Dans cette vidéo, nous allons à la rencontre de Carole Monnet qui s'est inclinée au second tour des qualifications de l'Open d'Australie 2024 contre Jeanjean. La française a connu un parcours atypique : 15/3 à 12 ans, elle a ensuite connu une ascension fulgurante qu'elle nous explique en détails.
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▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ CHAPITRES DE CETTE VIDÉO ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
00:00 : Introduction
01:00 : Présentation
05:00 : Le déclic avec Hervé Romain
10:00 : Le cocon parental
17:00 : L'aspect financier
22:00 : Ses sensations à Melbourne
30:00 : Ses ambitions
38:00 : Ses passions
42:00 : Un prono ?
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ✍️ À PROPOS DE CETTE VIDÉO ✍️ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
#AustralianOpen #CaroleMonnet #Tennis
Musique INTRO & OUTRO :
Fiesta Loca by Mike Leite https://soundcloud.com/mikeleite
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SportTranscription
00:00 Après Aziz Dougaz, j'ai eu le plaisir de recevoir Carol Monnet, qui elle aussi est épaulée par l'agence Edge.
00:05 La française a disputé les qualifications de l'Open d'Australie.
00:07 Elle s'est arrêtée au second tour contre Jean-Jean.
00:10 Et à 22 ans, Carol, elle nous partage son début d'aventure, son expérience,
00:14 sachant qu'elle a un parcours atypique au niveau de son cadre familial
00:17 et également du fait qu'à 12 ans, elle était 15-3 et que derrière, elle a eu une ascension assez fulgurante
00:20 pour arriver dans les 200 premières mondiales.
00:23 Il y a pas mal d'anecdotes.
00:24 Franchement, ça vaut de l'or ce qu'elle va vous raconter.
00:26 Je ne t'en dis pas plus et je te laisse avec Carol Monnet.
00:33 Merci beaucoup, Carol, d'être là avec nous.
00:37 Du coup, est-ce que tu peux te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaissent pas ?
00:41 Alors bonjour à tous, je m'appelle Carol Monnet.
00:45 J'ai 22 ans, je suis joueuse de tennis professionnelle.
00:50 Et voilà, je vais raconter avec vous mon histoire du tennis, mon histoire passionnante, unique.
00:58 Et donc, dans un premier temps, je suis née en...
01:04 On va commencer par le tout début.
01:06 C'est mieux.
01:09 Alors, je suis née en Ukraine.
01:13 Je suis née en Ukraine à l'âge de 2 ans.
01:16 J'ai été adoptée par des parents français.
01:20 Donc, je suis venue sur Toulouse.
01:23 J'ai direct commencé à faire du sport.
01:24 Au départ, c'était un peu de l'athlétisme.
01:27 Après, j'ai vite commencé à toucher une raquette.
01:30 Je voyais le tennis à la télé.
01:32 Voilà, j'ai arrêté l'athlétisme et je me suis concentrée un petit peu plus sur le tennis, au départ en loisir.
01:39 Tu te rappelles du match qui t'a donné envie de toucher une raquette, que tu as vu à la télé ?
01:47 C'était Novak Djokovic à la télé, à Roland-Garros.
01:55 Il y a peu de gens qui l'aiment, mais c'est lui que j'ai vu au départ à la télé.
02:02 Ça m'a donné envie de commencer le tennis.
02:05 Au départ, c'était une fois par semaine, deux fois.
02:07 Après, j'ai vite été passionnée par ce sport-là et c'est devenu ma passion.
02:15 Après, j'ai voulu en faire un petit peu plus, de plus en plus.
02:19 C'est là où j'ai rencontré Hervé Romain, mon coach actuel, d'ailleurs, à l'âge de 12 ans.
02:26 Je l'ai rencontré.
02:28 J'étais 15-3 à l'époque, 15-3 à 12 ans, alors que les meilleurs à cet âge-là, ils étaient à zéro.
02:35 Il y avait une très grande marge, mais j'ai direct énormément progressé.
02:41 Mon ascension a été fulgurante.
02:49 À 15 ans, j'ai été numéro 1 de Tennis Europe, 16 ans, championne de France.
02:54 ITF Junior U18, j'étais dans le top 30 ITF Junior.
02:59 Après, il y a eu l'ITF, l'ITF Pro.
03:02 Il y a le circuit WTA-ITF. L'ITF Pro, j'étais dans le top 10.
03:06 Là, ça fait un an que je commence la WTA et je suis dans le top 200 mondial,
03:11 autour de la 180e place mondiale.
03:16 - Bravo, belle progression, franchement.
03:19 Comment tu l'expliques, cette ascension fulgurante, 15-3,
03:23 et après, tu as monté les échelons 1-1.
03:26 C'est quoi cette rencontre avec Hervé qui a fait la différence ?
03:28 Ça a été le déclic pour toi ?
03:30 Je pense, oui, sa vision des choses et son soutien.
03:35 Il a déjà cru en moi.
03:38 Il croit en moi, il croit en moi, en mon potentiel, en mes qualités.
03:43 Il m'a développé des qualités tennistiques.
03:46 Et je pense que c'est ça qui a été la clé.
03:50 Je pense qu'un bon entraîneur,
03:55 ce n'est pas forcément un entraîneur qui se fait payer très cher.
04:00 On va dire que c'est un bon entraîneur.
04:02 Je ne dirais pas que c'est ça.
04:04 Je dirais que c'est une personne en qui on a confiance.
04:07 D'ailleurs, c'est pour ça que sur le tour,
04:08 il y a beaucoup de joueuses et joueurs qui se sont accompagnés de papa, maman.
04:12 Et en fait, papa, maman ne s'est même pas lancé la balle.
04:16 Mais il y a une confiance, il y a une rigueur qui se met.
04:21 Que forcément, peut-être pas forcément,
04:25 quand on est avec un nouveau coach,
04:28 tout ça, c'est compliqué de mettre en place.
04:31 Alors que moi, à l'âge de 12 ans,
04:33 j'ai direct eu confiance dans sa façon d'entraîner.
04:37 Et d'ailleurs, j'ai son bracelet.
04:41 Il y a son bracelet que j'ai depuis tout le temps.
04:44 Et derrière, il y a marqué une phrase que j'aime bien.
04:49 C'est en anglais, il y a marqué "work hard, amazing thing will happen".
04:54 Et ces petites visions de choses, ces petits détails,
04:57 je trouve ça super bien et j'ai toujours travaillé.
05:02 On a toujours, ben voilà, on s'est entraîné, s'est entraîné.
05:05 C'est ce qui fait que j'en suis là pour le moment.
05:08 Et j'espère être bien au-dessus après, dans le futur.
05:12 C'est ce qu'on te souhaite.
05:13 Et comment s'est passé cette rencontre avec Hervé?
