• l’année dernière
Avec Thierry Said, producteur et créateur de Prodiges ainsi que Jean-Baptiste Bussière

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-12-20##
Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:04 Bonjour à toutes et à tous, 20 décembre, bientôt Noël.
00:09 Et je vous rappelle qu'on peut jouer sur Sud Radio, il y a un grand jeu, un grand sapin.
00:14 Bonjour Gilles, vous voulez jouer avec nous ?
00:15 Bonjour oui, je suis prêt, j'ai pris mon portable.
00:17 Je suis appelé 0 825 300 ?
00:21 826 300.
00:23 On va lancer le jeu dans quelques instants.
00:26 Notre invité tout à l'heure, je vous laisse présenter.
00:28 Alors nous avons Thierry Saïd, qui est le producteur de Prodige.
00:32 Avec une histoire incroyable.
00:33 C'est les 10 ans de Prodige.
00:35 Imaginez, vous allez voir France Télévisions, vous leur dites,
00:38 on va avoir des gens qui vont faire de la danse classique,
00:41 qui vont jouer du trombone et qui vont chanter des chansons lyriques.
00:46 Je peux vous dire que France Télévisions ne se dit pas qu'ils vont faire la meilleure audience.
00:52 Et la première a été un carton, on va raconter toute cette saga incroyable.
00:55 Et puis après on va parler de Taratata, pour la première fois il y a un documentaire sur les coulisses de Taratata.
01:00 C'est formidable, il y a des images, on voit les artistes qui parlent, qui répètent.
01:05 Et puis l'événement de cette émission.
01:09 Et puis ça a été un tel carton le live des 30 ans.
01:13 On va en reparler dans un instant, on va jouer si vous le voulez bien.
01:17 Il y a le grand sapin Sud Noël pour aujourd'hui.
01:21 Vous le faites très bien, vous le faites drôlement bien.
01:25 C'est moi qui ai fait le jingle.
01:28 Vous pouvez gagner des tas de cadeaux.
01:31 Un week-end pour deux personnes dans des lieux d'exception en France avec Vacances Bleues.
01:35 Il y a un bon cadeau de 75 euros chez cadeaux.com.
01:39 Il y a des enceintes connectées, il y a plein plein de choses.
01:41 0826 300 300.
01:43 Gilles nous prendrons le 17ème appel à vos téléphones.
01:48 Et bonne chance, on se retrouve dans un instant pour le gagnant.
01:52 Mais tout de suite c'est le zapping.
01:54 Sud Radio Média, l'instant zapping.
01:57 C'est donc l'annonce politique du jour après la crise que vient de vivre le gouvernement d'Emmanuel Macron.
02:04 Il va prendre la parole ce soir dans C'est à vous.
02:06 Il va donc se confronter à la pointilleuse et l'intervieweuse sans concession Anne-Elisabeth Lemoyne.
02:12 Quelle chance même si évidemment c'est plutôt Patrick Cohen qui va faire l'interview.
02:16 Mais je sais qu'elle voudra poser une question parce qu'elle est forte sur les questions.
02:20 Elle avait beaucoup impressionné Vincent Cassel, vous allez voir, formidable.
02:24 Parce que les deux films ont été tournés dans la foulée.
02:27 En quelque sorte, 150 jours d'affilée, tout le temps pour bien apprendre à vous connaître.
02:33 Cette phrase n'est pas française.
02:34 On vous a suivi.
02:36 Les gens ont l'habitude aujourd'hui.
02:38 C'est vrai ?
02:43 Oui, mais bizarrement, je suis complètement dans l'air du temps.
02:46 Et cette complicité qui transparaît dans le sketch ?
02:50 Oh là là, je ne sais même plus ce que je dois dire.
02:53 J'ai l'impression d'être Florence Foresti.
02:56 Quel sketch ?
02:57 C'est monté après tout ça ou c'est vraiment dégâte ?
03:01 Non.
03:02 On met des sous-titres.
03:03 C'était un petit tacle rigolo, vous connaissez mes sarcasmes Valérie.
03:09 Mais c'est quand même surprenant qu'il aille dans une émission de divertissement.
03:12 Stéphane nous dit, notre auditeur fidèle dit "C'est à vous, c'est pas on se fout de nous".
03:17 Très bien vu, je trouve ça assez étonnant effectivement.
03:20 Surtout vu ce qui s'est passé.
03:22 Le contexte politique d'aller dans une émission de divertissement.
03:25 Infotainment on va dire.
03:27 Il y a des cadres importants quand même.
03:29 Absolument.
03:30 C'est quand même très étonnant.
03:31 On en reparlera nous tout à l'heure.
03:33 Alors justement Valérie, on est connectés tous les deux.
03:36 C'est comme ça.
03:37 Vous parliez des cadeaux, de tout ce qu'on pouvait faire pour Noël.
03:40 Et bien c'est ce que j'ai fait dans mon zapping.
03:42 On est à quatre jours du réveillon, vous le disiez tout à l'heure.
03:45 Et c'est le moment de faire les dernières courses.
03:47 Alors pour beaucoup, ils vont sur les marchés de Noël.
03:50 Alors ça c'est devenu très tendance, très mode cette année.
03:53 Et évidemment, on aime acheter français.
03:55 Direction Strasbourg.
03:56 À peine arrivés, les visiteurs sont immédiatement captivés.
03:59 Sur la place de la cathédrale, les chalets sont cette année encore présents.
04:03 La magie opère déjà.
04:04 De jour comme de nuit, Strasbourg et son célèbre marché de Noël font toujours autant d'effets.
04:09 Les produits made in France y sont particulièrement plébiscités.
04:12 C'est très important pour nous d'acheter traditionnel et de l'artisanat alsacien.
04:17 Continuer à le faire vivre.
04:18 On vient principalement pour regarder, mais si on hésite, pour acheter,
04:23 tant qu'à faire, autant que ce soit made in France ou made in Alsace.
04:25 L'année dernière, près de 3 millions de visiteurs ont parcouru les allées du célèbre marché de Noël strasbourgeois,
04:31 avec son odeur de pain d'épices et les tintillements des cloches.
04:34 Ding ding ding ding, j'aime bien les gros lots.
04:38 Et est-ce que vous avez déjà été au marché de Noël de Strasbourg ?
04:41 Absolument pas.
04:42 Il y a eu un reportage sur Capital qui a bien marché,
04:44 qui m'a donné très envie d'y aller moi aussi.
04:46 Il faut qu'on y aille ensemble, on se mange un petit flamencuche.
04:49 Et bien voilà.
04:50 Un autre idée cadeau original, c'est la thématique de mon zapping.
04:54 Et si vous offriez un macaron personnalisé ?
04:57 C'est un service que propose Pierre Hermé, il l'a détaillé dans Clique.
05:01 Si vous venez me voir demain, je vais vous créer votre macaron en fonction d'une discussion qu'on aura tous les deux.
