Vengeance paranormale S01E04 - Légendes et ressentiment

  • il y a 8 mois
Un garçon de 7 ans de l'État de New York est attaqué par un fantôme violent qui cherche à se venger de sa famille depuis près de 200 ans.
Transcript
00:00 J'ai vu quelque chose que je n'oublierai jamais.
00:09 Je n'étais pas seule à la maison.
00:12 J'étais prisonnière.
00:14 J'ai vu une silhouette sombre, mais c'était impossible d'y toucher.
00:18 La mort m'aurait fait moins peur que ça.
00:22 Était-ce un ancien employé qui a passé sa vie à maltraiter les enfants et qui continuait
00:27 à le faire dans sa vie après la mort ? Je ne sais pas si j'étais morte.
00:32 Mais je me voyais sur la table d'opération.
00:37 On est à moitié dans la dimension des vivants et à moitié dans l'au-delà.
00:41 Dans cet état, on est très vulnérable.
00:43 On peut facilement tomber sous l'emprise d'un esprit qui rôde.
00:46 Je croyais qu'il allait m'achever.
00:48 Je pensais qu'il allait me tuer.
00:50 Cette rage destructrice était dirigée vers Alex Matsuo.
00:54 Il fallait comprendre pourquoi pour y mettre un terme.
00:57 L'entité m'observait de loin pour m'attaquer de nouveau.
01:03 Aaaaaah !
01:05 Aaaaaah !
01:07 Aaaaaah !
01:09 Aaaaaah !
01:11 Aaaaaah !
01:13 Aaaaaah !
01:15 Aaaaaah !
01:18 Aaaaaah !
01:20 Aaaaaah !
01:22 [Musique]
01:51 J'ai grandi à New York, dans le comté de Rockland.
01:55 C'est à une cinquantaine de kilomètres de Manhattan, donc de la ville de New York.
02:00 [Musique]
02:04 On était des New Yorkais, mais on avait le luxe d'avoir du gazon et une grande cour.
02:08 C'était une vie de banlieue typique de la classe moyenne.
02:12 Je faisais comme tous les autres enfants en banlieue. Je me déplaçais à vélo,
02:16 je faisais de la planche à roulettes et je jouais dehors avec mes amis. J'étais heureux.
02:20 Je menais une vie normale. Je m'amusais bien.
02:24 J'étais un enfant joyeux et insoucieux.
02:28 J'ignorais que le malheur me guettait.
02:32 [Musique]
02:37 Le cas de Dedrick Hilton est l'un des plus intriguants que j'ai analysé.
02:42 L'histoire s'étend sur plusieurs décennies et elle a commencé quand il n'avait que sept ans.
02:48 [Musique]
02:51 J'ai grandi avec ma mère, mon père et ma sœur. J'ai une sœur aînée.
02:56 Je partageais ma chambre avec elle quand j'étais petit.
02:59 On avait une toute petite télévision en noir et blanc.
03:03 Je me souviens bien de notre commode et de la fenêtre qui donnait sur un pommier.
03:08 C'était un samedi ordinaire.
03:11 [Musique]
03:16 Au pied du lit, j'ai vu quelque chose que je n'oublierai jamais.
03:21 Ça m'a réveillé en pleine nuit.
03:23 [Musique]
03:45 Quand j'ai ouvert les yeux, j'ai vu une sorte de fumée au pied du lit.
03:52 Elle bougeait bizarrement.
03:54 [Bruit de vent]
04:00 J'étais un enfant très curieux.
04:02 [Bruit de vent]
04:04 Je n'avais jamais entendu parler de fantômes et j'ignorais qu'on pouvait être hanté.
04:08 [Bruit de vent]
04:11 Je me suis avancé vers la fumée. J'ai même tenté d'y toucher.
04:15 [Bruit de vent]
04:22 Je me suis rendu compte que le nuage de fumée prenait une forme.
04:26 [Bruit de vent]
04:37 Quand j'y ai touché, la forme s'est précisée.
04:41 C'est là que j'ai compris que ce n'était pas de la fumée.
04:44 [Bruit de vent]
04:46 Je voyais ses yeux, ses épaules et ses bras, mais je n'arrivais pas à voir sa bouche, son visage.
04:51 Je ne voyais rien de précis.
04:53 [Bruit de vent]
04:57 J'ai décidé d'y toucher de nouveau.
04:59 [Bruit de vent]
05:15 La forme s'est volatilisée. Elle a disparu.
05:18 [Bruit de vent]
05:23 En tant qu'enquêteuse en phénomènes paranormaux, quand un enfant est impliqué dans un cas, je l'écoute attentivement.