05:15 Il t'a repéré? Comment ça s'est passé?
05:18 Tu as beaucoup apporté de choses.
05:19 Et comment du coup, cette rencontre entre tous les deux?
05:23 C'est moi qui l'ai rencontré sur YouTube.
05:25 Il a un frère, Laurent Romain, Florent Romain, pardon.
05:30 Et il a sa nièce qui a été championne de France X fois.
05:37 Elle est très, très, très, très forte.
05:40 Et j'ai regardé un petit peu des vidéos sur YouTube.
05:43 Ils parlaient justement qu'ils formaient des jeunes joueurs.
05:47 Ils étaient programmés pour former de jeunes joueurs d'haut niveau.
05:51 Ils étaient forts pour ça.
05:53 Et donc, du coup, j'ai voulu essayer.
05:54 Bon, moi, à mon petit niveau, voilà, au départ, ça a commencé avec un stage.
05:59 Et à un stage, j'essayais vite de transformer en moi.
06:01 Tout ça. Et après, il a commencé à m'accompagner dans les tournois.
06:07 Mon premier tournoi auquel il m'a accompagné, ça a été les petits As.
06:11 Voilà où j'ai réussi à me qualifier pour les jouer face aux meilleurs au monde
06:16 de cette catégorie là déjà, parce que savoir, je partais de loin.
06:21 Donc, ça a été le départ avec Hervé.
06:26 C'est chouette, c'est vraiment atypique comme rencontre sur YouTube.
06:30 Et c'est vrai que ça rajoute tout ça à ton parcours qui est différent et qui t'a forgé.
06:35 Je pense aussi à la personne que tu es maintenant.
06:37 Tu nous as parlé de tes parents adoptifs après à Toulouse.
06:43 Comment ça s'est passé avec eux?
06:45 Parce qu'il me semble que j'ai cru lire qu'à un moment,
06:47 ils ont voulu imposer un peu leur vision à un moment de ta carrière.
06:50 Quand ils ont vu que ça montait.
06:51 Est ce que tu peux nous parler de cet obstacle,
06:54 de cette difficulté, de ce challenge que tu as vécu?
06:57 Oui, c'est disons que j'ai commencé avec mes titres.
07:01 J'ai commencé à me rapprocher des meilleurs au monde.
07:03 J'en ai fait partie et eux, malheureusement, ils ne connaissaient pas grand chose au sport.
07:11 Je ne parle pas du sport de haut niveau, je parle du sport déjà en général.
07:14 Et voilà, ils ont écouté des personnes.
07:17 Ils ont écouté d'autres personnes et malheureusement,
07:22 ce n'étaient pas les bonnes personnes qu'il fallait écouter.
07:28 On a voulu un peu mettre des bâtons dans les roues dans mon projet.
07:31 Entre moi et Hervé, on disait que ce n'était pas un bon entraîneur,
07:36 qu'il n'entraînait pas bien tout ça.
07:38 Et mes parents, ils l'ont cru.
07:40 Et voilà, ça a mis des tensions.
07:43 Ils ont commencé à vouloir que je m'entraîne avec un autre dans une académie.
07:50 Ils ont voulu que je contrôlais mes programmations de match.
07:55 Je veux dire, les tournois, ils ont voulu.
07:57 Et comme c'était eux qui finançaient mon projet,
08:00 c'est à ce moment-là que j'ai dit, on arrête, j'arrête de jouer au tennis.
08:06 J'étais encore mineure à l'époque, j'avais 17 ans.
08:09 Et donc, j'ai arrêté un petit peu.
08:15 Mais ils m'ont dit, on peut te laisser partir,
08:21 mais tu n'auras aucune aide de notre part.
08:24 Et donc, du coup, je suis partie.
08:25 C'est là où je suis partie à Monastir et que j'ai gagné 4-15 000 dollars d'affilée,
08:29 trois simples et un double.
08:31 Et j'avais un billet d'aller, je n'avais même pas le billet retour.
08:35 Hervé n'était pas venu, il ne pouvait pas.
08:37 Je ne pouvais pas le payer.
08:39 Et rien que de payer l'hôtel, je ne pouvais pas.
08:42 J'avais partagé l'hôtel avec une joueuse.
08:45 Et mon seul moyen, c'était de gagner des tournois.
08:48 Et c'est là où j'ai gagné les 3-15 000 plus un double d'affilée.
08:55 Et c'est là où ça a aussi commencé avec Edge,
08:59 parce que j'avais vraiment des problèmes d'argent, des problèmes financiers.
09:07 C'est là où j'en suis là actuellement.
09:09 C'est grâce à Edge, parce que sans eux, j'aurais été une simple joueuse CNJT,
09:14 où je gagnerais mes petits sous dans les tournois français.
09:18 J'aurais vagabondé.
09:20 Mais grâce à Edge, ils ont pu m'aider financièrement.
09:24 On a agrandi l'équipe.
09:26 Ils ont des bases, des structures en Suisse, aux États-Unis, en France aussi.
09:35 J'avais des endroits pour m'entraîner.
09:39 Je pouvais bénéficier de préparateurs physiques et tout.
09:43 L'équipe s'est un peu agrandie.
09:46 Et surtout financièrement, je dormais dans les aéroports à l'époque,
09:51 ou même dans les voitures.
09:52 Et grâce à eux, je peux dormir maintenant dans des hôtels.
09:57 Et ça, ça fait une grande différence.
10:01 C'est fort ce que tu as fait, là, où tu avais cette corde au cou,
10:04 de dire "je prends juste un billet à aller", et tu as triomphé dans ces tournois,
10:09 ce qui t'a permis de générer un peu de revenu par rapport à l'aide qui était coupée.
10:13 Avant de repartir sur Edge, c'est vrai qu'on parle beaucoup du contexte familial, parental.
10:18 Et je pense qu'on a des exemples concrets sur le tour.
10:20 On a eu Titipas, Caro Garcia aussi.
10:23 Toi, justement, cette forme d'émancipation, comment est-ce que tu l'as vécue ?
10:29 Et comment est-ce que tu le vis par rapport à ces faits qu'on a vraiment sur le circuit,
10:33 ces exemples concrets ?
10:34 Est-ce que c'était une bonne chose ?
10:36 Parce que derrière, c'est cette forme de liberté
10:39 et que tu as pu forger ta carrière comme tu l'entendais,
10:42 avec les personnes qui tu l'entendais.
10:44 Ou est-ce qu'avoir ce concours familial, comme tu le disais au tout début,
10:48 c'est confortable parce que c'est des gens en qui tu as confiance,
10:50 et du coup, ça t'a un petit peu manqué ?
10:56 Je ne vais pas juger mes parents pour ce qui s'est passé.
10:59 Ça s'est passé et ça fait partie de mon histoire.
11:03 Chacun a son histoire à raconter.