05:07 Je vais vous créer votre goût.
05:09 J'ai un client qui un jour voulait un macaron au cigare.
05:13 Et là du coup, j'ai réfléchi et je lui ai proposé plusieurs accords avec du pur malt,
05:19 avec du café, avec du caramel, avec du chocolat.
05:22 Et ce client a choisi deux parfums parmi mes propositions.
05:26 Ça marche avec du salé ?
05:27 Alors j'ai créé un macaron eau de noix et caviar, foie gras et figues et glantines,
05:34 petits pois et menthe, asperges et huile de noisette.
05:37 Vous l'écouteriez des heures.
05:39 J'ai vu ça dans votre regard.
05:41 La vitra, il doit faire des médias, on va bien trouver un petit...
05:44 Oui, comme ça on aura des petits macarons.
05:46 Vous aimeriez quoi comme... vous demanderiez quoi comme parfum ?
05:49 Moi je suis très classique sur les macarons.
05:51 Moi je serais très pastèque, ananas.
05:53 Et noix de coco non ?
05:54 Noix de coco aussi, j'aime bien la pastèque.
05:57 Donc voilà.
05:59 Alors, Valérie, vous n'étiez pas là quand j'ai présenté Cyril Schreiner.
06:04 On va rester du côté de l'Alsace, qui sur TikTok et Instagram,
06:08 achète les produits un peu les plus tendance pour les faire découvrir.
06:12 Alors avec Christine, j'avais passé un extrait où il avait acheté plusieurs calendriers de la vente de saucisson,
06:18 puisqu'il y a des calendriers de la vente de saucisson, ça avait bien fait rire Christine.
06:22 Et là, notre Alsacien, que vous allez découvrir, alors il a cassé sa tirelire,
06:26 et il a acheté, et c'est pour ça que c'est dans mathématiques,
06:29 toutes les bûches de Cédric Grelet.
06:31 Et il était content.
06:33 J'ai acheté toutes les bûches de Noël de Cédric Grelet.
06:36 J'ai acheté plus de 600 balles de Cédric Grelet.
06:39 Les détails sont incroyables.
06:41 Chaque bûche m'a coûté à peu près 95 euros.
06:44 95 !
06:45 Le petit bonbon qui est aussi incroyable.
06:48 C'est du chocolat noir au-dessus.
06:50 Allez, là, on a le petit bonbon.
06:52 Dites-moi ce que vous en pensez.
06:53 Moi, je l'aime bien lui aussi.
06:54 Aussi 90 euros.
06:55 La troisième bûche, c'est la bûche qui a fait polémique de partout,
06:59 et c'est le bonhomme de neige.
07:01 Bien sûr, même le bonhomme de neige, je crois qu'il a plus de 90 euros.
07:04 C'est vrai qu'il a fait polémique de partout,
07:06 parce que c'est vrai que l'apparence, vous n'aimez pas,
07:09 mais moi, je l'aime trop, cette apparence.
07:11 Là, c'est un personnage avec l'accent.
07:14 Et donc, il en a acheté pour 600 euros de bûche.
07:17 C'est vrai que la bûche bonhomme de neige, ça fait ricaner.
07:20 Ce n'est pas grand-chose.
07:21 Mais vous, vous n'irez pas chercher la bûche de Cédric Grelet ?
07:25 Non, pas du tout.
07:26 Vous allez faire quoi samedi, lundi ?
07:28 Je vous en pose des questions.
07:29 Non, c'est bûche ?
07:30 Panettone, c'est ça ?
07:31 Non, panettone, je le prends au petit-déjeuner.
07:34 Non, non, je n'aime pas trop les bûches, moi, en fait.
07:36 Je ne trouve pas ça très bon.
07:37 Ah bon ?
07:38 Ni bûche glacée, ni rouleau, ni bûche en rouleau, rien du tout ?
07:41 Non, non, je préfère le Saint-Honoré.
07:42 Ah bon, moi, c'est autre chose.
07:44 Ou les macarons, pour repasser des messages.
07:46 Et puis, je n'aime pas les trucs revisités.
07:47 Moi, quand on rajoute du yuzu, du machin et du truc, ça me gonfle.
07:50 J'aime bien les vrais gâteaux.
07:52 Les vrais gâteaux, traditionnels, pas revisités.
07:56 Et pour finir, c'était la demi-finale d'Incroyables Talents, hier soir, alors qu'il a bien marché.
08:03 Je suis un peu triste parce que notre ami de la Virgin Dark, ce n'est pas terrible, il est arrivé quatrième.
08:09 En premier, Alex Hugo, ça marche toujours, Alex Hugo, c'était des épisodes inédits.
08:13 La France, un incroyable talent, en deuxième, qui talonne vraiment.
08:16 Ça se joue à 600 000.
08:19 Et ensuite, Harry Potter sur TF1 et la Virgin Dark.
08:23 C'est une très grosse concurrence, il faut dire.
08:26 Mais franchement, regardez-le en replay, parce qu'avec vos enfants, c'est vraiment formidable.
08:31 Et donc, il y a trois infirmières qui sont en train de faire le buzz.
08:36 Vous les avez vues ?
08:37 Oui.
08:38 Vous m'étonnez dans Incroyables Talents.
08:42 Ils ont repris Johnny Hallyday pour vivre pour le meilleur.
08:47 Et elles vont en finale.
08:48 Écoutez, c'était hier soir dans Incroyables Talents.
08:51 Oui, vive l'encore meilleur.
08:57 C'est tout un peu tout se donner.
09:04 Plus riche de rien garder.
09:09 Johnny Hallyday, is always a good idea.
09:12 Exactement, et pense-toi aux infirmières qui dimanche soir vont avoir beaucoup de travail.
09:16 Absolument.
09:17 Merci Gilles, on se retrouve dans un instant avec Thierry Saïd pour parler de Prodige.
09:22 Un auditeur me dit, est-ce que ce sont les deux dernières émissions de qualité sur le service public ?
09:27 Prodige et Taratata.
09:28 On a fait le combo aujourd'hui.
09:30 Exactement.
09:31 Merci à l'auditeur.
09:32 L'invité du jour, c'est Thierry Saïd.
09:38 Son nom ne vous dit peut-être rien, mais quand on voit vous parler de lui, vous allez comprendre
09:42 que c'est quelqu'un de très important et de très intéressant.
09:46 Bonjour, vous êtes le producteur et le créateur de l'émission Prodige.
09:51 Vous êtes également le manager depuis combien ? 14 ans de Matt Pokora ?
09:55 20 ans.
09:56 De 14 ans, je serais beaucoup plus jeune.
09:58 20 ans, Matt Pokora et Jennifer également.
10:02 Depuis de nombreuses années aussi.
10:03 Voilà, donc très grand producteur.