05:30 À force d'échanger, on se rend souvent compte que ce n'est qu'un ami imaginaire, mais parfois, c'est plus que ça.
05:37 Il arrive qu'une entité malveillante se présente comme une forme obscure, une sorte de brume ou de brouillard sombre.
05:44 C'est ce que Dedrick a vu. J'ai donc compris que c'était une apparition sinistre.
05:49 J'étais encore tout petit quand j'ai vu ça.
05:54 Je ne savais pas comment en parler avec mes parents ou même avec ma sœur.
06:00 J'ai décidé de garder ça pour moi parce que j'avais peur qu'on m'accuse de raconter des histoires.
06:04 [Musique]
06:12 Nice.
06:14 [Bruit de vent]
06:17 All right. I'm gonna go make dinner, okay?
06:21 Ma mère était au téléphone. Elle passait son temps au téléphone le samedi.
06:27 Je m'amusais avec mes jouets, par terre.
06:31 [Bruit de jouet]
06:41 Ce samedi-là, j'ai eu la même sensation que l'année précédente.
06:45 J'avais un mauvais pressentiment, en fait.
06:48 [Bruit de vent]
06:56 [Cri]
06:58 J'ai senti des mains agripper mes chevilles.
07:01 [Cri]
07:06 Mom!
07:07 J'ai été tiré hors de la vue de ma mère.
07:10 [Bruit de vent]
07:17 Je l'ai roué de coups de pied pour me libérer.
07:20 Je suis sorti de la chambre de ma mère en courant.
07:22 Je me suis précipité vers ma mère.
07:25 Ma mère a vite raccroché le téléphone pour prendre soin de moi.
07:29 Cette soirée-là, elle en a parlé avec mon père.
07:31 Il m'a cru sans hésiter. Il ne s'est pas manqué de moi.
07:34 Sa réaction m'a angoissé, à vrai dire.
07:37 Je me suis senti vraiment inquiet. Il y croyait.
07:41 La tête qu'il faisait trahissait son inquiétude.
07:44 Mon père en savait plus sur cette entité.
07:47 Les enfants ont souvent peur de ce qui se cache dans les garde-robes ou sous leur lit.
07:51 Ils croient aux monstres.
07:54 Pour un enfant comme Dedrick, la peur est devenue une réalité.
07:58 C'est tout un traumatisme d'avoir l'expérience d'un fantôme qu'il entraîne sous un lit.
08:03 Cet esprit voulait lui montrer son pouvoir.
08:05 Il voulait que Dedrick sache qu'il pouvait littéralement le manipuler.
08:09 J'ai été attaqué.
08:11 Ce que cet esprit me voulait, je n'en savais rien à 7 ans.
08:14 Je savais seulement qu'il était encore plus agressif et violent qu'avant.
08:19 Comme je n'avais que 7 ans à cette époque,
08:22 j'ignorais qu'on vivait dans une des régions les plus hantées du monde,
08:25 la vallée de la rivière Hudson, dans le nord de l'État de New York.
08:31 Dans le comté de Rockland, il y avait un institut psychiatrique qui s'appelait Letchworth Village.
08:36 L'établissement a ouvert en 1911.
08:39 Il y a eu beaucoup de maltraitances, des conditions de vie exécrables, les patients mouraient.
08:44 Il y a beaucoup d'enfants qui sont morts là aussi.
08:47 Et je me demande si, compte tenu de l'histoire si troublante de cet endroit,
08:51 l'esprit serait un ancien employé de l'institut qui a pu se faire un traité.
08:56 Qui a passé sa vie à maltraiter les enfants et qui a continué à le faire après sa mort.
09:01 Je me suis efforcé d'oublier ce qui m'était arrivé.
09:10 Je n'y ai plus repensé.
09:12 J'ai fait comme si de rien n'était et tout semblait revenir à la normale.
09:22 Environ un an plus tard,
09:25 l'être s'est manifesté une fois de plus.
09:30 Cette entité a une énergie singulière.
09:45 C'est comme quand on sent que quelqu'un nous fixe.
09:49 C'est comme quand on sent que quelqu'un nous fixe dans une foule.
09:54 Le monde est un endroit où les choses se passent de manière indéfinie.
09:58 Et on ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:01 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:04 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:07 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:10 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:13 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:16 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:19 On ne peut pas faire de choses de manière indéfinie.
10:23 [Grognements]
10:26 [Cri]
10:51 [Cri]
10:54 L'entité était encore plus fâchée et violente.
11:02 Elle me poussait. Elle était agressive.
11:07 Elle voulait m'immobiliser. J'étais figé. Je ne pouvais pas bouger.
