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Le tennis est un sport individuel, n’est-ce pas ? Pourtant, depuis quelques temps, avec l’augmentation des Prize money, les meilleurs joueurs et joueuses construisent des grosses équipes pour optimiser leurs performances. Est-ce une bonne chose ?

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#Djokovic #Murray #Nadal

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00:00 : Introduction
01:27 : Le mythe de l’individualisme
04:35 : La révélation du collectif
09:34 : La quête de la bonne équipe
13:53 : Le collectif au coeur du jeu
17:02 : Individuel ou collectif ?

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Attention, cette vidéo va parler d'un sujet qu'on nous cache, qui nous mène dans les coulisses du tennis.
00:05Parce que si vous pensiez que le tennis, c'est un joueur contre un autre,
00:08alors vous êtes passé à côté d'une information capitale.
00:11C'est vrai, on nous a toujours dit que le tennis, c'est un joueur avec sa raquette et un adversaire en face.
00:15Rien de plus.
00:16Que vous êtes seul sur le court.
00:17Mais si je vous disais que c'est tout le contraire, et que le tennis est en réalité un sport profondément collectif.
00:22Vous me croyez ?
00:23Pas sûr.
00:24Pourtant c'est la vérité, ou du moins pour les meilleurs du monde.
00:27Eh oui, celles et ceux qui ont les moyens n'hésitent pas une seconde à investir dans une équipe de choc,
00:31qui va les aider à rester au sommet et prolonger leur domination.
00:34Entraîneur, coach, préparateur physique, kiné, agent, la liste peut être très longue.
00:39Et le joueur qui a commencé seul, se retrouve parfois avec une armée de soldats,
00:43prêts à agir à la seconde pour lui faciliter la vie.
00:46L'athlète est au centre des préoccupations,
00:48et chaque membre de l'équipe joue son rôle et apporte sa pierre à l'édifice.
00:51D'autant plus que le coaching en plein match est maintenant autorisé,
00:54ce qui vient balayer le côté individuel du tennis.
00:57Je vous le confirme, on s'écarte à grands pas d'un sport individuel.
01:00Et c'est pas un hasard si les plus grandes légendes du tennis comme Federer, Nadal ou Meuret
01:04ont décidé de mettre un terme à leur carrière en compétition par équipe,
01:07car désormais, le tennis comporte une dimension collective que personne peut ignorer.
01:11Alors on va explorer ce paradoxe ensemble,
01:13et on va découvrir à quel point l'environnement collectif d'un joueur de tennis est crucial pour son succès.
01:24Dans son histoire, le tennis est connu pour être avant tout un sport individuel.
01:28Donc un sport qui oppose des individus et non des équipes.
01:31Et cette image de sport individuel, elle est forte,
01:33parce que de manière générale, dans les sports collectifs,
01:35le résultat ne repose pas uniquement sur un joueur.
01:37C'est l'équipe dans son entièreté qui produit la performance,
01:40et qui in fine gagne ensemble ou perd ensemble.
01:43Donc un individu dans une équipe ne porte pas à lui seul le poids du reste de l'équipe.
01:47C'est ce qu'on appelle un sport individuel.
01:50Donc un individu dans une équipe ne porte pas à lui seul le poids du résultat du match.
01:54Et donc au foot, au basket, au rugby ou autre,
01:57quand un joueur se sent un peu moins bien,
01:59pas en pleine forme, ou qu'il craque mentalement,
02:01et ben les autres membres peuvent tout à fait compenser cette faiblesse
02:04pour équilibrer la performance et conserver ses chances de gagner.
02:07C'est un énorme avantage qu'on ne retrouve pas dans un sport individuel.
02:10Imaginez, au tennis, le joueur est seul sur le cours,
02:12seul à affronter son adversaire,
02:14seul à se battre comme un chien, à trouver des solutions pour gagner.
02:17Et si ça va pas mentalement ou physiquement,
02:19et ben c'est très souvent synonyme de défaite.
02:21Donc cette dimension individuelle, elle est hyper puissante dans la pratique d'un sport
02:25où tu dois tout gérer tout seul.
02:26Tu dois gérer tes efforts, tu dois gérer tes émotions,
02:28donc ça nécessite de la maturité.
02:30Il faut avoir une bonne connaissance de soi aussi, très important.
02:33Et donc le tennis fait appel à toutes ces compétences.
02:35Le tennis est historiquement un sport individuel
02:37où les joueurs et joueuses sont seuls sur leur moitié de cours.
