• l’année dernière
Un agriculteur de l'Oise a été condamné pour le bruit et l'odeur de ses vaches. L'éleveur a perdu face à un collectif de riverains et va devoir payer plus de 106.000 euros de dommages et intérêts. 

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Transcription
00:00 - Allez ce matin on soutient nos agriculteurs.
00:02 - Un rassemblement de soutien à un agriculteur de l'Oise condamné par la justice.
00:05 Et condamné pourquoi ?
00:07 Et bien pour le bruit et l'odeur de ses vaches.
00:10 Vous avez bien entendu, un collectif de riverains l'a poursuivi en justice
00:13 et l'éleveur a perdu, il va devoir payer plus de 100 000 euros.
00:17 Pierre Barbin, on vous retrouve en direct de Beauvais, c'est là qu'est organisé ce rassemblement.
00:21 Et ils sont venus nombreux pour le soutenir et puis pour lancer aussi une cagnotte.
00:27 - Oui parce que le meilleur moyen de soutenir cet agriculteur condamné,
00:31 vous avez dit, à 106 000 euros de dommages et intérêts,
00:34 et bien c'est de le soutenir financièrement.
00:36 C'est pour cette raison qu'il y a une cagnotte qui va être lancée dans les toutes prochaines minutes.
00:42 Une cagnotte sur internet.
00:43 Lux Messard, vous êtes le vice-président de la FNSEA.
00:45 Racontez-moi cette cagnotte, c'est quoi l'objectif aujourd'hui ?
00:48 - La cagnotte c'est vraiment pour permettre à Vincent de vivre et enfin d'être tranquille.
00:53 C'est pour permettre de faire les aménagements qu'il va devoir faire,
00:57 notamment des murs anti-bruits par rapport à ses voisins.
00:59 On marche sur la tête, mais c'est les aménagements qui sont demandés pour le tribunal
01:03 pour éviter la destruction du bâtiment agricole.
01:05 - L'idée aujourd'hui ce n'est pas de débouter cette action en justice,
01:08 c'est plutôt de rembourser via cette cagnotte ?
01:11 - Vincent ça fait 13 ans qu'il est en procédure.
01:13 Lui avec sa famille, à un moment donné il y en a, il faut dire, stop.
01:16 Oui il peut se retourner contre l'État, on peut aller à l'Europe,
01:18 mais c'est encore 5 ans de procédure.
01:20 L'idée aujourd'hui c'est de rebondir, de réagir juste avant les fêtes.
01:24 La mise en place de cette cagnotte, il faut qu'elle soit large
01:26 et puis qu'on puisse aller chercher ses 150 à 200 000 euros
01:30 pour que justement Vincent, qui a été plutôt un cas d'école,
01:34 on est tous des Vincent potentiels et ce n'est pas possible que dans nos campagnes
01:39 une minorité vienne nuire comme ça à la vie de nos campagnes.
01:42 - C'est un rassemblement symbolique, il y a beaucoup d'agriculteurs,
01:45 il y a beaucoup de badauds aussi.
01:47 Vous craignez justement que cet exemple de Vincent se multiplie
01:50 dans les années à venir dans nos campagnes ?
01:52 - Clairement oui, on est tous potentiellement des Vincent.
01:54 Aujourd'hui on a plus de 500 cas en France, c'est pas tenable, c'est pas acceptable.
01:58 La campagne on l'aime comme elle est, la campagne elle est belle
02:02 parce qu'elle est vivante, parce qu'elle est entretenue,
02:03 parce que justement, et si demain on est condamné parce que justement
02:06 nos vaches elles font du bruit, elles ont des odeurs, c'est pas possible.
02:10 La France c'est pas ça, et donc aujourd'hui c'est la ruralité qui se bouge,
02:15 bien au-delà de l'Oise et bien au-delà de la région Hauts-de-France,
02:18 pour dire stop et de dire que la campagne on l'aime comme elle est.
02:21 Et c'est pour ça qu'on a aussi travaillé pour qu'il y ait une loi
02:23 qui protège ceux qui travaillent.
02:26 - Voilà, vous l'avez vu, en tout cas il y a des centaines d'agriculteurs qui sont là,
02:29 on va vous montrer ce dernier message, en tout cas la campagne,
02:32 tu l'aimes ou tu la quittes, c'est vraiment le message qui est passé aujourd'hui
02:35 par ces agriculteurs qui sont présents en nombre ici à Beauvais.

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