Philippe Brun, député PS et Nupes, réagit au vote de la loi immigration.
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00:00 Non, non, nous ne sommes pas gagnants, on ne peut pas dire cela.
00:03 Hier, nous avons vécu une grave défaite politique et une défaite morale.
00:07 Un texte d'extrême droite adopté grâce à l'apport des voix de l'extrême droite
00:12 qui va apporter finalement un très lourd coup aux étrangers de notre pays.
00:18 Un texte discriminatoire inédit dans l'histoire de notre République.
00:22 Un texte dont la Première Ministre convient elle-même qu'il n'est pas conforme à la Constitution
00:27 et qu'il contient de nombreuses dispositions anti-constitutionnelles.
00:31 Tout cela est une grave défaite.
00:33 Alors évidemment, face à cela, la question qui se pose à nous est
00:36 allons-nous continuer à nous diviser ou plutôt à nous unir
00:40 pour permettre un sursaut républicain dans ce pays ?
00:43 Et je crois effectivement que les discussions sont en cours et que nous devons...
00:47 Vous pensez à quoi précisément ?
00:50 Écoutez, à l'évidence, bien plus largement que la nupesse,
00:54 il y a des députés qui se sont retrouvés hier
00:57 pour défendre les valeurs fondamentales de la République,
00:59 pour défendre l'égalité de tous devant la loi, devant les services publics,
01:03 devant les prestations sociales.
01:05 Et tous ces députés courageux qui ont manifesté leur volonté et leur opinion hier,
01:11 je crois, ont vocation à se retrouver, à travailler ensemble.
01:14 Les 59 frondeurs bien sûr de la majorité...
01:17 Vous leur tendez la main ? Vous les appelez à vous rejoindre ?
01:21 Bien sûr, nous appelons évidemment tous ceux qui ont manifesté leur opposition hier,
01:28 qui ont finalement eu le vote de l'honneur à nous rejoindre, à venir échanger avec nous.
01:33 Je veux avoir aussi un mot aujourd'hui pour Aurélien Rousseau,
01:36 ministre de la Santé, extrêmement courageux.
01:39 Il était ministre depuis quelques mois seulement.
01:41 Il a eu le courage de mettre fin à son mandat,
01:44 car il ne se voyait pas être le ministre qui mettrait fin à l'aide médicale d'État
01:48 et aux droits des étrangers à se soigner.
01:51 Toutes ces personnes-là ont vocation à travailler ensemble
01:54 et bien sûr la gauche doit s'unir, elle doit continuer à s'unir.