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00:00 Vous travaillez en ce moment sur un bouillon de légumes, donc en fait c'est l'idée d'une entrepreneuse
00:04 d'origine camerounaise qui est installée à Toulouse et elle a fait appel à vous c'est ça ?
00:08 C'est ça, donc c'est une entrepreneuse qui vend elle des épices d'Afrique de base sur son site internet
00:14 et qui avait donc dans l'idée de faire des bouillons de légumes aux épices d'Afrique pour valoriser ces épices qui ne sont pas connus en Occident
00:23 et notamment en fait pour lutter contre
00:26 les produits qui sont trop transformés comme les bouillons de légumes où il y a trop de sel, d'additifs etc.
00:31 Et donc c'est quoi l'intérêt pour elle de faire appel à vous ? Pourquoi est-ce qu'elle développe pas son bouillon de légumes
00:36 toute seule dans son coin ?
00:38 Elle en fait c'est une jeune entrepreneuse donc elle se lance tout juste et en fait l'avantage de travailler donc avec une école comme nous
00:44 donc Master qui est à Fac de Science et Co-accrédité avec l'Institut Agro. Oui parce que vous n'êtes pas en école de cuisine. Non voilà c'est ça
00:50 c'est qu'en fait on lui apporte une certaine expertise
00:53 et via nos cours et nos professeurs en fait on lui apporte de la faisabilité à son projet.
00:58 Mais c'est à dire en fait vous vous réfléchissez sur quoi ? Sur la matière, la texture ?
01:03 Qu'est-ce que vous lui apportez concrètement ? Nous on va lui apporter un peu tout le côté
01:08 processus
01:10 technique, faisabilité vraiment sur avoir la texture voulue, le goût, comment créer un produit
01:18 le meilleur possible en fait pour le consommateur. Mais c'est pas que théorique
01:23 vous êtes vraiment passé à la pratique, racontez nous un petit peu comment
01:26 il s'est créé ce bouillon de légumes. Donc voilà donc en fait on a commencé donc d'abord sur le projet donc
01:31 sur un petit travail bibliographique pour s'imprégner vraiment du projet complètement. Ensuite on a commencé donc
01:37 nos petits essais maison donc voilà avec nos petits ustensiles de cuisine
01:40 entre nous tranquillement. Tout d'abord on a testé donc les épices qu'elle nous a envoyé parce que nous-mêmes on connaissait pas ces épices
01:46 donc on a testé un à un les épices pour voir les... C'est quoi comme épices ?
01:49 Donc les épices qu'on a sélectionnées ça va être noix de pébé, arbre à ail et poivre d'égorille.
01:54 Effectivement on ne m'a dit pas ce qu'on en avait dit. C'est vrai qu'on ne les connaît pas.
01:57 Donc voilà du coup
02:00 on a testé plusieurs épices, elle nous en avait envoyé d'autres mais qu'on n'a pas sélectionné.
02:04 Donc des épices quand même qui sont un peu exotiques mais qui restent assez proches des épices qu'on peut un peu connaître pour pas trop
02:09 perdre le consommateur. Donc cette première étape donc de sélection des épices. Ensuite on a commencé à
02:15 jouer sur la texture, à voir la texture voulue. Parce que nous le but c'est de faire un bouillon sous forme
02:20 de pâte épaisse en fait pour avoir une texture un peu innovante et pour
02:24 ne pas ajouter du tout même de conservateur, de sel ou autre.
02:31 Et du coup ça ça a été les deux premières étapes. Maintenant qu'on a validé les épices
02:35 quasiment à 100% la texture, la prochaine étape c'est vraiment des essais un peu à une plus grande échelle. On partenera avec le CIRAD en fait.
02:42 On va avoir accès à leur halle technologique. Donc on va pouvoir faire des essais.
02:46 Refaire le produit de A à Z et là cette fois ci
02:49 le stériliser, le conditionner comme si on allait le vendre.
02:52 Comme si vous alliez le vendre. Donc parce que ensuite c'est pas vous qui allez le vendre.
02:55 En gros vous filez la recette à celle qui a fait appel à vous.
02:59 Ça donc nous on fait le projet donc toujours en échange avec elle. Qu'elle soit d'accord avec le produit, soit la texture,
03:06 les goûts etc. Et derrière en fait on va lui donner un peu la recette, comment on a fait.
03:12 Et après c'est elle qui va produire le produit donc de A à Z.
03:15 - Et alors là vous en êtes aux prochaines étapes c'est la dégustation c'est ça ? Voir si votre votre produit plaît ?