11:10 Je sentais que l'esprit tentait de m'enfoncer dans mon matelas.
11:15 [Cri]
11:19 La forme était tellement sombre.
11:22 Je ne voyais pas à travers elle cette fois-là.
11:25 Je voyais un masque avec un regard pénétrant et ténébreux.
11:28 J'ai vu une silhouette sombre, mais c'était impossible d'y toucher.
11:33 La mort m'aurait fait moins peur que ça.
11:37 [Cri]
11:40 Je lui ai dit, "Fiche-moi la paix."
11:43 Puis j'ai senti l'atmosphère se détendre.
11:48 J'ai eu peur d'un coup.
11:51 Quand quelqu'un affronte un esprit,
11:58 il faut que la personne fixe bien ses intentions.
12:01 Quand quelqu'un affirme son pouvoir et montre qu'il contrôle la situation
12:04 et ne se laissera pas faire,
12:07 l'esprit le sent et prend ses distances.
12:10 La colère et la peur sont des sources possibles d'énergie pour les êtres surnaturels.
12:16 De 7 ans à 18 ans,
12:19 j'ai été confronté à cette entité à quelques reprises.
12:22 Chaque fois, le spectre revenait plus fort et plus agressif.
12:27 J'avais l'impression qu'il me traquait de temps à autre.
12:30 Dedrick a été visé personnellement de nombreuses fois.
12:36 Ça porte à croire que l'entité ne venait pas de l'Institut psychiatrique.
12:39 Je ne vois pas pourquoi un fantôme de Letchworth Village
12:42 s'en prendrait à ce point à Dedrick.
12:45 L'esprit devait provenir d'ailleurs.
12:48 J'avais l'impression que l'entité tentait de m'affaiblir,
12:51 comme si elle voulait m'empêcher d'avancer.
12:54 L'esprit voulait me fragiliser au point de me soumettre à lui.
12:57 Je me suis alors souvenu de quelque chose que j'avais entendu souvent chez moi.
13:05 Pendant mon enfance, mes oncles et mes tantes
13:10 parlaient beaucoup de la culture de notre peuple, les Gula Gitchi.
13:14 Les Gula Gitchi, ce sont les descendants des premiers Noirs
13:17 arrivés aux États-Unis.
13:20 Notre peuple a sa propre langue, son folklore, sa façon de prier
13:24 et sa façon d'interpréter le monde des esprits.
13:27 Je suis descendante des Gula Gitchi du côté de ma mère.
13:33 Les Gula Gitchi ont leur racine en Afrique de l'Ouest.
13:36 Ils ont été envoyés aux États-Unis en tant que descendants
13:39 des Gula Gitchi.
13:42 Ils sont venus aux États-Unis en tant qu'esclaves.
13:45 C'est une communauté très spirituelle.
13:48 La culture Gula parle souvent de fantômes, même à l'église.
13:51 On parle d'une entité qui s'appelle Buhag.
13:54 Elle rentre chez les gens.
14:02 On dit qu'elle peut passer sous les portes et par des fenêtres entreouvertes.
14:05 L'entité grimpe carrément sur ses victimes et les immobilise.
14:08 Les aînés disent qu'elle les monte.
14:11 C'est presque comme un vampire, mais plutôt que de vouloir du sang,
14:14 l'esprit veut le souffle.
14:17 C'est ce qui lui donne l'énergie nécessaire pour se manifester
14:20 et pour devenir plus fort et puissant.
14:23 Dédrick a peut-être trouvé la bonne explication.
14:26 Peut-être que le Buhag est venu le hanter.
14:29 Je sentais que l'esprit me drainait.
14:34 Mon père m'a parlé plus sérieusement du Buhag.
14:37 J'ai demandé à mon père s'il l'avait déjà vu.
14:40 Il a dit qu'il l'avait vu une fois chez nous.
14:43 C'est pour ça que j'ai cru que quand je partirais pour l'université,
14:48 l'esprit me laisserait tranquille.
14:51 À 19 ans, je suis parti pour mes études.
14:54 Dès que j'ai quitté la maison, le Buhag ne s'est plus manifesté.
15:00 Mon université était dans les montagnes Catskill,
15:03 dans le nord de l'État de New York, à environ deux heures et demie de chez moi.
15:07 Je menais une vie typique d'étudiant.
15:10 J'en profitais, je faisais de nouvelles rencontres.
15:13 C'était le bonheur.
15:16 Tout se passait très bien pour moi à l'université.
15:20 Mais l'envie de partir, je n'y arrivais pas.
15:23 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:26 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:29 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:32 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:35 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:38 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:41 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:44 Je ne pouvais pas me débrouiller.
