 au niveau sportif,
09:59 principalement au Comité Olympique.
10:01 Donc, il y a ce rapprochement aussi
10:03 parce que le Qatar va tout prouer
10:04 les Jeux Olympiques pour 2036 ou 2040,
10:07 sachant que l'Inde, en effet, ne va rien lâcher.
10:09 Donc, il y avait plein d'autres choses,
10:10 évidemment au niveau industriel et tout,
10:11 mais honnêtement,
10:12 parce que j'ai eu tellement de spéculations
10:14 d'ici et de là.
10:15 On va s'intéresser aux faits.
10:16 Les faits sont très clairs.
10:17 C'est que tout ce meeting
10:19 montre quand même un nouveau rapprochement
10:21 entre la France et le Qatar,
10:22 qui, comme on le rappelle,
10:23 il y a eu quelques incompréhensions
10:24 il y a quelques années,
10:25 et on est de nouveau
10:26 dans une lune de miel quelque part.
10:27 Du moins, c'est ce qu'on veut montrer publiquement.
10:29 Parce que derrière,
10:30 c'est beaucoup plus complexe que ça.
10:31 C'est beaucoup plus nuancé.
10:33 Il y a quand même encore des écarts,
10:34 notamment sur la politique internationale française
10:36 et pas uniquement vis-à-vis d'Israël.
10:38 Donc, ce n'est pas non plus main dans la main.
10:40 Par contre, il y a des accords très clairs.
10:41 C'est que l'Élysée a dit vu aux deux membres du Qatar,
10:44 notamment concernant Nasser el-Ralahifi,
10:46 son unité diplomatique
10:47 et le fait qu'il soit dans la délégation officielle.
10:49 Et troisième point,
10:50 il y a bien sûr des entreprises françaises
10:51 et des industriels français
10:52 très intéressés avec l'Émirat.
10:54 Mais c'est la même chose
10:55 quand les Émirats ou l'Arabie Saoudite viennent en France.
10:57 Au final, c'est quoi ?
10:58 C'est des promesses,
10:59 beaucoup, beaucoup d'images,
11:00 beaucoup, beaucoup de tintamars, de brouhaha
11:03 pour au final se mettre d'accord
11:04 sur des points de vue politiques
11:06 et revenir après.
11:07 Pour la France, on le rappelle,
11:08 dans son objectif,
11:09 c'est quand même d'entretenir de bonnes relations
11:10 avec toutes les puissances du Golfe.
11:12 Notamment les Émirats et l'Arabie Saoudite.
11:14 Et le Qatar, bien évidemment,
11:15 qui est quand même un partenaire historique de la France,
11:18 notamment depuis Nicolas Sarkozy.
11:19 Même si, bien sûr, il y avait des liens auparavant.
11:21 Mais c'est vrai qu'avec Sarkozy,
11:22 cela a été porté un peu au pinacle.
11:24 Et quand on voit, évidemment,
11:25 sa présence hier
11:26 et celle également de ses réseaux,
11:27 que certaines personnes, on va dire,
11:28 dans l'état profond français,
11:30 cherchent à combattre pour récupérer certaines positions,
11:32 on assiste un petit peu à cette bataille.
11:33 Et c'est pour ça aussi
11:34 qu'il y a autant de fuites faciles.
11:35 Parce que le tout Qatar,
11:37 comme on l'entendait à l'époque,
11:38 on ne le reverra probablement pas,
11:39 mais certaines faveurs,
11:40 certains traitements un peu différents des autres,
11:42 certains passe-droits,
11:43 commencent à lasser certaines personnes.
11:44 Donc voilà, au final,
11:45 ça pose une dernière question.
11:47 Si Paris vaut bien une messe,
11:48 est-ce que Nasser, lui, vaut bien 10 milliards ?
11:51 Et qu'il le fait ?

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