03:20 - C'est ça exactement. Les deux prochaines étapes c'est donc comme je vous ai dit les essais à la halle du CIRAD. On va conditionner le
03:25 produit comme si elle est vendue. Et après donc ça va être une dégustation avec un jury pour voir s'il
03:30 correspond au goût des consommateurs.
03:32 - Vous avez confiance là ? Vous pensez que ça va correspondre au goût ?
03:35 - Ouais, on est pas mal confiant. On a testé plusieurs fois nous-mêmes. On est vraiment satisfait du produit qu'on a.
03:41 Donc je pense que ça va bien marcher.
03:43 - Est-ce que vous avez mené une petite enquête c'est ça quand même avant pour savoir un petit peu quelles sont les attentes des consommateurs en la matière ?
03:49 - C'est ça exactement. On a mené une petite étude marketing à notre échelle.
03:52 Donc on a fait un petit questionnaire qu'on a envoyé tout autour de nous, dans nos groupes d'amis etc.
03:57 Et c'est vrai qu'il est ressorti que pas mal de personnes utilisent donc régulièrement des bouillons d'épices.
04:01 Et les gens étaient vraiment prêts à tester cette nouvelle forme.
04:05 Parce que bien sûr, traditionnellement les gens le consomment sous forme de bouillon cube.
04:10 Et donc là c'est sous forme de pâte épaisse.
04:12 Donc c'est un peu intriguant pour les personnes.
04:14 - Donc on prend une cuillère en gros ?
04:16 - Voilà c'est ça. On va prendre une cuillère, mettons un divider dans 100 ml ou plus.
04:20 Après ça, ça va être selon chaque personne, le goût qu'il veut avoir etc.
04:25 Mais les gens sont pas mal réceptifs à tester ce nouveau produit.
04:28 - Et le produit va sortir quand ?
04:30 - Alors le produit, du coup nous on va finir les derniers essais.
04:34 On va tout filer vers mi-février à la commanditaire.
04:38 Et après le temps qu'elle se mette un peu en route etc.
04:40 Je pense que début de cet été, on pourra avoir le produit.
04:43 - On pourra acheter ce produit.
04:45 Vous avez une idée du prix que ça va coûter ?
04:47 C'est quelque chose que vous gérez vous ?
04:49 Ou ce sera uniquement ?
04:51 - Alors on a fait une prévision du prix, plus ou moins.
04:54 Par rapport aux matières premières, par rapport au coût de transformation etc.
04:57 On se situerait vers 4,50€.
05:00 Donc le pot de 330 grammes par contre.
05:03 - Et imaginons que ça cartonne.
05:06 Vous touchez quelque chose après dessus ou pas ?
05:08 - Non, après ça c'est la commanditaire.
05:10 Nous c'est aussi l'avantage, c'est qu'on puisse s'amuser un peu sur un projet qui soit vraiment concret derrière.
05:15 - Vous c'est vraiment dans le cadre de vos études ?
05:17 Il n'y a aucun moment où vous allez toucher le fond ?
05:19 - Non, non on n'est pas partenaire.
05:21 A moins que ça débouche sur une embauche ou autre.
05:23 On sait jamais.
05:24 Mais non, non, après sinon c'est pas prévu qu'on touche quelque chose.
05:26 - Mais plutôt que de faire ça sur un exercice fictif, vous travaillez avec des produits de la vraie vie.
05:30 D'ailleurs il y a plusieurs projets comme ça dans la promo.
05:33 Vos camarades ils travaillent sur quoi eux ?
05:35 - Voilà c'est ça.
05:36 Il y a un autre groupe qui travaille plutôt pour le marché laotien.
05:39 Sur des chips, sur la mélange de chips de poisson, papaya, taro, patates douces.
05:44 Pour lutter aussi contre des carences alimentaires.
05:47 En iodes notamment et certains minéraux.
05:49 Et le troisième groupe travaille sur un thé des savannes.
05:52 Donc ça va être un peu une petite boisson infusée fraîche.
05:58 Donc pareil avec des produits issus d'Afrique.
06:01 Donc qui sera avec des bonnes valeurs énergétiques.
06:04 Sans trop de sucre ajouté, sans additifs etc.
06:06 Ce qui se veut toujours bon pour la santé.
06:08 - Bon ben on peut être ingénieur et cuisinier en même temps.
06:11 Merci beaucoup Adrien Berton d'avoir été avec nous ce matin.