15:47 Mais l'entité est revenue.
15:50 Plus menaçante, plus ténébreuse et assoiffée de vengeance que jamais.
16:13 J'étais dans mon lit et il y avait une fenêtre au bout de mon lit qui donnait sur une forêt.
16:18 Cette fois, je l'ai vue sortir des bois.
16:24 Je sentais son énergie, sa force qui s'approchait.
16:35 Je regardais dans les bois.
16:40 J'essayais de comprendre. Je me demandais ce que c'était.
16:43 L'esprit ne m'a jamais quitté.
16:54 Il attendait le moment parfait de réapparaître pour m'attaquer et tenter de me briser.
17:00 J'ai vu le fantôme dans les bois.
17:03 Il est passé par ici.
17:05 Il a traversé le mur jusque dans ma chambre.
17:08 Je suis tombé par terre et il m'a monté.
17:15 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:18 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:21 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:24 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:27 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:30 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:33 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:36 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:39 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:42 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:45 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:48 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:51 Je me suis fait tirer de l'eau.
17:54 Je lui ai dit "sors de ma foutue chambre maintenant".
17:58 Maintenant.
18:01 Je me suis levé.
18:10 J'ai couru à toute vitesse à travers la maison.
18:13 J'ai trébuché sur des marches en allant retrouver mes colocataires.
18:16 Ils voyaient que j'étais perturbé.
18:19 Ils sont allés inspecter ma chambre.
18:22 Ils ont regardé autour de la fenêtre, mais ils n'ont rien vu.
18:25 J'ai eu tellement peur que j'étais encore tétanisé le lendemain.
18:30 Pendant quelques nuits après ça, je n'arrêtais pas de penser...
18:33 "Pitié, ne reviens pas me déranger."
18:36 Je ne croyais pas pouvoir survivre à un deuxième round.
18:39 J'avais été projeté au sol de façon si brutale.
18:42 C'était trop.
18:45 En tentant de répliquer, Dedrick a encouragé l'esprit.
18:48 L'esprit adore la pédophilie.
18:51 L'esprit adore la peur.
18:54 L'esprit adore avoir le contrôle sur Dedrick.
18:57 Son but est d'exercer son contrôle sur Dedrick jusqu'à ce que ce dernier meure.
19:00 Je n'ai pas eu l'impression que cette entité était le Boo Hag.
19:03 Le Boo Hag est un symbole de la culture geechi...
19:06 et est emprunt dans la mémoire de Dedrick.
19:09 Mais cette entité est décrite comme étant féminine.
19:12 D'après ce que Dedrick a décrit en parlant de ses visions,
19:15 c'était l'esprit d'un homme.
19:18 C'est clair que c'était un esprit.
19:21 C'était évident.
19:24 Il me suivait d'une ville à l'autre, d'un village à l'autre,
19:27 d'une maison à l'autre.
19:30 Je n'en pouvais plus.
19:33 Pourquoi est-ce que cet être me suivait?
19:36 Qu'est-ce qu'il me voulait?
19:39 Et pourquoi m'attaquait-il plus violemment chaque fois?
19:42 Il y a des esprits qui suivent des gens toute leur vie.
19:45 Je ne suis pas un Afro-américain.
19:48 C'est très rare.
19:51 Je trouve la situation exceptionnelle, un phénomène rare.
19:54 C'était crucial de découvrir qui était cet esprit
19:57 et pourquoi il s'était attaché à Dedrick.
20:00 J'étais tellement désespéré que je suis allé à la recherche de réponses
20:03 dans mon histoire familiale.
20:06 C'est alors que j'ai appris que dans les années 1800,
20:09 mon arrière-grand-père, Sam Hendrick,
20:12 était un peu comme un enfant.
20:15 Il était originaire d'Haïti.
20:18 Il est arrivé aux États-Unis en tant que noir libre.
20:21 Haïti a été la première république noire libre du monde.
20:24 Les gens n'avaient pas l'habitude de voir un entrepreneur noir
20:27 à cette époque-là, qui se déplaçait librement,
20:30 avec assurance.
20:33 Il n'était pas un esclave.
20:36 Il a acheté une terre d'environ 80 hectares.
20:39 Le fait qu'il était propriétaire ne faisait pas l'unanimité.
20:44 Ça contrariait le Dr. Hagen qu'une famille noire ait acheté une terre si vaste
20:49 et qu'elle travaillait à ses propres fins.
20:52 Cet homme n'avait pas très bonne réputation.
20:55 Il n'était pas seulement méchant envers les Noirs,
20:58 il s'en prenait aux autres races, même aux Blancs.