02:39Et d'ailleurs, l'image en elle-même d'une partie de tennis
02:41où on a deux athlètes l'un face à l'autre dans un stade avec des milliers de personnes,
02:45elle est parlante.
02:46Il y a un côté arène d'antan avec un gros combat qui a lieu
02:49et tout le monde qui regarde le spectacle autour.
02:51Et comme image, tu peux pas faire plus individuel que ça.
02:53Donc dans l'absolu, le tennis, de par son histoire, ses règles, ses caractéristiques,
02:57est un sport individuel.
02:58D'ailleurs, si on remonte un peu dans le temps,
03:00les joueurs étaient vraiment seuls, sans équipe.
03:02Ils voyageaient seuls, ils s'entraînaient seuls, se préparaient tout seuls
03:05et donc gagnaient ou perdaient seuls.
03:07Ce qui n'est plus vraiment le cas aujourd'hui, on y arrive.
03:09Donc vous imaginez bien qu'en grand chlem avant l'ère open,
03:11donc avant l'ère moderne,
03:12les joueurs n'avaient pas de réel accompagnement.
03:14Et pour cause, on était davantage dans un tennis d'amateurisme
03:17plutôt que dans une professionnalisation intense
03:19avec des optimisations pour le joueur à tout va.
03:21Donc le mythe de l'individualisme, il vient de là.
03:24Il vient de l'image qu'on a quand on regarde du tennis
03:26parce que c'est un sport visuellement très marqué.
03:28Un terrain, séparé par un filet, les deux joueurs face à face
03:31et un combat qui les oppose, juste deux.
03:33Donc dans la conscience collective,
03:34le tennis a cette dimension individuelle irréfutable.
03:36Et je trouve personnellement que c'est d'autant plus fort de briller dans ce sport,
03:39de battre des records,
03:40parce que d'une certaine manière,
03:42le tennis incarne la quintessence de la méritocratie.
03:44Bah oui, un joueur qui fait que de gagner,
03:46c'est forcément qu'il est plus méritant que les autres
03:48parce que lui seul a trouvé les clés pour battre ses adversaires.
03:51Un Borg qui gagne 6 fois Roland-Garros, 5 fois Wimbledon,
03:54ça veut dire qu'à 11 reprises,
03:55il a été plus fort tennistiquement, physiquement, mentalement
03:58que tous ses adversaires,
03:59et tout seul sur le cours.
04:00Si on prend le Real Madrid,
04:01peut-être que sur leurs 15 ligues des champions gagnés,
04:04sur certains titres,
04:05il y a des joueurs qui ont peut-être moins contribué aux résultats que d'autres.
04:08Je ne vise personne, mais c'est fort probable.
04:10On l'a dit, quand un défenseur était dans le dur à faire un mauvais match,
04:13ça a pu être compensé par les autres défenseurs.
04:15Donc ok, il a gagné le titre,
04:16mais dans les faits,
04:17peut-être que ce n'était pas le défenseur qui méritait le plus de gagner la ligue des champions,
04:21qui est un énorme titre.
04:22Au tennis, le fait d'être seul vient ôter tous ces doutes.
04:24Maintenant, vous vous doutez bien qu'on va apporter de la nuance à ce discours
04:27qui n'est plus vraiment d'actualité pour les meilleurs joueurs et joueuses du monde,
04:30parce que dans une dynamique de progrès permanent,
04:32les temps ont bien changé,
04:33et les boxes des meilleurs se sont remplies très généreusement.
04:40Effectivement, à partir d'un certain niveau,
04:42le sport tennis individuel, c'est plus complètement le cas.
04:45Et c'est là qu'on vient débunker le mythe de l'individualisme dans le tennis.
04:48Alors on ne va pas non plus refaire l'histoire,
04:50on l'a dit, le tennis est un sport individuel, pas de problème,
04:53mais on se rend compte que depuis un petit moment, il y a un gros mais.
04:56A savoir que les meilleurs,
04:57donc les joueurs et joueuses qui vont au bout des gros tournois
04:59et qui gagnent beaucoup d'argent,
05:00se construisent leur propre équipe
05:02qui va leur permettre d'optimiser leur performance
05:04et de gagner encore plus et de continuer à gagner des titres.
05:07Et à partir du moment où ils et elles peuvent se permettre financièrement
05:10de prendre un coach,
05:11parce qu'à l'année, il faut savoir que ça coûte beaucoup d'argent,
05:13il faut payer l'entraîneur,
05:14c'est pas du tout comme au foot où t'arrives dans un club
05:16et t'as rien à gérer, juste à t'entraîner.
05:18Là, c'est toi qui gères tout,
05:19tu es le chef de ta petite entreprise
05:21et tu recrutes en fonction de tes besoins et de tes moyens.
