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Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous et bienvenue.
00:17 En Côte d'Ivoire, tous les véhicules motorisés qui empruntent la route doivent avoir une plaque d'immatriculation.
00:23 Et depuis le 1er juin, le ministère du Transport a mis en place un nouveau système d'immatriculation initial des véhicules.
00:30 C'est l'objet de ce numéro de Safella Actualité.
00:33 [Musique]
00:37 Que pense la population de ce dispositif ? Réponse au micro d'Ahmet Traoré.
00:43 Je pense que les nouvelles plaques d'immatriculation sont une bonne chose.
00:46 Parce que ça marque une différence entre l'ancienne et la nouvelle.
00:49 Parce que la nouvelle, il y a plusieurs lettres d'alphabétisation par rapport à l'ancienne.
00:57 La nouvelle plaque c'est une bonne chose parce que l'ancienne plaque là, les gars entre autres ont fiqué dessus.
01:01 Les anciennes plaques, ils étaient là, c'était joli à voir mais on ne comprend pas pourquoi ils veulent changer.
01:05 Moi-même je n'arrive pas à comprendre. Donc vraiment, on va essayer de revoir un peu quoi.
01:10 C'est l'heure du matin, tout d'un coup on vient, on dit "on va changer". On ne comprend pas.
01:15 On ne nous explique pas pourquoi on doit changer les anciennes immatriculations et tout ça. On ne comprend pas.
01:21 La nouvelle plaque d'immatriculation c'est une évolution.
01:25 A chaque pays, quand il y a un autre président, on évolue à un point, à un autre point.
01:29 On était au début un système continu. Maintenant on est arrivé à un autre système qui va nous permettre d'identifier nos véhicules.
01:37 Puisque on voit maintenant une certaine agglomération au niveau de la ville.
01:41 Donc il faut qu'on met les plaques d'immatriculation pour les identifier rapidement.
01:46 Donc voilà pourquoi il y a des changements.
01:48 Les nouvelles plaques d'immatriculation en tout cas c'est beau.
01:51 Mais souvent il faut changer les anciennes pour mettre les nouvelles.
01:56 On ne peut pas rester tout le temps dans la même ancienne pour continuer avec l'ancienne.
02:01 Concernant les nouvelles plaques d'immatriculation, c'est une très bonne initiative.
02:07 Compte tenu des nombreuses voitures que les gens volent, je pense que l'Etat a bien réfléchi et ils ont mieux réfléchi.
02:15 Et c'est une très bonne chose.
02:16 Concernant les nouvelles plaques d'immatriculation, ça va permettre aussi à tout le monde de se mettre à jour.
02:20 D'abord quand tu vois même la plaque, c'est intéressant à voir.
02:23 Et ça va permettre de mieux enregistrer encore les véhicules, puisqu'il y a d'autres véhicules qui roulent sous des forces matricules.
02:29 Et ça va permettre vraiment d'enregistrer le nombre exact des gens qui sont à jour.
02:33 Et cela permet au gouvernement aussi de bien suivre les véhicules ici en Côte d'Ivoire.
02:37 Le ministre ivoirien des Transports, Ahmadou Khoné, a procédé au lancement officiel de la pose des nouvelles plaques d'immatriculation
02:45 au cours d'une cérémonie organisée le 1er juin 2023 sur le site de la société de transport Abidjanet, la SOTRA.
02:52 Le nouveau dispositif intègre un ensemble d'éléments de sécurité et sûreté, le tout piloté par un système dématérialisé
03:00 pour impacter fortement la fugité et la sécurité routière.
03:03 Mais six mois après son entrée en vigueur, quel est le bilan de ce dispositif ?
03:08 Est-il bien compris et bien perçu par les Ivoiriens ?
03:11 Pour en parler, je reçois M. Diouman Khoné, le directeur de cabinet du ministre des Transports.
03:17 Bonjour et bienvenue.
03:18 Bonjour Madame, merci de nous donner l'opportunité de parler de la nouvelle plaque d'immatriculation
03:23 et du nouveau système d'immatriculation initiale des véhicules automobiles.
03:28 Alors, vous l'avez entendu dans ce micro-totoir, beaucoup de remarques, beaucoup de questions, d'interrogations.
03:33 On va tenter dans le cadre de cet échange d'y répondre.