21:02 Le Dr. Hagen a fini par mourir, et selon la légende,
21:06 il a été enterré dans la cour avant de sa résidence
21:09 et des villageois sont allés déterrer son corps.
21:12 Ils auraient dispersé ses os sur le terrain.
21:16 Ça a été difficile de découvrir qui avait dispersé ses os,
21:20 parce que beaucoup de personnes le détestaient,
21:23 pas juste les Afro-Américains.
21:26 De nombreux Blancs lui en voulaient aussi.
21:31 Les choses ont pris une tournure étrange chez cet homme.
21:35 Des gens ont commencé à dire qu'ils avaient aperçu son fantôme en train de marcher.
21:40 Ils entendaient sa voix dans les bois la nuit.
21:45 J'y ai longuement réfléchi,
21:48 et à mon avis, ce qui m'est arrivé est lié au ressentiment
21:51 que le Dr. Hagen avait envers ma famille et sa descendance.
21:56 J'ai entrepris des études universitaires et ça l'a contrarié.
22:02 Je suis absolument certaine que cette entité, c'est le Dr. Hagen.
22:07 De son vivant, cet homme était raciste.
22:10 Il ne voulait pas voir d'Afro-Américains prospères.
22:15 La famille de Dedrick avait sa propre maison, sa propre terre.
22:18 Cet esprit a cherché à se venger.
22:21 Il en voulait à Dedrick et à toute sa famille.
22:26 Après avoir vécu ça à l'université,
22:29 j'ai exploré d'autres formes de spiritualité.
22:36 Depuis que je me suis engagé dans ce cheminement spirituel,
22:41 l'entité semble garder ses distances.
22:46 Je sens sa présence encore aujourd'hui.
22:49 Elle est omniprésente.
22:51 Elle me guette de loin et attend la prochaine occasion de m'attaquer.
22:55 J'ai appris à gérer cet esprit.
22:58 Peu importe ce qu'il essaie de faire, j'ai appris à répliquer.
23:03 Il a pris le contrôle de la situation.
23:06 Ça explique pourquoi l'esprit le laisse complètement tranquille.
23:10 Le cas de Dedrick reflète l'histoire plus sinistre des États-Unis.
23:16 Comme le racisme et l'esclavage, mais aussi celle d'Igulagitchi.
23:22 Il y a peu d'enquêteurs de phénomènes paranormaux qui me ressemblent.
23:25 De pouvoir parler d'un cas comme celui de Dedrick, ça me fascine.
23:31 Je reste la tête haute et je maudis cette entité.
23:35 Jusqu'à présent, ça fonctionne à merveille.
23:38 J'ai grandi à San Diego.
24:06 Un lieu où le climat est parfait et les plages sont magnifiques.
24:11 Je menais une vie de rêve.
24:13 J'étais à l'université, je vivais tout près de la mer, je jouais dans une série télévisée, j'étais une comédienne qui travaillait.
24:19 Tout ça s'est terminé le soir de la veille du jour de l'an, en 2005.
24:24 Il pleut très rarement à San Diego la veille du jour de l'an.
24:29 Ce soir-là, je me rendais à une fête.
24:33 La pluie avait rendu la route très glissante.
24:38 J'étais sur la bretelle de l'autoroute quand j'ai perdu le contrôle de ma voiture.
24:45 J'ai heurté la glissière de sécurité et ça a endommagé mon auto.
24:50 Je suis sortie du véhicule et j'ai vu une voiture qui venait vers moi.
24:54 La voiture m'a percutée, je suis tombée du capot et j'ai fait une chute de près de 8 m depuis la bretelle.
25:01 Je me rappelle quand on m'a sortie de l'ambulance et qu'on a roulé ma civière au centre de traumatologie.
25:18 J'avais des pertes de connaissances.
25:21 C'est à ce moment-là que quelque chose a changé.
25:25 Le monde paranormal a un côté obscur et c'est parfois terrifiant.
25:31 Je souffrais terriblement.
25:42 La douleur était atroce.
25:44 J'avais des blessures graves aux organes internes.
25:47 J'avais une fracture par cisaillement vertical du bassin.
25:51 Mon coccyx était brisé, de même que trois vertèbres dorsales.
25:54 Le cas d'Alex Matsuo est le résultat d'un traumatisme extrême.
26:04 Les ouvrages qui traitent de phénomènes paranormaux disent qu'il y a une corrélation entre les traumatismes crâniens sévères et une sorte d'éveil psychique.
26:14 On se trouve dans la mystérieuse dimension entre la vie et la mort.
26:18 C'est alors qu'Alex Matsuo a croisé une entité de l'au-delà.