11:07 Je dirais que ça m'a forgé.
11:09 Enfin, sinon, je n'en serais pas là.
11:11 Donc, je me suis juste, je pense, servi de ça.
11:17 Ça m'a permis.
11:18 Mais maintenant, il faut savoir que je suis en bon rapport avec eux.
11:21 Ça se passe bien.
11:25 Ça se passe bien et je fêtais des fois les anniversaires un peu avec ma famille, tout ça.
11:33 Mais après, là où je trouve ça dommage,
11:37 c'est qu'en fait, ils n'ont pas fait confiance au process en disant,
11:41 écoute, moi, ça a marché jusque là, j'ai eu les résultats comme ça.
11:45 Et pourquoi vous n'avez pas fait confiance à ça ?
11:47 Et ça aurait pu se passer carrément autrement.
11:51 Ils pourraient actuellement peut-être voyager et être des fois de temps en temps en tournoi avec moi.
11:58 Et voilà, on pourrait être un peu plus en contact, tout ça.
12:04 Mais avec ce qui s'est passé, malheureusement, ça crée un peu toujours un...
12:09 Ça a fait un petit peu mal dans moi, mais ça fait partie de mon histoire.
12:17 Donc après, voilà, leur objectif, c'est des parents.
12:20 Ils veulent me protéger, c'est tout ce qu'ils veulent faire.
12:23 Et voilà, donc ça peut se comprendre et je l'accepte.
12:28 Et il faut continuer de toute façon, il faut continuer et il faut avancer.
12:33 Non, c'est exactement la bonne mentalité.
12:35 C'est ce que tu fais et en plus, tu le fais bien.
12:37 Chaque étape, tu as pu les passer avec cette belle ascension.
12:41 Tu as parlé d'Edge.
12:42 Comment ça s'est passé ?
12:43 C'est eux qui t'ont contacté, ceux qui sont venus à toi.
12:46 Et surtout, en plus du confort financier et des infrastructures qu'ils ont,
12:49 qu'est-ce qu'ils t'apportent ?
12:51 Quelle est la patte Edge ?
12:55 Edge, il m'apporte tout ce dont j'ai besoin actuellement médical.
13:02 J'ai pu voir des experts qui s'occupent, qui voient mon corps, comment il est,
13:09 qu'est-ce qu'on peut améliorer physiquement.
13:12 On bénéficie de préparateurs physiques, préparateurs mentaux,
13:18 coach de tennis aussi si je désire avoir des informations,
13:26 en connaître un peu plus, si je peux améliorer ça,
13:29 avoir une vision autre que celle d'Hervé.
13:32 Les structures d'entraînement, il y a Rick Massey là-bas à Boca Raton.
13:36 Rick Massey, il y a celui qui a entraîné pas mal de fois,
13:40 c'est Serena Williams, c'est plein d'autres joueurs
13:43 qui ont été numéro un mondiaux.
13:46 C'est franchement incroyable d'avoir un petit peu,
13:53 d'entendre parler, qu'ils disent son petit mot sur mon projet aussi tennis-tique.
13:58 C'est très sympa et surtout là-bas, ce que j'adore aux Etats-Unis,
14:03 ce que j'adore franchement par rapport à la France,
14:05 c'est que les tournois, les terrains sont tous ouverts,
14:09 les terrains sont tous ouverts, ils sont accessibles à n'importe quelle heure.
14:14 En France, malheureusement, c'est toujours fermé,
14:15 il faut toujours avoir un accord,
14:21 il faut appeler quelqu'un pour entrer sur le cours
14:24 et c'est que d'une certaine heure, il faut avoir un horaire.
14:29 Et aux Etats-Unis, déjà, tu as plein de cours qui sont alignés,
14:35 tu peux t'entraîner comme tu veux, là-bas, c'est en XXL
14:39 et la mentalité, c'est "the dream".
14:42 Il y a des gens qui disent que ce n'est pas bien parce que c'est trop big, trop gros.
14:45 Moi, je préfère ça que plutôt la sécurité,
14:49 ce qui est aussi très important.
14:50 La sécurité, c'est chacun vivre comme il veut sa vie,
14:53 mais la sécurité, ça permet, si tu as un plan A, B, C,
15:03 tu pourras toujours être dans la sécurité, tout ça.
15:06 Mais moi, j'ai choisi une voie où ce n'est pas du tout la sécurité.
15:10 C'est le tennis, que ce soit financièrement,
15:15 un coup, tu peux gagner zéro, un autre coup, tu peux regagner zéro
15:18 et un coup, tu peux gagner un petit peu plus, tout ça.
15:21 Là, j'étais en calife de Grand Chelem, je suis actuellement à Melbourne.
15:27 J'ai passé le premier tour des califes, d'un coup, ça rentre un peu d'argent,
15:33 ce qui permet de m'aider pendant trois, quatre mois.
15:38 Le tennis, c'est un peu comme ça, déjà au niveau financier.
15:44 Les voyages, effectivement, en France, on dirait la sécurité, tout ça.
15:50 Là, tu es tout le temps en voyage,
15:53 tout le temps en train de vagabonder dans d'autres pays chaque semaine.
15:56 Tu n'es pas sûr d'avoir ton vol.
15:57 Des fois, il y a du retard et tout.
15:59 Il y a plein de petites choses comme ça, je dirais,
16:06 de jouer au tennis, que cette mentalité, je pense, de différents pays,
16:16 je trouve qu'il faudrait qu'on apprenne d'eux que des fois, il faut foncer.
16:25 Au pire, tu vis une vie magnifique, tu voyages partout dans le monde.
16:30 Je trouve ça beau de pouvoir faire ça,
16:35 d'oser que ce soit dans le tennis ou dans d'autres sports.
16:39 Peu importe ce que vous faisiez, il faut y aller à fond.
16:44 Il faut y aller.
16:47 C'est clair, c'est clair.
16:49 Ne pas se retourner.
16:51 Prendre des risques aussi, ça fait partie du jeu.
16:54 Des fois, c'est payant.
16:55 Il n'y a que comme ça qu'on peut retomber sur ses pattes.
16:57 Je pense que c'est la bonne mentalité à avoir.
17:00 Tu parles du financier, où forcément, on sait que ça a un coût,
17:03 les voyages, les logements, le coach, etc.
17:06 Pour qu'on ait un ordre d'idée, sur l'année 2023 qui est passée,
17:12 tu as dû sortir combien pour jouer tout au long de l'année
17:16 les différents tournois, etc.
17:19 Là, je n'ai pas préféré regarder, à vrai dire,
17:26 parce que là, je suis à pur négatif.
17:29 Mais au minimum, une année, ça vaut 90 000 euros.
17:37 C'est 90 000 euros et sans exagérer.
17:40 Quand on compte tous les voyages,
17:43 c'est devenu très, très cher avec la période Covid.
