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00:00 [Musique]
00:16 Mesdames, Messieurs, bonjour.
00:17 Bienvenue dans le 12 à 30 sur RTI 2, à présent les titres.
00:22 Dans le carton rouge, nous sommes intéressés aux eaux usées,
00:25 aux ordures qui règnent en maître,
00:28 à l'ancienne casse de la commune d'Abobo.
00:31 Et puis en Grèce, encore un autre naufrage d'un bateau de migrants en Méditerranée.
00:38 Voilà, c'est tout pour les titres.
00:39 Le carton rouge est attribué cette semaine
00:42 aux habitants et aux artisans ferrailleurs du quartier Bonko,
00:46 ancienne casse de la commune d'Abobo.
00:48 Les riverains de ce quartier laissent couler les eaux usées de leurs toilettes,
00:54 de leur ménage et de forces sceptiques.
00:57 Le tout accompagné d'une odeur nauséabonde et insupportable.
01:01 Ce mauvais comportement des populations a poussé la maire de la commune,
01:05 Candia Camara, à descendre sur le terrain pour les interpeller
01:09 et les verbaliser pour leur manque d'hygiène.
01:11 Surtout que nous sommes à la veille du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations
01:17 qui se joue dans notre pays, la Côte d'Ivoire.
01:20 Abobo, quand les eaux usées et les ordures font la loi,
01:23 ils règnent en maître au quartier Bonko, ancienne casse.
01:26 C'est le carton rouge qu'ont décidé de nous proposer nos reporters
01:30 à Nice de Colomb-Blessing, Enza Traoré et Parc Gassoro, Coney Demadongui.
01:36 Ici c'est Abobo, Abobo la belle.
01:40 Ici, on dit Abobo es zoo, c'est-à-dire qu'Abobo est inégalable en matière de propreté.
01:47 Et pourtant, là, nous sommes à l'ancienne casse,
01:51 porte d'entrée de la belle commune d'Abobo.
01:54 Avec ses décors insalubres et malpropres,
01:57 comment avec un tel visage on peut se prévaloir de ce titre ?
02:01 Abobo est vraiment zoo, comme ça ?
02:04 Répondez !
02:05 Que chacun et chacune donne un nom ou un titre à ce spectacle,
02:10 que chacun dise ce qu'il en pense.
02:12 N'est-ce pas triste et désolant ?
02:14 Dégoutant aussi ?
02:16 Regardez et appréciez la rue principale du quartier Bonko, ancienne casse d'Abobo.
02:22 Eh bien, cette eau usée provient des toilettes et des fosses sceptiques de domicile.
02:28 Elle impose sa présence à tous.
02:31 Regardez sa couleur et imaginez l'odeur.
02:35 Et dire que nous sommes à quelques jours du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique,
02:39 des nations, la canne et l'hospitalité,
02:42 le plus grand rendez-vous du football africain qui d'ailleurs se joue chez nous en Côte d'Ivoire.
02:48 L'impression qui se dégage, c'est que les populations ici ne se sentent pas du tout concernées
02:54 par ce grand événement sportif,
02:56 au point d'ignorer les campagnes de sensibilisation sur la propreté lancée par le gouvernement.
03:02 Même pas concernées par le slogan "Abobo est zoo".
03:07 Et ce qui est intéressant,
03:08 c'est que vous, population de la Commune de la Solidarité et du Pactage,
03:12 vous êtes bien conscientes des dangers que vous encourez.
03:17 Ce n'est d'ailleurs pas Bouki qui dirait le contraire.
03:20 C'est très facile mais on va faire comment ?
03:22 Quand il n'y a pas autre place qui a connait ça, on débrouille un peu ici.
03:25 Toi Bouki, oui, toi Bouki, c'est bien de toi qu'il s'agit.
03:31 Tu vends de la nourriture dans un environnement pareil et tu en es fière.
03:36 Tu vas à côté de cette eau sale et ça ne te dit rien, que c'est dommage.
03:41 Et dire qu'elle n'est pas la seule à faire son commerce dans cet endroit mal propre.
03:46 Aicha et Matene, toutes deux vendeuses de beignets de mille,
03:50 se plaisent elles aussi dans cet endroit et son odeur.
03:54 L'eau sale, ça nous fatigue ici.
03:56 Ça sent mauvais.