26:22 Je me souviens d'avoir été transportée à la salle où les médecins allaient me prendre en charge.
26:29 Il y avait un autre patient dans le lit d'à côté.
26:38 Il était couvert de sang.
26:40 Je l'entendais crier.
26:43 Je me suis dit que si j'étais dans la même salle que cet homme, je devais être tout aussi mal en point.
26:49 J'ai pensé « ça y est, je crois que je vais mourir ».
26:56 Tout à coup, il ne se passait plus rien.
27:03 C'était peut-être une expérience de sortie du corps à cause des traumatismes.
27:07 Sinon, j'hallucinais, ou mon corps était tellement épuisé qu'il s'est éteint.
27:12 Mais je n'entendais plus rien.
27:14 Je ne sais pas si j'étais morte, mais je me voyais sur une assivière.
27:22 Je crois vraiment que je suis décédée, que j'ai vraiment connu la mort.
27:30 Alex, reste avec moi, Alex.
27:33 C'était comme si je cherchais des points de repère.
27:37 Je m'attendais à sentir cet amour profond qu'on dit que les mourants ressentent.
27:41 Je pensais que je verrais une lumière.
27:43 Je cherchais autour de moi pour voir la lumière.
27:46 J'attendais de sentir l'acceptation de mon décès.
27:49 Rien de ça ne m'est arrivé.
27:51 Je n'y comprenais rien.
27:53 J'avais peur.
27:55 Les expériences de mort imminente peuvent varier.
28:00 Mais il semble y avoir une constante dans tous les cas.
28:03 C'est qu'on a une expérience de sortie du corps.
28:06 On est dans l'entre-deux, en fait.
28:10 On est à moitié dans la dimension des vivants et à moitié dans l'au-delà.
28:14 Dans cet état, on est très vulnérable.
28:16 On peut facilement tomber sous l'emprise d'un esprit qui rôde.
28:19 Je me demandais si j'étais morte.
28:24 J'ai vu une ombre obscure passer devant moi.
28:31 L'équipe de réanimation s'efforçait de sauver la vie d'Alex.
28:35 Elle les voyait travailler, mais elle sentait aussi une présence dans la salle.
28:40 Ce n'était pas un employé de l'hôpital.
28:43 C'était une entité qui semblait malveillante.
28:46 Cette vision n'était qu'un avant-goût de ce qui attendait Alex.
28:49 Ensuite, c'était comme si mon corps me rappelait
28:54 ou qu'on me disait que mon heure n'avait pas encore sonné,
28:57 que je devais rester.
29:00 Alex !
29:02 Après un tomodensitogramme et une IRM, on m'a montée à ma chambre.
29:19 Tu m'entends, Alex ?
29:22 Deux patrouilleurs d'autoroute de la police d'État sont venus me voir.
29:26 Ils ont demandé des questions sur l'accident.
29:29 Peux-tu nous dire ce qui s'est passé lors de l'accident ?
29:33 J'ai aperçu une ombre qui marchait derrière les policiers.
29:41 Il faisait sombre dans ma chambre d'hôpital cette nuit-là.
29:47 Alors j'ai pensé que c'était peut-être une personne qui passait.
29:55 C'était évident que les patrouilleurs n'avaient pas remarqué la présence de cette personne.
29:59 Je me suis dit que c'était peut-être parce qu'on m'avait donné de la morphine,
30:05 qu'il faisait noir, que j'étais fatiguée et en douleur.
30:09 Tout ça pouvait expliquer cette vision, mais c'était bien plus que ça.
30:14 Les policiers se sont rendus compte que la personne qui avait été tuée
30:20 avait été une personne de la police.
30:22 Est-ce que tu es sûr ?
30:24 Les policiers sont normalement très sensibles à ce qui les entoure.
30:28 Dans ce cas, les enquêteurs n'ont pas vu cet être qui faisait les 100 pas derrière eux.
30:34 S'agissait-il d'une créature surnaturelle, peut-être ?
30:38 Les hôpitaux sont propices aux phénomènes paranormaux
30:44 parce que de nombreuses naissances et morts y ont lieu.
30:49 Au pays du Jour de l'An, à San Diego,
30:52 plus de 10 personnes peuvent mourir dans les hôpitaux de la ville
30:55 rien qu'au cours de la nuit.
30:57 Est-ce que c'est une de ces âmes perdues qu'Alex a vues ?
31:01 Pendant mon séjour à l'hôpital, ma mère est venue s'occuper de moi.
31:16 La façon à laquelle elle voulait me prodiguer, c'était de me brosser les cheveux.
31:20 La brosse était sur le plateau, et alors qu'elle a baissé la main pour la prendre,
31:25 la brosse a fait un banc, comme ça.