10:05 Si, si, Gilles m'a fait tout le sépiaux.
10:08 Et puis vous êtes associé avec un grand leader de la production en France qui est Media One.
10:13 Pour la recherche de talents, ils ont une filiale musique.
10:16 Et c'est ça aussi dont on pourra parler.
10:19 Comment révéler des talents en France ?
10:21 Donc demain soir, Prodige, les 10 ans sur France 2.
10:25 Donc on va retrouver évidemment Faustine Bollard aux commandes.
10:30 Et c'est un sacré pari.
10:31 En tout cas, l'émission de demain est absolument magnifique.
10:34 C'est féerique.
10:35 C'est vraiment, on est dans l'esprit de Noël.
10:37 Très belle saison.
10:39 Et donc, racontez-nous un petit peu.
10:41 C'est votre idée.
10:42 Et vous avez été, vous avez même produit tout seul en disant, voilà, je le fais parce que j'y crois.
10:47 Oui, alors, c'est, j'ai pas travaillé tout seul.
10:50 Je travaille aussi avec Michel Ely, qui est mon associé et ami depuis de nombreuses années.
10:53 Et qui lui, est premier prix de conservatoire.
10:55 Moi, j'ai pas une culture de musique classique, mais j'ai toujours, moi, j'adore la musique.
11:01 J'adore partager.
11:02 Je trouve que les valeurs de la musique sont incroyables.
11:04 J'étais toujours surpris de voir un petit peu ces limites qui sont mises entre ces mondes.
11:08 Le jazz, la musique classique, la variété, la pop, etc.
11:12 On sent que c'est toujours, il y a des clivages quelque part et des mondes qui se mélangent pas.
11:17 Et alors qu'en regardant ce que faisaient des Moranes, Gainsbourg, etc.
11:22 Qui prenaient beaucoup de musique classique pour faire de vraies chansons, mettant des paroles.
11:25 Finalement, c'est une musique qui est très accessible, mais en même temps qui fait très peur.
11:28 Et je trouvais intéressant, en tout cas, c'était un peu la grande folie des, enfin comme maintenant,
11:34 un peu des talents de quest ou en tout cas des star acts, des The Voice, des pop stars, de nouvelles stars, etc.
11:39 C'est toujours dans le même style de musique.
11:40 Voilà, on était vraiment dans la pop et en même temps, il y a des gamins sur la musique et la musique classique
11:46 qui demandent vraiment, vraiment un engagement très, très fort des gamins.
11:49 Et je trouvais ça intéressant de s'ouvrir un petit peu au grand public
11:52 parce que la musique classique, ça reste quand même la base de toutes les musiques.
11:55 La pop vient de ça, les Beatles en sont beaucoup inspirés, les Queen n'en parlons pas, etc.
12:00 Et je trouvais intéressant d'essayer de rendre cette musique beaucoup plus accessible et moins clivante.
12:04 C'était un peu l'objectif.
12:06 Toujours dans un côté entertainment.
12:08 Moi, ce qui m'intéresse, c'est faire un spectacle.
12:11 Oui, c'est démocratiser et pas se prendre en tête.
12:13 C'est pas avoir une soliste toute seule dans une pièce noire avec un fond noir.
12:16 Il y a aussi la fascination de voir ces enfants qui sont de véritables prodiges.
12:20 Oui, et alors, il y a un point, j'en parle parce que c'est important.
12:24 Au tout début de prodige, on a eu beaucoup de mal.
12:26 Pardon, je dévie un peu, mais c'est vrai qu'au début de prodige,
12:29 on a eu beaucoup de mal à avoir des gamins.
12:31 Les premiers castings, c'était très difficile.
12:33 Pourquoi ?
12:34 Parce que le monde de la musique classique, quand vous dites
12:36 "On va prendre une oeuvre qui fait 12 minutes, on va la couper en 3 minutes
12:39 parce que pour la télé, on ne peut pas faire autrement",
12:41 c'est un sacrilège, que je peux comprendre pour les puristes.
12:44 Ah, incroyable !
12:45 Donc au départ, les gens du classique ne venaient pas.
12:48 C'était "Qu'est-ce qu'ils vont faire de la musique classique ?"
12:51 C'est le sagouin de la télé.
12:53 C'est exactement ça.
12:54 Les deux ou trois premières années, c'était assez compliqué
12:57 parce qu'il y avait vraiment cette séparation entre le monde du classique...
13:00 Ce n'est pas notre monde.
13:01 ...qui ne reconnaissait pas du tout prodige comme étant une émission
13:04 qui mettait en avant la musique classique pour le grand public.
13:08 Parce que le "like" des signes en 3 minutes 30 pour une danseuse,
13:11 c'est un crime pour elle.
13:13 Oui, c'est ce qu'on peut absolument comprendre.
13:15 Mais en même temps, quand vous regardez la publicité à la télé,
13:19 la musique classique est présente dans tous les spots.
13:21 Bien sûr.
13:22 Il y en a plein.
13:24 Et tout le monde connaît ces oeuvres sans savoir qui les interprète,
13:26 quand elles ont été créées.
13:28 Donc les deux ou trois premières années, ça a été difficile.
13:31 Et là, c'est extraordinaire parce que dix ans après,
13:34 sur les castings, on a vraiment des écoles de musique classique.
13:37 Tout le monde veut faire l'émission
13:39 en reconnaissant qu'on n'a rien abîmé du tout,
13:42 qu'on a beaucoup de respect pour la musique classique.
13:44 Une mise en valeur complètement à la fois des artistes
13:47 et des morceaux interprétés.
13:50 Et du travail surtout, parce que, je le répète,
13:52 ces gosses sont extraordinaires.
13:54 Mais il y a justement la différence avec The Voice ou autre.
13:58 Est-ce qu'on n'avait pas peur de mettre des singes savants à l'antenne ?
14:02 Parce que forcément, à la différence de The Voice,
14:05 quand vous faites des pointes, quand vous faites de la danse,
14:08 c'est vraiment une discipline.
14:10 Quand vous apprenez le solfège,
14:12 quand vous avez à peine huit ans
14:14 et que vous savez jouer de la clarinette ou autre,
14:16 c'est pas la même chose que de venir chanter une chanson de M. Pokhara
14:19 pour le malnommer dans The Voice.
14:21 Alors c'est très très vrai,
14:23 mais ça l'est de moins en moins.
14:25 Ça l'était au départ.
14:26 Et au départ, c'est vrai qu'on avait une typologie de gamins
14:28 qui étaient sensiblement les mêmes à chaque fois,
14:31 avec un profil assez type de gens qui bossaient beaucoup,
14:33 plutôt enfermés dans une bulle, etc.
14:37 Et ça l'est de moins en moins.
14:39 C'est des choses qu'on montre aussi en télé, pour dire justement...
14:42 Ils peuvent être rock'n'roll.
