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00:00 8h moins le quart, la question du jour pour vous.
00:03 La loi immigration, la préférence nationale pour toucher les prestations sociales, c'est
00:07 une bonne ou une mauvaise chose ? Anne Pinsk, quelles sont les réponses qu'on a pour l'instant ?
00:14 82% d'entre vous ce matin sur l'application Ici pensent que c'est une bonne chose cette
00:19 préférence nationale.
00:20 On va en parler évidemment avec notre invité ce matin puisque cette loi immigration, elle
00:25 a été votée, adoptée cette semaine, une loi qui fait débat sur plusieurs points.
00:30 Les départements de gauche dont l'EHRO fait partie ont décidé de s'opposer en partie
00:34 à cette loi.
00:35 On parle des conditions pour accéder à l'allocation personnalisée d'autonomie, l'APA, c'est
00:41 comme ça qu'on l'appelle, des conditions qui d'après la nouvelle loi doivent se durcir
00:45 pour les étrangers qui sont en situation régulière.
00:49 On est ce matin avec la vice-présidente du conseil départemental de l'EHRO en charge
00:54 des solidarités, bonjour Patricia Weber.
00:56 Bonjour, bonjour à vous.
00:58 Alors l'APA donc, cette allocation personnalisée d'autonomie, d'abord elle est versée à
01:03 qui ? Alors l'APA, on va commencer par expliquer
01:07 rapidement ce qu'est l'APA, c'est une allocation qui intervient auprès des personnes
01:12 qui sont pertes d'autonomie, qui vivent à domicile.
01:15 Ce sont des plans d'aide qui sont mis en place par les travailleurs sociaux, par le
01:21 département et qui permet cette allocation d'obtenir des heures de présence à domicile,
01:29 d'auxiliaires de vie ou de engrais à gré de personnes qui viennent accompagner le quotidien
01:34 des personnes.
01:35 Donc quand on n'arrive pas à faire des gestes du quotidien, on peut bénéficier de cette
01:39 aide ? C'est-à-dire se laver, se nourrir, faire
01:42 ses courses, aller chez le médecin.
01:43 Et donc elle est versée à partir de 60 ans, c'est ça ?
01:47 A partir de 60 ans.
01:48 En termes de public concerné ? Et en fonction des ressources de l'APA,
01:51 la personne va participer à cette allocation.
01:55 D'accord, il y a une petite participation de la part du bénéficiaire.
01:57 En fonction des revenus.
01:58 Et la loi immigration qui a été adoptée cette semaine prévoit que pour la toucher,
02:06 les étrangers non-européens qui sont en situation irrégulière devront justifier
02:10 de 5 ans de présence en France.
02:13 Aujourd'hui, pour le moment, il suffit d'un titre de séjour.
02:16 Est-ce que c'est quelque chose qui vous inquiète déjà ?
02:18 Oui, ça m'inquiète.
02:20 On a fait un petit calcul au niveau du département.
02:23 Sur 40 400 personnes qui sont bénéficiaires de l'APA, 2% de personnes sont concernées.
02:31 Seulement 2%.
02:32 Donc 2% aujourd'hui dans les Rosso sont des étrangers qui ont un titre de séjour et
02:36 qui touchent cet APA, c'est ça ?
02:38 Voilà, tout à fait.
02:39 Et elles peuvent être concernées par l'application de cette loi immigration.
02:46 Et ce sont des personnes d'origine étrangère.
02:49 Mais 2% seulement.
02:50 Et le conseil départemental de l'ERO a signé un communiqué avec une trentaine d'autres
02:55 pour dire que vous n'allez pas appliquer ce volet de la loi.
02:59 Le préfet peut quand même vous y obliger si l'état est validé par le conseil constitutionnel ?
03:04 Alors, le président Clément Mesquida s'est associé au communiqué des départements de gauche
03:10 qui refusent donc la préférence nationale et défendent la solidarité universelle.
03:14 Nous, au département, on a eu l'occasion, c'était au cours de l'année,
03:18 lors de la présentation du schéma de l'autonomie,
03:21 j'ai présenté une mesure extra-légale, enfin pas illégale, une mesure extra-réglementaire.