03:35 Déjà, est-ce qu'on a une idée précise du parc automobile ivoirien ?
03:40 Très bien, merci beaucoup pour cette question.
03:42 Le parc automobile ivoirien est estimé aujourd'hui à environ 1,5 million d'automobiles,
03:49 non compris les motos électriques, les véhicules à quatre roues.
03:54 Aujourd'hui, nous avons dans notre base de données au niveau des visites techniques,
04:00 500 000 véhicules enregistrés, parce que tous les véhicules ne viennent pas malheureusement à la visite technique.
04:06 L'un des chantiers aujourd'hui, c'est d'amener tous ces véhicules à venir à la visite technique
04:12 pour permettre de les avoir dans la base de données.
04:15 Donc là, on a plus d'un million de véhicules qui circulent, mais vous n'avez identifié même pas la moitié, 500 000.
04:21 Ce qui circule, c'est à voir. Certains sont en épave, d'autres n'ont pas été déclarés, ainsi de suite.
04:30 Donc ce n'est pas forcément qu'ils circulent, mais dans notre base de données,
04:33 tous les véhicules qui viennent à la visite technique sont donc enregistrés.
04:37 Quelle était finalement la réalité des plaques d'immatriculation en Côte d'Ivoire avant l'avènement de ce nouveau dispositif ?
04:44 Il faut dire qu'avant l'avènement du nouveau dispositif, la situation était critique.
04:50 Nous n'avons donc au niveau des immatriculations aucune base de données fiable.
04:56 Chaque structure, chaque entité opérant sur la plateforme du guichet unique avait une base de données et les chiffres variaient.
05:04 De sorte que quand on interroge une structure, on a un chiffre, un autre chiffre de l'autre côté.
05:09 Alors ce qui est critique aussi, c'est lorsqu'on a mis en marche la vidéoverbalisation,
05:16 on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de doublons, beaucoup de doublons et beaucoup de fausses plaques d'immatriculation.
05:24 De sorte que 50% des infractions vidéoverbalisées, on ne pouvait pas les notifier à ceux qui les commettaient.
05:32 Par ailleurs, on avait un autre problème avec l'ancien système, c'était que 40% des personnes contrôlées,
05:41 ce sont des chiffres qui viennent de la police, nous disaient qu'elles avaient des reçus de paiement,
05:47 mais n'avaient pas leur plaque d'immatriculation depuis souvent 6 mois, 2 mois, 2 ans parfois.
05:54 Donc il était important pour nous de réformer le système.
05:57 En janvier 2023, nous avons donc initié une communication au conseil des ministres
06:02 qui nous a donné l'autorisation de rentrer dans le nouveau système.
06:06 Ainsi donc, nous avons réuni les acteurs, ce n'est pas quelque chose qui s'est fait au niveau du ministère seulement.
06:13 Nous avons réuni les acteurs, nous avons travaillé 6 mois durant et on a mis en place un mode opératoire signé par tous les acteurs.
06:20 Et sur cette base-là, nous avons lancé le 1er juin le nouveau système.
06:25 Justement, le ministre a affirmé, en tout cas a affirmé, que cette nouvelle plaque respecte les standards internationaux.
06:33 Ça veut dire quoi ? Qu'avant on n'était pas dans les standards internationaux ?
06:36 Vous savez, le monde aujourd'hui est à l'heure de la digitalisation.
06:40 Nous avons autour de nous, nous sommes dans une communauté, la CEDEAO, nous sommes également dans une union, l'UMOA.
06:47 Si aujourd'hui, nous voulons donc aller, les véhicules ivoiriens, dans ces pays-là, la CEDEAO,
06:55 s'ils ont le même système que nous, ils pourront lire nos plaques.
06:59 Le drame, c'est que tout le monde ne suit pas.
07:01 Les véhicules venant par exemple de l'Interland aujourd'hui, quand les conducteurs commettent des infractions,
07:07 on ne peut pas donc les verbaliser.
07:09 C'est pour la simple raison que les plaques ne sont pas lisibles.
07:12 Aujourd'hui, nous rentrons dans les standards internationaux et avec les autres pays,
07:18 il y aura ce système-là pour qu'on puisse faire en sorte que nos bases de données communiquent,
07:23 pour pouvoir donc identifier tous ceux qui rentrent et verbaliser ceux qui commettent des infractions sur nos territoires.