17:47 Et moi, je suis un peu en tournoi chaque semaine.
17:52 Donc, chaque semaine, je paye un billet d'avion, un nouvel hébergement,
18:00 de la nourriture, le coach qu'il faut faire voyager, héberger et nourrir aussi.
18:05 Donc, il faut prendre en compte ça.
18:07 Et si on m'avait dit avant tout ce qui se passerait dans ma carrière de tennis,
18:15 je ne pense pas que j'aurais sauté.
18:17 Donc, je pense aussi, des fois, il ne faut pas être un peu fou.
18:24 Il faut un peu aussi sauter sans trop savoir.
18:26 Je pense que c'est bien aussi, des fois, de ne pas se rendre contre,
18:32 d'y aller et de faire jour après jour, s'entraîner et de vivre sa vie.
18:42 Et ces expériences-là, je pense que d'être trop réaliste, de trop prévoir,
18:48 tu n'as même pas envie de le faire, au final.
18:51 On se ferme des portes.
18:52 Et si tu avais fait tes plans, ton fichier Excel à l'époque,
18:56 de dire combien ça sort, tu n'aurais sûrement pas pris ta raquette.
19:00 Tu disais, bon, ce n'est pas pour moi.
19:03 C'est exactement ça.
19:06 Parce que du coup, pour ce qu'on se rende compte,
19:08 une victoire en qualif d'un grand chelem,
19:11 de ce que tu dis, ça permet de tenir 3-4 mois,
19:15 de payer le coach, de payer tes déplacements pour les tournois à venir.
19:19 Alors, sur ce grand chelem, en Australie, c'est celui qui rapporte le plus.
19:23 Donc, je ne connais pas les montants.
19:26 Il faudra les donner sur Internet.
19:29 Je n'ai pas encore reçu mon price money, mais c'est celui qui rapporte le plus.
19:33 Et il faut savoir que je dépense à peu près,
19:38 rien que l'hébergement, ça coûte 1000 euros par semaine minimum.
19:44 Donc, si on n'a pas un ami qu'on connaît, qui peut nous héberger,
19:50 tout ça, c'est assez compliqué.
19:54 C'est clair.
19:55 C'est vraiment à prévoir, comme tu dis, à prendre dans la feuille de route.
19:58 Et là, bon, heureusement, ça va pouvoir te soulager cette victoire.
20:01 Parce que du coup, là, comme tu l'as dit, tu es à Melbourne.
20:03 Tu as gagné ton premier match des qualifs.
20:06 Tu as perdu au second, tu as eu un parcours 100% française.
20:10 Oui, 100% française.
20:11 Contre Jean-Jean, voilà, en 3-7 au deuxième tour.
20:14 Qu'est-ce que tu en retiens ?
20:15 C'était la deuxième fois que tu jouais les qualifs de l'Open d'Australie.
20:18 Là, tu as passé un tour de plus.
20:19 Quelles étaient les sensations ?
20:21 Comment tu as senti ton jeu sur ce premier gros tournoi de la saison ?
20:25 Déjà, je ne me suis pas préparée pareil par rapport à l'année passée,
20:27 qui était ma première fois à l'Open d'Australie.
20:30 J'étais arrivée en catastrophe.
20:31 J'avais à peine les points pour rentrer dans le grand chelem.
20:34 J'étais arrivée au dernier moment.
20:36 Pour le décalage horaire, ça a été vraiment horrible pour moi.
20:39 Donc, la première chose que j'ai fait,
20:42 j'ai arrêté ma tournée en fin d'année en Amérique du Sud.
20:45 J'ai préféré me concentrer sur ma pré-saison, faire une pré-saison.
20:48 Donc, manquer des tournois, mais faire une pré-saison,
20:51 bon, pas de quatre semaines comme les vrais professionnels,
20:54 mais j'ai eu une pré-saison de deux semaines.
20:56 C'est déjà ce que j'ai pu faire à m'entraîner chaque jour.
21:00 Voilà, du physique, du tennis.
21:02 Et du coup, je suis venue en Australie le plus tôt possible.
21:06 Donc, en début, en fin d'année 2023,
21:10 donc en début décembre 2023, vers le 10 décembre,
21:15 je suis arrivée en Australie.
21:16 Je me suis préparée à Brisbane.
21:19 Et j'ai donc déjà pour le décalage horaire,
21:22 j'ai voulu, ben, j'ai dit, pour jouer le grand chelem,
21:25 voilà, j'ai déjà envie d'être un peu moins endormie sur le cou.
21:28 Donc, j'ai voulu gérer ça.
21:31 Donc, ça, ça a été, ben, ça a été fait.
21:35 J'ai été préparée déjà sur ça.
21:37 Et après, ben voilà, je me suis préparée
21:40 tennistiquement et comment ça s'est passé?
21:44 J'ai perdu contre Léolia au deuxième tour.
21:48 Franchement, elle a été solide.
21:50 Elle a bien joué.
21:53 Ce qui m'a manqué, c'est un petit peu de, je dirais,
21:56 j'étais un peu trop dans, justement, dans la sécurité.
21:58 Je pense, il m'a un peu manqué de folie sur ce match là,
22:02 de jouer un petit peu plus les angles.
22:04 Peut être préférer faire peut être une faute de couloir
22:07 que mettre une balle centrée.
22:10 Et puisque finalement, j'ai perdu, je pense, pas mal de points sur ça.
22:13 Je préférais mettre une balle au milieu, mais à ce niveau là,
22:17 si tu joues une balle moyenne,
22:20 tu, même en cas de grand chelem, ça passe pas.
22:22 Donc, je pense que c'est ça la leçon que j'ai retenue contre elle.
22:28 - T'as rien à faire à l'action du contexte française contre française.
22:32 On sait que c'est souvent particulier de jouer contre une compatriote.
22:35 Est ce que tu la sentis un petit peu, cette pression supplémentaire ?
22:39 - On est très amis avec Léolia.
22:42 Faut savoir, on parle beaucoup,
22:48 enfin, on se parle à l'extérieur et ça se passe très bien.
22:51 C'est dommage d'être tombée française contre française,
22:55 mais après, ça reste un match de tennis.
22:59 On est deux joueurs qui courent après une balle.
23:04 Et oui, j'ai réussi à faire abstraction de ça, oui.
23:08 - Et du coup, tu parlais de ta préparation de deux semaines,
23:11 où tu as coupé un petit peu plus tôt et tu as fait cette préparation
23:15 en venant directement en Australie pour t'acclimater.
23:18 Comment ça se passe ? Tout va très vite.
23:20 Est ce que tu arrives quand même à refaire du jus un petit peu
23:22 sur la saison 2023 qui est passée ?
23:24 Ou au contraire, tu es direct reparti au charbon
23:27 avec ces deux semaines de préparation physique, tennis.
