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L’humoriste est de retour sur la chaîne cryptée avec l’autofiction « Merci patron ! », après avoir été viré en 2020 pour une parodie de « L’heure des pros »

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Transcription
00:00 Votre invité média Céline Baydar-Court fait son retour sur Canal+,
00:03 trois ans après en avoir été licenciée. Il propose donc aujourd'hui
00:06 une fiction dans laquelle il s'imagine carrément directeur des programmes de la chaîne cryptée.
00:10 Mais c'est improbable. Bonjour Sébastien Thohen.
00:12 Bonjour les auditrices et les animatrices.
00:15 Alors c'est une grosse... Il y a des hommes aussi qui nous écoutent.
00:18 Oui, mais c'est pas pour faire la vaisselle, ça sert à rien, on est d'accord.
00:22 Bon, c'est une grosse surprise de vous revoir sur Canal.
00:24 Oui, merci d'inviter, merci d'en parler.
00:25 Vous avez été viré pour une parodie de l'Or des pros, émission de CNews qui appartient au groupe Canal.
00:29 Ça n'avait pas du tout fait rire la direction.
00:31 Comment on peut revenir dans une maison qui vous a si mal traité ?
00:34 Ah, c'est pas évident. Vous savez, moi, entre temps, je suis parti, évidemment.
00:37 J'étais à Dubaï, j'ai fait influenceur, j'ai fait plein de choses.
00:40 En fait, quand moi je suis... J'ai l'édiction, évidemment, qui est triste.
00:43 Moi, j'enchaîne, en fait, je fais des blagues, je dis que je vais revenir, je sors un livre,
00:46 je vais aux Grosses Têtes grâce à Laurent Ruquier.
00:48 Enfin, j'enchaîne, après, il me rappelle trois ans après, je me dis "bah c'était normal, en fait".
00:52 J'ai écrit un livre dans lequel je dis que j'allais revenir.
00:54 Tout ça a été une blague, pas forcément de très bon goût sur le moment.
00:56 Mais tout le monde s'est détendu, de l'eau a coulé sous les ponts.
00:59 Moi, on vient me voir, on me dit "écoute, ça te dirait de refaire des blagues ?"
01:02 Dans ma maison, où je suis resté 30 ans, où j'ai fait des choses que j'aurais jamais pu faire ailleurs.
01:06 J'ai fait Action Discrète, le journal Duard, plein de choses.
01:08 - Mais c'est plus la même maison qu'il y a 30 ans, Canal.
01:10 - Oui, mais moi, je m'en fous qui est à la DRH ou à la Comtar, vous voyez, comme vous.
01:13 Vous ne me demandez pas qui est à la Cantoche de France Info, quand vous signez un truc ici.
01:16 - Vous êtes trompé. - Je vois ce que vous voulez dire.
01:18 Non, mais moi, surtout, il y avait honnêtement une volonté d'apaisement.
01:21 Quand Maxime Salada, que j'embrasse, et là, ce n'est pas seulement l'artiste embauché qui parle,
01:25 c'est l'artiste engagé.
01:26 Mais le patron de Canal me dit "on l'a déconné il y a 3 ans, là, ça s'est calmé, revient, on va se marrer".
01:31 Et on propose justement, dans le plus, de faire merci au patron.
01:33 Enfin, moi, j'ai eu l'idée, mais il y a un côté ironique de se moquer de ça.
01:36 C'est plutôt, voilà, il y a une volonté d'apaisement et tant mieux.
01:39 - Il vous a dit "on l'a déconné", il regrette vous avoir viré ? - Oui, ça a été mal géré, bien sûr.
01:43 Mais on peut le dire, bien sûr. Et puis on peut faire une erreur et se planter, le reconnaître, c'est pas grave, c'est humain.
01:47 - Vous dites "tout le monde s'est détendu", peut-être pas les 20, 25 salariés qui vous ont soutenu,
01:51 qui ont signé une pétition et qui, pour ça, ont été licenciés.
