Des incivilités ont été constatées dans les cinémas. On se rappelle de séances de Creed 3 houleuses en mars 2023, cette fois ci, c’est durant les projections du film « les Segpa au ski » qui connaissent des débordements, un peu partout en France.
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00:00 Bonjour Nicolas Cole, comment vous les expliquez, vous, ces débordements ?
00:03 Bonjour à tous, merci pour votre invitation.
00:07 Comment je les explique ?
00:08 Bah écoutez, en fait, hier soir, quand j'ai su que je serais sur votre plateau,
00:11 je me suis permis d'appeler certains amis exploitants
00:14 et qui m'ont donné quelques clés d'explication.
00:19 La vérité, c'est que c'est un peu le revers de la médaille, si vous voulez.
00:23 C'est un film qui attire un public qui n'a pas l'habitude d'aller au cinéma,
00:27 notamment des classes de sekpa, on peut imaginer.
00:30 Et c'est ce qui fait que le film est un succès, d'ailleurs.
00:33 150 000 entrées dès le premier jour, c'est un des meilleurs démarrages du cinéma français en 2023.
00:37 Le souci, c'est que, comme j'ai dit, c'est un public qui n'a pas l'habitude d'aller en salle
00:42 et de fait, n'a pas connaissance des us et coutumes et des usages des salles de cinéma.
00:48 Et donc, ils se comportent comme s'ils étaient dans leur salon.
00:51 Donc, c'est ce qu'ils peuvent, voilà, des spectateurs qui crient un peu fort,
00:56 comme si les autres n'existaient pas, certains qui se rebellent,
00:59 qui désapprouvent ces attitudes-là.
01:03 Et puis, le temps monte et les bagarres se déclenchent.
01:05 Mais il n'y a pas une forme également de défi qu'on se lance sur les réseaux sociaux
01:10 pour aller justement semer la panique dans les salles ?
01:13 C'est possible. C'est étonnant que vous parliez des réseaux sociaux,
01:18 parce qu'au-delà des réseaux, si on parle des réseaux sociaux,
01:20 il y a ce phénomène qui est aussi arrivé sur des films un peu plus,
01:23 je pense récemment avec "Le consentement" de Vanessa Filho,
01:26 où en fait, il y avait eu tout un challenge TikTok,
01:30 où les jeunes de 15-16 ans étaient incités à aller voir le film.
01:34 Et ils allaient voir le film, mais ils se foutaient du film.
01:36 Ils étaient là en fait pour répondre au challenge.
01:39 Oh, je ne sais pas. Mais Lohan non plus, tu n'as pas l'air d'accord.
01:42 Non, je ne suis pas vraiment d'accord avec vous, Nicolas.
01:45 Non, non, mais je ne dis pas qu'il n'y avait que ça.
01:48 Le film a été un succès. C'était une très belle surprise.
01:51 Mais il y avait aussi ça. Il y avait eu quelques débordements,
01:53 mais on n'en est pas évidemment dans les proportions où on en est avec les SECPA, bien sûr.
01:57 Je précise quand même pour les parents qui n'ont pas d'enfants au collège
02:00 que les SECPA, c'est les sections d'enseignement général et professionnel adaptées.
02:03 C'est pour les collégiens qui sont en situation de difficulté scolaire.
02:06 C'est des classes spécialisées, petits groupes d'une quinzaine de collégiens.
02:11 Les directeurs de celles que vous avez appelées,
02:14 il y en a certains qui ont décidé de déprogrammer ou de reprogrammer après les vacances ?
02:18 Alors effectivement, non seulement certains ont effectivement déprogrammé,
02:23 mais d'autres avaient un peu anticipé le phénomène, j'ai envie de vous dire.
02:27 Parce que, comme j'ai dit, ce n'est pas la première fois qu'on a ce genre de débordement.
02:30 On en a notamment pour les films d'horreur ou pour des films comme Creed ou Rocky,
02:36 des films de boxe un peu des fouloirs où là aussi, ça peut générer des tensions dans les salles.
02:40 Donc certains exploitants avaient anticipé ces débordements
02:44 et n'avaient en fait pas programmé le film.
02:47 Et on peut dire qu'ils ne le regrettent pas.
02:50 Pour autant, le film est quand même bien distribué, il est dans 300 salles en France
02:54 et il fait le résultat que vous avez énoncé au début de votre sujet.
02:58 Je pense qu'il y a un effet aussi vacances scolaires, les jeunes y vont en groupe,
03:02 peut-être même avec leur classe de secpa, ça c'est tout à fait possible,
03:05 comme une sortie scolaire en fait tout simplement.
03:07 Et c'est vrai qu'après, il y a l'effet groupe, ce que disait le jeune.
03:10 Phénomène de groupe plus réseaux sociaux.
03:11 Plus réseaux sociaux, c'est un cocktail qui peut déborder très vite.
03:14 - Merci beaucoup Nicolas, merci d'avoir été en direct avec nous ce matin.