23:30 Comment tu arrives à... Parce qu'à un moment, il faut aussi se poser
23:32 pour essayer de digérer un peu cette saison passée,
23:34 pour refaire du jus et arriver frais en début de saison.
23:38 Donc là, comment ça s'est passé, cette petite intersaison ?
23:42 - Moi, j'adore voyager.
23:45 Donc, j'ai pris quelques jours off avant de venir à Brisbane, en Australie.
23:53 Et après, je me suis pas encore donné à 100% de mon projet tennistique.
24:03 Il y a encore plein de fois où des fois, je ne vais pas m'entraîner.
24:07 Je me permets de faire un peu, je ne sais pas, de manger,
24:12 je ne sais pas, des cochonneries, tout ça.
24:14 Bon, après, pour le moment, je peux encore manger des cochonneries.
24:19 Il y a encore des choses à améliorer au niveau tennistique
24:21 avant de se concentrer sur la décision, tout ça.
24:24 Mais je pense que...
24:26 Non, je me suis complètement concentrée à 100% et je me donne...
24:31 Je pense que cette année, franchement, j'ai les capacités de rentrer
24:34 parmi les meilleures joueuses au monde.
24:36 Et je veux vraiment me donner toutes les ressources nécessaires
24:41 pour y parvenir, parce que c'est important pour moi.
24:45 Là, je ne me suis pas encore donnée vraiment à 100%.
24:49 J'arrive à ce classement-là, même à 165 mondiales,
24:52 ce qui a été 163 mondiales, mon meilleur classement,
24:55 en ne mettant pas le tennis, je pense, ma priorité.
25:01 Mais là, je veux vraiment faire l'effort pour voir où c'est que je peux aller
25:06 en me donnant un fond.
25:07 C'est bien d'en avoir conscience et de mettre tout en place
25:10 pour atteindre ses objectifs.
25:12 Là, tu es encore à Melbourne.
25:14 Fais-nous un petit peu rêver.
25:15 C'est quoi l'ambiance en tant que joueur de l'Open d'Australie ?
25:18 Comment ça se passe ?
25:19 Est-ce que c'est si bien qu'on le dit ?
25:21 Parce que c'est vrai qu'il y a une ambiance de fou avec les Australiens,
25:23 beaucoup de bons échos.
25:24 Comment tu l'as vécu, toi, ce tournoi ?
25:27 Déjà, il y a beaucoup de Français en Australie.
25:29 C'est fou.
25:31 À chaque coin de rue, il y a un Français qui parle
25:33 et on engage la conversation, tout ça.
25:35 Donc après, l'Australie, là, je suis actuellement ici, au Dumbtown.
25:43 Le soir, les matchs viennent d'être terminés.
25:47 Niveau ambiance, ça a été très sympa.
25:51 Après, c'est les premiers tours des qualifs.
25:52 Il met les programmes à 10 heures.
25:54 Donc, ce n'est pas forcément le même monde que les premiers tours tableau
25:58 où il commence un petit peu plus tard tout ça.
26:00 Mais c'est toujours ça.
26:02 Les spectateurs sont très sympas.
26:06 Après, au Roland-Garros, il y a aussi beaucoup...
26:11 Il y a aussi une très, très, très, très bonne ambiance aussi.
26:15 Donc, chaque grand slam a son ambiance.
26:18 Et plus on avance dans le tournoi, plus il y a une grosse ambiance.
26:22 Et voilà, après ça, les gens ici sont très sympas.
26:27 Avant les matchs, en fait, ils nous regroupent tous dans les coulisses
26:32 et ils sont avec un numéro.
26:34 Les personnes de la sécurité, ils nous appellent.
26:36 Là, on sent l'adrénaline venir, monter.
26:40 Et voilà, on va sur le coup et on essaye de donner le meilleur de soi-même.
26:45 Et c'est juste beau partout dans le monde.
26:49 Et c'est ça, être joueur de tennis, c'est de pouvoir voyager partout dans le monde.
26:53 Il y a des gens qui viennent nous voir et gagner sa vie à la sueur de son front.
27:00 C'est ce que j'aime.
27:02 C'est un discours aussi positif parce que c'est ça, être joueur,
27:05 d'avoir des supporters, des joueurs qui se déplacent
27:08 et toi qui voyages de continent en continent, qui joues devant des foules,
27:13 qui progresse et qui va atteindre ses objectifs.
27:16 On a parlé de ta carrière un petit peu atypique.
27:20 Tu nous as parlé de certains des défis auxquels tu as été confrontée.
27:22 C'est quoi le plus gros défi sur ce début de carrière que tu as eu ?
27:25 Parce que tu es encore jeune.
27:27 Le plus gros défi sur lequel tu as été confrontée ?
27:29 Parce que je sais aussi que tu as été blessée au dos
27:30 et que ça t'a fait un arrêt de huit mois il y a un certain moment.
27:35 Est-ce que c'est ça ?
27:37 Quel est le plus gros défi sur lequel tu as été confrontée ?
27:41 Je touche du bois, mais il faut savoir que je me blesse très rarement.
27:45 Il faut le savoir.
27:46 Effectivement, cette blessure au dos, j'ai eu une fracture ancienne
27:50 qui s'est un peu rouverte quand j'étais beaucoup plus jeune.
27:54 J'ai eu pas mal de mois d'arrêt et ça a été un peu compliqué.
27:59 Mais aussi, je trouve que je l'ai bien vécu
28:02 parce que ça m'a permis de regarder plus de matchs de tennis.
28:05 Je continue à taper, assise, mais j'ai continué à m'entraîner.
28:10 Sur une chaise, j'avais fait une petite vidéo sur ça sur YouTube.
28:16 On me voit avec le corset.
28:18 J'ai été arrêtée pendant tous ces mois.
28:21 Je ne sais plus exactement si c'est moi.
28:24 Je ne sais plus exactement, mais ça fait partie de mon histoire aussi.
28:33 Au final, je suis là aujourd'hui.
28:38 Des fois, on a des blessures.
28:39 Je ne savais même pas si je pouvais rejouer à l'époque.
28:43 Je suis le médecin, on attendait de savoir.
28:46 Je ne savais même pas si je pouvais rejouer.
28:49 On m'a complètement bloqué le dos et on m'a mis un corset.
28:54 C'est là où j'ai attendu que ça se reconsolide.
28:59 Après, ça allait mieux.
29:01 J'ai recommencé à jouer directement.
29:03 J'ai réussi à regagner des matchs.
29:06 Finalement, il faut être patient.
29:08 Il faut croire au process.
29:10 C'est compliqué à faire, mais il faut croire au process.
29:14 Il faut croire à notre équipe, à nos proches.
29:17 Il faut être patient.
29:18 Je pense que c'est une des clés qui permet d'être là où j'en suis actuellement.