14:44 Ils sont rock'n'roll.
14:45 Il y a plein de fois, on a eu des danseuses qui adorent l'urbain
14:49 et qui vont faire des danses hip-hop en même temps.
14:51 Ils jouent aussi à la console de jeu.
14:54 Ils font du foot.
14:56 Donc ils ont des vies tout à fait normales,
14:59 ce que nous on a aussi montré.
15:01 Parce que c'est vrai que le classique fait peur.
15:03 Ça fait peur, oui, sur la rigueur, sur la discipline.
15:05 Ça paraît très élitiste, évidemment.
15:06 C'est une rigueur, il faut le dire.
15:08 Et on le voit avec le travail.
15:10 Le travail, évidemment, pour arriver à ce niveau-là.
15:13 Mais il y a une forme aussi, on voit, de plaisir quand c'est jeune.
15:17 Il y a du plaisir et surtout il y a une passion décuplée.
15:20 Qui, à mon avis, existe moins dans la pop ou dans la variété.
15:23 C'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde chante très bien.
15:26 On voit bien que toutes les émissions,
15:28 comme l'Estarac, les The Voice, etc., les gamins arrivent.
15:30 Ils sont déjà à un très haut niveau.
15:32 Moi qui connais bien Jennifer ou Matt Pocoran,
15:34 on en parlait à leur début.
15:36 Quand ils sont arrivés, ils étaient assez gauche.
15:38 Ça ne chantait pas très bien.
15:40 C'était très amateur quelque part.
15:42 Ils sont tous très professionnels.
15:44 Mais dans un segment qui est un petit peu,
15:46 souvent, le même quelque part.
15:48 Parce que c'est...
15:50 Il y a peut-être un peu moins de personnalité.
15:52 Dans le classique, il y a une vraie passion.
15:54 Parce qu'on ne peut pas faire du classique à moitié.
15:56 Mais ça reste des gosses complètement normaux.
16:00 Et tout va bien.
16:02 - Est-ce qu'il y a eu des vocations ?
16:04 - Il y a eu des vocations ?
16:05 Je prends les sœurs Berthelé aujourd'hui.
16:07 Quand on voit que les deux sœurs arrivent à dépasser les 100 000 albums...
16:13 - Quand je dis des vocations, c'est-à-dire que l'émission a suscité...
16:15 - Pardon.
16:17 - Quand on a reçu Faustine Bollard,
16:19 elle nous a raconté que son fils était devenu
16:21 complètement accro d'une danse de hip-hop
16:23 et qu'il s'était mis au hip-hop suite à ça.
16:25 Est-ce que vous avez eu des retours de parents ou de jeunes
16:28 qui vous ont dit "suite à l'émission, j'ai eu envie de me mettre au violon" ?
16:33 - Je pense que la vérité, encore une fois,
16:36 ce sont les castings.
16:38 De voir qu'on a de plus en plus de monde
16:40 et plein d'univers différents,
16:42 ça prouve qu'on a suscité des vocations
16:44 et que les jeunes, maintenant, vont sur la danse classique,
16:47 même pour les garçons,
16:49 parce que c'était moins évident pour un garçon
16:51 de faire de la danse classique que pour une fille.
16:53 Nous, on en a plein.
16:55 C'est génial, ça s'est démocratisé totalement.
16:57 Donc oui, les vocations, je pense qu'on les ressent
16:59 par rapport aux castings et le nombre de gamins
17:01 qui veulent faire l'émission.
17:03 C'est ça, les vocations, c'est là-dessus qu'on le voit.
17:05 On voit que, de plus en plus, on a d'autres gens,
17:07 qu'on a de plus en plus d'écoles qui nous appellent.
17:09 - Voilà, on a des produits.
17:11 - Ce qui n'était pas du tout le cas, c'est assez récent.
17:13 - C'est un boulot formidable que vous avez réussi à faire.
17:15 - On est très contents.
17:17 - Revenons à la première dite il y a 10 ans.
17:19 Évidemment, tout le métier disait
17:21 "ils vont se prendre un mur".
17:23 - Surtout sur la danse.
17:25 - Ça va être "oh la la, France 2".
17:27 Ils sont complètement à la plaque,
17:29 à côté de la plaque.
17:31 Et alors l'audience a été juste extraordinaire.
17:33 - Complètement.
17:35 - Et ça, vous n'y attendez pas non plus ?
17:37 - Non, on s'attendait à rien.
17:39 - Vous avez fait plus de 4 millions, c'est ça, la première ?
17:41 - Oui, je pense qu'on était dans les 3,5 millions.
17:43 Je ne me souviens pas exactement des chiffres.
17:45 - Sur de la musique classique, un samedi soir,
17:47 avec de la danse classique.
17:49 - C'était surtout ce qui était très important.
17:51 Chez France Télé, ils ont l'habitude de faire
17:53 des études qualitatives.
17:55 Et je crois que depuis 10 ans,
17:57 on arrive toujours au numéro 1.
17:59 C'était ça, surtout, qui était pour nous extrêmement important.
18:01 Au-delà de l'audience.
18:03 C'était la vérité du moment.
18:05 A 9h05, les audiences tombent.
18:07 Donc ça, c'était une grande fête.
18:09 Mais ça a été surtout le fait que les gens reconnaissent
18:11 une émission un peu novatrice, qui ramenait de l'air.
18:13 Et surtout bienveillante.
18:15 J'insiste sur ce point-là, parce que ça fait du bien.
18:17 Je pense que ce sont des émissions
18:19 qui font du bien à regarder.
18:21 - On va écouter peut-être la bande-annonce,
18:23 pour nous donner une idée de l'univers
18:25 dans lequel on va être plongé demain.
18:27 Puis vous allez nous parler de cette émission spéciale pour les 10 ans.
18:29 - Jeudi soir...
18:31 - Prodige fête ses 10 ans.
18:33 - Joyeux anniversaire, Prodige.
18:35 - Pour la première demi-finale,
18:37 l'émotion est à son comble.
18:39 - Plus de 100 musiciens,
18:41 dirigés par la fidèle Zaya Ziouani.
18:43 - Prodige, saison 10.
18:45 - Il y a tout à coup un velouté dans le son.
18:47 - Oh, tu es émue, ma poupée.
18:49 - Je suis fan.
18:51 Fan totale.
18:57 - Son travail est d'une honnêteté incroyable.
19:01 - Il a rarement le trac.
19:03 - Qui accèdera à la grande finale ?
19:05 Prodige, 10 ans.
19:07 Les demi-finales commencent jeudi soir à 21h10
19:09 sur France 2 et sur la plateforme France.tv.