07:29 Alors physiquement, comment se présente la nouvelle plaque d'immatriculation ?
07:33 On parle d'une composition alphanumérique, mais c'était déjà le cas avant.
07:37 Oui, c'est vrai que c'était déjà le cas des chiffres et des lettres, mais cette fois-ci, nous sommes donc…
07:43 La matière change. Nous sommes donc sur une matière qu'on appelle PMMA, ou verre acrylique,
07:50 avec à l'intérieur des identifiants qui peuvent nous permettre donc de sécuriser.
07:56 C'est vrai qu'à l'époque, il y avait des codes-barres, mais aujourd'hui, quand vous vous promenez à Abidjan,
08:02 les anciennes plaques, ces codes-barres s'enlèvent. On ne peut pas les lire.
08:06 Si ces codes-barres ne s'enlèvent pas, tout près à Djamé, vous allez voir des gens fabriquer ces plaques-là.
08:13 Donc il y avait une industrie parallèle à la convention qui existait entre l'État et la structure en charge de la plaque.
08:21 Donc il est important pour nous de maîtriser la production de la plaque à travers ce nouveau système.
08:27 Et la plaque nouvelle nous permet effectivement de maîtriser le système de production des plaques.
08:34 Et on parle donc d'un système d'immatriculation initiale. Alors qui sont donc les bénéficiaires ou destinataires ?
08:41 Est-ce que c'est le nouveau détenteur de permis qui doit aller changer de plaque ?
08:46 Est-ce le propriétaire d'un nouveau véhicule ? À qui vous vous adressez là, précisément ?
08:50 Alors le système d'immatriculation initiale s'adresse à tout le monde en principe.
08:57 Mais pour un départ dans la phase pilote dans laquelle nous sommes, nous avons jugé bon de nous adresser à tous ceux qui ne se sont pas encore nouvellement immatriculés en Côte d'Ivoire.
09:08 Tous les véhicules qui rentrent en Côte d'Ivoire pour la première fois, les véhicules concessionnaires,
09:12 comme les véhicules donc du moins des 5 ans ou les véhicules qui respectent la réglementation en tout cas,
09:18 quand ils rentrent pour la première fois en Côte d'Ivoire, doivent basculer immédiatement dans le nouveau système.
09:25 Donc pour l'instant ce sont eux qui sont les cibles aujourd'hui.
09:29 Mais ça n'empêche pas qu'il y ait la post-immatriculation ou la ré-immatriculation pour ceux qui le veulent.
09:35 Oui, pour d'autres motifs. En cas d'illisibilité de la plaque ou autre. Donc c'est accessible à tout le monde.
09:41 Mais maintenant comment comprendre qu'il existe un seul centre agréé, celui de viderie, pour la pose des nouvelles plaques ?
09:47 Ça paraît clairement insuffisant au vu du parc automobile.
09:50 Au vu du parc automobile, ça peut paraître insuffisant. Mais comme je l'ai dit, nous sommes dans une phase pilote.
09:55 Et cette phase pilote est à appeler à se déployer également.
10:00 Nous avons identifié à Boaké, à Corogo et bientôt à Saint-Pédro des centres pour permettre d'accueillir le nouveau système d'immatriculation.
10:11 Nous sommes en train d'y travailler et progressivement, même à Abidjan, on aura au moins deux centres.
10:16 On a identifié un centre également ici, qui va permettre, un centre plus grand, qui va permettre de faire plus d'immatriculation parce que la demande est forte.
10:24 Mais depuis le 1er juin, combien de nouvelles plaques ont été posées ?
10:27 À ce jour, nous sommes autour de 31 533, selon les chiffres que les services nous remontent quotidiennement.
10:37 C'est un chiffre que vous estimez haut ou faible ?
10:40 Par rapport à l'ancien système, nous estimons que nous sommes dans une phase ascendante. C'est prometteur en tout cas.
10:47 Mais pourtant, quand on circule dans les rues d'Abidjan, on ne voit pas souvent ces plaques.
10:53 Bon, ça c'est peut-être une appréciation personnelle. Sinon, nous au ministère des Transports, on fait très attention quand même quand on circule.
