En 2021, le fisc a lancé une opération dans le but d'identifier les fraudeurs sur les plateformes de vente en ligne. Jugé encourageant, le dispositif va s'étendre.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 En langage du web, on appelle ça de l'aspiration de données.
00:03 Et Bercy a mis en marche ses logiciels aspirateurs
00:06 en allant chercher des informations sur des sites comme Leboncoin,
00:09 comme Vinted, comme les sites de location de tourisme,
00:11 de location de meublé, les sites de vente en ligne.
00:13 Les premiers mois, ce sont 13 000 annonces qui ont,
00:16 comme ça, été remontées des prestations de coiffure,
00:18 de couture, de plomberie, de déménagement.
00:20 Alors une fois les annonces aspirées,
00:22 une intelligence artificielle va en extraire l'identité,
00:26 l'adresse, le numéro sirène de l'entreprise,
00:28 puis enrichir d'informations en provenance des fournisseurs d'accès Internet,
00:32 voire demander des informations supplémentaires aux plateformes.
00:34 Une fois tout cela rassemblé,
00:36 ces informations vont être passées au tamis de l'administration fiscale
00:40 et puis de là vont remonter des alertes sur tel ou tel dossier.
00:44 Si cette pêche à la fraude semble encore assez maigre,
00:47 côté fisc, on a remonté seulement 160 dossiers
00:51 et 20 seulement ont donné lieu à une enquête, à un contrôle fiscal.
00:54 Les douanes elles-mêmes ont mené 20 enquêtes
00:57 alors qu'elles avaient remonté près de 70 000 annonces de vente de tabac et d'armes.
01:01 Ce sont quelques dizaines de milliers d'euros qui ont été récupérés,
01:04 mais comme vous le dites, les résultats sont encourageants
01:06 parce que la plateforme apprend de toutes les données dont elle se nourrit
01:09 et ça va aller crescendo.
01:11 Et surtout, beaucoup de procédures s'automatisent
01:14 et ne mobilisent plus autant d'agents des douanes et du fisc
01:17 qui peuvent du coup être affectés à des dossiers un peu plus ardus.
01:20 Mais grâce à la nouvelle loi des finances 2024,
01:22 Bercy va remonter des informations depuis les réseaux sociaux
01:25 pour détecter par exemple les contribuables
01:28 qui trichent un peu sur leur véritable lieu de résidence.
01:31 Une aide mais qui manque encore de fiabilité scientifique
01:34 par rapport par exemple aux informations postées sur Facebook,
01:37 on n'est pas sûr de la géolocalisation,
01:39 si on regarde les photos, elles ont été retouchées ou pas.
01:42 La seule certitude est que plus l'administration fiscale disposera de données,
01:46 mieux elle cernera les fraudeurs potentiels.