05:23Donc tu veux progresser ?
05:24Eh bien tu prends un entraîneur qui généralement va te suivre toute l'année,
05:27il voyage avec toi,
05:28donc ça représente énormément d'argent.
05:30Et malheureusement, comme dans le tennis,
05:31il n'y a que le top 100, 150 qui gagnent bien sa vie,
05:34eh bien eux seuls ont la possibilité financièrement
05:36de pouvoir s'offrir un entraîneur.
05:37Et là, je parle que d'un entraîneur,
05:39ce qui est vraiment la base quand t'es professionnel dans un sport.
05:41Ensuite, on va rajouter des choses,
05:43parce qu'on parle d'un vrai collectif pour les tout meilleurs.
05:45Donc t'as ton entraîneur,
05:46mais maintenant tu veux progresser physiquement.
05:48On sait que depuis quelques années,
05:49le tennis c'est de plus en plus physique.
05:51Il faut être capable de tenir 3, 4, 5 heures sur un match.
05:54Les joueurs le savent, donc pareil,
05:55dès qu'ils le peuvent financièrement,
05:56ça recrute un préparateur physique
05:58qui va savoir exactement comment faire en sorte
06:00que l'athlète soit plus fort physiquement.
06:02Parce qu'on l'a dit,
06:03l'idée c'est de prendre des spécialistes à chaque poste
06:05pour optimiser les performances.
06:06Donc chacun doit être un expert dans son domaine
06:08et ne pas empiéter dans le domaine de l'autre.
06:10J'ai un entraîneur,
06:11j'ai un préparateur physique,
06:12on voyage toute l'année ensemble,
06:14ou presque,
06:15donc il faut les payer,
06:16il faut payer leur voyage.
06:17Donc là, ça veut dire que j'ai de l'argent,
06:18donc que je commence à performer en grand chleb.
06:20Mais en l'occurrence,
06:21ma carrière commence vraiment à décoller.
06:22Les marques font appel à moi,
06:24donc il me faut quelqu'un pour gérer tout ça.
06:26Une sorte de bras droit qui défend mes intérêts.
06:28Donc je prends un agent.
06:29Un agent qui s'occupe de ma carrière
06:30et de toutes les sollicitations dont je fais l'objet.
06:32Des relations avec les marques,
06:33avec les médias,
06:34il s'occupe de tout.
06:35Maintenant, je joue beaucoup de matchs dans l'année,
06:37donc je fais beaucoup d'efforts.
06:38Et j'ai de plus en plus de douleurs
06:39qui peuvent m'handicaper pour certains matchs
06:41et j'en ai marre de cette situation.
06:43Donc je prends un kiné
06:44qui a des compétences différentes
06:45de mon préparateur physique
06:46et qui saura me remettre sur patte.
06:48Donc vous voyez,
06:49l'équipe s'agrandit,
06:50mais mon confort aussi.
06:51Et c'est tout l'intérêt
06:52de construire progressivement cette équipe
06:53qui me permet d'être dans d'excellentes conditions pour jouer.
06:56Je commence à gagner des gros tournois,
06:57mais je sens qu'au niveau de ma santé,
06:59de mon alimentation,
07:00c'est pas la folie.
07:01Je vais trop souvent en restaurant
07:02et je sens que je peux encore m'optimiser.
07:04Donc je prends un nutritionniste
07:05qui va me construire un programme
07:06avec ce que je dois manger.
07:07Voir un régime à mettre en place
07:09pour me sentir encore mieux.
07:10Lui, pas besoin de l'avoir en tournoi,
07:11mais c'est un coût supplémentaire.
07:13Maintenant, grâce à tout ça,
07:14je suis un champion.
07:15Je gagne des grands chelèmes.
07:16Mais ça m'arrive aussi
07:17de perdre des matchs très importants,
07:18en demi-finale ou en finale de gros tournois.
07:21Donc je prends un analyste
07:22qui va me montrer mes statistiques
07:23dans le détail
07:24et celles de mes adversaires.
07:25Il va me donner des pistes d'amélioration
07:26en fonction de ses interprétations.
07:28Et avec le coach,
07:29on va travailler en conséquence.
07:30Améliorer ma seconde,
07:31monter plus au filet,
07:32varier les zones.
07:33Sauf que par la suite,
07:34j'ai une période difficile
07:35où j'arrive plus à retrouver
07:36le chemin de la victoire en tournoi.
07:38Je prends un préparateur mental
07:39qui va me donner des astuces
07:40pour avoir le déclic
07:41pour regagner des matchs,
07:42des tournois
07:43et aborder les matchs
07:44de manière plus sereine.
