Lundi 8 janvier 2024, SMART TECH reçoit David Bessot (membre du Cercle de la Donnée et directeur associé, TNP Consultants)
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00:00 (Générique)
00:06 -David Bessot est mon invité pour terminer cette édition,
00:09 directeur associé chez TNP Consultants,
00:11 membre du Cercle de la Donnée.
00:13 David, merci d'être avec nous.
00:14 On reparle de cette étude du Cercle de la Donnée
00:17 qui va paraître dans les prochains mois
00:20 sur l'impact de cette donnée sur le vivant.
00:22 Vous souhaitez nous présenter les propositions
00:25 qui concernent le secteur public. Pourquoi ?
00:27 -Le secteur public, comme tous les secteurs d'activité,
00:30 a un impact sur la donnée.
00:32 On va demander au secteur public d'être un peu vertueux,
00:35 pour lui-même déjà, d'appliquer des bonnes pratiques.
00:38 Vu qu'on travaille sur la question de l'impact de la donnée
00:41 sur le vivant, on s'est dit au sein du cercle
00:44 qu'il fallait aussi travailler sur le secteur public.
00:46 -Alors, pour vous, il s'agit de créer une nouvelle donne
00:50 dans le secteur public, de gérer différemment la donnée
00:53 par rapport à ce qu'on fait ? -Exactement.
00:55 L'équilibre n'est pas le même dans le public et le privé.
00:58 On a souvent fait des choses différemment.
01:01 L'achat public ne se passe pas de la même façon que l'achat privé.
01:04 La mutualisation dans le public ne se fait pas de la même façon.
01:08 La gestion des priorités n'est pas la même.
01:10 Aujourd'hui, le secteur public peut agir de 2 façons.
01:13 Pour avoir une donnée plus respectueuse du vivant,
01:16 travailler sur l'impact sur la planète,
01:18 avoir une donnée plus éco-responsable,
01:21 la donnée et tous les outils qui permettent de gérer cette donnée,
01:24 et avoir une donnée plus éco-responsable
01:27 vis-à-vis des populations qui confient cette donnée
01:29 au secteur public, donc la donnée est confiée,
01:32 produite par le public, et ça constitue un bien public
01:35 qu'il faut pouvoir utiliser et protéger.
01:38 -Et comment on y arrive ? Quel chemin emprunter ?
01:40 -On va travailler sur 2 chemins,
01:42 et c'est la proposition 4 et la proposition 5
01:45 de notre étude qui va sortir dans quelques semaines.
01:48 La 1re proposition, c'est de dire comment le secteur public
01:51 peut travailler sur lui-même, comment mettre en place
01:54 la production de la donnée.
01:56 On va travailler sur des choses concrètes,
01:58 comme définir une doctrine autour de la donnée.
02:01 On ne gère pas les données de santé,
02:03 comme on gère les données de transport,
02:05 touristique, nous n'avons pas la même criticité,
02:08 les mêmes problématiques de protection,
02:10 les mêmes problématiques techniques.
02:13 Il faut prioriser et définir des niveaux différents
02:16 en fonction des typologies d'actifs que l'on manipule.
02:19 Autre exemple, on parle d'autoroute de l'information.
02:22 Depuis que Facebook a lancé l'autoplay,
02:24 on doit rajouter des câbles dans l'Atlantique
02:27 pour faire circuler plus d'informations.
02:29 -On ne parle pas du scroll illimité sur les TikToks.
02:32 -Ca doit nous poser la question des priorités des flux de données.
02:36 On pense que le secteur public, l'Etat, les collectivités,
02:39 les hôpitaux doivent s'interroger sur les données prioritaires.
02:42 Pour ça, définir une doctrine.
02:44 Enfin, pour lui-même, il y a la mutualisation.
02:47 Il n'est pas rare d'avoir des data centers
02:49 de fonctions publiques différentes,
02:52 comme une université, une collectivité, une préfecture,
02:55 qui partagent des données sur un même territoire
02:58 dans des infrastructures différentes.
03:00 On voit un beau moyen de diminuer l'impact de la donnée sur le vivant
03:03 en mutualisant les infrastructures.
03:06 -Vous parliez d'une seconde voie.
03:08 -La seconde voie, c'est que l'achat public en France
03:11 impacte les soumissionnaires, les entreprises
03:13 qui travaillent pour le secteur public.
03:16 On y voit une bonne occasion de créer un cercle vertueux.
03:19 Si la commande publique exige
03:21 que les soumissionnaires montent pas de blanche
03:23 sur la gestion de leur patrimoine de données,
03:26 rendent des comptes sur la donnée qu'ils manipulent,
03:29 la sécurisent, et on voit des initiatives dans ce sens-là,
03:32 on participe à orienter le marché.
03:34 Nous sommes pour, et on l'écrit dans notre étude,
03:37 mettre une clause qui impose aux entreprises
03:40 de mettre en place des études d'impact sur les données
03:43 dont ils disposent, quand il s'agit de données publiques
03:46 ou à destination du secteur public.
03:48 -C'est important dans votre étude ?
03:50 -Oui. En fait, l'avantage du secteur public,
03:53 c'est qu'il travaille différemment du secteur privé.
03:56 On va moins vite, mais parfois, on peut aller plus loin.
03:59 C'est une bonne nouvelle.
04:01 On pense que 2024 sera une belle année pour l'éthique
04:04 et pour réfléchir aux impacts des choses qu'on fait.
04:07 On a beaucoup joué avec Tchad GPT en 2023,
04:09 et on commence à se rendre compte que les données
04:12 qu'on a pu confier à cet outil sont un peu partout.
04:15 Ca nous intéresse que les décideurs,
04:17 les ministres, les maires, les présidents d'universités,
04:20 les directeurs d'hôpitaux, les médecins réfléchissent
04:23 à l'impact de la donnée qu'ils manipulent
04:26 et mettent en place des pratiques pour diminuer l'impact
04:29 sur la planète et sur la santé.
04:31 -Merci, David Bessot, TNP Consultant
04:33 et membre du Cercle de la Donnée.
04:36 Merci à vous de suivre Smartech avec fidélité.
04:38 Les discussions sur la tech en 2024
04:41 sont sur la chaîne Bsmart.
04:43 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
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