La bande de 22H Max réagit à la place de "personnalité politique préférée des Français" du ministre de l'Éducation dans le nouveau baromètre Ipsos/Le Point.
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00:00 On va parler de Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale de France Olivier Gisbert.
00:03 C'est pour vous, parce qu'il y a ce baromètre, Ipsos, le point,
00:07 et on apprend que Gabriel Attal devient la personnalité politique préférée,
00:12 la plus populaire des Français en tout cas.
00:13 Il est à 40% d'opinion favorable.
00:16 Il a pris 14 points en 5 mois.
00:18 Absolument.
00:18 C'est vraiment une flèche.
00:19 Absolument.
00:20 Moi je trouve ce cas très intéressant parce qu'il n'a que 34 ans.
00:23 On peut dire que vraiment Macron n'a inventé personne, il n'a poussé personne,
00:30 mais il y a cette pousse quand même, à 34 ans, qui est devenue un personnage considérable.
00:35 On l'a vu apparaître déjà, vous vous souvenez, en 2021,
00:37 dès qu'il est apparu, qu'il a remplacé le pauvre Olivier Véran,
00:41 qui n'était pas au mieux de sa forme sur le Covid, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:45 et que Macron lui-même, au lieu de se cacher derrière ce comité Théodule très compliqué,
00:52 et qu'il est allé lui-même, vous vous souvenez, c'était incroyable,
00:56 à partir de janvier 2021, Macron s'engage directement,
01:00 il y a le petit Atal qui est son porte-parole, qui a un peu plus de 30 ans,
01:05 et tout a changé.
01:07 Brusquement, l'affaire a été tenue, et c'était même...
01:11 Il est apparu à ce moment-là, et c'est vrai que depuis il n'a cessé de progresser,
01:15 et je trouve ça très intéressant.
01:17 Pourquoi ?
01:17 Parce que d'abord, on annonçait, mais ça c'est...
01:21 Sur Edouard Philippe, évidemment, on peut avoir beaucoup de doutes,
01:23 parce que c'était le candidat des médias, et le candidat du patronat aussi,
01:29 enfin vous voyez très bien, c'est le profil de tous les types qui sont battus,
01:32 mais parce qu'il plaise à tout le monde.
01:35 Donc finalement, à l'arrivée, il ne plaise à personne,
01:37 et parce qu'on ne disait pas de lui, il était clivant, il devient clivant.
01:41 C'est plutôt bon signe pour...
01:43 Il commence à tomber, là, il est la deuxième personne la plus populaire,
01:47 il est derrière Attal.
01:48 Attal, lui, pour l'instant, n'est pas clivant,
01:51 alors que quand même, il prend des positions assez raides,
01:55 et conservatrices.
01:56 - Et il doit affronter des sujets qui sont compliqués, on vient d'en parler à l'instant.
01:59 - Et moi, je pense que... Enfin, je trouve que le démarrage est absolument excellent.
02:04 - C'est un démarrage fulgurant, météoritique, spectaculaire,
02:07 ça rappelle un peu Macron 2014-2015, avec cet engouement...
02:11 - Non, non, il est plus doué.
02:11 - Oui, peut-être, peut-être.
02:13 Maintenant, plusieurs questions.
02:15 D'abord, c'est un ministère très exposé, très risqué, c'est un ministère supérieux.
02:19 Ensuite, est-ce que les Français, en 2027, se diront "on a pris un président jeune en 2017,
02:23 on aura encore plus de président cette fois-ci".
02:25 - Non, non, justement, ce que je pense...
02:26 - Il n'en fait pas un présidentiable.
02:27 - Ah non, il n'est pas présidentiable pour l'instant.
02:28 - Il avait aussi...
02:29 - Macron n'aura pas de successor macroniste, enfin, ça m'étonne un peu, à moins d'une surprise.
02:34 Mais c'est quelqu'un sur lequel on peut compter pour 2032 ou 2037.
02:39 - Imaginons quand même...
02:40 - Il a toute la vie devant lui, il n'est pas comme toi.
02:42 - Imaginons quand même que ce Atal, qui pourrait être l'arrière-petit-fils de François-Olivier Gisbert,
02:48 continue son parcours.
02:51 - Bien envoyé, bien envoyé.
02:52 - Imaginez une France où on est un second tour, Bardella-Atal.
02:56 Bardella remplaçant Marine Le Pen inéligible après les parlementaires européens
02:59 et Atal continuant sur cette trajectoire.
