L’humoriste du talk-show d’Anne-Elisabeth Lemoine anime 4 émissions en janvier, le vendredi en 2e partie de soirée
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00:00 Votre invité média Céline Baydarcourt fait rire chaque soir les téléspectateurs de C'est à vous sur France 5.
00:05 Il a désormais sa propre émission sur France 2, ça s'appelle Bertrand n'a pas sommeil.
00:10 Eh oui, bonjour Bertrand Chameroy.
00:11 Bonjour Céline.
00:12 Il est tôt pour vous, vous n'avez pas l'intention de vous endormir.
00:15 Promis, promis.
00:16 Vous allez tenir.
00:17 Parce que cette émission, ce Bertrand n'a pas sommeil, c'est le vendredi en deuxième partie de soirée.
00:21 Vous invitez quelques amis, soit disant chez vous, en fait c'est le décor d'un appartement.
00:25 Vendredi, là vous recevrez Jeanne Mas, Michel Bernier, Max Boublil et Agathe Lecaron.
00:29 Qu'allez-vous faire avec eux ?
00:31 On va faire la fête, on va faire les idiots et ce que plein de gens font chez eux le vendredi soir pour démarrer le week-end.
00:39 Ah bon, vous vous jouez avec les pattes alphabet parce que c'est ça que vous faites par exemple ?
00:42 Alors ça non, ça je ne le fais pas.
00:43 Personnellement je ne l'ai jamais fait.
00:44 Pour réécrire les textes d'un livre.
00:45 Oui, le Marcel Proust.
00:46 Non, non, non, mais on va chanter, danser, se confier, parce que c'est ce qu'on fait aussi dans des soirées.
00:51 J'aime bien qu'il y ait plusieurs tonalités, qu'on puisse faire un petit peu les fous et des moments un peu plus posés de confidence.
00:57 Dans un lit par exemple ?
00:58 Dans un lit.
00:59 Vous allez dans chaque pièce ?
01:00 Exactement.
01:01 C'est ça l'idée.
01:02 Pourquoi ce n'est pas en direct ? C'est votre truc le direct ?
01:03 Alors oui, moi j'adore le direct.
01:04 Là c'était un petit peu compliqué parce que c'est quand même un gros dispositif techniquement.
01:09 Et puis c'était ma première dans le grand bain d'une deuxième partie de soirée sur France 2.
01:15 Donc on s'est dit que ce n'était pas mal de mettre toutes les chances de notre côté en pouvant ajuster au montage.
01:20 C'est votre idée cette émission Bertrand Chameroy ?
01:22 C'est mon idée, celle de la production de Troisième oeil de Media One.
01:26 En discussion avec France 2, on s'est dit qu'est-ce qu'on pourrait faire, qu'est-ce qui pourrait me correspondre.
01:29 Parce que moi j'ai toujours dit, je veux bien y aller si c'est cohérent et si c'est quelque chose qui me correspond.
01:34 Parce que je ne veux pas faire de l'antenne pour faire de l'antenne.
01:36 Et là on s'est dit que c'était le bon format, le bon concept.
01:39 Alors là ça n'a rien à voir avec ce que vous faites à Cet Avou.
01:41 Vous êtes juste chroniqueur. Enfin juste, ce n'est pas du tout péjoratif.
01:44 Dans Bertrand n'a pas sommeil, vous êtes l'animateur, le chef d'orchestre.
01:47 Elle repose sur vous l'émission. Quel rôle vous préférez ?
01:51 C'est complètement différent.
01:53 Parce que la chronique c'est 10 minutes, je lance des images avec des vannes.
01:57 Là c'est effectivement tenir 70 minutes d'antenne avec des invités, avec des enchaînements,
02:02 avec des 12 milliards de caméras qu'il faut maîtriser.
02:05 Ce n'est pas le même boulot ?
02:06 C'est beaucoup plus, c'est-à-dire que j'ai perdu beaucoup plus de sueur sur Bertrand n'a pas sommeil.
02:10 Ah bon ? Ah oui.
02:11 C'est beaucoup plus stressant ?
02:12 Ce n'est pas plus stressant mais c'est plus sportif.
02:14 Il y a plus de pression quand même. On est sur France 2, on est sur une grosse émission.
02:19 Vous êtes inquiet ou pas ?
02:20 J'ai essayé de ne pas y penser parce que sinon je pense que je n'y serais pas allé.
02:24 Qu'est-ce que vous rêvez de faire à la télévision Bertrand ? Est-ce que vous avez un modèle ?