11:01 On voit que nos plaques sont de plus en plus visibles sur le terrain.
11:05 Alors, il y a deux problématiques que ça soulève. Déjà, la première, vous l'avez dit au début de cette émission,
11:10 l'un des problèmes majeurs avec les plaques d'immatriculation, c'était les doublons.
11:14 On a fait une émission à ce sujet et on a l'impression que ce dispositif ne va résoudre en rien cette problématique.
11:23 Ah si, comme je l'ai dit, aujourd'hui, nous sommes à même de tracer un véhicule, dans le nouveau système en tout cas,
11:32 de sorte qu'il ne peut pas avoir de doublons. La plaque est liée donc à ce véhicule, à un véhicule bien précis et ne peut pas donc être dupliquée.
11:41 Mais quand, lorsque vous l'imposez, on va dire au primo, immatricule, moi qui ai déjà un véhicule, si j'étais déjà en fraude avec un doublon,
11:50 à aucun moment, j'ai l'obligation de venir changer cette plaque puisqu'elle est volontaire et pas obligatoire.
11:56 Donc, comment vous allez venir à moi, sachant que je fraude ?
12:02 Je pense que vous avez plutôt intérêt à venir plutôt vers nous parce qu'en réalité, c'est vous qui êtes en danger.
12:09 Quelqu'un de mal intentionné qui a votre plaque d'immatriculation circule avec cette plaque d'immatriculation et vous êtes notifié.
12:17 Si vous venez pas pour réparer cette injustice-là, vous recevrez donc les amendes.
12:22 Et sur cette base-là, c'est vous qui allez payer. Au regard de la loi, vous êtes responsable.
12:27 Parce que l'autre, c'est quelqu'un qu'on connaît pas dans la base des données.
12:31 Mais là, c'est si moi, je suis victime de doublons et que j'en ai pas encore connaissance,
12:36 mais si sciemment, j'ai décidé de récupérer la plaque d'immatriculation d'un collègue et pour lui envoyer toutes les amendes,
12:43 là, comment on fait ? Puisque votre système encore ne l'impose pas à nos deux quarts de venir vers vous.
12:49 – Je veux dire, on va dire que c'est pas compliqué. Dans ce cas-là, si vous voulez sciemment nuire à votre collègue,
12:57 – C'est une expression.
12:58 – Il va forcément recevoir des infractions, enfin des notifications d'infraction.
13:04 Dès qu'il reçoit ces notifications, il a la possibilité de contester pour dire que c'est pas lui.
13:09 Et d'ailleurs, il pourra dire par exemple que mon véhicule est au garage depuis des années, par exemple.
13:14 Et c'est à lui donc de réparer. C'est le même cas que tout à l'heure, sauf que c'est pris dans l'inverse.
13:20 – Donc vous attendez que justement, on se rende compte.
13:23 Et est-ce que vous nous obligez, dans ce cas de doublons, à intégrer le système, le nouveau système ?
13:29 – Ah oui, c'est…
13:30 – Systématiquement ?
13:31 – Forcément, vous êtes obligé d'intégrer le nouveau système. Parce qu'à terme, il va y avoir un seul système.
13:40 Les deux systèmes ne vont pas cohabiter. Mais aujourd'hui, c'est de façon volontaire.
13:45 Je veux dire, souvenez-vous qu'à une époque de la vie du ministère des Transports,
13:50 on avait demandé aux Ivoiriens de venir changer leur permis de conduire. Obligatoirement.
13:57 Et vous avez dû voir la levée de boucliers. Nous avons tiré le son de cette expérience.
14:04 Pour nous, il n'est pas question d'imposer des coûts aux usagers de la route.
14:10 Ça devient volontaire, donc. Et sur cette base du volontariat, normalement, ils devraient venir.
14:16 Pour eux-mêmes, c'est important. Parce qu'ils sont sûrs que la plaque n'est pas falsifiable.
14:22 – Justement, vous parlez de boucliers, de coûts, de surcharge. Le prix n'a pas changé. Il est inchangé depuis ?
14:28 – Le prix est le même. – C'est quoi ? 15 000 francs ?
14:31 – Ça dépend. Les motos, les véhicules de moins de 7 chevaux, les véhicules de plus de 7 chevaux,
14:36 de 8 à 16 chevaux, les ditons, ainsi de suite. Les prix varient.
