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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Olivier Delacroix, animateur radio qui lance mercredi soir, sur France 2, la douzième saison de son programme "Dans les yeux d'Olivier".
Retrouvez "L'invité média" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-du-grand-direct
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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00:00 - Les suites de Culture Média sur Europe 1 avec votre invité Thomas Hila.
00:04 - Oui je reçois ce matin Olivier Delacroix qui lance "Mercredi soir" sur France 2, la 12ème saison de son programme "Dans les yeux d'Olivier".
00:10 Et alors vous commencez avec un thème rarement abordé, vous vous intéressez aux victimes oubliées des violences conjugales, les enfants.
00:18 Et c'est vrai qu'on parle peu pour ne pas dire jamais d'eux en fait Olivier.
00:21 - Vous savez ça fait trois ans que je suis devenu le parrain de l'association des familles victimes de féminicides
00:27 qui depuis trois ans a pris beaucoup d'importance puisque ces familles, on les a vu beaucoup à la dernière manifestation de la journée internationale des violences faites aux femmes.
00:40 Mais surtout cette association a porté vraiment sur le terrain de la législative le statut des enfants qui était oublié.
00:49 Dans ces violences conjugales, dans ces féminicides, on entendait rarement ou peu parler des enfants.
00:57 Par exemple lors d'un féminicide, les traces du meurtre, les traces de sang étaient à la charge des enfants, en tout cas des personnes restantes.
01:09 Vous voyez par exemple, ce sont des détails...
01:11 - Oui j'ai découvert ça dans votre... "débrouillez-vous, on enlève le corps et puis après débrouillez-vous".
01:15 - Exactement, il n'y avait aucun suivi psychologique de ces enfants.
01:19 Donc tout ça a tout de même avancé depuis quelques années.
01:22 - Et la loi a évolué depuis le 1er février 2022.
01:25 Puisque les enfants exposés à ces violences conjugales sont maintenant considérés non plus comme des simples témoins mais comme des co-victimes.
01:33 - Et vous me posiez tout à l'heure la question des personnalités dans les yeux d'Olivier aujourd'hui.
01:37 Le fait aujourd'hui que dans ce film, vous le verrez ce soir, Cindy Bruna, mannequin française mais internationale, porte aussi la voix de ces victimes.
01:45 Et quelque chose qui donne une résonance particulière à ce combat qui est encore un large combat à mener.
01:52 - Et puis vous êtes aussi allé à la rencontre de Fanny qui avait 20 ans quand son père a tué sa mère, alors qu'il n'avait jamais été violent envers elle.
01:59 Et Fanny vous dit que ça peut arriver à tout le monde et dans toutes les strates de la société ce type de violence.
02:04 Les violences conjugales touchent absolument tous les milieux.
02:09 - Alors il y a beaucoup de témoignages très émouvants d'enfants qui racontent ce qu'ils ont vécu mais aussi de parents.
02:14 Comme Michel, mère d'Adrien, qui raconte comme son fils a souffert de la violence que faisait régner son père dans leur maison. On écoute un extrait.
02:22 - Jusqu'au jour où les pompiers vous appellent. Parce qu'il y a des gens qui ont appelé les pompiers parce qu'il était sur le pont et il voulait sauter.
02:31 Il n'était pas bien. Et il était emmené dans un centre. Et on vous dit il faut signer un papier pour le faire enfermer. Parce qu'il n'est pas bien, il pète les plombs.
02:41 Et là c'est la chose la plus dure de ma vie que j'ai eu à faire. Là je vois dans son regard qu'il m'en veut.
02:49 Et on vous dit si vous signez il passera huit jours. Si vous ne signez pas, comme il est mineur, c'est nous qui signerons à votre place, il passera à moi.
02:59 Et là je ne me vois pas l'enfermer pendant un mois. Et là j'ai une haine, comme jamais j'ai eu une haine contre son père. Je lui en veux à mort.
03:10 Je l'aurais eu devant moi, je l'aurais tapé. Pour avoir détruit son fils.
03:15 - Alors on vous voit toujours Olivier Delacroix écouter avec une certaine retenue ces témoignages. Et j'avoue que je ne sais pas très bien comment vous faites pour ne pas craquer par moment.
03:23 Vous ne vous laissez jamais envahir par l'émotion ou alors c'est coupé au montage ?
03:27 - Si, si, bien évidemment. Vous ne pouvez pas aller loin dans la confidence, loin dans l'émotionnel et retranscrire cela à l'écran.