19:11 - Voilà, et donc,
19:13 on va retrouver évidemment
19:15 le jury avec Marie-Claude Pietragala,
19:17 Gautier Capuçon,
19:19 il y aura d'ailleurs un doc qui lui est consacré
19:21 "Un été en France, Gautier Capuçon,
19:23 coulisses d'une tournée", et puis Julie Fuchs,
19:25 formidable soprano,
19:27 trois victoires de la musique, moi j'adore,
19:29 franchement c'est une interprète extraordinaire.
19:31 - Nous nous sommes gâtés, même avec Faustine.
19:33 - Et Faustine, je voulais lui rendre hommage.
19:35 - Je ne chante pas pareil, Faustine.
19:37 - Non mais je voulais lui rendre hommage parce qu'elle arrive
19:39 à mettre un...
19:41 Elle a une forme d'empathie et de simplicité
19:43 avec les enfants.
19:45 Qui fait que ça,
19:47 c'est une mayonnaise qui prend parce qu'elle sait leur parler
19:49 et elle sait les mettre en valeur.
19:51 - On peut faire un clin d'oeil quand même à la première
19:53 chanteuse de Prodige qui était Marianne James.
19:55 - Oui, qui a amené un vrai piquant aussi dans l'émission.
19:57 - Oui, je pense que sur son nom,
19:59 les gens sont venus voir aussi,
20:01 ont eu cette curiosité. - Et qui a aidé
20:03 à casser les codes de la musique classique
20:05 en prime time quelque part,
20:07 parce que son côté un peu second degré,
20:09 elle l'avait,
20:11 elle déjà intrinsèquement, elle avait cette image
20:13 de cantatrice qui casse les codes et tout.
20:15 Donc non, je pense qu'elle nous a beaucoup aidés,
20:17 ça a été vraiment une super
20:19 présentatrice aussi et les enfants l'adoraient.
20:21 - Donc qu'est-ce qu'on va voir demain soir alors ?
20:23 Y'a les candidats
20:25 des saisons précédentes qui vont venir pour ces 10 ans ?
20:27 - Oui, toujours, je vais pas dévoiler grand chose,
20:29 parce que sinon ça sert à rien. La seule chose que je puisse
20:31 vous dire, mais vraiment, c'est que l'émission
20:33 est sublimissime. Alors évidemment,
20:35 on va pas dire le contraire. - Très bien estimément.
20:37 - Je pense qu'au niveau du casting, d'année en année,
20:39 c'est de plus en plus surprenant.
20:41 La qualité
20:43 est incroyable.
20:45 On a été vraiment bluffés cette année.
20:47 Avec des petits bouts de chou qui sont extraordinaires.
20:49 - Ça commence à quel âge ?
20:51 - On a du 5 ans
20:53 jusqu'à 17 ans. - 5 ans ?
20:55 - 5-6 ans. - Et ils ont conscience
20:57 de ce qu'est la télé ?
20:59 De ce que ça représente ?
21:01 Pas du tout à 5-6 ans ? - Oui, je pense
21:03 qu'ils ont conscience, mais encore une fois,
21:05 le classique n'est pas la pop.
21:07 C'est pas la même chose. Ce sont pas des gens
21:09 qui ont l'habitude de poster sur les réseaux sociaux,
21:11 de rechercher des likes,
21:13 des commentaires, etc. C'est quelque chose
21:15 qui se vit quand même un peu plus
21:17 de manière plus intime,
21:19 je crois, en tout cas,
21:21 sur la musique classique. Donc, c'est pas la même
21:23 appréhension, mais évidemment qu'ils connaissent
21:25 parfaitement. - Et est-ce que ça s'est ouvert au milieu modeste ?
21:27 C'est vrai qu'on a plutôt l'image
21:29 que c'est plutôt des gens qui ont de l'argent,
21:31 qui peuvent payer des cours de piano,
21:33 etc. Est-ce qu'aujourd'hui, en banlieue,
21:35 on fait de la musique classique ou de la danse classique ?
21:37 - Oui, complètement. En tout cas, je pense que la diversité
21:39 est bien représentée chez nous.
21:41 Zaya Knots,
21:43 notre fameuse chef d'orchestre, en est vraiment l'incarnation.
21:45 - Zaya Zimoune. - Exactement,
21:47 et qui est extraordinaire.
21:49 Et non, on a plus
21:51 ce clivage qu'on avait peut-être un petit peu au début.
21:53 Encore une fois, c'est ce que je disais au départ,
21:55 il y avait cette espèce de,
21:59 comment dire, de deux mondes qui ne cohabitaient pas.
22:01 Là, plus du tout.
22:03 On voit qu'on est sur des gens
22:05 lambda, il y a de tout.
22:07 Des gens modestes, des gens qui ont peut-être plus
22:09 de moyens, etc. Mais il y a plus de...
22:11 Je pense qu'on a un peu gommé cette image.
22:13 - Et...
22:15 - Oui, et puis il y a beaucoup d'initiatives aussi dans les quartiers
22:17 à travers la musique. Je pense à
22:19 Malika Bellaribi, je ne sais pas si vous la connaissez,
22:21 qui est la cantatrice des quartiers,
22:23 qui est une cantatrice, et qui,
22:25 moi je l'ai vue à l'œuvre, va
22:27 et fait chanter des mères et des enfants
22:29 et amène la musique classique.
22:31 Et c'est vrai que c'est un lien
22:33 formidable. - Zaya fait beaucoup ça
22:35 d'ailleurs, moi aussi. - Eh bien, écoutez,
22:37 on va vous retrouver demain soir.
22:39 Enfin, pas vous, vous serez derrière.
22:41 - C'est mieux pour les téléspectateurs. - Vous jouez d'un instrument ?
22:43 - J'étais batteur, plus jeune.
22:45 Mais quand j'ai arrêté, j'ai pas du tout manqué
22:47 à la musique. Je vous assure, j'ai pas eu de
22:49 problèmes. - C'est pour ça, il vaut mieux que vous occupiez les autres.
22:51 Thierry Saïd, merci d'avoir été avec nous.
22:53 "Prodige", demain soir, les 10 ans,
22:55 sur France 2, à 21h10.
22:57 Et puis, "Un été en France", Gautier Capuçon,
22:59 "Les coulisses d'une tournée".
23:01 Merci à vous. On se retrouve dans un instant
23:03 avec vous, Gilles.
23:05 - Sud Radio, le supplément
23:07 média. - Le supplément média
23:09 avec Jean-Baptiste Bussière.
23:11 Bonjour. - Bonjour.
23:13 - Alors, on est ravis de vous recevoir. Vous êtes
23:15 le réalisateur de ce document
23:17 qu'on pourra voir vendredi
23:19 soir à 22h45
23:21 sur France 2, la fête continue
23:23 pour Tara Tata. Tara Tata qui a
23:25 fêté ses 30 ans avec une émission
23:27 exceptionnelle. Moi, j'étais scotché
23:29 et je conseille à tout le monde d'aller la voir
23:31 en replay. Tara Tata...
23:33 - Et elle cartonne en replay. - Et elle cartonne en replay ?
