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Transcription
00:00 Le département de la Dordogne est présent aux journées nationales de la médecine générale.
00:03 Cristiano, aujourd'hui et demain à Paris.
00:06 On en parle ce matin avec le vice-président du conseil départemental chargé de la santé,
00:10 Frédéric Delmares. Il répond à vos questions, Louis de Bergevin.
00:13 - Bonjour Frédéric Delmares. - Bonjour.
00:14 - Vous avez donc un stand à ce congrès.
00:16 Vous offrez quoi aux médecins pour leur donner envie de venir en Dordogne ?
00:20 Vous leur offrez une boîte de foie gras ?
00:21 - Bah écoutez, pas tout à fait, mais peut-être serait-ce une bonne solution.
00:25 Je veux d'abord dire qu'il s'agit d'un partenariat fort avec l'Union des mères et la CPAM.
00:31 C'est grâce à ce travail collectif que tous les trois acteurs nous sommes présents sur ce stand.
00:37 C'est un stand qui représente quelques départements seulement.
00:42 Donc nous sommes cinq départements, je crois.
00:43 Il y a le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais et les Charentes, grosso modo.
00:48 - Et d'autres, la Dordogne. - Donc en fait, bien présent.
00:50 - Et donc comment vous faites pour attirer les médecins ?
00:53 Qu'est-ce que vous leur promettez ?
00:55 - Bah écoutez, la qualité de vie, avant tout dans notre beau département.
00:59 Mais aussi leur dire que nous ne sommes pas un département complètement désertique.
01:04 Il y a aussi des crèches, des centres de loisirs, une offre culturelle digne de ce nom.
01:08 Tout ce qui peut faire un petit peu envie à ces jeunes médecins de venir dans notre beau département.
01:13 - Et ça suffit pour les envier ?
01:15 - Écoutez, en tout cas on y croit et on est persuadés qu'il faut prendre les devants.
01:20 Et aller au devant de ces médecins qui cherchent malgré tout.
01:23 Il y a quand même un pourcentage d'entre eux qui cherchent.
01:25 Et il faut leur décrire notre département et je suis tout à fait optimiste par rapport à ça.
01:30 - C'est quoi ce qu'ils veulent les médecins, notamment les médecins généralistes ?
01:34 - Je crois qu'il n'y a pas de recette magique.
01:36 C'est pour ça qu'il faut aller très concrètement les rencontrer.
01:40 Et avoir un discours adapté à chacun.
01:44 Pour pouvoir justement apporter une réponse personnalisée à chaque médecin.
01:48 - Vous disiez qu'il y avait quatre autres départements.
01:51 C'est la bagarre avec les autres départements pour attirer les médecins ?
01:54 Parce que la désertification médicale ne touche pas que la Dordogne ?
01:57 - En effet, nous sommes en concurrence. Mais la bagarre non, pas jusque là.
02:00 C'est vrai que le manque provoque une compétition.
02:05 Et on est un petit peu là-dedans.
02:07 Et la Dordogne est très active sur ce sujet.
02:10 - 7h47 sur France Bleu Périgord.
02:12 On parle des médecins en Dordogne ce matin avec Frédéric Delmarez,
02:15 vice-président du conseil départemental chargé de la santé.
02:18 Il répond à vos questions, Louis de Bergevin.
02:20 - A quel point on est un désert médical en Dordogne ?
02:22 Il manque combien de médecins dans le département ?
02:24 - C'est très fluctuant. On ne peut pas donner de nombre.
02:26 Parce que si vous voulez, on voit que ça va très vite.
02:30 Dans un sens ou dans l'autre.
02:32 Malgré tout, je prends un exemple.
02:35 Vous aviez sur le flé par exemple une cabine médicale où il y avait quatre médecins en janvier.
02:39 Et il n'y en a plus qu'un aujourd'hui.
02:41 Donc ça nous amène à être très réactifs.
02:43 Et du coup, les fluctuations vont bon train.
02:47 Il faut qu'on soit collectivement à l'attaque.
02:50 - Et en plus, il y a une grosse partie des médecins qui s'approchent de la retraite.