29:23 C'est clair.
29:24 Du coup, tout va mieux au niveau du dos ou est-ce que tu as certaines faiblesses ?
29:29 Une fois que j'ai enlevé mon corset, le médecin m'a dit que mon dos était plus
29:34 solide que ce que je n'avais jamais eu avant.
29:37 C'est bon à savoir pour la suite de ta carrière.
29:41 Le penchant, tu as plus grande réussite ou un match ou une victoire qui t'a marqué
29:46 dont tu es particulièrement fière ?
29:47 Quand j'ai gagné le Master Europe U16, c'est là où j'ai commencé à voir que
29:58 le travail payait.
30:00 C'est aussi le tournoi où j'étais la seule française à gagner à l'époque,
30:07 le tournoi tennis Europe.
30:09 Il y avait Yannick Noa qui l'avait gagné chez les garçons et il y avait moi chez les
30:13 filles qui l'avait gagné à l'époque.
30:14 Je trouvais ça très bien, je trouvais ça incroyable.
30:20 C'est très symbolique et c'est un sacré moment.
30:24 Justement, tu nous as parlé de cette prise de conscience que tu ne donnais pas encore
30:27 à 100 % pour atteindre tes objectifs.
30:29 C'est quoi tes ambitions à court, moyen et long terme ?
30:33 C'est quoi ton rêve ?
30:34 Le rêve de Carole, ce serait d'être top 10, d'être numéro 1 mondial ou au contraire
30:39 d'être dans les 50 premières et d'avoir une carrière confortable où tu puisses subvenir
30:45 à tes besoins, te qualifier dans les grands tournois sans problème ?
30:48 C'est quoi ton rêve ?
30:49 C'est exactement ça.
30:51 À court terme, j'ai envie de me qualifier dans les grands tournois pour accéder aux
31:01 tournois majeurs et récolter les points nécessaires pour élever mon ranking pour participer
31:10 aux tournois majeurs.
31:11 C'est mon objectif à court terme.
31:15 Après, mon objectif à long terme, c'est d'être une joueuse capable de gagner des
31:22 grands chelums, donc améliorer mon niveau tennistique pour qu'il soit au top.
31:27 Je pense que j'en suis capable.
31:28 Clairement, en plus, tu as eu cette prise de conscience.
31:32 Par rapport à cette prise de conscience, qu'est-ce que tu vas changer au quotidien
31:36 par rapport à ce que tu faisais en 2023 pour vraiment te donner à 100 % pour atteindre
31:40 tes objectifs ?
31:41 Est-ce que tu sais déjà sur quoi tu vas t'améliorer ou tu vas progresser ?
31:45 L'année 2024 a déjà commencé, donc j'ai déjà fait pas mal de changements.
31:52 Déjà, je respecte un petit peu plus un planning horaire.
31:56 Après, ça faisait partie de notre façon de nous entraîner.
31:59 On avait notre façon d'entraîner qu'on ne sait pas à quelle heure on va jouer, ni
32:05 à quel endroit, ni sur quel cours.
32:07 On s'entraînait toujours dans des clubs différents.
32:10 Il y avait des clubs différents à Hervé.
32:12 On s'entraînait un coup dans un certain club, un coup dans un autre, et dans des horaires
32:17 différentes.
32:18 Des fois, j'arrivais sur le cours, il n'était pas là.
32:21 Je plantais pendant une heure.
32:22 Il n'était toujours pas là.
32:23 Je me disais « putain, qu'est-ce qui se passe ? »
32:26 Il fallait que je sois prête quand il arrivait, que je sois bien transpirante.
32:31 Je m'échauffais toutes les minutes.
32:34 On avait un peu cette façon d'aborder les choses parce que c'est ce qui se passe
32:40 actuellement.
32:41 Ils mettent des notes biformes.
32:46 On est juste après un match.
32:49 Le match, on ne sait pas quand est-ce qu'il va se terminer.
32:51 Dans un set, dans deux, la météo, il n'a plus.
32:53 Donc, on a eu un jour d'arrêt.
32:55 J'ai eu un jour où je devais jouer et ça ne s'est pas passé.
32:59 D'ailleurs, j'étais programmée sur un cours et ils me l'ont changé.
33:03 Comme il n'a plus, ils m'ont changé le cours.
33:05 C'est exactement ce qui se passe.
33:07 Maintenant, je pense que je l'ai assez fait.
33:10 Maintenant, je vais plus respecter un planning et faire mes séances ténistiques, mes séances
33:18 physiques, mes séances de récupération, plus faire de récupération.
33:21 Il faut savoir que je tapais beaucoup de balles, énormément de balles, beaucoup de paniers.
33:24 Je travaille beaucoup la technique.
33:26 Maintenant, j'ai 22 ans.
33:30 Je pense que la technique, il y a toujours des choses à améliorer.
33:33 Il faut plus se concentrer maintenant tactiquement, physiquement.
33:38 Les meilleurs au monde, c'est des Golgothes.
33:41 Donc, il faut être prêt à les affronter et à les gagner.
33:46 Et après, la récupération aussi.
33:49 Là, dans les Grands Glam, c'est le top du top.
33:53 Il y a tout.
33:54 Il y a les bains froids, il y a les masseuses, le massage.
33:57 On peut accéder à tout.
33:59 Il y a des matériaux que je ne connais même pas.
34:02 Donc, il y a tout ça à apprendre aussi et à mettre en place dans la routine de chaque
34:09 jour.
34:10 L'entraînement de tennis, l'entraînement de physique, la récupération, la nourriture.
34:15 C'est compliqué parce que les gens disent que je ne peux pas voyager avec un Quisto.
34:19 Pour le moment, ce n'est pas possible.
34:26 Mais effectivement, quand on dit qu'il faut bien manger et tout ça.
34:29 Sachant qu'on voyage chaque semaine dans un tournée différent.
34:34 La semaine prochaine, je vais être en Inde.
34:37 Donc, je vous laisse deviner comment je vais manger.
34:39 La chose numéro un, ça va être de ne pas tomber malade.
34:44 Et voilà, c'est une des premières choses.
34:49 On ne se rend pas compte.
34:50 C'est vrai qu'on ne se rend pas compte de tout ça.
34:52 De dire qu'il faut faire attention à ça, ça, ça.
34:54 Et que quand on n'a pas accès, comme tu dis, un Quisto, on mange local et on mange ce
34:59 qu'on peut trouver, ce qui colle dans le budget.
35:00 Mais derrière, tu as l'intoxication et tous ces risques qui peuvent arriver.
35:06 C'est vrai qu'on n'a pas forcément ce visu-là.
35:10 Donc, c'est vraiment intéressant que tu puisses partager cette expérience.