14:41 – Mais ils sont inchangés ? – Par rapport à l'ancien système, ce sont les mêmes prix.
14:45 – C'est vrai qu'on revient aussi sur un autre cas, puisque bien évidemment, en préparant l'émission,
14:49 on est interpellé et on s'interroge. Et j'ai ce cas précis qui concerne beaucoup de gens.
14:55 L'achat d'un nouveau véhicule par Sociedad, la personne achetait ce véhicule, là, le cas précis,
15:02 mais ils sont pleins dans ce cas, achetait le véhicule au mois d'août.
15:06 On lui a remis un récipice d'immatriculation qui devait finir déjà en fin d'année.
15:13 Et on a prolongé ce récipice jusqu'en fin février.
15:18 La personne, aujourd'hui, n'a ni plaque d'immatriculation.
15:21 Elle se fait arrêter régulièrement par les forces de l'ordre,
15:24 parce que nouveau véhicule = nouvelle plaque, faire multiples contrôles.
15:29 Et elle doit toujours montrer ce récipice.
15:32 Et donc, qu'est-ce que vous dites déjà pour ces cas-là ?
15:36 – Alors, dans ce cas-là, on peut penser que c'est une exception à la règle.
15:42 En réalité, quand un véhicule sort de chez le concessionnaire,
15:47 il est pris en charge par le nouveau système, normalement.
15:51 Vous voyez, du 1er juin au mois d'août, nous étions au début du nouveau système.
15:58 Forcément, il y a eu quelques ratés qu'on a dû rattraper au fur et à mesure.
16:04 Maintenant, en ce qui concerne ce cas particulier-là, le récipicé, il est de qui ?
16:10 Et quand est-ce qu'il a eu, pour nous permettre rapidement,
16:15 on va dire, faire en sorte que son cas soit réglé ?
16:18 Si c'est un récipicé qui n'a pas été donné par les services…
16:21 – Il vient de votre ministère, Direction générale des transports,
16:24 terrestres et de la circulation, je l'ai sous les yeux.
16:26 – Ok. – Donc, il vient de votre ministère.
16:28 – Ce serait bien qu'on l'ait pour le résoudre rapidement.
16:30 Mais en principe, normalement, les nouveaux véhicules sont pris en charge immédiatement,
16:35 comme je l'ai dit.
16:36 Et aujourd'hui, les immatriculations sont faites de façon accélérée,
16:41 comme le gouvernement nous l'a demandé.
16:43 Et au bout de 72 heures, normalement, on devrait pouvoir être immatriculé.
16:47 C'est forcément une exception à la règle.
16:49 – À 6 mois. – Nous allons forcément…
16:51 – Mais de manière générale, encore une fois, parce que j'ai eu le plaisir, plusieurs fois,
16:55 de parler de toute cette réforme initiée par votre ministère.
17:00 Et quand même, on a le sentiment, de manière générale,
17:03 que le ministère des Transports, à travers ces réformes,
17:07 va trop vite dans les mises en application,
17:11 sans qu'on soit sûr que la logistique, le personnel ne soit prêt,
17:17 au risque de créer, l'exemple que je viens de donner, des désagréments auprès des usagers,
17:21 même les plus exemplaires, parfois.
17:23 Vous ne mettez pas la charrue avant les bœufs ?
17:26 – On va dire pas du tout…
17:27 – On en a parlé pendant le permis à point, aussi.
17:29 – Oui, on va dire pas du tout, on ne met pas la charrue avant les bœufs.
17:33 On est inscrit dans une réforme logique.
17:38 Et l'une des pierres angulaires de cette réforme, c'est l'immatriculation.
17:43 À partir de cet instant-là, il est urgent pour nous de mettre en œuvre,
17:47 donc, la politique d'immatriculation, fiable et sécurisée.
17:51 Sur cette base-là, on peut rapidement détecter, là où il y a des fraudes.
17:57 Mettre la charrue avant les bœufs, je dirais non, parce que c'est une urgence.
18:01 Et dans l'urgence, quand on agit, il y a forcément quelques petits ratés qu'on peut rattraper.
18:06 Ce ne sont pas des choses qui sont insurmontables,
18:09 mais c'est en même temps, donc, une volonté de mettre en œuvre une réforme
18:14 à travers la stratégie nationale de sécurité routière qui a été adoptée.
