Projet de loi immigration: "On a un alignement sur les conditions posées par le Rassemblement national", pour Jean-Philippe Tanguy (RN)

  • l’année dernière
La Commission mixte paritaire réunie pour tenter de parvenir à un compromis sur le projet de loi immigration a repris à 21 heures après une suspension de quatre heures survenue dès le début de la séance pour des tractations supplémentaires entre le gouvernement et la droite.

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00:00 La première chose que je comprends, c'est que de toute façon, tous les arbitrages se font sur des points du programme de Marine Le Pen à l'année présidentielle.
00:06 Programme qui à l'époque avait suscité barrages pseudo-républicains, dramas, notamment du Sénat d'ailleurs, avec M. Larcher qui avait expliqué qu'il ne pouvait pas voter pour Marine Le Pen à cause de ses mesures sur l'immigration,
00:19 pour mieux les reprendre in extenso, y compris d'ailleurs les changements de la Constitution, même si là ce n'est pas le cas, c'était ce qu'on avait la semaine dernière avec les Républicains.
00:26 Donc bon, on a un alignement sur les conditions posées par le Rassemblement National.
00:31 Donc vous voterez demain s'il y a un texte ?
00:34 C'est-à-dire qu'on va voir jusqu'où ça va entre les paroles très fortes des Républicains et les actes qui ne suivent pas toujours.
00:40 Qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que je vous entendais, tout se joue à l'Assemblée.
00:44 Pour le moment, ça s'est joué à Matignon, puisque l'essentiel des arbitrages, visiblement au lieu hier, pas tenu, soit disant, par les Républicains aujourd'hui,
00:51 c'est une réunion à Matignon, ce qui pose quand même des problèmes sur la crédibilité de l'Assemblée.
00:55 Enfin bon, ça c'est pas très grave. En l'occurrence, ce qui compte, c'est sur quoi se fait l'arbitrage.
00:59 Alors est-ce que c'est un arbitrage vers ce que propose le Rassemblement National, ou est-ce que c'est une trahison vers ce que proposent les macronistes ?
01:06 Ça, je ne le suis pas encore, Mme Irma.
01:07 Mais avant d'entrer dans le détail, ça veut dire que tout ce dont on a parlé ces dernières heures et encore ces dernières minutes, qui sont en train d'être négociés,
01:14 la préférence nationale appliquée aux prestations sociales, la déchance de nationalité pour les binationaux, hauteur de crimes contre les forces de l'ordre,
01:20 l'obligation de déposer une caution pour les étudiants étrangers, tout ça, ça vous va ?
01:24 Toutes les mesures données individuellement, et là en l'occurrence collectivement, ce sont des mesures du programme de Marine Le Pen.
01:29 Le fait que maintenant, aussi bien les Républicains, alors j'ai vu que M. Stefanini a pris une bonne minute avant de trouver une différence
01:35 avec le programme du Rassemblement National et des Républicains, moi j'en vois d'autres sur la crédibilité, mais c'est un autre sujet,
01:41 c'est qu'aujourd'hui, le fait que la préférence nationale, ce qui est même dans les mots, j'entendais de M. Olive et de près de la moitié des députés macronistes,
01:49 c'est une victoire idéologique pour Marine Le Pen et Jordan Bardella qui est considérable.
01:53 Moi j'ai l'impression qu'on présente ça aux Français comme qu'il y a un acquis, que la priorité nationale soit désormais une condition sine qua non d'un accord.
02:01 Écoutez, c'est une victoire idéologique considérable.

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