03:29 C'est-à-dire qu'on verse l'APA et il y a des personnes qui peuvent décéder dans un couple.
03:36 Et nous, on a décidé de ne pas mettre fin à l'APA au décès de la personne
03:41 et de pouvoir donner cette allocation pendant trois mois, six mois,
03:49 pour que la personne ait le temps de se retourner.
03:51 Pour que le conjoint qui reste puisse...
03:53 Il y a le chagrin, il y a les démarches administratives.
03:55 Et donc là, nous, on l'a fait voter.
03:57 Donc c'est une volonté du département, une volonté politique.
04:01 Ce que vous voulez dire, c'est voilà, on ne va pas ne pas respecter la loi du tout,
04:05 mais vous avez des moyens au département...
04:07 - Et si c'était, on peut faire voter d'autres aides qui pourraient permettre de pallier...
04:12 - On nous interdit de réfléchir à un nouveau dispositif qui soit propre au département de Leroux.
04:17 - France Bleu et Rosette heure 50, la loi immigration,
04:20 la préférence nationale pour toucher les prestations sociales.
04:23 C'est une bonne ou une mauvaise chose.
04:25 On veut vous entendre au 04-67-58-6000.
04:28 On en parle avec Patricia Weber, vice-présidente du conseil départemental de Leroux,
04:32 en charge des solidarités.
04:33 Et Martine est avec nous ce matin.
04:35 Bonjour Martine.
04:36 - Bonjour Martine.
04:36 - Bonjour.
04:37 - Bonjour.
04:38 - Vous êtes pour cette nouvelle loi vous Martine ?
04:40 - Moi je suis pour cette nouvelle loi parce que j'estime quand même que
04:44 les travailleurs ont cotisé et disons que c'est une justice vis-à-vis des travailleurs
04:50 qui pourront percevoir des aides par le fait de leur travail.
04:54 Ces gens-là, ils n'ont rien apporté comme richesse.
04:58 Donc il faut quand même une distribution équitable vis-à-vis des gens qui travaillent.
05:03 - C'est pas toujours le cas Martine.
05:06 Là on parle en plus...
05:07 - C'est pas toujours le cas.
05:08 Ecoutez madame, moi j'ai été confrontée à cette situation vis-à-vis de mes parents.
05:14 Et je trouve que les Français sont mal aidés.
05:17 C'est des gens qui ont travaillé toute leur vie.
05:19 Et quand ils ont eu besoin de la part, on a eu du mal à l'obtenir.
05:22 Donc même si vous dites qu'il n'y a que 2% de gens concernés, c'est 2% de trop.
05:27 Parce que quand même madame, vous distribuez l'argent du contribuable.
05:31 C'est nous les contributeurs à tout ça.
05:33 Donc j'estime qu'on doit avoir le retour...
05:35 - Et pourquoi Martine, ça a été compliqué pour vos parents alors de toucher la pain ?
05:39 - Ça a été compliqué de monter des dossiers.
05:42 Bon vous savez, ils ont dépassé un petit peu certains seuils, certains niveaux.
05:48 Mais tout compte fait, on n'arrive pas à la fin du mois.
05:51 Nous avons payé la maison de retraite pour ma mère pendant 8 ans.
05:55 Et c'est ça que les gens ne sauront pas compter.
05:57 C'est des gens qui ont travaillé, payé des impôts toute leur vie.
06:00 Et là vous dites que vous le mettez à partir de 60 ans.
06:03 Mais vous vous rendez compte, la juste légale de la retraite est de 64 ans.
06:06 Vis-à-vis des Français quand même, c'est quelque chose d'injuste madame.
06:10 - Vous trouvez Martine que ça a été compliqué pour vos parents ?
06:15 Il y en a beaucoup des situations comme ça, Patricia Weber ?
06:18 - Mais oui madame, il y en a beaucoup de situations compliquées autour de nous.
06:21 Nous sommes de plus en plus pauvres.
06:23 Regardez, nous sommes dans une ville qui est en train de se paupériser, Lodève.
06:27 Nous n'avons même pas de centre de santé.
06:29 Là, les urgences se sont fermées ce week-end.