07:45Vous l'avez compris,
07:46on passe d'un sport individuel
07:47à un véritable collectif
07:48qui entoure l'athlète.
07:53quand il a commencé à gagner.
07:54C'est Nadal,
07:55c'est Djokovic,
07:56c'est Murray,
07:57puis Alcaraz et Sinner.
07:58Et chez les filles,
07:59c'est exactement la même chose.
08:00Il fallait voir l'armée
08:01de Serena Williams
08:02dans sa boxe.
08:03C'était du délire.
08:04Le point commun entre tous,
08:05c'est évidemment
08:06la puissance financière
08:07qui permet de mettre en place
08:08une telle équipe.
08:09Malheureusement,
08:10le 200e mondial
08:11est à des années-lumière
08:12de pouvoir se payer ça.
08:13Et dans tout ça,
08:14j'ai même pas évoqué la famille
08:15parce que ça dépend de chacun.
08:16Souvent, les parents jouent
08:17un rôle protecteur
08:18mais sans vraiment s'immiscer
08:20Sauf si papa ou maman
08:21est coach, évidemment.
08:22Pour Rafa, c'était l'oncle
08:23donc les deux ont tout le temps
08:24voyagé ensemble.
08:25Mais ce qu'il faut retenir,
08:26c'est que quand on passe
08:27de joueurs qui jouent seuls,
08:28qui voyagent seuls
08:29à se retrouver avec une équipe
08:30de 2, 4, 6, 8 personnes,
08:31bah là, on bascule
08:32dans un écosystème
08:33qui n'a plus rien à voir
08:34avec l'idée qu'on se fait
08:35du joueur de tennis
08:36qui entre seul sur le cours,
08:37qui joue et qui rentre chez lui.
08:38Et des exemples d'équipes,
08:39il y en a plein.
08:40Roger avec son entraîneur historique
08:41Séverin Lutti,
08:42son prépa physique Paganini,
08:44son agent Tony Godzic,
08:45Nadal, pareil,
08:46entraîneur Tony Nadal,
08:47puis Carlos Moya,
08:48son kiné Maïmo,
08:49tous ont construit leur équipe
08:50parce qu'elle semble être
08:51indispensable à leur bien-être
08:52et leur permet de maximiser
08:53leur chance de gagner.
08:54Et c'est fou de voir
08:55que Alcaraz a 21 ans,
08:56ça y est,
08:57il a toute son équipe.
08:58Tous ont leur rôle autour de lui
08:59avec un seul but,
09:00le faire gagner.
09:01Alors on en pense ce qu'on veut,
09:02il y a des avantages,
09:03il y a des inconvénients.
09:04Des inconvénients
09:05comme quand t'as du mal
09:06à trouver les bonnes personnes
09:07pour t'entourer
09:08ou que ça se passe mal.
09:09En fait, nous c'est Game Set & Talk,
09:10on est des passionnés de tennis
09:11et on vous fait des vidéos
09:12en lien avec ce magnifique sport.
09:13Alors si c'est un contenu
09:14qui vous intéresse,
09:15n'hésitez surtout pas
09:16à vous abonner
09:17et à activer la cloche
09:18pour être au courant
09:19des prochaines vidéos qui sortent.
09:20A noter que je suis en alternance
09:21sur la chaîne,
09:22j'essaye de faire croître le projet
09:23sauf que générer des fonds
09:24sur YouTube,
09:25c'est très compliqué.
09:26Donc on a lancé une campagne
09:27de financement participatif
09:28et si tu souhaites soutenir le projet
09:29et soutenir ma deuxième année
09:30d'alternance,
09:31n'hésite surtout pas
09:32à faire un petit don.
09:33Le lien du Tipeee
09:39Construire son équipe
09:40pour un joueur de tennis,
09:41c'est moins difficile
09:42que de gagner Roland-Garros
09:43mais je vous assure,
09:44c'est pas du tout
09:45ce qu'il y a de plus simple.
09:46Et je prends l'histoire comme témoin
09:47parce que beaucoup ont eu
09:48des difficultés
09:49à trouver le bon entraîneur
09:50qui est quand même
09:51la pièce centrale de l'équipe,
09:52celui sur lequel
09:53le joueur se repose le plus.
09:54Et là, ça nous permet
09:55de parler de la relation
09:56coach-joueur.
09:57Et une bonne entente,
09:58une bonne complémentarité,
09:59une bonne osmose
10:00entre les deux
10:01est une condition sine qua non
10:02pour gagner.
