• il y a 2 ans
Plus qu’une cérémonie de remise de prix, nous vous invitons à revivre deux heures d’émotion, de réflexion, d’inspiration et de découverte.

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00:00:40 Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs.
00:00:43 Je suis ravi de vous accueillir ce soir au Musée Guimet,
00:00:49 vous accueillir au nom de l'opinion pour ces trophées de l'impact.
00:00:52 Je devrais vous dire, je suis ravi de vous retrouver,
00:00:55 puisque je vois dans la salle, j'ai vu tout à l'heure dans la salle
00:00:58 des personnes qui nous avaient déjà accompagnés
00:01:01 pour les premières éditions. Nous sommes à la deuxième édition
00:01:04 des trophées de l'impact. L'année dernière ça avait été une belle cérémonie,
00:01:07 on en a tiré des leçons,
00:01:10 on a essayé de faire encore mieux, encore plus inspirant
00:01:13 et nous allons vous inviter à deux heures d'émotion,
00:01:16 d'information et d'inspiration
00:01:21 auprès de tous ceux qui, ce soir, vont être récompensés.
00:01:26 Comment est-ce que ça a fonctionné ? Comme l'an dernier,
00:01:29 un jury, un jury prestigieux,
00:01:32 qui a examiné, passé au scanner
00:01:35 les nombreuses candidatures qui avaient été réunies
00:01:38 par la rédaction de l'AGFI,
00:01:41 un petit peu l'AGFI et beaucoup l'opinion,
00:01:44 des patrons, des patronnes,
00:01:47 des chercheurs, des ingénieurs,
00:01:50 des gens qui ont, dans leur vie de l'année 2023,
00:01:54 eu une action inspirante
00:01:57 et qui ont probablement eu un impact.
00:02:00 Nous aurons donc ces 8 prix,
00:02:03 il y a 8 prix à remettre,
00:02:06 mais comme vous le savez, en tout cas pour ceux qui étaient là l'an dernier,
00:02:09 c'est une cérémonie qui n'est pas juste une espèce de litanie de prix,
00:02:12 c'est autre chose, c'est vraiment une cérémonie d'inspiration.
00:02:15 Vous aurez aussi des vidéos,
00:02:18 vous aurez à la fin de cette cérémonie,
00:02:21 de ces deux heures, un cocktail, bien sûr,
00:02:24 et puis la distribution du journal L'Opinion
00:02:27 qui reprendra avec un grand dossier
00:02:30 l'ensemble des personnes
00:02:33 que nous aurons récompensées.
00:02:36 Je vous présente rapidement
00:02:39 les 8 trophées qui seront remis ce soir.
00:02:42 L'inventeur de l'année, bon, facile à comprendre.
00:02:45 Le visionnaire de l'année, c'est l'inventeur, mais pour quelque chose
00:02:48 qui se passera, disons, plus tard.
00:02:51 L'engagé de l'année, l'impact par la capacité à mobiliser,
00:02:54 orchestré autour d'une initiative. L'acteur de la transition,
00:02:57 celui qui accompagne, ou celui ou celle
00:03:00 qui accompagne le changement écologique ou social.
00:03:03 Le créateur de cohésion, l'homme ou la femme de confiance,
00:03:06 là aussi, la dénomination se comprend par elle-même.
00:03:09 L'influenceur planète de l'année,
00:03:12 là, on sera plus sur l'environnement, plus centré sur l'environnement.
00:03:15 Et puis enfin, le grand prix de l'impact.
00:03:18 L'an dernier, c'est Estelle Brachlianoff,
00:03:21 la directrice générale de Veolia, qui avait été récompensée.
00:03:24 Suspense pour aujourd'hui. Avant de passer la parole
00:03:27 à Rémi Gaudeau, qui est le grand magnitou de
00:03:30 cette manifestation, un mot pour remercier
00:03:33 nos sponsors, AXA, BNP Paribas,
00:03:36 le Bureau Veritas, Google, Mazars,
00:03:39 Michelin, Moët & C, Saint-Gobain,
00:03:42 Sphil, Esurie, qu'ils soient vraiment remerciés.
00:03:45 Ils ont en tout cas eu, qu'ils en soient certains,
00:03:48 un impact sur notre capacité à organiser cette soirée.
