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Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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Transcription
00:00 -Le Dr Brigitte Miot est avec nous.
00:02 -Bonjour, Romain.
00:03 -Vous nous parlez de la goutte,
00:05 une maladie fréquente dont tout le monde connaît le nom,
00:08 mais sans savoir à quoi elle correspond.
00:10 On attend vos explications.
00:12 -Oui, c'est une maladie qui est assez fréquente,
00:15 qui touche tout de même à peu près 3 % de la population adulte,
00:19 donc fréquente, une maladie chronique
00:21 qui est due, en fait, à un taux trop élevé
00:25 d'acidurique dans le sang.
00:27 De l'acidurique, on en a tous. Vous en avez.
00:30 Tout le monde a un taux d'acidurique dans le sang.
00:32 Et ce taux, il correspond à une certaine norme,
00:35 à certains chiffres, etc.
00:37 Il est dû essentiellement à un apport de l'alimentation
00:41 avec une destruction de certaines cellules
00:44 qui vont produire des purines.
00:45 Peu importe. Soit ça vient de l'alimentation
00:48 ou de la dégradation de certaines cellules,
00:50 soit il y a un problème d'élimination par le rein
00:53 et du coup, il y a un taux qui va être plus élevé que la normale,
00:57 soit parce qu'il y a un apport trop important
00:59 ou parce qu'il y a un défaut d'élimination.
01:02 Quand je parle d'apport trop important,
01:04 je vais vous donner... On va voir sur ces images
01:08 ce qui peut provoquer ce taux trop élevé d'acidurique.
01:13 Essentiellement, l'alcool. Gauthier est au courant.
01:17 La bière, même sans alcool, Gauthier.
01:20 Même une bière sans alcool, ça t'arrive pas.
01:23 Après, il y a les sodas.
01:27 Là aussi, on n'y pense pas, mais les sodas,
01:29 les produits sucrés, notamment à base de fructose,
01:32 peuvent faire monter le taux d'acidurique.
01:34 Les viandes rouges, les abats,
01:37 les rizs de veau, la cervelle, le foie de veau,
01:40 les crusassés aussi,
01:42 et quelques poissons gras, arans, sardines, macros.
01:45 Après, il y a d'autres choses.
01:47 J'ai pas tout mis, la liste aurait été trop longue.
01:50 Certains médicaments, comme l'aspirine,
01:52 certains antihypertenseurs aussi,
01:54 certains diurétiques sont des médicaments
01:57 qui, normalement, permettent l'élimination.
01:59 Bref, voilà.
02:00 Donc ça, ça fait monter le taux.
02:03 Et quand il y a un taux trop élevé dans le sang,
02:06 ça va faire des petits cristaux, ça va cristalliser,
02:09 et ça va aller se nicher dans les articulations.
02:13 Principalement, articulation du gros orteil,
02:16 mais on peut en avoir aussi au niveau du genou,
02:18 au niveau des doigts, un peu partout.
02:21 On va voir à quoi ça correspond.
02:23 En fait, dans l'articulation,
02:25 on voit bien tous ces petits micro-cristaux qui sont là.
02:28 Et je peux vous assurer
02:30 que les patients, quand ils vous en parlent...
02:33 -C'est extrêmement douloureux. -C'est extrêmement douloureux.
02:36 Mais ça leur fait un mal terrible.
02:39 Brûlure, l'impression que leur orteil est complètement broyé,
02:43 ils peuvent à peine... Le drap peut même pas toucher l'orteil.
02:47 Ça arrive souvent, pendant la nuit, la première crise.
02:50 Totalement, comme ça, vous avez cette douleur, et c'est terrible.
02:53 Avec une acmé, le pic maximum,
02:57 4 à 6 heures après le début de la crise.
03:00 Je vais vous montrer d'autres endroits, d'autres articulations.
03:03 Ça peut absolument toucher. Là, c'est les doigts.
03:06 Et après, ça peut même faire ce qu'on appelle des tophies,
03:09 des petits amas de cristaux, comme ça,
03:11 qui provoquent ce gonflement sur les doigts.
03:14 On va le voir encore sur d'autres articulations.
03:16 Vous voyez la déformation que ça peut faire ?
03:19 On voit bien la base du gros orteil, cette grosse déformation.
03:22 Le tissu est tout inflammatoire. C'est rouge, c'est chaud, c'est douloureux.
03:26 Alors, il y a deux choses.
03:28 Il y a le traitement de la crise de gouttes.
03:30 On va vraiment donner des médicaments.
03:33 On peut donner des anti-inflammatoires,
03:35 on peut donner la colchicine,
03:37 c'est un médicament de la crise aiguë de la goutte.
03:40 Il faut évidemment...
03:42 -Arrêter de boire. -Faire attention aux aliments
03:46 qui sont responsables, évidemment.
03:48 Je pense que quand on a une crise de gouttes,
03:50 on fait attention.
03:52 -Il y a cette image de maladie de l'alcoolisme.
03:55 -Peut-être pas de l'alcoolisme, mais du bon buveur, en tout cas.
03:59 Du bon mangeur, du bon buveur, souvent surpoids.
04:02 Ça touche plus fréquemment les hommes,
04:05 mais ça a doublé chez les femmes en 20 ans, quand même.
04:08 Voilà.
04:09 Donc, il y a d'un côté le traitement de la crise
04:11 et d'un autre côté, quand on fait plus d'une crise par an,
04:16 là, on peut donner aussi un traitement de fond,
04:18 un médicament à prendre tous les jours.
04:20 Voilà ce qu'on pouvait dire de cette crise,
04:23 mais faire attention à l'alimentation.
04:25 Et encore une fois, comme le dit Gauthier,
04:27 quand on en a eu une, on s'en souvient.
04:30 -Ah ! Il a dit ça.
04:31 -J'ai dit ça, moi ? -Oui.
04:33 -Mais pas à l'antenne.
04:34 -Non, toujours à l'antenne.
04:36 C'est Léof de Gauthier.
04:38 -Faut rien dire, même en antenne.
04:40 Tout se dit.
04:41 "Niavoui", faut rien dire.
04:43 -Ça ne concernait pas lui.
04:45 -Pas du tout. -Merci beaucoup, docteur.
04:48 ...
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