10:03Un joueur ou une joueuse
10:04qui s'entend pas
10:05avec son entraîneur,
10:07Certains caractères associés ensemble
10:08ne sont pas forcément
10:09faits pour s'entendre,
10:10ce qui fait que
10:11beaucoup d'associations échouent.
10:12Donc au final,
10:13le joueur a perdu du temps
10:14et de l'argent,
10:15même si en réalité
10:16toute expérience est bonne à prendre.
10:17Maintenant, si on entre
10:18dans le vif du sujet
10:19avec des exemples
10:20qu'on a pu voir sous nos yeux
10:21ces derniers temps,
10:22on va décortiquer
10:23chacune des stratégies
10:24des membres du Big Four
10:25concernant l'équipe
10:26mais surtout l'entraîneur.
10:27Et on va commencer
10:28avec Andy Murray
10:29qui a un cas intéressant à analyser
10:30et qui prouve que trouver son équipe,
10:31c'est pas ce qu'il y a de plus facile.
10:32Murray, c'est le joueur
10:37ancien joueur américain.
10:38Il a eu
10:41et tout ça en deux ans.
10:42Donc Murray se cherche,
10:43il est jeune,
10:44on est en 2009,
10:45mais il trouve pas le coach
10:46avec qui ça fusionne.
10:47Et c'est qu'en 2012,
10:48qu'il prend Ivan Lendl
10:49comme entraîneur,
10:50donc légende du tennis,
10:51pour être accompagné
10:52d'une personne
10:53qui connaît le très haut niveau
10:54et qui sait ce que c'est
10:55de gagner des grands chelèmes.
10:56Parce que Murray, à cette époque,
10:57il avait pas encore
10:58remporté de grands chelèmes.
10:59Et comme par hasard,
11:00fin 2012,
11:01ça tombe à l'US Open.
11:02Victoire pour Murray,
11:03puis à Wimbledon en 2013.
11:04Donc c'est un succès
11:05et ça y est,
11:06Murray a trouvé son bras droit
11:07qui va l'accompagner
11:08jusqu'à la fin.
11:09Sauf qu'en 2014,
11:10les deux stoppent leur collaboration
11:11et Murray choisit
11:12de prendre Amélie Moresmo,
11:13donc une femme,
11:14certes ancienne
11:15grande championne de tennis,
11:16mais une femme,
11:17ce qui est peu commun
11:18pour un joueur
11:19de prendre une femme
11:20comme entraîneur.
11:21Et durant cette collaboration,
11:22Murray ne gagne pas
11:23de grands chelèmes,
11:24il fait des finales,
11:25il gagne des Masters 1000,
11:26et en 2016,
11:27ça se termine avec Moresmo.
11:28Jamie Delgado,
11:29ancien joueur,
11:30prend la relève
11:31et en parallèle,
11:32il reprend Lendl,
11:33mais stoppe avec Lendl
11:34et en 2023,
11:35c'est fini.
11:36Donc il a énormément testé,
11:37Murray fait partie
11:38de ces joueurs
11:39qui n'ont pas su trouver
11:40un équilibre
11:41avec un seul
11:42et même entraîneur,
11:43alors dans l'absolu,
11:44c'est pas grave,
11:45ça empêche pas d'avoir
11:46une grande carrière,
11:47et il en est la preuve d'ailleurs,
11:48mais pour des joueurs
11:49moins cadrés,
11:50moins matures
11:51et plus émotionnels,
11:52ça peut vite être compliqué.
11:53Holger Rune
11:54en est l'exemple parfait.
11:55Rune a énormément alterné
11:56entre Carlsen,
11:57Mouratoglou,
11:58Becker,
11:59Lutti,
12:00c'est un gros bordel
12:01et on voit que ce manque
12:02de stabilité,
12:03c'est un des cas de figure
12:04parce qu'il a commencé
12:05avec Tonton,
12:06Tony Nadal,
12:07et ils se sont jamais lâchés.
12:08Du moins,
12:09jusqu'en 2017.
12:10Ils se sont pas lâchés
12:11parce que Tony a su
12:12adapter ses compétences
12:13en fonction de la progression
12:14de Rapha,
12:15et sans expérience au haut niveau,
12:16il a su apporter les clés
12:17à Rapha pour devenir
12:18une légende,
12:19ce qui fait de lui
12:20un des plus grands
12:21entraîneurs de tennis.
12:22Rapha est très famille,
12:23donc il a très bien vécu
12:24cette relation oncle-neveu
12:25qui aurait pu s'amocher
12:26dans un tel contexte
12:27au haut niveau.