03:39 D'ailleurs je pense que celles et ceux qui me suivent plus largement sur Europe 1 le soir voient comment j'installe les choses et comment je prends le temps de les installer.
03:50 Et bien évidemment vous savez à partir du moment où j'échange avec quelqu'un, que ce soit vous ce matin ou des témoins sur un terrain plus de l'épreuve, je porte une grande attention à l'autre.
04:04 Monsieur Lemoyne en rigolait tout à l'heure, mais c'est vrai que j'ai toujours été depuis que je suis tout petit porté sur l'autre.
04:14 C'est-à-dire que j'ai vraiment la conscience de l'autre. Donc quand il me parle je l'écoute et il me laisse envahir.
04:22 Vous savez j'ai traversé des épreuves et je sais que ce sont mes épreuves que j'ai traversées.
04:28 Lorsque quelqu'un vient me raconter l'épreuve qu'il traverse, je n'oublie pas bien évidemment de continuer à bien être focalisé sur le fait que c'est son épreuve.
04:38 Alors après bien évidemment il y a un échange dans l'émotionnel et il nous arrive souvent de pleurer.
04:44 Mais ça aussi c'est une prise de position qu'on a depuis le début. On évite de montrer les pleurs, les moments comme ça parce qu'on n'est pas au spectacle.
04:52 - Mais ensuite quand on rentre chez soi il faut quand même digérer tout ça. - Oui.
04:56 - Parce qu'entre ce que vous écoutez sur Europe 1, ce que vous écoutez aussi dans ces émissions, c'est quand même lourd tout ça.
05:01 - Oui, c'est lourd. - A digérer, surtout pour une personne comme vous qui effectivement vous le disiez a vécu aussi des épreuves compliquées dans sa vie.
05:07 - Oui, mais je pense que ça c'est la destinée de tout homme ou toute femme aujourd'hui de vivre des épreuves.
05:12 Nous nous dirigeons tous vers l'épreuve ultime, donc à voir si le chemin est jalonné d'épreuves plus ou moins pour certains ou certaines.
05:22 Au mois de juin, je ne vous cache pas, mais ça doit être pareil pour vous Thomas, j'éprouve une grande fatigue généralement et un besoin de quitter la France.
05:32 - De voir autre chose. - De partir et vraiment de m'immerger, je l'ai dit cet été, j'avais besoin de me perdre.
05:39 Là où on ne me connaissait pas, là où je n'allais plus être sollicité. - Est-ce que parfois vous avez envie d'arrêter ça aussi ?
05:46 - Non, j'ai jamais eu envie d'arrêter. Je vous avoue que quand je faisais l'or des pros, mais qui était du football avant sur CNews, ça m'apportait quelque chose de...
05:58 - Légèreté ? - Oui, ça me faisait extrêmement de bien, donc c'est pour ça que je cherche toujours à pouvoir faire d'autres choses, vous voyez, un peu plus légères.
06:07 - Est-ce qu'il y a des sujets que vous interdisez d'aborder ou que la chaîne ne souhaite pas que vous abordiez ?
06:12 - Non, c'est marrant, c'est une question qui revient souvent, ça mais non. Depuis le début, France Télévisions m'accorde une confiance vraiment solide et sans faille.
06:22 Il y a des sujets que nous avons pu proposer qui n'ont pas retenu en premier l'attention du diffuseur, mais finalement, si moi je disais qu'il y a des sujets que je m'interdis, je pense que ça serait...
06:38 ça sonne faux en fait. Je crois qu'il faut pouvoir aborder tous les sujets. Non, il n'y a pas de sujet tabou. Après, il faut savoir fixer les limites de ce qui doit rester dans le jardin secret des témoins qui vous livrent leur histoire.
06:54 Il faut mettre un curseur de manière à les protéger et à partir de là, on peut parler de tout.
06:59 - Et justement, les témoins, ce sera l'objet de notre question média. Dans un instant, on va s'intéresser à ces émissions de témoignages, savoir comment vous les recruter, ces témoins, et comment vous les préparer aussi à livrer leurs paroles.
07:10 Et puis donc, je rappelle ce prochain numéro, dans les yeux d'Olivier, c'est mercredi 10 janvier, 22h55 sur France 2.
07:16 - Et dans un instant, sur Europe 1, le journal des médias de Julien Pichenay. On va parler aujourd'hui des inconnus. Ils seront réunis ce soir sur TF1 pour leur anniversaire. A tout de suite.