35:13 Et du coup, même si c'est un process, tu l'as longtemps rappelé,
35:16 est-ce que tu as senti déjà les bienfaits sur ces quelques matchs que tu as disputés,
35:20 sur tes quelques sensations à l'entraînement,
35:22 sachant que tu as mis ça en place depuis quelques semaines ?
35:25 L'entraînement déjà en match, j'en suis à mes deux meilleurs résultats.
35:31 L'année passée, j'avais perdu au premier tour.
35:35 La semaine d'avant, j'étais à Auckland.
35:36 J'ai passé un tour à Auckland dans un double état 250,
35:41 ce qui est mon meilleur résultat aussi.
35:43 Donc, ça paye.
35:46 Après, oui, effectivement, physiquement, être prêt à faire des efforts,
35:52 à envoyer, à donner le meilleur de soi-même,
35:56 oui, je les sens.
36:01 Et de toute façon, sur le coup, quand on fait l'effort,
36:05 on se dit « putain, fais pas de la merde ! »
36:10 Est-ce que tu t'es entraînée comme une dingue ?
36:12 Non, c'est pas ça.
36:20 Continue à faire le process et vas-y à fond.
36:24 C'est tout ce qu'il faut en fait.
36:26 Alors que quand on ne fait pas le process,
36:29 quand on n'a pas ce process-là,
36:30 je dirais que des fois, je me permets en match de jouer,
36:34 de tenter un winner.
36:36 Effectivement, il faut avoir un peu ce côté folie,
36:38 mais des fois, ça coûte des matchs.
36:40 Et quand on voit les meilleurs au monde,
36:43 d'ailleurs, c'est toujours la même chose,
36:46 on se fait chier, limite,
36:48 parce que c'est toujours la même chose,
36:49 mais c'est ce qui fait qu'ils gagnent,
36:50 c'est qu'ils respectent toujours le process.
36:52 Quand on voit Nadal, Dioco, ils font toujours la même chose,
36:54 mais ils le font tellement bien qu'ils peuvent compter sur ça.
36:57 Alors que des personnes qui ne font pas toujours la même chose,
37:01 qui ont, je ne sais pas, une main,
37:04 ils peuvent faire l'amorti à droite, à gauche,
37:06 un rétro, un service en kick.
37:08 Effectivement, c'est beau, c'est plus beau à voir,
37:10 mais dans les mêmes mois importants,
37:12 qu'est-ce que tu vas faire ?
37:13 Sur quoi tu vas te focaliser ?
37:18 C'est tous ces détails-là.
37:23 Qui font la différence de ces grands champions.
37:26 Et justement, pour ceux qui ne t'ont pas vu jouer,
37:29 comment tu qualifierais ton style de jeu ?
37:32 Alors, il faut savoir,
37:37 je suis une athlète déjà au départ.
37:41 Je ne suis pas une joueuse de tennis, je suis une athlète,
37:43 donc j'ai des qualités physiques autres que certaines autres joueuses.
37:48 Je peux très bien défendre, je contre-attaque très bien
37:53 et je peux aussi très bien attaquer.
37:56 J'ai un gros coup droit, je développe le service.
37:59 Je peux avoir aussi un très gros service, gros coup droit.
38:02 Maintenant, ce qui me manque, c'est d'enchaîner vers l'avant.
38:04 Maintenant, j'arrive à agresser les filles,
38:07 mais sur le coup, elles ne font que renvoyer.
38:09 Et au final, ça manque un peu d'enchaînement vers le filet.
38:15 Donc, c'est ce que je vais essayer de faire pour la suite.
38:21 Top, c'est un bel axe de progression pour 2024.
38:26 Et du coup, tout au long de ta carrière,
38:27 est-ce que tu as eu une source d'inspiration, un modèle,
38:30 quelqu'un vers qui te réfugier ou qui t'inspirer beaucoup?
38:34 Je dirais Novak Djokovic, tout simplement pour son histoire.
38:40 Lui aussi, il a une histoire atypique.
38:42 Il a, avec ce qui s'est passé, la guerre,
38:46 il s'est entraîné dans la piscine et il a toujours cru
38:49 qu'il pouvait devenir un grand joueur, tout ça.
38:52 Et j'adore son histoire, Ashley Barty.
38:55 J'aime bien aussi son jeu.
38:57 J'adore comment elle joue, même si elle a arrêté.
39:00 J'essaye de prendre aussi pas mal d'elle.
39:02 Et ouais, c'est déjà ces deux joueurs-là.
39:04 Après, tous les autres aussi, il y a tellement à prendre
39:07 de tous les autres joueurs.
39:08 C'est fou, ils font toujours des choses qu'on ne fait pas.
39:12 Et c'est toujours, je dirais, même tous les joueurs,
39:15 dès que j'en vois un à la télé, je dis "punaise, il fait ça,
39:17 il ne le fait pas qu'une fois".
39:19 Donc, j'apprends de tous les joueurs, franchement.
39:22 Et d'ailleurs, il va falloir que je regarde de plus en plus de tennis
39:25 parce que je n'en regardais pas assez, mais aussi,
39:27 ce qui va changer, c'est de regarder plus de tennis.
39:31 Sur les schémas de jeu, ça aide beaucoup.
39:35 C'est aussi un apprentissage, ça fait partie du process,
39:38 comme tu l'as rappelé.
39:40 Donc, on a beaucoup parlé de tennis.
39:41 J'imagine que ça occupe une grande partie de tes journées.
39:44 Mais est-ce que tu as à côté d'autres centres d'intérêt,
39:46 d'autres, une forme d'exutoire où tu sais que tu peux
39:51 te relaxer un petit peu sur un autre hobby ?
39:54 Oui, j'aime bien jouer du piano, il faut savoir.
39:56 J'adore jouer du piano.
39:58 Donc, dès que l'occasion se présente, dès qu'il y a un piano,
40:03 je ne sais pas, dans un aéroport, dans une gare,
40:06 je joue un morceau que je n'ai pas joué depuis des années.
40:09 Donc, au final, je fais pas les jeux.
40:11 Je casse plus les oreilles des personnes.
40:14 Mais en tout cas, je m'amuse et j'adore jouer du piano.
40:19 Après, j'aime bien aussi lire.
40:21 J'aime bien aussi lire des histoires, que ce soit...
40:25 J'aime bien les histoires vraies, à vrai dire,
40:28 des gens qui ont voulu vivre une vie, je ne sais pas,
40:34 voyager partout dans le monde et voir aussi les difficultés
40:38 qu'ils ont eues à faire et qui les ont surmontées.
40:41 Et que voilà, des histoires qui finissent bien.
40:44 J'adore ça.
40:46 Du coup, si on entend quelqu'un jouer du piano
40:48 dans l'aéroport de Melbourne, ce sera toi.
40:50 Exactement.
40:51 C'est quelqu'un qui est en train de casser les notes.