01:54 Vous leur avez écrit à tout cela ?
01:56 - Oui, bien sûr, je me doutais que vous alliez m'en parler. Et vous avez raison, et ça va buzzer.
01:59 C'est très bien, vous avez le sens du buzz à la radio.
02:01 - Non, non, c'est une vraie question. - Mais je vais vous donner une vraie réponse.
02:04 Moi, évidemment, je ne suis pas très à l'aise par rapport à ça.
02:06 Évidemment, quand ça s'est arrivé, il faut savoir que j'avais le plan social à Canal, vous y étiez à Canal,
02:09 il avait commencé en 2015.
02:11 Pour X raisons, Canal+, là je ne suis pas dans la comptabilité, mais c'est vrai, c'est factuel.
02:16 Se séparer de gens parce qu'il n'y avait plus d'émission, ils n'allaient plus acheter à Liguin.
02:19 Moi, j'arrive au sport en 2019, déjà je croise des gens qui me disent
02:22 "attends, on a encore signé un an, mais c'est compliqué, il n'y a plus de boulot en fait".
02:25 Ça ne minimise pas ce qui s'est passé. Mais il ne faut pas non plus rendre hystérique.
02:28 Les gens sont partis en signant effectivement une pétition.
02:31 Pour moi, j'étais hyper touché, parce que c'était leur initiative, évidemment.
02:35 Depuis, je les ai tous rappelés.
02:37 Ils ont tous rebondi, ils font autre chose.
02:39 Stéphane Guy cartonne sur RMC, il fait la Champions League.
02:42 Marie Portolano, c'est encore une autre histoire, elle est sur Télématins, c'est génial.
02:45 - Mais vous pensez qu'ils comprennent votre retour ?
02:46 - Ah non, je sais que moi j'ai tout eu. Mais je comprends, je l'entends, je ne suis pas complètement ouf.
02:50 D'ailleurs, le punk incontrôlable, il y a aussi un cœur qui bat, et je comprends.
02:53 Il y a des gens qui m'ont dit "écoute, t'es comme tout le monde, tu penses qu'à toi, fais-toi plaisir".
02:57 D'autres m'ont dit "oh, je ne serais pas revenu, t'abuses".
02:59 D'autres m'ont dit "écoute, moi je suis parti, mais depuis je revends des docs à Canal+.
03:02 Certains font autre chose".
03:04 J'ai eu tous les sons de cloche, mais c'est important d'en parler.
03:06 Moi, je ne fais pas le malin encore par rapport à ça.
03:08 Même si, comme tout le monde, je pense aussi à moi.
03:10 Et puis je me dis, trois ans après, on a tous rebondi, tant mieux.
03:13 Et heureusement, je pense que si on n'avait pas tous plus ou moins rebondi, quand même,
03:16 je ne serais pas revenu comme ça.
03:17 Même si, moi, mon seul métier, mon seul patron, c'est l'abonné.
03:19 Et mon seul métier, c'est de faire des blagues.
03:21 Et Amazon ne m'appellera jamais, vous le savez bien.
03:23 Ils ont un cuirisseur, ils invitent des gens drôles et connus.
03:26 Moi, ils ne vont pas m'inviter.
03:27 - Et pour 200 000 euros, vous iriez d'ailleurs faire un cuirisseur ?
03:29 - Mais, mais, mais, je suis Amazon, il n'y a pas de soucis.
03:31 Alors, pour 200 000, là, je signe.
03:32 - Alors, parlons de la fiction.
03:34 Merci patron, qu'on verra demain soir sur Canal+.
03:36 - Ça vous a plu ?
03:37 - Oui, c'est pas mal.
03:38 - C'est pas mal ?
03:39 - C'est pas mal, c'est pas mal.
03:45 - Et pour le film, ils font une erreur de frappe.
03:47 Et c'est votre nom qui sort, Thohen Cohen.