31:28 Elle m'a regardée, je l'ai regardée,
31:30 elle a essayé de prendre la brosse de nouveau,
31:33 et la brosse a été projetée du plateau.
31:35 Il y avait aussi un verre d'eau sur le plateau,
31:42 et peu après, le verre est tombé du plateau et a volé en éclats,
31:46 sans qu'on y touche.
31:48 Il y avait de l'eau partout.
31:52 On était seuls dans ma chambre.
31:54 Il n'y avait aucune façon d'expliquer ce qui venait de se produire.
31:57 Je commençais à penser qu'il se produisait un phénomène paranormal,
32:03 et ça me terrifiait.
32:10 L'activité surnaturelle augmentait et devenait plus évidente,
32:14 et Alex Matsuo semblait être ciblé.
32:17 La question, c'est pourquoi.
32:19 J'ai enfin reçu mon congé de l'hôpital.
32:29 Je n'étais pas totalement autonome encore.
32:34 Ma mère est devenue ma pourvoyeuse principale de soins
32:37 pendant la suite de ma convalescence.
32:40 J'étais soulagée de ne plus avoir à me préoccuper
32:43 des choses étranges qui s'étaient produites à l'hôpital.
32:46 Je croyais avoir retrouvé ma liberté.
32:49 Au début, tout était paisible,
32:54 mais ça n'a pas duré longtemps.
32:56 Ma mère a dû retourner au travail.
33:04 Elle avait épuisé ses congés pour prendre soin de moi
33:07 et me rendre visite à l'hôpital.
33:09 J'étais donc seule à la maison.
33:11 Je ne pouvais pas conduire, je ne marchais toujours pas.
33:14 Ma mère et moi en avons commencé à se quereller assez souvent.
33:18 J'avais l'impression d'avoir régressé au stade de l'adolescence,
33:21 quand on tient tête à ses parents.
33:23 Je me sentais comme si une force tentait de m'influencer
33:30 ou de jouer avec ma tête.
33:34 J'avais l'impression que quelqu'un cherchait à m'intimider.
33:37 Quand je suis rentrée à la maison,
33:43 j'ai commencé à avoir des cauchemars horribles.
33:45 Je ne voulais plus m'endormir.
33:47 Je voyais une silhouette d'homme.
33:53 Il s'approchait toujours tout près de mon visage
33:56 et criait après moi.
33:58 Les cauchemars ont continué
34:01 de commencer à voir cet homme de plus près.
34:04 Chaque fois, il se rapprochait de moi
34:06 et j'ai fini par voir son visage.
34:08 Il était couvert de sang, son crâne était fracassé.
34:11 Je voyais son cerveau.
34:13 Les vaisseaux sanguins pulsaient.
34:15 C'était horrifiant.
34:17 J'étais absolument terrifiée.
34:19 Je ne savais pas quoi en déduire.
34:22 Alex, Alex, Alex, Alex, Alex...
34:25 Alex était perturbée
34:43 et s'était ancrée dans son inconscient.
34:46 Elle a commencé à faire des cauchemars.
34:48 Elle se sentait très troublée.
34:50 Pour elle, la vie, c'est un signe
34:52 qu'il s'agissait d'un esprit
34:54 qui lui en voulait personnellement.
34:56 Les cauchemars étaient récurrents.
34:58 Quelque chose de grave semblait se produire.
35:01 J'étais terrifiée.
35:03 J'avais très peur.
35:05 Je me demandais toujours en me couchant
35:07 si j'allais faire un autre cauchemar.
35:09 J'étais seule à la maison.
35:18 J'ai entendu des bruits de pas,
35:20 comme si quelqu'un montait et descendait l'escalier.
35:23 J'avais du mal à respirer.
35:33 Je sentais que j'étais en danger.
35:36 Je n'étais pas seule à la maison.
35:39 J'étais prisonnière.
35:47 J'étais encore en fauteuil roulant.
35:49 Je n'avais aucun moyen de m'enfuir.
35:51 J'étais dans un état constant de panique.
35:58 J'assurais mes arrières.
36:01 Je cherchais l'intrus.
36:05 Où était-il?
36:07 Où est-il?
36:09 Un soir, j'étais à la maison avec ma mère.
36:20 On regardait la télé ensemble tranquillement.
36:23 Tout à coup, la maison s'est mise à trembler.
36:26 On aurait dit un tremblement de terre.
36:36 Ma mère s'est armée de sa Bible.
36:39 Elle s'est mise à lire des versets.
36:42 Je suppliais ma mère d'arrêter de lire des passages de la Bible
36:56 parce qu'elle aggravait la situation.