06:32 Vous croyez vous distribuer l'argent du contribuable ?
06:34 Nous on voudrait voir des urgences.
06:35 - On entend bien votre désarroi Martine.
06:37 Merci beaucoup de nous avoir appelé pour témoigner ce matin au sujet de ces aides compliquées à obtenir.
06:43 Vous vous disiez, Patricia Weber, que d'ailleurs la PAS, c'est-à-dire le montant qui est prévu pour cette aide,
06:51 il y a plein de gens qui n'en font pas la demande, qui auraient le droit mais qui n'en font pas la demande.
06:54 - Oui, il y a également des personnes qui ne le font pas.
06:57 Il y a beaucoup de personnes qui font des demandes et nos services au niveau de la maison départementale de l'autonomie,
07:03 nous avons des services qui répondent, qui accompagnent des travailleurs sociaux,
07:08 qui vont permettre de remplir les demandes.
07:11 Et une fois que la PAS est mise en place, c'est un accompagnement pour le maintien à domicile.
07:16 Ça évite peut-être d'entrer en EHPAD, de rentrer le plus tardivement, de rester le plus longtemps chez soi.
07:22 On est sur de la solidarité humaine, on est sur l'accompagnement du vieillissement,
07:26 on est sur l'accompagnement de la fin de vie.
07:28 On est quand même sur des personnes qui ont un certain âge, des grands-pères, des grands-mères.
07:34 C'est une solidarité humaine.
07:36 Et donc au département, c'est notre cœur de métier, nous sommes chefs de file de l'action sociale.
07:42 C'est notre ADN.
07:43 Donc pour moi, on ne touche pas aux personnes âgées.
07:47 - Vous avez la parole évidemment sur France Bleu Héro ce matin au 04 67 58 6000.
07:51 On a entendu Martine qui était plutôt pour cette loi.
07:54 Magali est avec nous, bonjour.
07:56 Bonjour Magali.
07:57 - Bonjour.
07:58 - Vous Magali, vous êtes contre alors ?
07:59 - Bonjour.
08:00 - Bonjour.
08:01 - Je voudrais vous remercier pour votre position.
08:02 Qui peut croire que quelqu'un qui a traversé la Méditerranée, parce qu'il fuit la guerre,
08:08 il fuit la misère, va retourner chez lui parce qu'on ne lui verse pas des allocations ?
08:13 Il continuera à vivre dans la clandestinité mais dans la misère en plus.
08:18 Qui peut croire que ça va suffire à réguler l'immigration ?
08:21 Alors que le CAC 40 pète les plafonds et qu'on valorise plutôt l'argent que le travail.
08:27 Mais qui, quels sont ces macronistes qui nous font croire que quand il y a un professeur
08:34 assassiné c'est à cause de l'immigration ?
08:36 Mais enfin.
08:37 - Donc Magali, là ce que vous nous dites par rapport à cette allocation, puisque c'est
08:40 ce dont on parle avec Patricia Weber, c'est qu'en fait c'est absolument pas ça qui réglera
08:45 d'une manière ou d'une autre l'immigration.
08:48 - Mais bien sûr, mais l'associer à la dangerosité dans notre pays c'est abjecte.
08:55 Il faut lutter contre quoi ? Contre l'insécurité, contre le fanatisme religieux, mais qu'on
09:02 soit étrangers ou français, peu importe, Coulibaly et compagnie, ils étaient français.
09:07 Et ça, ça fait honte.
09:09 Et pondre cette loi pour récupérer 4 sous alors qu'il y en a des tas qui s'enrichissent
09:15 actuellement, c'est honteux.
09:16 Moi je suis dans une colère et une honte sans nom.
09:20 - Merci beaucoup Magali pour votre témoignage ce matin.
09:23 Beaucoup de colère de tous les côtés.
09:25 La vôtre Magali qu'on vient d'entendre, celle de Martine aussi qui disait que ses
09:29 parents avaient eu du mal à toucher cette allocation.
09:32 Et puis on a aussi Karim qui vient de nous appeler.
09:35 Bonjour Karim.
09:36 - Bonjour Karim.