23:35 - Ah ouais ? - Tout le monde
23:37 vient piocher
23:39 son extrait favori.
23:41 Il y a des coulisses qui ont été mises en ligne.
23:43 Donc, tout
23:45 est accessible. - On peut noter
23:47 que ça a fait 14 millions de
23:49 vues pour le moment. En tout cas, c'est
23:51 ce que sur le communiqué de presse.
23:53 Et ils ont récolté... Vous savez
23:55 qu'il y avait un appel aux dons
23:57 et que ceux qui ont assisté au concert
23:59 c'était pour la Ligue
24:01 contre... Enfin, pour le... Pour l'AFM
24:03 pour lutter contre le cancer. Ils ont récolté
24:05 1 million... 1 million
24:07 4 d'euros. Donc, ça
24:09 cartonne bien Tara Tata. - Ça cartonne bien Tara Tata.
24:11 Et donc, la fête continue, je le disais, avec
24:13 ce document, les coulisses
24:15 de Tara Tata.
24:17 Vous avez réalisé
24:19 ce document qui est assez jubilatoire
24:21 parce qu'on voit effectivement
24:23 comment se monte
24:25 l'émission. Il y a beaucoup de témoignages.
24:27 Comment on fait pour
24:29 monter, pour réaliser
24:31 un document comme celui-là ? Parce qu'il y a
24:33 des images d'archives. On voit Nagui
24:35 très jeune. 30 ans
24:37 évidemment. Comment vous avez procédé ?
24:39 - Bah, écoute... Déjà,
24:41 on remercie d'avoir un diffuseur
24:43 qui nous permet de faire un documentaire de 2h27.
24:45 Ce qui est rare en Thé
24:47 d'aujourd'hui. Et
24:49 un producteur qui nous permet effectivement
24:51 de travailler comme ça. Oui, ça a été très compliqué parce que
24:53 parce que
24:55 parce que... Parce que... Il y avait presque trop
24:57 d'images, trop de sources. C'est-à-dire que
24:59 on a eu accès... En fait, depuis
25:01 30 ans, on a filmé toutes les coulisses
25:03 des enregistrements
25:05 des émissions. Il y a toutes les émissions,
25:07 il y a tous les lives, il y a eu des inédits,
25:09 il y a les interviews. Donc, on a
25:11 toute cette matière-là. Et évidemment, pour se compliquer
25:13 la vie, puisqu'on avait envie de faire
25:15 autre chose qu'un best-of,
25:17 dans le documentaire, il y aura les jukebox,
25:19 il y aura tous les jukes qui sont passés dans
25:21 Taratata, les duos incroyables,
25:23 les découvertes, les premiers
25:25 jusqu'au dernier. Il y a
25:27 tout ça. Mais on a voulu raconter une histoire. Parce que
25:29 moi, en me penchant vraiment
25:31 sur le sujet, c'est une histoire de médias,
25:33 c'est une histoire humaine,
25:35 ça raconte l'époque,
25:37 il y a des générations qui ont évolué avec
25:39 cette émission. Donc, on a voulu vraiment raconter
25:41 une histoire. - Et puis, c'est une histoire technique aussi,
25:43 non ? - Oui. - C'est une histoire technique,
25:45 oui, parce que Taratata,
25:47 c'est ce qu'on voit dans le documentaire.
25:49 C'est-à-dire que, pour la création de Taratata,
25:51 il a fallu expliquer que
25:53 ce serait un programme un peu différent, que l'image
25:55 ne serait pas comme dans les autres
25:57 émissions. Donc, ils se sont
25:59 retrouvés au début, un peu à devoir
26:01 à chaque fois expliquer pourquoi ils
26:03 filmaient comme ça, pourquoi ils se sont fait comme ça.
26:05 On raconte
26:07 même que, sur les premières émissions,
26:09 ils envoyaient aux diffuseurs
26:11 des lettres, expliquant
26:13 "Non, on vous promet que ce n'est pas une faute technique,
26:15 on l'a réalisé comme ça, on la passe en noir et blanc
26:17 parce qu'on estimait que
26:19 esthétiquement, ça correspondait à ce qu'on voulait mettre."
26:21 Donc, c'est ça. C'est-à-dire qu'il y a eu
26:23 une volonté, c'est-à-dire, de mettre
26:25 en avant la musique live.
26:27 Les musiciens en avaient besoin, il n'y avait plus
26:29 du tout d'émission comme ça quand ça s'est lancé en 1993.
26:31 C'était un vrai pari.
26:33 Et donc, il a fallu expliquer,
26:35 il a fallu...
26:37 Des fois, il y a eu des erreurs,
26:39 il y a eu des allers-retours, etc.
26:41 Mais oui, c'était une aventure
26:43 médiatique, technique et humaine.
26:45 - Oui, technique, parce qu'on rappelle
26:47 au début du documentaire,
26:49 on pense à Guilux et à ses émissions de variété.
26:51 Bon, c'était un petit peu avant aussi,
26:53 mais sur le son et sur le fait
26:55 de jouer en live,
26:57 qui a vraiment changé, ce que raconte
26:59 Nagui, ce que vous racontez
27:01 dans le document, c'est que ce sont des techniciens
27:03 qui sont des spécialistes
27:05 de concert. C'est-à-dire, il ne dit rien
27:07 contre les musiciens,
27:09 les ingénieurs du son
27:11 d'émissions de télé, mais là, on voulait vraiment
27:13 qu'il y ait un son particulier.
27:15 - Exactement. Et c'est en fait...
27:17 C'est là que l'idée
27:19 paraît toute simple, finalement, quand on la résume
27:21 comme ça, mais elle était géniale à l'époque.
27:23 C'est-à-dire de prendre les meilleurs des techniciens
27:25 télé et de prendre les meilleurs des techniciens
27:27 de musique, pour faire une émission de musique.
27:29 Ce qui fait qu'il y a une personne
27:31 qui est centrale dans cette aventure
27:33 et qui est centrale jusqu'au bout, quand on
27:35 voit le documentaire, parce que
27:37 elle nous a quittés,
27:40 c'est Patrice Kramer, qui était l'ingénieur du son
27:42 depuis le début de l'émission,
27:44 et qui est encore
27:46 au cœur de l'émission, qui est toujours
27:48 au générique, qui est cité par Nagui
27:50 comme s'il vivait encore,
27:52 comme étant quelqu'un de présent.
27:54 Et c'est ce son Taratata qui fait
27:56 que les musiciens en parlent aussi, puisqu'on a eu
27:58 des dizaines de musiciens qui ont
28:00 accepté de revenir sur leurs souvenirs
28:02 de l'émission, que ce soit Bernard Lavillier,
28:04 - Oui, qui était le parrain, oui, c'est très...