12:28Donc ça en fait
12:29une association légendaire,
12:30très rare en termes de longévité
12:31Rapha a eu besoin
12:32d'un autre discours
12:33en 2016-2017,
12:34celui d'un champion,
12:35pour le coup,
12:36il a pris Carlos Moya,
12:37et Tony a progressivement
12:38quitté le navire,
12:39ça s'est fait très intelligemment,
12:40d'où les résultats
12:41de Rapha par la suite
12:42qui n'ont pas diminué.
12:43Federer,
12:44c'est un peu différent,
12:45même s'il y a un coach
12:46qui a tenu pendant des années,
12:47même une quinzaine d'années,
12:48c'est Séverin Lutti.
12:49Séverin,
12:50c'est vraiment le bras droit,
12:51celui qu'on voyait
12:52tout le temps dans la boxe
12:53et qu'il suivait partout.
12:54Hormis ça,
12:55on a eu des passages d'entraîneurs
12:57ou Ivan Ljubicic,
12:58qui pareil,
12:59ont essayé de lui apporter
13:00un discours différent.
13:01Avec Ljubicic,
13:02ça a fonctionné,
13:03il a fait les 6 dernières années
13:04de la carrière de Roger,
13:05sinon ce sont des passages
13:06de 2, 3, 4 saisons,
13:07mais sans longévité.
13:08Et Djokovic,
13:09c'est un mélange
13:10entre longévité
13:11et passage de personnalité
13:12assez surprenante.
13:13Longévité,
13:14parce que pendant plus de 10 ans,
13:15il a eu la même équipe,
13:16sauf que par moments,
13:17il a pu faire appel
13:18à d'autres coaches,
13:19comme Becker,
13:20avec qui ça a très très bien marché,
13:21avec cette année 2015 incroyable,
13:22André Agassi aussi,
13:23la légende,
13:24où là,
13:25ça a été plus compliqué.
13:26C'était une période un peu noire
13:27pour Djokovic,
13:28qui cherchait du renouveau,
13:29Radek Stepanek aussi,
13:30et Goran Ivanisevic,
13:31où pour le coup,
13:32on a eu une association légendaire
13:33entre 2019 et 2024,
13:35et le nouveau avenir,
13:36un certain Andy Murray,
13:37comme ça la boucle est bouclée.
13:39Donc au final,
13:40chacun a agi comme bon lui semblait,
13:41la vérité,
13:42c'est qu'il n'y a pas de bonne
13:43ou de mauvaise manière
13:44de faire les choses,
13:45même si une association
13:46comme Tony et Rafa,
13:47ça fait rêver.
13:48Mais avant tout,
13:49ça reste des ressentis,
13:50des pulsions,
13:51parce qu'on a juste un humain
13:52pour évoluer.
13:53Donc aujourd'hui,
13:54on se rend compte
13:55que l'équipe que se construit
13:56le joueur ou la joueuse
13:57est plus que nécessaire
13:58pour briller.
13:59Surtout que depuis peu,
14:00l'équipe du joueur
14:01a été mise au cœur du jeu,
14:02avec l'autorisation du coaching
14:03depuis les tribunes.
14:04Un sujet qui divise énormément,
14:05peut-être le sujet
14:06le plus clivant dans le tennis.
14:07Parce qu'on parlait
14:08du côté individuel
14:09qui est l'essence même
14:10de ce sport,
14:11bah là,
14:12avec l'autorisation
14:13pour un joueur
14:14qui est censé être seul
14:15sur le cours
14:16d'être coaché,
14:17donc accompagné
14:18dans son match
14:19par son équipe,
14:20l'évolution
14:21est énorme
14:22et beaucoup ont la sensation
14:23qu'on vient dénaturer
14:24ce qui faisait
14:25la beauté du tennis.
14:26Et à juste titre
14:27parce qu'on peut se retrouver
14:28avec un joueur
14:29qui va sans cesse
14:30se retourner vers son clan
14:31dès qu'il est perdu sur le cours.
14:32Donc on a l'impression
14:33d'être lésé
14:34parce que le combat
14:35entre deux gladiateurs
14:36qui devaient s'en sortir seuls
14:37n'existe plus.
14:38Maintenant,
14:39les plus lucides
14:40diront que ça change rien
14:41parce qu'avant même
14:42cette autorisation
14:43de se faire coacher,
14:44tout le monde se faisait coacher.
14:45C'est tout à fait vrai.
14:46D'ailleurs,
14:47combien de fois
14:48on a eu des avertissements
14:49pour coaching ?