03:49 Tout le monde est surpris, vous le premier.
03:51 On va écouter un extrait, c'est votre copain Laurent Ruquier
03:53 qui vous a donc embauché au Grosse Tête, qui vous passe un coup de fil.
03:56 - Salut Laurent !
03:57 - Salut Sébastien.
03:58 J'ai appris un truc incroyable, t'es devenu directeur des programmes de Canal+.
04:02 - C'est dingue, c'est dingue.
04:03 Je ne savais pas où j'allais, j'étais déprimé.
04:04 Et puis, tout d'un coup, je suis le patron.
04:06 Si ce n'est pas ça, la magie de la téloche ?
04:08 - La magie de la téloche, d'accord.
04:10 La radio, ce n'est pas tous les jours magique.
04:12 Dis donc, tu ne bosses pas toujours, tu ne sais rien niveau culture.
04:15 Les réponses, on n'en a pas beaucoup.
04:17 Bon, alors, deux, trois vannes, tu t'en sors.
04:19 Mais là, directeur des programmes, je me demande comment tu vas faire.
04:22 Parce que connaissant tes capacités,
04:24 tu as quand même des grandes chances de te ramasser comme une merde.
04:27 Je te dis ça en toute amitié.
04:28 - Oui, oui, en toute amitié, je l'avais deviné.
04:30 Non, mais là, pour l'instant, tu sais quoi ?
04:31 Je vais me poser, je vais réfléchir.
04:33 - Non, non, non, non, il ne faut surtout pas que tu réfléchisses.
04:36 Ce qu'il faut, c'est qu'il y ait des gars qui réfléchissent pour toi.
04:38 Tu devrais aller chercher des gars un peu modernes, un peu punks.
04:40 - Tu as raison de me dire ça.
04:41 Et justement, je comptais appeler Alain Duhamel.
04:43 - Voilà, Alain Duhamel, qui est le punk.
04:45 - C'est une très bonne vanne.
04:46 Un mec moderne et punk.
04:47 J'aime beaucoup Alain Duhamel.
04:48 - Donc, vous allez chercher de nouveaux programmes à mettre à l'antenne.
04:50 Donc, vous imaginez des jeux, des fictions, complètement nuls, on peut le dire.
04:53 - Bah oui, puis moi, j'ai une vision un peu années 90 de la télé.
04:56 Tu vois, je pense à une grille des programmes.
04:57 Déjà, c'est un problème, parce qu'il y a une grille des programmes.
04:59 Et puis, il y a tout, à part France 3, Poitou Charente, et encore, ça ne veut plus rien dire.
05:02 Même Canal, maintenant c'est une plateforme, il y a des films, des séries.
05:04 - Oui, il y a un directeur des programmes à Canal.
05:05 - Ah, je croyais que c'était un café.
05:07 - C'est Christine Peignat qui entre pour la météo.
05:08 - Bonjour.
05:09 - Tu veux un café ?
05:10 - Non.
05:11 - D'accord.
05:12 - Pour revenir à Merci Patron.
05:13 - Non, mais il n'y a pas de souci.
05:14 Donc, j'ai une vision, évidemment, burlesque.
05:17 Et puis moi, je me moque de moi.
05:18 Là-dedans, on fait une vision débile qui n'a aucun sens.
05:19 Et puis, à un moment, je rentre bien en tête en pensant que c'est moi le patron des programmes.
05:23 J'y crois, donc tout est débile.
05:24 Et puis, on me voit explorer des idées.
05:27 - Une série sur l'Ursaf, par exemple ?
05:29 - Oui, une série sur l'Ursaf.
05:30 - Je ne sais pas qui s'intéresserait.
05:31 - De la BRI, des services secrets, mais l'Ursaf, qui en parle ?
05:34 Enfin, une belle série.
05:35 Aussi, une émission de l'Immobilier, Recherche Appartement Nourrice, pour enfin aider les
05:39 jeunes des quartiers Nord qui ont du mal à trouver les appartements nourrices, à Marseille.
