Le Parlement a adopté mardi définitivement le projet de loi immigration, 349 députés votant pour et 186 contre, après un vote favorable du Sénat, un épilogue victorieux pour la majorité mais porteur de lourdes conséquences politiques.
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00:00 Le scrutin est ouvert.
00:02 (Cris de la foule)
00:07 Le scrutin est clos.
00:09 Voici le résultat du scrutin.
00:14 Votants 573, exprimés 535, majorité 268 pour 349, contre 186, l'Assemblée nationale a adopté.
00:24 (Applaudissements)
00:26 Et la séance est suspendue.
00:28 (Applaudissements)
00:29 On peut tout de même se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national
00:35 puisque est inscrit maintenant dans cette loi la priorité nationale,
00:41 c'est-à-dire l'avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire
00:51 dans l'accès à un certain nombre de prestations sociales qui sont aujourd'hui soumises pour les étrangers
00:59 à des conditions certes pas assez sévères à notre goût,
01:04 mais sur le principe je crois que c'est une grande victoire idéologique de notre mouvement.
01:09 Sortez des slogans, des postures, en voulant faire croire, en voulant faire l'amalgame
01:14 entre notre texte et les positions de l'extrême droite.
01:17 Les mots, les mots ont un sens monsieur.
01:20 C'est un grand moment de déshonneur pour le gouvernement,
01:23 un grand moment de déshonneur pour ceux qui représentaient cette majorité dans cette commission mixte paritaire.
01:29 Maintenant il s'agit de savoir s'ils demeurent dans cette majorité des femmes et des hommes
01:36 qui se souviennent qu'en 2017 et en 2022 nos voix se sont mêlées aux leurs
01:41 pour faire obstacle à l'extrême droite, à Marine Le Pen et à ses thèses.
01:45 Restez là, ne bougez pas.
01:48 Donc ce texte a été adopté avec les voix du Rassemblement National,
01:52 mais pire que ça, avec les idées du Rassemblement National.
01:56 Donc nous, je vais d'abord vous dire que nous allons saisir le conseil constitutionnel.
02:01 Et qu'il se trouve que le ministre Darmanin lui-même a d'ores et déjà expliqué
02:04 que beaucoup des choses qui étaient dans ce texte étaient anti-constitutionnelles.
02:08 Donc nous savons déjà que nous allons gagner sur une partie du texte.
02:12 Le macronisme a finalement en 18 mois mené des débats qui mènent aujourd'hui à sa mort politique.
02:19 C'est-à-dire que le "en même temps" d'Emmanuel Macron n'existe plus.
02:23 La cohérence politique de la majorité qui avait défendu l'aide médicale d'État,
02:31 qui avait défendu les étudiants étrangers et qui voulait les accueillir sur notre territoire,
02:37 cette cohérence-là humaniste n'existe plus.
02:42 [Bruits de papier]
02:45 C'est tout à son honneur, s'il ne se sent pas à l'aise avec ce vote, de prendre ses responsabilités.
03:00 Vous savez, je vais demander à un ministre sa démission ou sa ferme sa gueule.
03:04 Je crois qu'il a fait sienne cette maxime.
03:09 [Bruits de papier]
03:14 Merci.