Une tribune parue ce lundi 1er janvier dans Libération regroupe 150 artistes. Ces derniers s'attaquent à "l'impunité" de Gérard Depardieu et de ses défenseurs.
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00:00 Bonjour Candice Mahout.
00:01 Bonjour.
00:02 Merci d'être là.
00:03 Ça va et vous ? Bonne année à vous évidemment.
00:04 Oui, bonne année.
00:05 Oui, bien sûr.
00:06 On reprend l'année 2024 avec le feuilleton Gérard Depardieu.
00:09 Un nouvel épisode ce matin, une nouvelle tribune, celle-ci est publiée, on va en
00:12 parler avec vous, dans Libération.
00:13 Elle est signée par 150 artistes, notamment Muriel Robin, Alexandre Alamy, Lio.
00:17 C'est en fait une guerre des tribunes à laquelle on assiste depuis quelques jours
00:22 maintenant.
00:23 Oui, c'est un peu ça.
00:24 Pendant toute… Ça a été notre feuilleton des fêtes.
00:25 Je ne vous cache pas que ce n'est pas le scénario le plus abouti que j'ai vu, mais
00:28 bon voilà.
00:29 Ça a été un peu, et ça hésite un peu.
00:30 Ça hésite un peu.
00:31 Il y a pas mal de petits revirements.
00:33 Après c'est ça aussi, une bonne série parfois, mais on ne peut pas dire en tout
00:36 cas que les protagonistes ménagent leurs efforts avec, vous l'avez dit, cette toute
00:40 dernière tribune, pas plus tard qu'hier, publiée donc par Libération qui proclame
00:44 que l'art n'est pas un totem d'impunité.
00:47 Les monstres sacrés n'existent pas.
00:49 Il n'y a que des hommes ordinaires auxquels on a donné tous les droits.
00:52 Et il est écrit donc dans cette tribune, signé par 150 personnalités du monde de
00:57 la culture.
00:58 Il y a Muriel Robin effectivement, Alexandre Alamy, Thomas Joly.
01:00 On comprend bien que le but aussi là c'est d'occuper un peu la scène, l'espace médiatique
01:05 de toutes ces tribunes, ces contre-tribunes.
01:07 Notamment il y en avait une autre aussi qui est arrivée le 25 décembre, signée par
01:11 un très grand nombre d'artistes de milieux très différents.
01:15 La musique, l'humour, vraiment énormément.
01:18 Donc toutes ces voix qui viennent s'exprimer parfois, mais rarement.
01:23 L'orchal Ami c'est l'une des rares à s'exprimer.
01:25 Parfois on ne les entend pas, tous ces signataires.
01:27 D'ailleurs on a parfois la sensation que certains lisent à peine avant de parafait.
01:31 C'est ça, effectivement.
01:32 Il y a eu certains rétro-pédalages, même plutôt des rétro-pédalages en nombre.
01:37 Quasiment tous les grands noms qui avaient signé la première tribune, souvenez-vous
01:40 celle de soutien appelant à ne pas effacer Gérard.
01:43 Parce qu'il se trouve que parfois ils l'ont à peine lu.
01:46 Ils ont surtout été en soutien à leurs anciens collègues, mais ils ne savent même
01:50 pas forcément qui a écrit.
01:51 Carole Bouquet, d'ailleurs, l'un des plus fidèles soutiens de l'acteur, par exemple,
01:57 s'est dit mal à l'aise après l'apparition du texte.
01:59 "J'ai signé une tribune pour Gérard Depardieu, cependant je ne soutiens pas les idées et
02:03 les valeurs associées aux journalistes porteurs de cette tribune".
02:06 C'est ce qu'elle a écrit au lendemain de l'apparition de cette tribune.
02:11 Dominique Besnér a suivi, Charles Berling lui aussi qui a présenté ses excuses.
02:14 C'est une guerre, un peu une guerre entre deux mondes.
02:17 En fait c'est exactement ça qui se passe.
02:19 C'est vraiment une guerre entre les nouveaux et les anciens.
02:21 Ceux qui défendent le collègue de l'onde d'acte, ceux qui parlent encore du "monstre
02:26 sacré".
02:27 Ça c'est l'expression qui revient très souvent.
02:29 Et puis les plus jeunes qui ne veulent plus de cette mentalité-là de protection à tout
02:32 prix de l'un des leurs.
02:33 Quels que soient les chefs-d'oeuvre auquel il a participé, ça n'est pas la question.
02:38 En gros le talent n'excuse rien, le talent ne justifie rien.
02:41 C'est ça qui est dit dans la tribune ce matin.
02:43 Ils expliquent qu'en fait ils veulent juste d'un monde plus juste où personne ne domine
02:47 et forcément l'autre au prix de souffrance.
02:49 À travers Gérard Depardieu, c'est un système auquel ils disent s'attaquer, dont les fondements
02:55 ne sont qu'ébranlés, pas encore effondrés.
02:57 Ils estiment en fait avoir une responsabilité collective pour le bien de la société.
03:01 Et la justice pour le reste doit faire son œuvre en ce qui concerne l'homme et le citoyen
03:05 que reste Gérard Depardieu.
03:06 Parce qu'on rappelle, et c'est important, qu'il y a trois plaintes désormais qui visent
03:09 Gérard Depardieu.
03:10 Et la justice effectivement avance.
03:12 Lui est présumé innocent des plaintes pour viol et pour agression sexuelle.