00:03:51 Voilà, j'appelle Rémi Gaudeau, le rédacteur en chef de l'opinion,
00:03:54 que vous pouvez chaleureusement applaudir. C'est lui qui a conçu
00:03:57 ces trophées de l'impact et c'est lui qui va vous emmener
00:04:00 jusqu'au bout de cette soirée. Merci Nicolas.
00:04:03 Bonsoir à tous. Je suis vraiment ravi de vous retrouver
00:04:06 pour cette deuxième édition des trophées de l'impact.
00:04:09 Écoutez, Nicolas a dit
00:04:12 beaucoup de choses déjà. Donc, je suis
00:04:15 quand même pas le grand magnitou. On est quatre magnitous
00:04:18 ce soir avec vous pour organiser
00:04:21 cette cérémonie. Cécile Desjardins, qui est rédactrice
00:04:24 en chef adjointe de l'opinion. Il y a aussi
00:04:27 Stéphanie Roy, qui est journaliste à la GFI et à l'opinion.
00:04:30 Et je regarde le fond
00:04:33 de la salle parce qu'il est là-bas. Kac,
00:04:36 Monsieur Kac, le dessinateur vedette de l'opinion que vous connaissez
00:04:39 et qui pourra intervenir. Regardez bien les écrans.
00:04:42 Il pourra intervenir quand il le souhaite.
00:04:45 Nicolas vous a décrit
00:04:48 la méthodologie. C'est assez simple. Pré-sélection
00:04:51 par les rédactions de l'opinion et de la GFI.
00:04:54 Sélection par
00:04:57 un jury. C'est un élément très important
00:05:00 de notre cérémonie de ce soir. Et je veux
00:05:03 particulièrement les remercier. J'en vois dans la salle. Si je recule
00:05:06 un peu. Je voudrais les remercier parce que
00:05:09 franchement, c'est un élément clé du succès
00:05:12 de ces trophées. Et donc, voilà, vous allez les découvrir
00:05:15 sur l'écran. Avec nous,
00:05:18 on a discuté, toujours dans la bonne
00:05:21 humeur, avec Catherine Aboninck.
00:05:24 Merci Catherine. Autour de Nicolas, qui était là, bien sûr.
00:05:27 Cécile Cabanisse, Jean-Philippe Dogneton,
00:05:30 Stéphane Dubois, Clara Guémard,
00:05:33 Anne-Catherine Husson Traoré,
00:05:36 Tatiana Jama, Philippe Dornanot et
00:05:39 Christophe Tellier. Et ce qui est très sympa, c'est que la
00:05:42 dernière fois qu'on s'est vu pour décider
00:05:45 des lauréats, on a commencé déjà à
00:05:48 discuter pour savoir comment on ferait pour l'année prochaine.
00:05:51 Donc, une fois de plus, à eux,
00:05:54 vraiment, vraiment, merci, merci beaucoup.
00:05:57 Pour ceux qui
00:06:00 ne connaissent pas les trophées de l'impact,
00:06:03 c'est du sens,
00:06:06 de la découverte, de l'engagement, de l'imagination,
00:06:09 du risque, de l'émotion.
00:06:12 Ce soir, c'est l'impact sur toutes
00:06:15 ces facettes que nous allons célébrer.
00:06:18 Voilà donc, eh bien,
00:06:21 désormais, maintenant, commence la deuxième
00:06:24 édition des trophées de l'impact.
00:06:27 (Applaudissements)
00:06:30 (Propos en langue étrangère)
00:06:33 - Très bien.
00:06:36 - Oui, t'es très fort.
00:06:39 - Bonsoir, Olivier Cois. - Bonsoir, Jean.
00:06:42 - Combien ça rapporte de prêter de l'argent à des PME ?
00:06:45 - C'est vous qui choisissez, en fait, le risque que vous êtes prêt à prendre, puisque vous choisissez
00:06:48 les entreprises auxquelles vous prêtez.
00:06:51 - Parler, je faisais un peu de me faire mouiller.
00:06:54 Et là, quand j'écoute ça, c'est...
00:06:57 Une date, j'ai quand même perdu.
00:07:00 (Musique douce)
00:07:03 - 1 500 cas par an en France.