03:57 On vient verser les orilles ici.
03:59 Toujours les femmes viennent verser.
04:00 Si tu parlais, ça appelait les maris pour venir pleurer.
04:03 C'est l'odeur qui nous fatigue.
04:04 Mais les clients, c'est plus souvent qu'ils parlent.
04:06 Mais on se débrouille un peu.
04:08 Attendez un peu.
04:10 On peut faire ça ?
04:11 Vous êtes conscientes tout de même de l'endroit où vous êtes installés.
04:16 Regardez le site et vous osez vendre là, malgré tout.
04:20 Vous ignorez qu'ici, on cohabite avec les mouches, les moustiques,
04:25 les asticots, les chenilles et autres microbes.
04:28 Et que ces microbes peuvent se retrouver dans le ventre de vos clients.
04:32 Préoccupez-vous donc de leur santé si la vôtre ne vous dit absolument rien.
04:38 Comme ces vendeuses, des artisans vendeurs de pièces détachées
04:41 se plaignent eux aussi de cette situation d'insalubrité.
04:45 Ils ne font pourtant rien pour assainir le cadre de travail.
04:49 Ce n'est pas notre faute.
04:50 L'eau, ça quitte en haut, ça vient ici.
04:53 En tout cas, si l'État peut voir ça, ça nous arrange.
04:56 Moi, c'est saco n°1 à la case.
04:59 M. saco n°1,
05:01 vous attendez encore que l'État de Côte d'Ivoire
05:04 vienne passer un coup de balai devant votre porte ?
05:07 M. saco n°1,
05:09 vous attendez que la mairie et Mme Le Maire Kandia Kamara
05:12 viennent nettoyer chez vous ?
05:14 M. saco n°1,
05:17 d'ailleurs, dites en quoi est-ce que vous êtes le n°1 ?
05:20 En tout cas, par matière d'hygiène et de salubrité.
05:24 Appréciez-vous-même et dites quelque chose.
05:27 Non loin de là est notre décor.
05:37 Des caniveaux bouchés,
05:38 donc remplis de sachets et de bouteilles en plastique.
05:42 Même le bitume n'est pas épargné.
05:44 Des ordures qui défient la morale.
05:47 Et pourtant, il est bien mentionné sur cette pancarte.
05:50 Interdit de jeter les ordures ici.
05:53 Puis, certains prennent le malin plaisir
05:56 à se soulager en pleine rue,
05:58 sans gêne, au vu et au su de tous,
06:01 sans se soucier.
06:03 Dans tous les cas, ça n'ira nulle part.
06:07 Quel dommage !
06:08 Si vous n'êtes pas capable de préserver votre environnement propre
06:12 pour une qualité réussie,
06:14 quand dit Akamara, si.
06:16 Pour elle, "Abobo Ezo" ne doit plus être qu'un simple slogan,
06:21 mais bien une réalité.
06:23 Matériel de salubrité en main,
06:26 elle donne donc l'exemple.
06:28 Regardez-vous-même,
06:29 elle bat les rues et ruelles,
06:31 cure les caniveaux et jette les ordures dans les bacs.
06:35 Toutes les habitations que vous voyez
06:37 font des regards et les eaux usées,
06:41 tout cela est déversé dans les caniveaux.
06:45 J'ai demandé au service technique
06:47 de les convoquer tous pour les mettre en garde.
06:50 Si cela n'est pas fait,
06:52 nous allons fermer toutes ces maisons-là.
06:55 Nous allons fermer tous les magasins.
06:57 En colère et décidée à rendre coûte que coûte à "Abobo Ezo",
07:01 le maire de la commune exhorte tous ses administrés,
07:05 vieux, jeunes, moins jeunes, femmes,
07:08 de tous les secteurs d'activité à assainir leur cadre de vie
07:12 et de travailler en vue de lutter contre les maladies
07:15 et autres pathologies liées à la salubrité.
07:19 Certains artisans et opérateurs économiques nationaux
07:22 et internationaux sont même interpellés et verbalisés
07:26 pour le manque d'hygiène.
07:27 Les vendeuses d'eau en sachets et en bouteilles
07:30 sont elles aussi sensibilisées.
07:32 Et pour mieux faire passer son message,
07:34 la langue bambara utilise.
07:36 C'est normal, la bamboulette bamboulette.