05:42 - Et il y a plein de guests avec vous.
05:44 Jean-Pascal Zaddy, Baptiste Le Caplin, Patrick Sébastien, Chantal Ladsou, Julien Lepers.
05:49 - Incroyable, Jérémy Ferrari.
05:50 Que des copains qui sont venus, en fait, et qui jouent leur propre rôle et qui viennent
05:52 m'aider dans ma quête en disant "tu devrais faire ça comme série, ça comme jeu".
05:55 - Et Gérard Juniau qui rejoue une scène culte des Bronzés.
05:57 On ne dira pas laquelle.
05:58 - Enfant, j'étais content.
05:59 - Alors, vous reviendrez aussi sur Canal l'année prochaine avec l'agence Tourisme, avec encore
06:03 Gérard Juniau et Baptiste Le Caplin.
06:05 C'est quoi, c'est un road trip décalé ?
06:06 - Oui, en fait, on part du principe que Gérard Juniau a une agence de voyage à côté de Paris.
06:11 Personne ne le sait, le lundi, il y est tout le temps.
06:13 Et puis, il essaye de renouveler un peu son catalogue de week-end pour ses clients.
06:16 Ça ne marche pas très fort, donc il m'envoie Baptiste et moi.
06:18 On ne joue pas nos propres rôles, on est vraiment des agents de voyage.
06:22 Et on va dans les villes d'Europe pour amener le bon plan hôtel, le bon plan musée, la
06:25 modique somme pour un prix abordable pour des week-end.
06:28 Et ça va être sympa.
06:29 - Donc, vous êtes de nouveau salarié de Canal+ ?
06:31 - Ça ne va pas, non.
06:32 - Vraiment ?
06:33 - Ça ne va pas.
06:34 Il n'y a pas de salarié, il n'y a pas de CDD, il n'y a pas de CD.
06:36 Non, non, mais je me suis engagé sur un petit moment quand même.
06:39 Après, évidemment, j'ai présenté les Césars.
06:40 Et évidemment, dans un an, je me refais virer et j'écris ma légende.
06:43 - Non, ça, c'est ce que vous espérez, présenter les Césars ?
06:45 On ne vous l'a pas proposé ?
06:46 - Non, non, je ne me referais pas virer, je ne présenterais pas les Césars.
06:48 Mais en tout cas, on va essayer de se marrer parce que de mon seul patron est l'abonné.
06:51 Quelle bonne phrase.
06:52 - Eh bien, on va terminer là-dessus.
06:53 - C'est ce que je viens de dire.
06:54 - Merci beaucoup Sébastien Thoen.
06:55 - Merci à vous.
06:56 - Et donc, merci patron.
06:57 - Et bonne fête !
06:58 - Oui, bonne fête.
06:59 - Si vous êtes catholique, bien sûr.
07:00 Ou vous ferez autre chose.
07:01 Moi, je ne suis pas forcément catholique.
07:02 - On désannonce quand même, merci patron.
07:03 - Je vous ai déjà dit, merci patron.
07:04 C'est ce soir à 22h45.
07:05 Non, c'est demain finalement.
07:06 - C'est demain.
07:07 - C'est demain.
07:08 - C'est moi, je me suis trompée.
07:09 - Il ne faut pas que c'est vos fiches.
07:10 - Non, c'est moi.
07:11 - Il y avait aussi des blagues.
07:12 - Je ne vous en veux pas.
07:13 Je ne vous en veux pas parce que je sais que vous avez aimé le programme et que vous
07:16 me mettez sympathique.
07:17 - Merci.
07:18 - Donc, il n'y a pas de souci.
07:19 Tant que vous en parlez un peu, c'est demain soir.
07:20 - Et demain soir sur Canal+ !
07:21 - Par contre, demain vous en reparlez.
07:22 - Merci beaucoup.
07:23 - Merci à vous.

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