18:18 – Vous voyez, l'exemple même, ce ne serait que d'avoir un seul centre agréé,
18:21 même si on est sur un parc automobile de 500 000 recensés,
18:26 on imagine qu'il est plus important et on se dit,
18:29 pourquoi ne pas attendre d'ouvrir d'abord d'agréer d'autres centres ?
18:32 Vous voyez, c'est dans cet esprit-là, comme pour le permis à point,
18:35 parce qu'après, il faut avoir forcément des contrôles.
18:37 – Je vais peut-être expliquer le processus.
18:40 Vous savez, même si on a un seul centre, on est capable de mettre des numéros à tout moment.
18:50 Ça fonctionne bien.
18:52 Aujourd'hui, je vous ai parlé en tout début d'émission, donc, du mode opératoire
18:56 qu'on a mis en place avec les opérateurs, de la plateforme du guichet unique.
19:01 Normalement, tous les opérateurs doivent être regroupés sur cette plateforme-là,
19:05 avec donc la possibilité pour ces opérateurs de s'étendre eux-mêmes à l'intérieur,
19:10 collecter l'information, renseigner le système pour nous permettre d'émettre.
19:15 Donc, ne voyez pas simplement le centre, mais en réalité,
19:20 ils sont sur tout le territoire, ils collectent des informations à travers,
19:24 on va dire, leur base avancée.
19:26 Ils nous envoient l'information dans le système et on produit les plaques après.
19:30 – D'accord. Justement, un point important de cette réforme,
19:35 c'est comment ce dispositif, finalement, impacte les procédures
19:39 de l'administration des transports en Côte d'Ivoire,
19:41 notamment la digitalisation.
19:42 Vous venez de nous donner un exemple, mais pour qu'on comprenne,
19:45 est-ce que ça va nous faciliter les choses, à nous aussi, en tant qu'usagers,
19:48 et vous aussi, de vos services, comment ça facilite ?
19:50 – Forcément, ça va faciliter la vie aux usagers.
19:53 Aujourd'hui, je prends l'exemple du permis de conduire.
19:58 Il est possible, à partir de sa maison, de rentrer sur le site et consulter.
20:05 Ce sera aussi le cas, forcément, de la plaque d'immatriculation.
20:10 Permettre à des opérateurs agréés de rentrer dans le système,
20:14 vérifier que celui qui vient devant lui a tous les documents en règle,
20:20 pour lui permettre, lui, opérateur, qui est en dessous de son immeuble,
20:24 rapidement, de mettre la plaque s'il a le matériel qui va avec.
20:29 Donc, les opérateurs agréés devraient se munir de tout le matériel nécessaire.
20:33 Et pour une phase pilote, on ne veut pas multiplier les agréments.
20:37 On veut maîtriser quand même la situation,
20:40 et progressivement permettre d'agréer d'autres opérateurs,
20:43 aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays,
20:45 pour faciliter la vie aux usagers.
20:47 Première chose.
20:48 Deuxième chose, c'est de nous permettre, nous, ministères de transport,
20:52 à travers cette base de données du système de nouvelle immatriculation,
20:58 d'avoir les chiffres exacts et de prendre les meilleures décisions qui vont avec.
21:03 Donc là, c'est l'aspect procédure, digitalisation et autres.
21:07 Mais quels sont les objectifs à court ou long terme ?
21:11 C'est que toute la Côte d'Ivoire se munisse de cette nouvelle plaque d'immatriculation,
21:16 en sachant que ce n'est toujours pas obligatoire.
21:18 Oui, ce serait l'idéal pour nous que tous les usagers
21:22 qui ont 30 voies ouvertes à la circulation publique
21:25 puissent migrer vers le nouveau système.
21:28 C'est vraiment l'objectif, on va dire à long terme, mais à court terme.
21:32 C'est de faire qu'on puisse mailler le territoire au fur et à mesure,
21:36 pour appeler les usagers à venir s'y matriculer dans le nouveau système.
21:41 Alors qu'est-ce qu'on risque en termes d'infraction avec la plaque ?
21:44 Bon, ça me paraît impossible que quelqu'un circule sans plaque d'immatriculation,
21:48 mais vous me disiez avant le terme de l'émission que ça existe.