14:50Il ne pouvait pas
14:51s'empêcher de dire
14:52que tout le monde le fait,
14:53que Tony a passé sa vie
14:54à coacher Nadal
14:55pendant un match.
14:56On a en tête
14:57cette scène mythique
14:58où Patrick Moratoglou
14:59coache Serena
15:00en finale de l'US Open
15:01en 2018.
15:02Un élément qui a déclenché
15:03une véritable tornade
15:04par la suite.
15:05Donc oui,
15:06le coaching existait
15:07déjà bien avant
15:08cette autorisation.
15:09Les entraîneurs et joueurs
15:10se gênaient pas du tout
15:11pour communiquer
15:12entre les matchs
15:13de manière subtile.
15:14Le but,
15:15c'était de le faire
15:16en toute discrétion
15:17pour ne pas se faire choper.
15:18Donc il y avait
15:19un avertissement
15:20et les autres
15:21rien du tout.
15:22D'ailleurs,
15:23l'ITF a justifié
15:24cette autorisation
15:25comme une réduction
15:26de la pression
15:27à laquelle les arbitres
15:28de chaises sont soumis
15:29et une diminution
15:30de la subjectivité.
15:31Donc cette autorisation
15:32vient un peu mettre
15:33tout ça à plat.
15:34C'est en quelque sorte
15:35instaurer une sorte
15:36d'égalité des chances
15:37qu'on n'avait pas avant.
15:38Du moins,
15:39pour celles et ceux
15:40qui ont un coach
15:41parce que dans les tournois
15:42du circuit secondaire
15:43au-delà de la 150ème place mondiale,
15:44tout le monde n'a pas cette chance.
15:45Donc l'égalité des chances,
15:46en fait, pas tellement
15:48et de l'autorisation
15:49pour tous maintenant
15:50de se faire coacher,
15:51moi j'avoue que j'ai un peu du mal.
15:52On perd ce côté
15:53je rentre seul sur le cours
15:54et je me débrouille tout seul.
15:55Je sais que pas mal sont pour
15:56mais l'argument qui revient souvent
15:57c'est
15:58oui mais tout le monde
15:59se faisait déjà coacher.
16:00Pardon,
16:01mais c'est pas parce que tout le monde
16:02fait une connerie
16:03que c'est plus une connerie.
16:04On peut aussi se dire
16:05ok, tout le monde se fait coacher
16:06alors mettons en place
16:07des règles
16:08qui dissuadent le coaching
16:09avec directement
16:10un point de pénalité,
16:11par exemple.
16:12Maintenant,
16:13si on prend de la hauteur
16:14par rapport à ce coaching,
16:16qui entre au coeur du match,
16:17qui analyse le jeu
16:18et qui donne des conseils
16:19à son joueur.
16:20Donc c'est un acteur en plus.
16:21C'est plus du tout
16:22un 1 contre 1
16:23mais plus clan contre clan.
16:24Ce qui signifie donc
16:25que le succès d'un joueur
16:26repose davantage
16:27sur son équipe.
16:28Donc là,
16:29en termes de mérite,
16:30c'est plus partagé.
16:31Ok, Siner a fait une année
16:32exceptionnelle
16:33mais ça devient aussi
16:34le succès de ses coachs
16:35Simone Vagnosi
16:36et Darren Kyle
16:37et puis de tous les gens
16:38qu'on voit pas
16:39qui sont dans l'ombre.
16:40Donc sur le papier,
16:41Siner gagne
16:42mais ses triomphes
16:43sont l'oeuvre de tout son clan
16:44et comme on voyait notamment
16:45à Indian Wells,
16:46Alcaraz se faire coacher
16:47quasiment point par point
16:48par Ferreiro,
16:49parfois moi j'ai limite
16:50envie de donner le trophée
16:51à Ferreiro
16:52tellement il aiguille Alcaraz.
16:53C'est lui le cerveau du jeu.
16:54Donc quand on voit ces séquences
16:55où l'entraîneur aide
16:56à ce point le joueur,
16:57on peut être un peu frustré
16:58que le tennis soit devenu
16:59une association
17:00entre joueurs et entraîneurs.
17:06Alors,
17:07qu'est-ce qu'on choisit au final ?
17:08Individuel ou collectif ?
17:09On a vu que passer
17:10d'un joueur seul
17:11à un joueur entouré
17:12d'une grosse équipe
17:13peut avoir des grosses conséquences
17:14dans une carrière.
17:15Conséquence positive,
17:16ça permet au joueur
17:17de se concentrer uniquement
17:18sur son tennis
17:19et d'avoir des professionnels
17:20autour de lui
17:21qui gèrent le reste.