07:39 On vend des eaux.
07:42 Parce que vous voyez partout,
07:44 nous voyons des sachets d'eau ou des bouteilles d'eau.
07:50 Et ce sont ces objets-là qui obstruent,
07:53 comme on le dit, qui bouchent les nombreux caniveaux que nous avons.
07:57 De telle sorte que les caniveaux bouchés,
08:00 l'eau ne peut pas circuler.
08:02 Et dès qu'il y a une petite pluie ici à Abobo,
08:04 il y a de grandes inondations.
08:06 Pour Kandia Kamara,
08:07 chacun à son niveau et en ce qui le concerne
08:10 doit pouvoir jouer sa partition,
08:12 non seulement pour le développement de la commune,
08:15 mais aussi pour qu'Abobo respire l'air pur.
08:17 Abobo, qui s'apprête à accueillir la canne,
08:21 a commencé justement à faire son travail
08:25 en rendant Abobo sot.
08:27 À partir d'aujourd'hui,
08:29 je demande à chaque habitant de balayer devant sa porte.
08:33 Parce que chaque habitant est tout aussi responsable
08:38 de ce qui se passe à l'intérieur de sa maison,
08:40 à l'intérieur de sa cour et aussi à l'extérieur.
08:44 Je suis convaincu que si chaque habitant
08:47 fait ce geste-là tous les jours,
08:49 Abobo sera propre,
08:52 Abobo sera la commune sot
08:54 et la population d'Abobo sera en bonne santé pour toujours.
08:58 L'action du maire de la commune d'Abobo, salué,
09:01 est soutenue par Agence Omaire,
09:04 conseillers municipaux,
09:05 chefs traditionnels et de communautés,
09:07 mais aussi par le président d'association Edouane G.
09:10 En tant qu'acteur de la salubrité,
09:12 nous ne pouvons qu'accompagner
09:14 cette initiative que nous saluons d'ailleurs.
09:17 Abobo doit être propre,
09:18 il faut mettre dans la tête
09:19 que tu dois balayer devant toi et au-delà.
09:22 Quand le maire nous a appelés,
09:23 la population s'est levée comme une seule personne.
09:26 Vous aussi, président d'association Edouane G,
09:29 vous n'avez pas besoin d'attendre l'initiative
09:32 du maire Kandia Kamara pour vous mettre à la tâche.
09:35 Vous devez à votre niveau vous mobiliser
09:38 et mobiliser tous vos membres
09:40 afin d'être constamment sur le terrain
09:42 pour la propreté d'Abobo,
09:44 pour qu'Abobo soit véritablement sot.
09:47 Vu l'insalubrité sans pareille
09:49 dans la rue Eriol du quartier Banco Ansenkassa,
09:53 vu ces actes inacceptables d'insilvissement
09:56 et d'indiscipline des populations
09:58 devenus des maîtres incontestés
10:00 et incontestables de l'insalubrité.
10:03 Un sévère et un immense carton rouge
10:06 leur est attribué.
10:08 Carton rouge aux propriétaires de cours,
10:10 carton rouge aux locataires,
10:13 carton rouge aux artisans ferrailleurs
10:15 encore présents sur le site
10:17 et enfin, carton rouge à tous ceux qui salissent la rue
10:20 Eriol de la belle commune d'Abobo.
10:23 Habitants du quartier Banco Ansenkassa,
10:25 il est temps, grand temps, que vous preniez vos râteaux,
10:28 vos pelles, vos balais et autres matériaux de salubrité
10:32 pour imiter ce beau et grand geste
10:35 de votre maire Kandia Kamara
10:37 en vue d'assainir votre cadre de vie et de travail.
10:41 Il est aussi grand temps
10:42 que chacun de vous se pose la question
10:45 « ai-je fait bien fait pour mon quartier et pour ma commune ?
10:49 Ce que je dois ? »
10:50 Vivement que le message de la première magistrate
10:53 de la commune d'Abobo, Kandia Kamara,
10:55 ne tombe pas dans les oreilles de Sourou.
10:58 Celui de Fergabobo, l'une des communes sinon
11:01 la commune la plus propre du district autonome d'Abidjan.
11:04 Ce qui n'est pas impossible.
11:06 C'est un carton rouge bien mérité.