02:28 Un modèle, j'en ai plein. Il y a plein de gens qui m'ont inspiré.
02:31 Mais ce que je rêve de faire, c'est ce que je fais aujourd'hui.
02:33 Vraiment, la chronique, je pourrais faire la chronique pendant des années tant que ça ne l'asse pas le public.
02:37 Mais ce nouvel exercice, c'est un exercice passionnant et je suis content que ça ait plu au public.
02:43 Vous avez tourné 4 émissions qui vont être diffusées tous les vendredis du mois de janvier.
02:47 Et après, qu'est-ce qui va se passer ?
02:48 Après, on verra bien parce que vraiment, ce qu'on s'était dit avec la chaîne, c'est qu'on en fait 4 pour démarrer l'année.
02:53 Et si ça plaît et que ça devait revenir, ça serait par salve.
02:57 Mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. On a dit qu'on en faisait 4.
03:00 Parce que faire une hebdo et une chronique quotidienne, je ne sais pas si c'est jouable.
03:04 Pour moi, ça me paraît très compliqué.
03:06 Etant donné que je n'ai pas l'intention de lâcher cet avou, ça me paraît très compliqué.
03:10 Vous avez d'ailleurs dû arrêter une semaine cet avou pour pouvoir faire ces émissions-là.
03:13 Oui, parce que je me suis vraiment impliqué dans tout le processus.
03:15 Dans l'écriture, dans le choix des sons, dans tout l'habillage.
03:18 Donc oui, à un moment, je ne pouvais pas être partout.
03:21 Ce n'est pas votre première expérience d'animateur.
03:24 Il y a eu W9. C'est un bon souvenir, je ne sais pas.
03:26 2016-2017, ça n'a pas marché.
03:29 Qu'est-ce qui n'allait pas ?
03:30 C'était le concept ou c'est vous qui étiez peut-être encore trop jeune ?
03:33 Je pense que c'est un peu de tout ça.
03:35 Mais je garde un très bon souvenir de cette expérience.
03:37 Parce que c'était la première fois que je me retrouvais à la tête d'une émission sur un gigantesque plateau.
03:41 Donc ça m'avait, j'allais dire, ça m'a dépucelé de l'animation pure.
03:46 Ça ne vous a pas dégoûté justement ?
03:48 Non, pas du tout. Non, non, non.
03:49 Et puis pour moi, si ça ne marche pas, et que ce qui était le cas,
03:52 ben voilà, ça s'arrête, c'est le jeu de la télé.
03:54 Mais ça m'a permis, là, pour préparer Bertrand à pas sommeil,
03:57 de savoir ce que je ne voulais plus faire et les écueils à éviter.
04:00 Qu'est-ce que vous ne voulez plus faire ?
04:02 Ben, voir trop gros tout de suite.
04:04 Et voilà, plein de choses.
04:06 Même sur ma façon de m'exprimer, sur ne pas être partout.
04:10 Parce que c'était le cas dans "Hofni", je faisais tout.
04:12 Je faisais les interviews, j'étais dans les sketchs.
04:14 Enfin, il y avait trop de choses.
04:16 Vous avez travaillé pendant 4 ans avec Cyril Hanouna, d'"En touche pas à mon poste".
04:19 Vous en avez peut-être marre qu'on vous en parle ?
04:22 Non, non, non.
04:24 Non, mais j'en ai pas marre qu'on m'en parle.
04:27 J'ai bossé avec lui pendant 4 ans, donc c'est normal qu'on en parle.
04:29 Et vous en gardez quels souvenirs ?
04:31 J'en garde des souvenirs de...
04:33 C'est les premières chroniques que j'ai pu faire à la télé.
04:36 Donc là, pareil, c'était formateur.
04:38 Il y a des bons et des moins bons souvenirs.
04:40 Mais avec l'âge, je ne garde que le meilleur.
04:43 Oui, c'est ce qu'il faut se dire.
04:45 Il a réagi, lui, Cyril Hanouna, à vos premières audiences.
04:47 Avec un émoji.
04:49 Oui.
04:50 Alors, c'est plutôt... On va raconter l'histoire.
04:52 C'est Jean-Marc Morandini.
04:53 Donc, il y a un site qui s'est moqué de vos audiences en disant que Bertrand n'a pas sommeil.
04:57 Mais visiblement, les téléspectateurs, si.
04:59 Visiblement, il a regardé l'émission, puisque j'avais anticipé son titre en faisant moi-même la vanne sur la première.