02:54 Ça veut dire que ça risque de s'empirer dans les prochaines années ?
02:57 - On craint de ne pas avoir touché le fond en effet.
03:00 Et du coup, ça nous oblige à être offensifs.
03:04 C'est ce que nous faisons.
03:06 Et au-delà de cette rencontre, on peut citer aussi une action qu'on fait à la fac de Limoges
03:10 pour rencontrer les internes aussi au niveau du département.
03:13 - Pour essayer aussi de leur vanter la Dordogne.
03:15 Ça veut dire aussi que quand vous recrutez un médecin,
03:18 il va rester normalement toute sa carrière.
03:21 C'est pas mal de gagner à chaque recrutement de médecins ?
03:25 Non, pas forcément ?
03:26 - Je crois qu'il faut être nuancé.
03:28 Justement, c'est cette notion de liberté que recherchent aussi les médecins.
03:32 Je ne pense pas qu'il faille aller sur ce terrain-là.
03:35 Il faut justement leur expliquer qu'ils sont relativement libres.
03:40 Ils le sont en tout cas.
03:42 Il ne faut pas se leurrer.
03:44 Et du coup, aujourd'hui, les gens sont assez mobiles dans leur parcours professionnel.
03:49 - Récemment, il y a le maire d'une commune, je ne me rappelle plus le nom exactement,
03:52 qui était un petit peu en colère parce que deux de ses médecins étaient partis en Bretagne
03:57 et sur la côte atlantique.
03:59 Il faut les laisser aussi un petit peu les médecins, pas forcément les pointer du doigt ?
04:02 - Écoutez, de toute façon, il ne sert à rien de stigmatiser qui que ce soit.
04:07 Je crois qu'il y a une formule qui pointe à l'horizon,
04:10 c'est la formule des médecins juniors.
04:12 On a vu ça, donc il y aura une année qui sera dédiée à la suite des neuf années initiales de formation
04:18 et où justement les médecins seront affectés à des territoires et on croit beaucoup à ces dispositifs.
04:23 - Les autres départements, notamment ceux qui viennent à ce congrès à Paris ce week-end,
04:28 est-ce que c'est pire que nous ?
04:30 Comment se situe la Dordogne ?
04:33 - La situation n'est pas uniforme au niveau du département, bien évidemment.
04:36 Je ne crois pas qu'on puisse...
04:38 Vous savez, il y a des artifications médicales aussi à Paris.
04:41 Donc en fait, ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît
04:45 et du coup, on peut difficilement se comparer.
04:49 - Et c'est où les endroits où on manque le plus de médecins en Dordogne ?
04:51 - Le Bergeracoua est aussi en difficulté aujourd'hui.
04:53 On voit qu'il y a des médecins qui vont partir à la retraite assez rapidement.
04:57 Donc vous voyez, c'est peut-être un paradoxe parce que le Bergeracoua est quand même accueillant.
05:01 Et ce n'est pas si simple.
05:02 - Les médecins libéraux vont faire grève demain,
05:05 appel de l'intersyndical à fermer les cabinets.
05:07 Ils demandent une revalorisation de la consultation. Ils ont raison ?
05:10 - Je crois que la rémunération est aussi un facteur d'attractivité.
05:14 Je crois que si on regarde un peu les rémunérations au niveau européen,
05:17 ils ne sont pas très bien outillés.
05:19 Je crois que c'est vrai qu'il ne faut pas qu'on les écoute un peu.
05:21 - Ça peut être un levier sur lequel le département peut jouer ?
05:24 Sur la rémunération des médecins ? Ou on ne sait pas du tout de notre compétence ?
05:26 - On peut jouer sur la reconquête de temps médical.
05:29 Vous savez qu'il y a un travail fort au niveau de l'administratif,
05:32 au niveau du prêt temps médical, on va appeler ça comme ça.
05:36 Et là, peut-être qu'on peut agir avec nos partenaires.
05:39 Évidemment, l'ARS est au premier plan.
05:42 - Merci beaucoup Frédéric Delmarès, vice-président du Conseil départemental chargé de la santé.

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