"Je suis un maire seul": dans le Pas-de-Calais, cet élu demande un soutien de l'État pour faire face aux inondations
Après la pluie, le gel. Les températures devraient chuter de dix degrés dans tout le pays, et on attend des températures négatives dans le Pas-de-Calais. Une double-peine pour des habitants, qui ont encore les pieds dans l’eau.
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00:00 Alors sincèrement, je viens de revenir à la salle où sont logés les sinistrés.
00:07 Je suis totalement dépité depuis hier soir.
00:11 Je n'ai pas peur de le dire. On nous avait promis beaucoup de choses.
00:15 J'ai eu la visite du président de la République.
00:18 J'ai eu la visite de 7 ministres qui m'avaient promis beaucoup de choses.
00:22 Mais je ne veux pas taper sur l'un ou l'autre.
00:24 Moi, du moment qu'on me fait des promesses, je veux qu'elles soient réalisées.
00:27 Aujourd'hui, je suis un maire tout seul avec mon groupe d'élus
00:33 qui se donne à fond en faveur des sinistrés.
00:36 Mais après, il faudra penser quand même à prendre les bonnes décisions
00:40 pour que ça ne revienne plus.
00:42 On avait déjà 10 ans en 2002.
00:45 En 2002, ça a déjà été la grande catastrophe.
00:47 Et aujourd'hui, rien n'est fait.
00:49 Là, actuellement, comme c'est pas possible,
00:53 comment ça va se passer, j'en sais rien.
00:54 Je suis déboussolé, complètement déboussolé.
00:57 Je suis un maire seul.
00:59 J'ai bien eu la visite de monsieur Jean Decaustère,
01:04 François Decaustère, le maire de Saint-Omer.
01:06 Monsieur Duquinois, ce matin, qui est venu m'épauler.
01:10 – Quelles sont ces bonnes décisions que vous réclamez ce soir à l'État
01:14 alors que vous le disiez vous-même, des ministres,
01:16 même le président, se sont déplacés ces derniers jours, ces dernières semaines,
01:19 annonçant un fonds d'urgence de 50 millions d'euros,
01:23 promettant des réponses concrètes,
01:25 notamment la possibilité de ne pas demander de nouveaux dossiers
01:27 pour classer en catastrophe naturelle les communes déjà touchées.
01:29 Ça ne suffit pas, c'est bien ce que l'on comprend dans vos propos.
01:32 – Non, non, et puis, il faut dire la vérité,
01:35 bon, il y aura un fonds, évidemment, de 50 millions.
01:38 Moi, je ne vais pas faire sauter 50 millions à Blendec,
01:40 ce n'est pas possible.
01:41 Non, on me donnera certainement des choses, mais pas ça.
01:45 Aujourd'hui, Blendec est en catastrophe.
01:47 Et moi, le maire que je suis, est complètement catastrophé.
01:52 Je ne vois rien venir, je ne vois pas de solution,
01:56 il faut absolument qu'on m'aide.
01:59 Moi, je le dis parce qu'on est complètement débordé par l'eau,
02:03 à droite, à gauche, partout.
02:05 Aujourd'hui, pourquoi on installe des pompes ?
02:07 On me dit que des pompes sont venues de la Suède, d'un sceau,
02:11 j'en sais rien.
02:11 Mais aujourd'hui, pas de pompe à Blendec, hélas.