05:03 C'est ça. Et Cyril Hanouna a retweeté ce tweet de Jean-Marc Morandini.
05:09 On va s'arrêter là.
05:10 J'imagine que vous avez vu le complément d'enquête sur Cyril Hanouna.
05:12 Est-ce qu'on vous avait demandé de témoigner ?
05:14 Alors, non, je ne l'ai pas vu.
05:15 Vraiment, je ne l'ai pas vu.
05:17 Parce que j'étais en pleine préparation de "Bertrand n'a pas sommeil".
05:19 Donc, j'avais vraiment...
05:21 Je n'avais pas le temps de le regarder.
05:24 Mais on vous a demandé de témoigner.
05:25 Comment ?
05:26 Vous avez sollicité pour y participer.
05:28 Oui.
05:29 Vous avez refusé.
05:30 Et j'ai refusé.
05:31 Pourquoi vous ne voulez plus parler de ça ?
05:32 Parce que je considère que là, ça fait plus de temps que je travaille à CETAVOU qu'à TPMP.
05:35 Et à un moment donné, c'est bien de tourner la page
05:37 et d'arrêter de remettre des pièces dans une machine dont on est sorti.
05:40 Alors, fin décembre, CETAVOU a créé l'événement en recevant Emmanuel Macron.
05:44 Ou plutôt en se déplaçant à l'Elysée.
05:46 C'était au lendemain de l'adoption de la loi immigration.
05:48 Et voilà ce que vous avez dit, Bertrand, face au président de la République.
05:51 Pour sauver Elisabeth Borne, il fallait taper 1.
05:55 Pour sauver votre projet de loi immigration, il fallait taper dans la main du RN.
05:59 Et pour sauver tous vos budgets, il fallait taper 49.3.
06:01 Mais alors la dernière touche a tellement été utilisée qu'on la voit même plus sur le téléphone.
06:05 Il y avait aussi le petit "ça va vous ?" qui était hilarant dès le départ.
06:09 Et d'ailleurs, vous faites beau courir Emmanuel Macron.
06:12 À chaque fois qu'il vient, il est mort de rien.
06:14 C'est arrivé deux fois.
06:17 Non mais je suis content.
06:18 La deuxième chronique à l'Elysée n'était pas du tout dans le même contexte
06:21 que la première fois où il était président candidat dans l'entre-deux-tours.
06:25 Là, c'était effectivement au lendemain de la loi immigration.
06:28 Donc c'était un contexte un peu plus tendu.
06:29 Moi je suis allé là-bas en marchant sur des oeufs.
06:31 Je ne pouvais pas en bouffon du roi faire marrer tout le monde.
06:35 Il fallait un peu titiller.
06:37 Mais vous n'avez pas peur de faire un bide devant le président de la République
06:39 ou même qu'il le prenne mal ?
06:41 Ah oui, mais alors peur de faire des bides, je l'ai tous les soirs.
06:43 Qu'il y ait le président ou pas.
06:45 Ça ne change rien.
06:46 D'ailleurs, ça arrive parfois.
06:48 Ça arrive très souvent.
06:49 Mais c'est le jeu.
06:50 Mais moi j'adore.
06:51 Enfin, c'est pas grave.
06:52 Je suis le premier à rire de mes bides et de mes bourdes.
06:54 Donc vous avez dit Bertrand que vous aimeriez continuer dans cet avou.
06:58 Ça fait 4 ans que vous y êtes.
07:00 Est-ce qu'il y a d'autres chaînes qui vous convoitent ?
07:02 J'imagine que oui.
07:03 Eh bien non.
07:04 C'est impossible.
07:05 Je vous jure que non.
07:07 Je vous jure que non.
07:08 Et même si c'était le cas, moi je suis très heureux sur le service public.
07:11 Je suis très heureux dans cet avou.
07:12 Je n'ai aucune raison, à moindre d'une lassitude de la part de l'équipe de cet avou,
07:16 de quitter cette émission dans laquelle je me régale.
07:18 Donc ce n'est pas la peine qu'on vous fasse une proposition ?
07:21 Vous pouvez toujours tenter.
07:23 Non, pas moi.
07:24 Message à tous les patrons de chaînes, ne tentez même pas.
07:26 Mais non, moi je suis très heureux là-bas.
07:28 Merci beaucoup Bertrand.
07:29 Merci à vous.
07:30 Et Bertrand n'a pas sommeil, c'est vendredi à 22h45 sur France 2.
07:34 Merci à tous les deux.