37:04 Ça prend beaucoup d'énergie pour un esprit de bouger des objets,
37:09 encore plus pour faire secouer une maison.
37:12 Ça me porte à croire qu'il s'agissait d'un esprit très puissant
37:15 et qu'il était particulièrement motivé à se manifester.
37:19 J'ai vu ça comme la suite de ce qui s'était produit à l'hôpital.
37:25 C'était comme si la tension montait de plus en plus,
37:30 comme un ballon qu'on gonfle jusqu'au point d'éclater.
37:35 Plus tard ce soir-là, je suis allée me coucher.
37:44 [Musique]
37:47 Pourquoi vous et pas moi ?
38:09 [Musique]
38:12 Il a réussi à s'approcher de moi et à me toucher.
38:24 Il m'a enfoncée dans le matelas.
38:26 Je croyais que c'était la fin, qu'il allait me tuer.
38:29 Il disait « Pourquoi toi et pas moi ? Pourquoi toi et pas moi ? »
38:33 Il était tout près de moi.
38:35 Il s'est rué sur moi.
38:37 Il semblait vouloir m'étrangler.
38:40 Mes cauchemars sont devenus si terribles
38:43 que je sentais ses mains autour de mon cou
38:46 et ses efforts pour m'enfoncer dans le matelas.
38:49 Pourquoi vous et pas moi ?
38:54 C'est alors que j'ai compris que j'avais déjà vu cet homme.
38:59 Je savais qui il était.
39:04 J'ai compris que c'était l'homme que j'avais vu au centre de traumatologie.
39:08 Ses yeux. Je voyais ses yeux.
39:11 Il avait le regard enragé.
39:15 Il avait tant de colère.
39:18 Il trouvait que son avenir lui avait été volé
39:22 et que c'était ma faute.
39:24 Il pensait que j'avais causé sa mort.
39:27 C'est ce que j'ai compris.
39:33 Je me disais, "Oh mon Dieu, arrêtez.
39:36 Je vous en prie, arrêtez."
39:39 Ma mère a contacté une amie qui s'y connaissait en phénomène paranormal.
39:45 Son amie a proposé d'envoyer un membre de son église
39:49 pour évaluer la situation
39:51 et voir si cette personne pourrait nous aider.
39:54 C'est une femme grecque qui est venue.
39:59 Elle parlait surtout grecque.
40:02 Mais elle nous a expliqué qu'elle allait pratiquer un rituel
40:06 pour voir si l'entité s'était attachée à moi.
40:09 Avec de l'huile d'olive,
40:14 elle a tracé un signe de croix sur mon front.
40:17 Elle a dit qu'un esprit s'était attaché à moi.
40:21 Il me jalousait.
40:23 Il était en colère contre moi.
40:25 Il voulait ce que j'avais.
40:29 C'est là que j'ai compris que cet homme était fâché contre moi
40:33 parce que j'ai survécu cette nuit-là.
40:37 Et il a péri.
40:39 J'ai survécu.
40:41 Il est mort.
40:43 La femme a fait le tour de la maison pour la bénir.
40:50 Elle a aussi récité des prières dans chaque pièce.
40:55 (Prie)
40:57 La cérémonie a fonctionné.
41:18 Ça a marché.
41:22 Je suis contente qu'il soit parti.
41:24 Dans des cas comme celui-ci,
41:28 les exorcistes travaillent souvent à l'aveuglette.
41:30 C'est comme administrer un médicament.
41:32 On espère pouvoir éliminer le mal,
41:34 mais rien n'est assuré.
41:36 Il n'y a aucune façon de prédire l'issue de l'intervention.
41:39 Cette femme a fait du bien à cet esprit
41:42 en l'aidant à avancer vers l'au-delà.
41:44 Elle l'a aidé à accepter qu'il devait franchir la prochaine étape
41:47 dans son parcours spirituel.
41:49 Il devait avancer et lâcher prise de son sentiment d'animosité
41:52 causé par sa mort.
41:54 Je n'ai plus eu de vision de cet homme.
42:04 Cette expérience m'a permis d'apprendre
42:10 que notre existence transcende les limites du corps.
42:13 Il existe une sorte de vie après la mort.
42:19 Et l'amertume ou le ressentiment d'une personne
42:22 peut la suivre jusque dans l'au-delà.
42:25 Le sentiment d'une personne peut la suivre jusque dans l'au-delà.
42:28 Sous-titrage Société Radio-Canada
42:30 © Sous-titrage Société Radio-Canada
42:34 © Sous-titrage Société Radio-Canada
42:38 © Sous-titrage Société Radio-Canada
42:41 Merci à tous !

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