03:01 Ce serait quand même une folie face à une Amérique qui aurait Biden ou Trump,
03:05 un Poutine vieillissant, un Xi Jinping qu'il y a à Kochim.
03:07 - C'est vrai.
03:08 - On n'en est pas là, c'est la politique fictive.
03:10 Je voudrais ajouter un élément à ce qu'a dit France.
03:12 Il avait aussi remarquable dans la défense du projet des retraites.
03:15 - Tout à fait.
03:15 - Ça avait été le meilleur combattant, notamment contre la NUPES.
03:17 Vous n'êtes pas un parti d'opposition, vous êtes un parti d'imposition.
03:20 Ses flèches avaient fait assez mouche.
03:23 C'est là qu'on a commencé à voir qu'il y avait quand même du souci.
03:25 - Il est très brillant.
03:26 Et puis il y a du fond.
03:27 Et puis là, il a un vrai ministère.
03:30 Il prend la suite...
03:32 Bon, c'était vrai.
03:33 Qui était un ministre un peu calamiteux, il faut bien dire les choses.
03:36 - Et il est présent.
03:37 - Un excellent ministre, on ne le dira jamais assez,
03:38 qui était Jean-Michel Blanquer, qui a fait un travail de fond.
03:41 - Vous distribuez les bons et les mauvais points, c'est bien ça.
03:42 Il y a juste une chose.
03:43 En France, être aussi jeune, Sébastien Ville, ça porte ?
03:48 - Pourquoi moi je fais jeune ?
03:49 - Non, je ne sais pas pourquoi je me dirais ça à vous sur ce coup-là.
03:52 - Je n'en sais rien, en tout cas.
03:53 Je pense qu'il fait preuve aussi un peu d'autorité.
03:54 On en a parlé.
03:55 Il y a eu sur l'Abaya des choses, des positions assez fermes.
03:58 Et je pense que ça, ça plaît.
03:58 - Abaya, harcèlement, redoublement, la violence à l'école.
04:01 - Exactement.
04:02 Et je pense que ça, ça matche.
04:03 Comme on dit, ça imprime.
04:04 - Vous parlez d'autorité, c'est ça ?
04:05 - Oui, ça imprime.
04:06 - Il incarne un peu cette autorité.
04:07 - Je pense que ça, c'est important.
04:08 C'est ce qui explique en partie cette remontée incroyable.
04:11 - Florence, tout ce gaga de Gabriel Attal.
04:13 - Autorité et protection de l'enfance.
04:15 Ça a été sa sémantique au départ, quand il a été question du harcèlement scolaire.
04:20 Et ça, ça m'a marquée parce que pour moi, ça me parle, comme on dit.
04:24 Ça prouve qu'il a compris aussi que l'autorité, certes,
04:28 et en même temps, il faut la protection de l'enfance,
04:31 c'est-à-dire il faut protéger les enfants, les mineurs,
04:34 les accompagner dans leur développement,
04:36 parce qu'il ne faut pas oublier, on parle beaucoup ce soir,
04:38 d'autorité, de réprimande, mais ça reste des enfants.
04:42 Et pour moi qui les accompagne, notamment en justice,
04:45 je peux vous assurer que si on fait preuve de beaucoup de pédagogie,
04:48 et ça, ça doit être vraiment le maître mot d'explication,
04:52 on peut vraiment avancer avec un mineur, un enfant, un adolescent.
04:56 - Cette semaine, on a quand même le double exemple de Gérald Darmanin,
04:59 qui a voulu faire peut-être de la politique en jouant au plus malin,
05:02 à l'ancienne, la politique aérie, et qui se prend les pieds dans le tapis.
05:05 Et puis, Aratal, qui depuis cinq mois, prend les sujets les uns après les autres,
05:08 à la fois tranche de manière claire, tout en essayant de ne pas être manichéen,
05:11 et ça paye. - Oui, il y a aussi beaucoup de com'.
05:13 - Bien sûr, bien sûr, mais c'est ça le 21e siècle.
05:15 - Oui, mais il y a le discours, c'est très intéressant,
05:18 parce que c'est un... - Mais il y a de la décision.
05:19 - Il vient de la gauche de la Macronie, il était socialiste,
05:22 et là, il a quand même toujours un discours conservateur,
05:25 c'est-à-dire il va contre les vents dominants,
05:27 et il le fait toujours avec une grande intelligence, beaucoup de tacres...
05:32 Non, non, mais attendez, dans 10-20 ans, on en reparle encore,
05:34 si les petits cochons ne l'ont pas mangé.