28:06 - Tous vous disent une chose,
28:10 c'est-à-dire qu'on est libre à Taratata,
28:12 parce qu'on sait qu'on a un son, et qu'en étant musicien,
28:14 c'est la base. - Et puis Nagui,
28:16 qu'on avait reçu pour être en tant que...
28:18 Vous nous expliquez qu'au départ, c'était compliqué
28:20 d'avoir des invités, parce que les chanteurs français
28:22 ne sont pas habitués à chanter en direct.
28:24 Donc c'est un risque pour eux,
28:26 parce que pour certains, on entendait
28:28 pour la première fois leur voix en live,
28:30 en direct. Les concerts,
28:32 ce n'était pas aussi populaire que maintenant,
28:34 puisqu'on fait des concerts, parce qu'on vend plus
28:36 de disques, donc tout le monde est en concert,
28:38 mais c'était des gens qui savaient...
28:40 Nagui, vous avez dit
28:42 les gens de l'Astara avaient plus l'habitude
28:44 de chanter en direct que Patrick Bruel.
28:46 Non mais c'est vrai ?
28:48 Est-ce que ça aussi, ça a été une révolution ?
28:50 Les chanteurs français qui chantent en live ?
28:52 - Tout à fait. C'est-à-dire que
28:54 quand on entend les musiciens d'aujourd'hui,
28:56 effectivement,
28:58 c'est cette plus-value-là
29:00 qui fait qu'ils ont envie d'y aller. Mais effectivement,
29:02 au début, c'est ce que nous racontait un peu
29:04 Bernard Levillier, c'est-à-dire que
29:06 les gens étaient mal habitués, parce qu'effectivement,
29:08 avant, les émissions d'hyper-artiste mondiaux,
29:10 les émissions musicales,
29:12 étaient des émissions, en fait,
29:14 surtout faites pour le flow,
29:16 où on venait mariquer Jésus-Bertrand,
29:18 on voyait vraiment...
29:20 Mais c'était avec ce qu'on appelle un PBO,
29:22 un playback-orchestre. Donc ils jouaient, ils s'amusaient
29:24 à chanter dessus, mais ils n'avaient pas tout ça.
29:26 Là, tout d'un coup, à Taratata, c'était, on vous laisse le plateau,
29:28 on met tous les câbles, on branche tout,
29:30 s'il y a besoin d'avoir 12 musiciens,
29:32 des cordes, des cuivres, des percus,
29:34 etc., ils auront tout ça.
29:36 Donc à la fois, c'était un pari super excitant,
29:38 mais les musiciens
29:40 qui, peut-être depuis quelques temps,
29:42 n'avaient plus cette habitude-là du live,
29:44 se sont retrouvés un peu
29:46 frileux. - Un peu frileux et
29:48 déroutés, oui.
29:50 - Oui, et déroutés, finalement,
29:52 par tant de liberté,
29:54 c'est ça qui est incroyable.
29:56 Les musiciens, une fois qu'ils ont goûté
29:58 cette émission-là, en revanche, ils ont du mal
30:00 à en faire d'autres. - Ce qui est formidable,
30:02 c'est aussi tous les témoignages de chanteurs
30:04 qui racontent leur expérience, et on voit la sincérité
30:06 dans leurs propos. Et je ne sais pas, je crois que c'est Pascal Obispo
30:08 qui dit "c'est la récré des musiciens".
30:10 C'est une récré
30:12 pour nous d'aller à Taratata.
30:14 C'est aussi ce que raconte Nagui dans
30:16 votre doc, c'est-à-dire quand il y a un piano,
30:18 des musiciens, on se retrouve, on fait un bœuf
30:20 et c'est un peu l'idée de départ
30:22 qu'il a eue.
30:24 - En fait, oui, c'est ça. C'est-à-dire que
30:26 c'est un terrain de jeu, en fait. Ce qu'il a voulu
30:28 leur créer, ce qu'il a voulu créer,
30:30 pour ces musiciens, Nagui et Clément,
30:32 c'est vraiment un terrain de jeu.
30:34 Mais comme on sait que pour tout, pour qu'il y ait
30:36 énormément de liberté, il faut qu'il y ait un bon cadre.
30:38 Donc c'est ça qui est fort. C'est-à-dire qu'ils ont créé
30:40 des bœufs comme pas possible.
30:42 Que ce soit à l'image,
30:44 au son, à la programmation,
30:46 à l'animation, ils ont travaillé
30:48 comme des démons pour dire
30:50 à trois musiciens "amusez-vous".
30:52 Nous, on s'occupe de tout.
30:54 Donc ça donne une liberté. C'est ce que vient de dire
30:56 aussi dans le film. Un moment, il dit
30:58 "c'est tout simple, mais moi quand j'arrive à Taratata,
31:00 je sais que mon son sera bon". Et pour un
31:02 musicien et un chanteur, savoir ça,
31:04 de se dire qu'il n'y a pas de questions à se poser là-dessus,
31:06 c'est une libération pas possible.
31:08 C'est pareil. Ed Sheeran nous parle aussi de la liberté
31:10 en disant "moi je viens de
31:12 demander à un saxophone où
31:14 on me demande des morceaux des fois de deux minutes
31:16 ou même d'une minute parce qu'on sait que ça va être
31:18 trop court". Là, quand la première
31:20 émission, la première télé française
31:22 qui fait dans Taratata,
31:24 Nagui lui dit "si ton
31:26 morceau fait sept minutes, il fera sept minutes".
31:28 Voilà, c'est des gens qui n'ont
31:30 pas l'habitude au début, mais finalement
31:32 Ed Sheeran, s'il revient
31:34 depuis... à chaque fois qu'il passe en France,
31:36 il n'a pas besoin
31:38 de rien pour sa promotion.
31:40 C'est parce que c'est un terrain de jeu, de liberté
31:42 qui... là,
31:44 j'ai découvert en interviewant
31:46 tous les musiciens qui ont accédé,
31:48 les chanteurs, quand je suis allé la répondre,
31:50 c'est unique en France, mais c'est l'impression que c'est
31:52 unique mondialement.
31:54 - Oui, il a reçu
31:56 toutes les stars internationales,
31:58 de David Bowie, enfin il y a une liste incroyable.
32:00 Moi je voulais savoir
32:02 s'il y avait quelqu'un qui avait demandé
32:04 à jouer que sur ce piano
32:06 ou avoir tel instrument.
32:08 Quelles sont les
32:10 caprices qui vous ont amusé le plus en montant
32:12 ce documentaire ? - Alors, c'est pas des
32:14 caprices, parce qu'en fait... - C'est des exigences,
32:16 alors on va le tourner d'une façon positive.
32:18 - Oui, bien sûr, parce que
32:20 quand on pénètre en fait
32:22 l'esprit de ce musicien, on comprend.