11:10 Nous sommes entrés de plan pied dans la 34e édition
11:13 de la Coupe d'Afrique des Nations
11:14 qui se joue dans notre beau pays
11:16 et partout on s'affaire pour la réussite de l'événement.
11:20 C'est dans ce dynamisme qu'à l'initiative du conseiller technique
11:23 du Premier ministre Djamadibi Antoine,
11:25 les responsables de jeunesse des 63 villages à Tcham
11:29 ont échangé sur les conditions d'une bonne mobilisation
11:32 autour de l'événement.
11:33 La rencontre s'est tenue au plateau en présence du ministre Roger Adom.
11:37 Les détails avec Lémon Boko.
11:39 Président de jeunesse et responsable de diverses associations
11:44 provenant des 63 villages à Tcham dans le district d'Abidjan
11:48 ont tous répondu présents à cette rencontre
11:51 pour passer en revue les dispositions pratiques
11:54 pour une Coupe d'Afrique des Nations réussie.
11:56 Notre reconnaissance au président de la République
11:59 pour le choix porté sur notre papa,
12:01 le Premier ministre Beugre Mambé,
12:03 il lui dit que nous, jeunes à Tcham,
12:06 nous sommes décidés à l'accompagner dans cette grande mission
12:10 qui lui a été confiée,
12:11 qui est l'organisation de la CAN.
12:13 Nous savons que nous sommes des villages basés à Abidjan,
12:16 il faut qu'Abidjan fasse bonne figure.
12:18 Donc la jeunesse à Tcham est mobilisée
12:20 pour accompagner le Premier ministre
12:22 afin que cette CAN soit la meilleure de toute l'Afrique entière.
12:26 Prenant la parole,
12:28 le représentant du Premier ministre s'est voulu rassurant
12:31 quant à l'attitude que devraient adopter les jeunes pendant la CAN.
12:35 À la demande du Premier ministre, le Président Beugre Mambé,
12:38 nous avons rencontré la jeunesse à Tcham
12:40 afin qu'elle soit mobilisée,
12:42 qu'elle soit disponible,
12:43 qu'elle soit accueillante
12:45 pour recevoir nos invités
12:47 et puis surtout pour faire en sorte que cette CAN
12:50 qui aura lieu sur notre territoire 40 ans après
12:52 soit une CAN de l'hospitalité,
12:54 qui s'appelle l'organisée,
12:55 et puis que nous soutenons tous par nos prières,
12:58 par notre envie, par notre volonté,
13:00 nos éléphants,
13:01 afin qu'ils nous ramènent la victoire.
13:03 Cette rencontre fait suite à des mécontentements de certains jeunes
13:06 que se sentent à marge de cette grande fête.
13:09 La présente réunion a donc été initiée
13:11 pour aplanir les zones d'ombre
13:13 et est l'oeuvre de Djamadibi Antoine,
13:15 conseiller technique du Premier ministre.
13:19 Hors de la Côte d'Ivoire,
13:20 en République démocratique du Congo,
13:23 la Cour constitutionnelle a confirmé mardi soir
13:26 la réélection de Félix Tshisekedi.
13:29 Selon les résultats définitifs de l'élection présidentielle
13:32 du 20 décembre publiée par cette juridiction,
13:34 le président sultan a obtenu 73,47% des surphrases exprimées
13:40 alors que son principal adversaire,
13:42 Moïse Katumbi, arrive en deuxième position
13:44 avec 18,8% des voix.
13:47 La juge du contentieux électoral
13:49 a par ailleurs rejeté les recours de Théodore Ngoy.
13:52 Ce candidat demandait l'annulation de l'élection
13:55 en raison des irrégularités présumées.
14:00 Et pour terminer, au moins deux personnes ont péri
14:03 dans le naufrage d'un bateau de migrants ce mercredi
14:07 au large de l'île grecque de Lesbos en mer Aigée,
14:09 tandis que 18 autres ont été sécourues.
14:12 Selon les déclarations des migrants,
14:14 au total 36 personnes se trouvaient à bord de l'embarcation.
14:19 Des recherches sont en cours sur l'île
14:20 pour retrouver les 16 autres personnes
14:22 qui, selon les autorités,
14:24 se sont dispersées après leur débarcation.
14:28 C'est ici que s'achève ce 12h30.
14:30 Merci de l'avoir suivi.
14:31 A demain.
14:32 [Musique]