00:07:06 On n'en connaît pas les causes.
00:07:09 Les espérances de vie moyenne, c'est 3 ans.
00:07:12 - On sait tous qu'on va mourir, mais à partir du moment
00:07:15 où les gens savent de quoi, à peu près quand,
00:07:18 eh bien, la vie n'est plus du tout la même.
00:07:21 Il y a comme tout à coup un condensé de vie qui nous est donné,
00:07:24 et c'est votre cas, pour dire
00:07:27 comment je fais pour que ma vie soit plus grande que la vie.
00:07:30 (Musique douce)
00:07:33 - Je me considère comme en mission.
00:07:36 Ma mission, c'est d'aimer.
00:07:39 - Se transformer soi-même pour mieux se mettre au service des autres.
00:07:43 - Il se bat aussi pour tous ceux qui ont la SLA,
00:07:46 mais surtout ceux qui l'auront plus tard, parce que tout ce qu'il fait pour la recherche,
00:07:49 on n'en verra les résultats que dans 5, 10 ans.
00:07:52 - Réfléchir à être dans l'action, aimer.
00:07:55 Vous faites avec votre cerveau.
00:07:58 Et ça, de pouvoir le faire, pour moi, c'est le bénéfice.
00:08:01 - On souffle lentement, lentement, et on vit tout, on vit tout, tout, tout, tout.
00:08:05 - Tu ne sais jamais vraiment comment tu vas être face à la mort.
00:08:09 Je pensais que j'aurais peur.
00:08:12 Et en fait, je me sens indémontable.
00:08:15 (Rires)
00:08:18 Et quand l'arrivée, elle arrivera, je m'en fous.
00:08:23 Mais en attendant, j'ai vit.
00:08:26 (Cris)
00:08:29 (Applaudissements)
00:08:32 (...)
00:08:35 - Bonsoir à tous.
00:08:38 Je suis très heureuse et très émue de vous accueillir sur scène, Olivier Gouin.
00:08:42 On comprend beaucoup de choses, déjà, en voyant cet extrait, cette bande-annonce.
00:08:46 Et je suis très heureuse de vous accueillir sur scène.
00:08:49 On comprend beaucoup de choses, déjà, en voyant cet extrait, cette bande-annonce.
00:08:53 Alors, j'ai été recherchée dans mes dossiers.
00:08:56 En fait, on s'est rencontrées en octobre 2016.
00:08:59 Vous étiez un startupper brillant, jeune startupper,
00:09:04 presque une caricature du startupper qui réussit dans ce magnifique FinTech.
00:09:08 Sauf que, contrairement à d'autres, vous étiez un startupper très sympa.
00:09:12 Donc, voilà.
00:09:15 Depuis, on l'a compris, on l'a vu, votre vie a basculé.
00:09:20 Est-ce que je peux vous demander de revenir, pour ceux qui ne vous connaissent pas,
00:09:25 sur la terrible nouvelle que vous avez donc apprise fin 2020 ?
00:09:29 sur la terrible nouvelle que vous avez donc apprise fin 2020 ?
00:09:32 - L'annonce de ma maladie de charcot en décembre 2020 a été un énorme choc.
00:09:36 L'annonce de ma maladie de charcot en décembre 2020 a été un énorme choc.
00:09:38 J'étais perdu, incapable de voir du positif dans toutes les informations que je recevais.
00:09:41 J'étais perdu, incapable de voir du positif dans toutes les informations que je recevais.
00:09:44 3-5 ans à vivre.
00:09:46 Pas de traitement.
00:09:48 Prisonnier de mon corps qui se dégrade.
00:09:51 Bref, je déprimais.
00:09:53 Heureusement, une psychologue fantastique à l'hôpital me dit d'y mettre en la main.
00:09:58 Au bout de 3 mois, grâce à elle, je comprends que si je déprime, je vais me punir deux fois.
00:10:04 Il faut que je vive intensément, malgré l'annonce de ma mort prochaine.
00:10:09 Après tout, nous allons tous mourir.
00:10:12 Après tout, nous allons tous mourir.
00:10:14 Alors votre cerveau est totalement intact.
00:10:17 C'est une maladie très particulière que cette maladie de charcot.