32:24 C'est-à-dire que
32:26 les guitaristes jouent sur leur guitare, c'est-à-dire que
32:28 Taratata fournit finalement
32:30 le dieu des câbles
32:32 et la technique, mais
32:34 les musiciens viennent
32:36 évidemment avec leur matériel, il y a des guitaristes
32:38 qui jouent uniquement sur leur guitare,
32:40 la Vigie qui est un dingue de guitare ne joue plus sur sa
32:42 guitare. Il y a même,
32:44 en fait c'est ça aussi qui permet la force
32:46 de Taratata au fil des ans.
32:48 C'est pas forcément des exigences
32:50 musicales, mais par exemple,
32:52 les Coldplay, la dernière fois qu'ils sont venus en France, ils sont venus
32:54 avec le décorant qu'on
32:56 pouvait retrouver après sur leur tournée.
32:58 Donc il a fallu péter le
33:00 plateau d'une certaine façon,
33:02 pousser les murs pour qu'ils
33:04 puissent mettre leur
33:06 installation et travailler
33:08 de concert avec la lumière de Jean-Philippe Bourdon.
33:10 Donc c'est cette liberté-là.
33:12 C'est-à-dire que quand Coldplay dit "ouais mais nous
33:14 on a une signalétique de notre tournée mondiale,
33:16 on aimerait pouvoir la faire",
33:18 un plateau où on leur dit "ben venez, pas de soucis,
33:20 on vous suivra, on s'adaptera",
33:22 donc c'est pas une exigence, c'est une façon
33:24 de
33:26 faire.
33:28 Un écrivain adore écrire avec son stylo plume
33:30 et les musiciens, ils adorent jouer avec leurs instruments.
33:32 - Avec leurs instruments, ouais.
33:34 En tout cas, le doc est d'une richesse incroyable,
33:36 on a des réactions de nos auditeurs.
33:38 Camille nous dit "Taratata aurait dû être une émission
33:40 en première partie, mon fils de 17 ans
33:42 découvre seulement", et il a
33:44 halluciné des chanteurs en duo
33:46 qu'il y a eu dans ses émissions.
33:48 Et effectivement,
33:50 et le fait que
33:52 il chante en live,
33:54 je lui dis "j'aurais bien vu Maria Carey
33:56 chanter avec Benjamin Biollet,
33:58 pourquoi pas, il y a eu des duos assez..."
34:00 - Pourquoi pas, je vais en parler.
34:02 - Il y a eu des duos assez improbables,
34:04 d'autres nous disent "pour moi, le meilleur moment
34:06 c'est Chaka Punk",
34:08 vous, c'est quoi votre meilleur moment ?
34:10 Difficile, hein ?
34:12 - C'est compliqué tellement
34:14 je me suis plongé dans...
34:16 En fait,
34:18 les moments
34:20 qui marchent, c'est les moments où on voit qu'il y a de la création,
34:22 donc effectivement, ce que Chaka Punk raconte
34:24 dans le doc,
34:26 c'est-à-dire cette...
34:28 Un groupe de rock qui apprend du Nirvana,
34:30 tout le monde se dit "ouais, bon, d'accord, pourquoi ?"
34:32 Mais tout d'un coup, quand c'est
34:34 avec les Sœurs Berthollet et l'élection classique,
34:36 quand c'est avec une chorale gospel
34:38 et que tout est éclairé
34:40 pour laisser place à cette création,
34:42 bon ben voilà, forcément,
34:44 on n'en revient pas.
34:46 Et puis après, moi j'étais comme un gamin,
34:48 quand j'ai revu
34:50 les stars internationales,
34:52 c'est juste magnifique.
34:54 - Alors on va...
34:56 - Oui, oui, mais c'est vrai qu'il a eu...
34:58 - À un moment, on a retrouvé un plateau
35:00 d'Adèle,
35:02 c'est Adèle qui dit "attendez,
35:04 j'ai vu qui était venue dans cette émission,
35:06 et merci de m'accueillir !"
35:08 Donc voilà, on en arrive à des choses qui sont...
35:10 C'est un peu le monde à l'envers, quoi.
35:12 - Et c'est donc vendredi soir, 22h45,
35:14 Taratata l'Histoire,
35:16 ce doc passionnant
35:18 encore une fois jubilatoire, parce qu'on voit
35:20 des chanteurs...
35:22 Moi j'ai trouvé ça
35:24 incroyable, vraiment.
35:26 Allez-y, et puis
35:28 le replay du concert
35:30 des 30 ans, exceptionnel à voir
35:32 également, en replay, vous mettez ça
35:34 le soir de Noël chez vous, ça fonctionne
35:36 très bien. - On s'excuse pour le son,
35:38 parce qu'on avait une liaison un peu compliquée.
35:40 Je vais acheter un nouveau portable pour Noël. - Merci,
35:42 Jean-Baptiste Buissière, d'avoir été avec nous,
35:44 et bravo pour ce boulot.
35:46 Eh bien nous, on a notre
35:48 gagnant, ou notre gagnante,
35:50 c'est un gagnant, c'est une gagnante, c'est un gagnant,
35:52 c'est Romain. Bonjour Romain.
35:54 - Bonjour. - Vous avez gagné,
35:56 vous nous appelez d'où ? - De Toulouse.
35:58 - De Toulouse !
36:00 Voilà, vous allez faire Noël où,
36:02 avec qui ? Je suis curieuse. - Je vais
36:04 le faire chez mes parents à Paris. - À Paris ?
36:06 Oh, vous n'avez pas de chance, vous devez y rester,
36:08 à Toulouse.
36:10 - Il pleut ici aussi. - Pardon ?
36:12 - Il pleut ici aussi. - Ah bon,
36:14 ça va, il fait un peu frais, mais ça va.
36:16 Alors, on va découvrir votre cadeau.
36:18 Et alors, vous avez
36:22 gagné un coffret de 4
36:24 couteaux de la gamme iconique
36:26 9.47.
36:28 C'est fabriqué par l'atelier
36:30 français Perceval,
36:32 donc ce sont des couteaux
36:34 assez exceptionnels. - Artisanaux. - Voilà, c'est
36:36 très très beau, vous pouvez aller sur couteaux.com
36:38 pour découvrir ce
36:40 très beau cadeau. Vous allez le garder
36:42 ou l'offrir à vos parents ?
36:44 - Je vais le garder. - Ah, très bien, vous avez raison,
36:46 ils ne nous écoutent pas, donc...
36:48 Merci de votre fidélité, Romain. - Passez une bonne semaine, en tout cas.
36:50 - Passez de très bonnes fêtes, merci de votre
36:52 fidélité à Sud Radio, et on vous rappelle
36:54 que le grand sapin de
36:56 Noël, Sud Radio, c'est toute la journée,
36:58 toutes les heures sur Sud Radio, dans toutes les
37:00 émissions, pour gagner des cadeaux jusqu'au
37:02 25 décembre. Tout de suite, les débats.

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