17:22Ou conséquence négative,
17:23quand le joueur peine
17:24à trouver son équilibre
17:25ou même fait face
17:26à des difficultés d'entente
17:27avec son équipe.
17:28Et oui,
17:29on n'en a pas parlé
17:30mais parfois l'équipe
17:31peut aller jusqu'à desservir
17:32le joueur
17:33avec un environnement toxique,
17:34un entraîneur
17:35qui prend trop de place
17:36dont la compétence
17:37est discutable
17:38ou quand l'entraîneur
17:39est un membre de la famille.
17:40On a des tonnes d'exemples
17:41de parents comme le père
17:43qui a un certain niveau,
17:44monstrueux,
17:45mais son style de management
17:46est catastrophique.
17:47Il ne fait que parler
17:48à Stéphanos en permanence
17:49donc sa parole
17:50perd en valeur.
17:51Le père des soeurs Williams,
17:52un obsédé du tennis
17:53qui a tout fait
17:54pour que ses filles
17:55deviennent des championnes,
17:56ça a marché, largement
17:57mais le chemin a été très rude
17:58pour en arriver là.
17:59Damir Dokic,
18:00père et entraîneur
18:01de Jelena Dokic,
18:02lui connu pour des comportements
18:03très problématiques
18:04envers sa fille et autrui.
18:05Et puis on a aussi des parents
18:06qui s'entêtent
18:07à entraîner leur enfant
18:08comme le père de Caroline Garcia
18:09qui a longtemps été aux commandes
18:10mais au bout d'un moment
18:11il faut un autre discours,
18:12une autre approche
18:13pour évoluer.
18:14Donc le collectif
18:15peut très bien être
18:16une source de problème aussi,
18:17il ne faut pas négliger cette option.
18:18Maintenant ce qui est sûr
18:19c'est que le collectif
18:20a pris une grande importance
18:21en général dans le tennis.
18:22Le double attire
18:23de plus en plus d'athlètes,
18:24on peut voir des tournois
18:25où des joueurs de simple
18:26font des paires.
18:27On a des compétitions
18:28par équipes
18:29comme la United Cup,
18:30la Davis Cup,
18:31la Lever Cup.
18:32D'ailleurs on remarque
18:33que les légendes
18:34qui ont pris leur retraite
18:35l'ont fait dans des contextes collectifs,
18:36fédérer à sa Lever Cup,
18:37meurer en double aux Jeux Olympiques
18:38avec Evans,
18:42on aurait pu imaginer à Roland-Garros.
18:43Donc ces choix
18:44reflètent quelque part
18:45une reconnaissance
18:46de l'importance du collectif.
18:47On a beaucoup parlé
18:48de la relation joueur-entraîneur
18:49parce qu'elle a pris
18:50une autre dimension
18:51ces derniers temps
18:52avec l'autorisation du coaching
18:53mais est-ce qu'on peut évoluer
18:54toute sa vie avec le même coach ?
18:55Il n'y a pas de bonne réponse
18:56parce que cette relation
18:57joueur-coach
18:58c'est avant tout
18:59une alchimie,
19:00une osmose.
19:01C'est presque de l'ordre
19:02de l'inexplicable.
19:03C'est une connexion
19:04qu'il faut trouver,
19:05une connexion qui fonctionne
19:06même à travers des simples regards
19:08Ça vient aussi
19:09avec la confiance
19:10qu'on accorde plus ou moins
19:11facilement avec son entraîneur.
19:12En tout cas,
19:13trouver son entraîneur
19:14puis son équipe,
19:15c'est un gros défi.
19:16Tisser des longues relations
19:17dans un monde
19:18en constante évolution,
19:19le tout c'est de trouver
19:20l'équilibre qui nous correspond.
19:21Certains sont plus individualistes,
19:22d'autres préfèrent
19:23être très entourés
19:24pour se concentrer
19:25uniquement sur les matchs.
19:26C'est propre à chacun.
19:27Donc non,
19:28le tennis n'est pas
19:29un sport purement individuel.
19:30Il est au contraire
19:31le fruit d'une dynamique
19:32collective,
19:33invisible,
19:34mais bien active.
19:35Dites-moi en commentaire
19:36si le tennis doit rester individuel
19:37ou si les équipes
19:38sont les bienvenues.
19:39Si vous voulez avoir
19:40un bilan de toute l'année 2024,
19:41n'hésitez surtout pas
19:42à aller voir cette vidéo.
19:43Et nous,
19:44on se retrouve très bientôt
19:45pour une nouvelle vidéo.
19:46Ciao !

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