Le vice-président des Républicains et député européen, François-Xavier Bellamy, sur la possible nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre : «Quelles sont ses qualités pour cela ?»
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00:00 La vraie question que je me pose, et je me la pose très sérieusement, c'est
00:04 tout le monde dit Gabriel Attal favori pour rentrer à Matignon,
00:08 mais quelles sont ses qualités pour cela ? Qu'est-ce qu'il leur a démontré ?
00:12 Il est ministre de l'Education nationale ?
00:14 Saluté par une grande partie de la droite comme celui qui a fait interdire la BAYA
00:16 et plus largement comme étant celui qui incarne le contre-pied à Papandiaï,
00:20 plutôt anti-Woke, j'essaye de vous avancer des arguments qui ont été mis en avant en soir.
00:26 C'est-à-dire qu'en fait on reconnaît à Gabriel Attal le mérite d'avoir corrigé
00:30 les travers de son prédécesseur qui appartenait pourtant à la même majorité
00:34 et qui s'inscrit évidemment dans la continuité de ce macronisme qui,
00:38 encore une fois, avec l'eau en même temps, aura dit tout et son contraire.
00:41 Et Gabriel Attal, à sa manière, aura soutenu tout et son contraire
00:44 en étant porte-parole de ce gouvernement, en étant ministre du budget.
00:47 On ne l'avait pas entendu avoir un mot de distance à l'égard de Papandiaï
00:51 quand celui-ci était ministre de l'Education nationale.
00:53 On voit finalement aujourd'hui que ceux qui ont depuis des années,
00:57 et c'est mon cas mais parmi bien d'autres, tenté d'alerter sur la réalité de la crise profonde
01:01 que traverse l'Education nationale, ceux qui l'ont fait sous les colibés,
01:04 y compris de M. Attal, qui aura appartenu au Parti Socialiste,
01:09 qui aura appartenu à ces gouvernements qui pendant des années ont fermé les yeux
01:12 sur la crise de l'école, aujourd'hui sont en train de constater
01:16 qu'en quelques mois, sans avoir encore rien fait, Gabriel Attal devient populaire
01:21 pour avoir dit simplement la réalité d'une crise qui l'aura contribué à dissimuler pendant longtemps.
01:26 - Vous vous intéressez beaucoup à l'école et votre avis compte, évidemment.
01:31 Quand vous dites "rien fait", c'est-à-dire que son bilan perçu,
01:35 comme étant celui qui a réaffirmé l'autorité à l'école, soutenant les professeurs
01:39 face aux coups de canif au niveau de la laïcité, je vous vois sourire, vous ne lui revoyez pas.
01:43 - J'aime beaucoup l'expression de "bilan perçu".
01:45 C'est comme en ce moment, il fait froid, on parle de la température réelle et de la température ressentie.
01:49 Il y a un bilan perçu, mais en réalité, quel est le bilan ?
01:52 Vous avez parlé de l'interdiction de la baïa, pour le reste, Gabriel Attal n'a tout simplement,
01:56 je ne le lui reproche même pas, mais il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit
02:00 au ministère de l'Éducation nationale. Il y est depuis quatre mois.
02:03 Et regardez à quel point notre vie politique tourne dans un univers de communication
02:08 qui est de l'ordre, attend, presque l'ordre du virtuel pur.
02:12 Il s'agit de spéculation. Qu'est-ce qui fait que Gabriel Attal, aujourd'hui,
02:16 est en pôle position pour rentrer à Matignon ? C'est qu'il est le favori des sondages.
02:20 C'est qu'il est bien placé dans les enquêtes d'opinion.
02:22 Mais à ce compte-là, Kylian Mbappé est aussi très bien placé dans les enquêtes d'opinion.
02:25 - C'est une ironie.
02:26 - Ce que je veux dire, c'est qu'encore une fois, on pourrait considérer que quelqu'un
02:29 est prêt pour être Premier ministre de la France parce qu'il a réalisé des choses extraordinaires,
02:34 parce qu'il a montré par son action, par son bilan, par ses résultats, de quoi il était capable.
02:41 Mais encore une fois, je le redis, je ne le lui...
02:43 - Donc c'est la prime à la communication.
02:45 - Je ne le lui reproche pas parce qu'il n'a simplement pas eu le temps.
02:48 - Il a été arrêté dans les sondages.
02:49 ♪ ♪ ♪
02:52 [SILENCE]