La nouvelle ministre de l'éducation, Amélie Oudéa-Castéra, (déjà) en pleine polémique après avoir reconnu mettre ses enfants dans le privé en raison de l'absence des profs dans le public. En déplacement dans un collège d’Andrésy (Yvelines) ce vendredi, la nouvelle ministre a fait l’objet d’une question de la part d’un journaliste de Mediapart. Il a souligné la scolarisation des enfants de la ministre au sein du lycée privé catholique parisien Stanislas, décrit par ce dernier comme favorable à la non-mixité et condamnant l’homosexualité et l’avortement dans ses enseignements.
Amélie Oudéa-Castéra a répondu : "Là, vous êtes totalement dans le procès d’intention. Je ne vais pas esquiver votre question. La première chose que j’ai envie de relever, c’est que si on commence sur des attaques personnelles dès le premier jour. Alors, très bien, on va aller sur le champ du personnel», a estimé la ministre.
«Vincent, notre ainé, a commencé comme sa maman à l’école publique Littré (dans le 6e arrondissement de Paris). Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. À un moment, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d’aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas donc on scolarisait nos enfants à Stanislas. C’était un choix de proximité», a détaillé Amélie Oudéa-Castéra.
«Depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont bien formés, avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu’ils sont heureux, épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils se sentent en sécurité et en confiance. C’est le cas pour mes trois petits garçons."
La séquence a immédiatement fait réagir des personnalités politiques de gauche, indignées par cette justification.
"Tout simplement dingue", a écrit le député écologiste Julien Bayou. "La ministre des JO et de l'Éducation (!) explique que son enfant est dans le privé à cause des enseignants non remplacés dans le public... devant l'ancien ministre de l'Éducation qui avait promis '1 classe 1 prof'!"
"Le bilan de Macron sur l’Éducation nationale, c’est sa nouvelle ministre qui en parle le mieux... Mais comment peut-on être ministre de l’Éducation nationale et mépriser autant l’école publique?", s'est insurgé Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui qualifié la réponse d'"hallucinante".
"L’école publique dont je suis désormais la ministre n’était pas assez bien pour mes enfants alors je les ai scolarisés dans un lycée privé dont les valeurs sont, selon les enquêtes qui y ont été réalisées, loin des valeurs républicaines", a-t-il écrit sur X, anciennement Twitter.
Amélie Oudéa-Castéra a répondu : "Là, vous êtes totalement dans le procès d’intention. Je ne vais pas esquiver votre question. La première chose que j’ai envie de relever, c’est que si on commence sur des attaques personnelles dès le premier jour. Alors, très bien, on va aller sur le champ du personnel», a estimé la ministre.
«Vincent, notre ainé, a commencé comme sa maman à l’école publique Littré (dans le 6e arrondissement de Paris). Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. À un moment, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d’aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas donc on scolarisait nos enfants à Stanislas. C’était un choix de proximité», a détaillé Amélie Oudéa-Castéra.
«Depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont bien formés, avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu’ils sont heureux, épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils se sentent en sécurité et en confiance. C’est le cas pour mes trois petits garçons."
La séquence a immédiatement fait réagir des personnalités politiques de gauche, indignées par cette justification.
"Tout simplement dingue", a écrit le député écologiste Julien Bayou. "La ministre des JO et de l'Éducation (!) explique que son enfant est dans le privé à cause des enseignants non remplacés dans le public... devant l'ancien ministre de l'Éducation qui avait promis '1 classe 1 prof'!"
"Le bilan de Macron sur l’Éducation nationale, c’est sa nouvelle ministre qui en parle le mieux... Mais comment peut-on être ministre de l’Éducation nationale et mépriser autant l’école publique?", s'est insurgé Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui qualifié la réponse d'"hallucinante".
"L’école publique dont je suis désormais la ministre n’était pas assez bien pour mes enfants alors je les ai scolarisés dans un lycée privé dont les valeurs sont, selon les enquêtes qui y ont été réalisées, loin des valeurs républicaines", a-t-il écrit sur X, anciennement Twitter.
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00:00 la scolarisation de vos enfants au lycée Stanislas qu'on a appris aujourd'hui,
00:02 c'est un lycée qui condamne l'homophobie,
00:05 qui condamne l'avortement dans ses enseignements,
00:06 qui prône la non-mixité.
00:08 Est-ce que dans votre vision de l'enseignement,
00:10 ça révèle quelque chose ?
00:11 Non, là, vous êtes totalement dans le procès d'intention.
00:13 Alors, moi, je vais vous dire, je ne vais pas esquiver votre question.
00:17 La première chose que j'ai envie de relever,
00:20 c'est que d'abord, si on commence dès le premier jour
00:22 comme ça sur des attaques personnelles,
00:24 c'est aussi peut-être parce que ce matin,
00:27 ce que j'ai pu exprimer était assez inattaquable sur le fond.
00:30 Alors, très bien, on va aller sur le champ du personnel.
00:33 Eh bien, allons-y.
00:34 Moi, je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé
00:38 nos enfants à l'école Stanislas.
00:39 Je vais vous raconter brièvement cette histoire,
00:42 celle de notre aîné, Vincent.
00:45 Vincent qui a commencé, comme sa maman, à l'école publique,
00:48 à l'école littrée.
00:50 Et puis, la frustration de ses parents, mon mari et moi,
00:56 qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
01:00 Et à un moment, on en a eu marre.
01:02 Comme des centaines de milliers de familles qui,
01:05 à un moment, ont fait un choix d'aller chercher une solution différente.
01:08 On habitait rue Stanislas.
01:12 Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité.
01:17 Et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants
01:21 sont non seulement bien formés, avec de l'exigence dans la maîtrise
01:25 des savoirs fondamentaux, mais qu'ils sont heureux,
01:28 qu'ils sont épanouis, qu'ils ont des amis, qu'ils sont bien,
01:32 qu'ils se sentent en sécurité, en confiance.
01:36 Et c'est le cas pour mes trois petits garçons,
01:38 mes trois enfants qui sont là-bas.
01:40 Alors, je pense que, avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves,
01:44 il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République
01:50 et que la République travaille avec tout le monde.
01:54 Dès lors qu'on est au rendez-vous de cette exigence et de ces valeurs.
01:59 [Musique]
02:02 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]