40:56 C'est important aussi de pouvoir s'évader dans d'autres choses,
40:59 que ce soit la lecture ou la musique.
41:01 Et du coup, par rapport à ta carrière,
41:03 et le tennis qui occupe une grosse partie,
41:05 est-ce que tu arrives à trouver cet équilibre entre,
41:07 on va dire, le circuit professionnel,
41:10 tout ce que ça engendre et aussi ta vie personnelle ?
41:15 C'est compliqué.
41:17 J'essaye.
41:18 C'est compliqué.
41:21 Mais après, de toute façon, notre corps est intelligent.
41:26 Il va le dire.
41:28 Il y en a, le corps le dit en se blessant.
41:31 Ce n'est pas mon cas.
41:31 Il faut vraiment qu'il y ait un épuisement total de mon mental.
41:35 Donc, à un moment, je vais me mettre, je ne sais pas,
41:38 je vais me mettre en larmes, je ne sais plus,
41:40 pour un rien, alors que j'ai une magnifique vie.
41:44 Mais des fois, le corps, il se dit,
41:46 ouais, tu voyages chaque semaine, tu t'entraînes,
41:50 tu donnes le meilleur de toi-même.
41:52 Il faut faire peut-être un petit break.
41:54 Donc, le corps, il le dit quand il faut faire un break.
41:59 Et de toute façon, j'essaye de trouver cet équilibre-là,
42:02 de jouer où je peux, jouer un morceau de piano,
42:05 de lire, de m'évader.
42:07 J'adore marcher, me balader, aussi regarder des films,
42:10 mettre Félix, j'aime bien.
42:11 Ça me sort complètement de mon milieu de tennis.
42:15 Tu oublies complètement que tu es une joueuse de tennis
42:17 quand tu regardes Netflix.
42:19 Et voilà, il y a toutes ces petites choses-là
42:21 qui sont agréables et qui apaisent un peu aussi.
42:27 C'est important, c'est important d'avoir cet équilibre.
42:31 Du coup, tu vas y avoir droit, un pronostic
42:33 sur l'Open d'Australie chez les hommes et chez les dames ?
42:37 Ah non, je suis super nulle à ça.
42:41 Je ne peux pas.
42:45 Ça ne va même pas sur du Covid.
42:50 Tu sais qu'une fois, j'étais à Wimbledon
42:54 et je voyais les quatre meilleurs joueurs s'entraîner.
42:57 Donc Federer, Novak, Rafael Nadal et Serena Williams.
43:01 Ils étaient les quatre alignés.
43:03 Et tu avais Federer qui travaillait retour de service en revers,
43:07 le retour des croisés, très propre.
43:10 Tout ça, il répétait, répétait.
43:11 Tu avais Rafael Nadal qui travaillait comme un bourrin.
43:15 Il travaillait et il faisait casser la balle,
43:17 il détruisait le sparring, il cassait le bras du sparring.
43:21 Tu avais Dioko, il frappait à deux kilomètres heure.
43:24 Elle était toujours très droite,
43:25 comme s'il voulait montrer l'exemple à un enfant.
43:28 Et tu avais Serena Williams qui s'entraînait avec Moura Toublou.
43:33 Tu la voyais, Moura Toublou, il lui envoyait les balles
43:36 et elle, elle laissait redescendre des balles.
43:38 Elle n'avait pas envie de s'entraîner.
43:39 Je disais, putain, elle envoie les balles dans le filet.
43:43 Je me suis dit, c'est pas possible qu'elle va gagner le Grand Slam.
43:48 Et finalement, elle a mis des tolls à tout le monde
43:50 et elle a gagné Wimbledon.
43:52 Donc, depuis ce jour-là, je ne me permets plus de juger les joueurs.
43:58 Franchement, quand je vois les entraînements commencer,
44:02 franchement, je pense que entre l'entraînement et les matchs,
44:05 c'est complètement autre chose.
44:07 Il y a l'adrénaline, il y a celui qui a envie de plus gagner.
44:13 Je ne pourrais pas dire, mais en tout cas, que le meilleur gagne.
44:17 Du coup, Carole, où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux ?
44:19 Où est-ce que tu es actif pour les personnes qui veulent te suivre,
44:23 suivre ton épopée qui va commencer ?
44:26 Voilà, où cette année, tu vas te donner à 100 %,
44:28 voir jusqu'à où tu vas monter.
44:29 C'est quoi ? C'est sur Instagram ?
44:31 Oui, j'essaye d'être assez active sur les réseaux Instagram.
44:35 Effectivement, j'essaye de poster des photos et aussi des vidéos un peu sur YouTube.
44:41 Mais ça prend aussi un peu de temps.
44:42 Mais d'ailleurs, du temps que je prends aussi pour moi,
44:45 c'est de faire mes montages vidéo, mes photos.
44:48 Tu montes toute seule ?
44:52 Oui, toutes les vidéos sur mon compte, c'est moi qui les fais.
44:58 Et ça prend aussi pas mal de temps.
45:01 Mais j'essaye aussi de montrer,
45:04 parce que je trouve qu'il n'y a pas assez de publicité
45:08 qui est mise sur le tennis.
45:10 C'est toujours les mêmes.
45:14 Moi, j'aime bien d'ailleurs Jules Marys aussi.
45:17 Je trouve que ça est super bien, Jules Marys qui fait pour le tennis.
45:21 Et voilà, après, j'essaye de partager aussi.
45:27 C'est important.
45:28 C'est de voir ça.
45:30 C'est backstage, c'est coulisses.
45:32 C'est top que tu donnes cette opportunité.
45:34 Du coup, si j'ai un problème sur un montage, je t'appelle.
45:37 Oui, je ne suis pas une experte, mais je me débrouille.
45:44 Ça prend du temps, mais c'est sympa.
45:47 On coupe un petit peu quelques trucs vidéo,
45:53 mais une bonne musique et ça passe bien.
45:56 C'est clair.
45:56 En tout cas, on mettra tous les liens en description.
45:59 Merci beaucoup, Carole.
46:00 C'était un plaisir de pouvoir m'entretenir avec toi et ton parcours atypique,
46:03 tes expériences, tes anecdotes, tout ce que tu as pu vivre.
46:06 Et en plus, c'est que le début.
46:08 Il y a plein de belles choses qui t'attendent.
46:09 D'autant plus que là, comme tu l'as dit, le process, ça va se mettre en route.
46:12 Et en plus, tu vas tout mettre pour pouvoir atteindre tes objectifs.
46:16 Donc, on espère que tu vas pouvoir les atteindre,
46:18 que cette saison va être une belle saison pour toi
46:20 et que derrière, tu vas continuer à gravir les échelons
46:22 comme tu l'as fait depuis le début de ta carrière.
46:25 Merci. Merci beaucoup, Karol Stanton.
46:28 Merci, Carole.
46:28 [Musique]