09:37 - Oui bonjour l'équipe, bonjour tout le monde.
09:38 - On vous écoute vous Karim, vous êtes pour ?
09:40 - Moi je suis pour.
09:42 Je vais vous expliquer une chose.
09:43 Si vous voulez lutter contre l'extrême en France, il faut s'occuper des français.
09:47 Si les français se sentent bien chez eux, ils mangent bien, ils ont les droits, mieux
09:53 mieux, ou peut-être comme les autres.
09:54 Écoutez, il n'y aura pas d'extrême.
09:56 Moi cette loi-là, je félicite quand même les gens qui l'ont réussi à la sortir.
10:01 Ce n'est pas pour question de racisme, au contraire.
10:04 Moi je suis quelqu'un qui vient d'ailleurs.
10:06 Et je suis français, fier de l'être.
10:07 Mais j'ai envie quand même que les français, dont moi, on a envie de vivre mieux chez
10:12 nous.
10:13 - Et ça vous pensez que ce n'est pas possible de s'occuper des français tout en continuant
10:16 de s'occuper des autres et des personnes étrangères en même temps ?
10:19 - Mais ce n'est pas le cas.
10:22 Actuellement, c'est honteux de voir des gens comme Patrice, que je connais bien, qui vit
10:26 dehors.
10:27 Il n'a même pas un logement.
10:28 Il n'a même pas pour finir le mois.
10:30 Et comme ça, les français comme ça, et les françaises, les personnes âgées aussi
10:34 qui n'ont même pas pour finir la fin du mois, excusez-moi, on doit s'occuper d'eux
10:38 d'abord.
10:39 On leur donne à manger, on leur donne un logement.
10:40 Et après, excusez-moi, moi, je suis moins âgé qu'eux, je peux me démerder.
10:44 C'est honteux d'avoir des français qui ont du mal à finir la fin du mois.
10:50 Les étrangers, oui, je suis d'accord, on a besoin, il n'y a pas de problème.
10:53 Mais quand même, un peu de préférence, un petit peu pour les français qui vivent et
10:57 qui travaillent pour qu'on puisse avoir ce budget-là pour donner aux autres.
11:01 - Karim, qui va donc dans le sens des 82% d'entre vous qui répondent ce matin que vous êtes
11:06 plutôt pour une préférence nationale pour ces allocations.
11:10 Un mot pour ceux qui nous écoutent et qui découvrent peut-être cette allocation.
11:14 Comment on fait, Patricia Weber, pour la demander ?
11:16 - Oui, voilà, je voudrais bien préciser qu'on ne verse pas l'allocation personnalisée
11:21 d'autonomie comme ça.
11:22 Il y a une équipe pluridisciplinaire qui va à domicile, qui va évaluer la perte d'autonomie.
11:29 Ça s'appelle le GIR.
11:30 En fonction du niveau de perte d'autonomie, le nombre d'heures va être octroyé.
11:35 On est sur des personnes âgées, des grands-pères, des grands-mères, des personnes fragiles
11:41 et des personnes qui sont déjà faibles.
11:44 On va les accompagner sur leur dernière partie de vie pour qu'elles vivent dignement, qu'elles
11:49 puissent rester chez elles.
11:50 - Et pour avoir un accompagnement à domicile, on s'adresse à qui pour la faire cette demande ?
11:56 - Il y a les maisons départementales des solidarités, les services territoriaux, les
12:00 CCAS qui peuvent transmettre les dossiers.
12:03 Et la demande se fait aussi par internet.
12:05 Mais ensuite c'est hyper verrouillé.
12:08 - Il faut des justificatifs d'ailleurs, de montrer qu'on a eu une aide à domicile.
12:12 - Ce n'est pas un chèque qu'on nous donne à une personne, c'est un nombre d'heures
12:15 d'accompagnement humain.
12:16 Et ça permet aussi d'ouvrir des emplois.
12:21 Ces auxiliaires de vie, elles ont du travail.
12:24 On accompagne et puis c'est la richesse de pouvoir s'adresser à des tas de personnes.
12:29 Pour moi, c'est essentiel d'accompagner le vieillissement, quel qu'il soit.