21:51 Malheureusement, on voit circuler à Abidjan des véhicules
21:54 qui n'ont pas de plaque d'immatriculation.
21:56 Vous avez dû voir forcément des gens qui écrivent à la main un numéro.
22:00 Ça circule, ce n'est pas une plaque d'immatriculation.
22:03 Donc il y a des gens qui n'ont même pas écrit du tout, mais qui circulent.
22:07 Et là, qu'est-ce qu'on risque quand on fait ça ?
22:09 Ça, c'est un délit. Ce n'est même pas une contravention.
22:12 Le défaut de plaque d'immatriculation est puni par la loi pénale.
22:16 On imagine que le véhicule est bloqué, c'est ça ?
22:19 À un contrôle, l'agent de police devrait immobiliser le véhicule
22:22 et le mettre donc en fourrière.
22:24 D'accord. Et maintenant, si la plaque, on va dire, est un peu illisible,
22:28 elle est vieillissante, grisonnante, là aussi, on risque quelque chose ?
22:32 Vous savez, on a mis en place aussi des barrages intelligents.
22:35 Vous avez dû voir dans la ville des fourgonnettes avec à l'intérieur...
22:41 Donc ces véhicules qui circulent et dont les plaques sont illisibles
22:45 devraient pouvoir être arrêtés par les agents de la force publique
22:50 pour faire les vérifications.
22:52 Ça peut être une plaque régulière, mais l'éviter donc...
22:57 Puisque les plaques illisibles aussi, il ne faut pas circuler avec.
23:01 C'est une faute, c'est une infraction.
23:03 Donc sur cette base-là, l'inviter, aller donc renouveler
23:06 et l'inviter donc à rentrer dans le nouveau système.
23:09 Mais encore une fois, c'est incitatif, là, vous n'obligez personne.
23:12 Non, ce n'est pas une obligation de forcer les gens à aller donc s'y matriculer
23:19 dans le nouveau système, mais c'est une obligation pour les primo-immatriculations.
23:24 Tous les véhicules qui n'ont jamais reçu d'immatriculation en Côte d'Ivoire
23:28 devraient pouvoir entrer et doivent le faire d'ailleurs
23:31 dans le nouveau système d'immatriculation.
23:33 Alors sur les questions sécuritaires, puisque mine de rien, l'immatriculation,
23:38 en tout cas la plaque, permet d'identifier le propriétaire du véhicule.
23:43 Donc là aussi, pour des questions de sécurité, on va dire nationales, autres,
23:48 c'est important de pouvoir...
23:49 Oui, on travaille en synergie donc avec le ministère de l'Intérêt et de la Sécurité
23:54 qui lui a la charge de la vidéosurveillance et nous on a la vidéoverbalisation.
23:59 Bien entendu, c'est des systèmes qui marchent ensemble.
24:03 Ça va permettre donc de sécuriser davantage nos concitoyens.
24:08 Entrer dans une voiture ou bien emprunter par exemple un véhicule, un VTC,
24:12 qui a la nouvelle plaque d'immatriculation, on est plus en sécurité
24:15 parce qu'on sait identifier donc le propriétaire.
24:18 Et vous nous garantissez que ces plaques sont infalsifiables ?
24:22 Oui, je le confirme, c'est des plaques infalsifiables.
24:26 Donc dès qu'on voit une nouvelle plaque, on peut être sûr à 100% ?
24:29 Que le véhicule appartient bien au propriétaire.
24:33 Et on a entendu aussi le ministre Vantey...
24:36 Bon, vous nous parlez tout à l'heure du matériau utilisé,
24:38 parce qu'on se demande s'il est en titane.
24:40 On nous dit que ces plaques-là, elles ne vont pas s'user facilement,
24:42 qu'il n'y aura pas de... Pourquoi ?
24:44 Elles sont faites de quelle matière pour que ça résiste autant ?
24:46 Je l'ai dit d'entrée, c'est des plaques de verre acrylique.
24:51 On a fait tous les essais possibles, à la chaleur, au froid, à toutes les...
24:57 Ça résiste.
24:58 Ça résiste. Et au choc, on a fait donc tous ces essais-là.
25:02 En cas d'accident, vous nous dites quoi ?
25:04 Que si on pose cette nouvelle plaque, finalement,
25:07 on n'aura plus besoin de changer de plaque à vie ?
25:09 Si on pose cette nouvelle plaque, on n'aura pas besoin de changer de plaque.
25:13 Alors, ce que je veux dire, c'est que quand le véhicule aussi a fait un accident,
25:18 c'est sûr que nous, nous avons donc le nom et les coordonnées,
25:22 on va dire toutes les données du propriétaire dans la base des données.
25:26 Si le véhicule a un épave, la loi donc demande au propriétaire
25:31 de venir signaler cela à l'administration.
25:33 Ça nous permet donc de retirer ce véhicule-là et de dire qu'il a un épave,
25:38 de sorte que le numéro de châssis ne puisse être utilisé frauduleusement par d'autres personnes.
25:45 Ce qu'on a constaté aussi à l'occasion de la vidéo-verbalisation,
25:48 c'est que certaines personnes découpaient des numéros de châssis,
25:52 les plaquaient sur d'autres véhicules pour pouvoir circuler.
25:56 Aujourd'hui, ça, ce n'est pas possible avec la nouvelle plaque.
26:01 Parce que tout de suite, on verra le nouveau numéro de châssis.
26:04 Une fois flashé, on saura que ce n'est pas au véhicule qui circule la thème.
26:08 Donc, vous nous dites que quand on a un véhicule qui ne sera plus en circulation,
26:12 il faut venir se rapprocher de qui ? Des services de police ou des services de...
26:14 Non, non, de l'administration des transports terrestres et de la circulation.
26:17 Et si ce véhicule qui a accidenté n'est plus utilisé, la plaque qui était dessus, qui était identifiée,
26:23 je la conserve ? Ça veut dire qu'on va mettre une nouvelle plaque avec le même numéro ?
26:27 Non, à ce stade-là, nous, nous considérons que ce véhicule-là est retiré définitivement de la circulation avec sa plaque.
26:36 Maintenant, on va arriver à un stade où, évidemment,
26:40 avec les progrès qu'on réalise au niveau des différentes administrations,
26:45 on va arriver forcément à l'utilisation d'un numéro d'identifiant unique.
26:49 Certains parlent de ce numéro-là comme celui qui va nous permettre d'identifier toute la population.
26:56 Et aujourd'hui, quand on arrivera à ce numéro d'identifiant unique,
27:00 si le permis est lié, donc le véhicule sera lié à ce numéro-là,
27:05 il pourra vouloir garder son numéro.
27:07 On va développer ce qui va avec, donc comme logiciel, pour permettre à celui qui a un numéro de le conserver.
27:13 Dernier point, c'est très folklorique.
27:16 On se souvient justement de plaques d'immigration, parfois folkloriques, de personnalité, pour mettre leurs initiales, pour mettre...
27:22 C'est plus possible, ça ?
27:23 Non.
27:24 Et c'est illégal, déjà, même ?
27:25 C'est illégal, déjà.
27:26 Ah.
27:27 Il faut arrêter.
27:28 Peut-être que c'est un message qu'on doit lancer désormais à nos concitoyens.
27:32 Les plaques du genre "DJ ceci, DJ cela", il faut arrêter.
27:38 C'est illégal.
27:39 D'accord.
27:40 Et pas de très bons goûts.
27:42 Merci beaucoup, M. Diomande, de venir sur ce plateau, d'avoir répondu à toutes nos questions.
27:48 C'est nous qui vous remercions.
27:49 On voudrait dire, donc, au nom du M. le ministre Amadou Kone, le ministre des Transports,
27:53 qu'on a été très ravis de pouvoir répondre à vos questions.
27:56 Et on espère avoir éclairé davantage la lanterne de nos concitoyens,
28:00 en espérant qu'ils nous approchent pour avoir la bonne information.
28:03 Parce que, bon, on voit ça et là…
28:05 Sur les réseaux sociaux.
28:06 …certaines informations qui ne sont pas justes du tout.
28:09 Et on voudrait donc nous mettre à leur service pour leur donner la bonne information.
28:13 Merci beaucoup à vous.
28:14 J'espère que le message est passé.
28:15 Merci de votre attention.
28:17 Bonne suite du programme sur ArtEI 1.
28:19 [Musique]

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