00:10:21 Qu'est-ce qu'on en sait exactement aujourd'hui ?
00:10:25 Pas assez de choses, même si la science progresse.
00:10:29 C'est la moins rare des maladies rares.
00:10:32 La sclérose latérale amyotrophique, aussi connue sous le nom de maladie de charcot,
00:10:36 est une maladie neurodégénérative mortelle et orpheline
00:10:39 qui se traduit par une paralysie progressive des muscles.
00:10:43 Elle affecte également la faunation et la déblutition.
00:10:46 Elle laisse en revanche aux malades ses pleines capacités intellectuelles.
00:10:50 On ne connaît pas vraiment les causes.
00:10:53 On ne sait pas encore la soigner.
00:10:55 Juste la ralentir.
00:10:59 Alors, on se doit d'expliquer que, en effet, je vous ai envoyé les questions la semaine dernière par écrit.
00:11:05 Et vous utilisez aujourd'hui une intelligence artificielle pour répondre à ces questions qu'on a préparées.
00:11:12 Au début, en mars 2021, j'ai raconté mon histoire pour la première fois dans un podcast,
00:11:19 par souci de transparence avec mon entourage professionnel.
00:11:23 Mais le message a rapidement dépassé la sphère de mon réseau pro.
00:11:27 J'ai reçu des milliers de témoignages poignants,
00:11:30 des témoignages fous,
00:11:32 de gens connus et inconnus,
00:11:34 des handicaps invisibles,
00:11:36 des viols,
00:11:38 des violences familiales.
00:11:40 J'ai commencé à voir le monde différemment,
00:11:43 avec ses cassures, ses fissures.
00:11:46 Cela a été le déclic du film Invincibilité.
00:11:49 Et c'est cet enregistrement qui a permis, avec l'aide de l'intelligence artificielle, de reconstituer ma voix,
00:11:56 celle que vous entendez aujourd'hui.
00:11:58 Cela m'évite de parler comme un GPS.
00:12:02 On vient de voir un extrait de ce film Invincibilité,
00:12:06 qui est sorti en mai dernier.
00:12:08 Quel est le message que vous souhaitiez faire passer avec ce film ?
00:12:13 Le but est d'éveiller les consciences et d'interpeller sur le jugement de l'autre et de soi.
00:12:19 Plus largement, le regard des autres et le regard sur soi
00:12:22 atteint un sujet qui touche tout le monde, handicapé ou non.
00:12:25 Invincibilité, sous prétexte de parler de handicap et de maladie,
00:12:29 s'avasse à un public large qui, souvent, se gâche la vie à cause d'un regard mal posé sur les problèmes du quotidien.
00:12:35 Invincibilité est clairement une ode à la vie et à l'amour.
00:12:39 Rien de glauque, de la beauté, des rires, quelques larmes parfois,
00:12:43 mais surtout une furieuse envie de vivre.
00:12:46 Ce documentaire est une main tendue à tous.
00:12:50 Alors aujourd'hui, vous vous impliquez beaucoup dans l'aspect scientifique.
00:12:57 Comment est-ce que vous contribuez à l'avancée de la science ?
00:13:02 J'ai décidé de tout faire pour soutenir l'Institut du cerveau.
00:13:05 Un formidable laboratoire de recherche au cœur de la pute et sale pétrière rassemblant plus de 700 chercheurs.
00:13:12 Tout d'abord à nous donnons, le producteur me dit à moi, 100% des bénéfices du film.
00:13:17 Mais l'économie d'un film est aléatoire.
00:13:20 Alors j'ai eu une autre idée sur le tournage du film en Antarctique.
00:13:24 Donner mes photos du grand continent blanc à toute personne faisant un don à l'Institut du cerveau.
00:13:29 Aujourd'hui, grâce à cette action et d'autres, c'est déjà 1,5 million d'euros donnés pour la recherche.
00:13:36 Aujourd'hui, on l'a vu dans le film, vous acceptez la mort, comme peu d'entre nous l'acceptent.
00:13:53 La mort est certaine pour tous.
00:13:57 Nous pouvons faire semblant de l'ignorer, mais le jour où l'on vous annonce plus ou moins la date, le déni n'est plus possible.
00:14:03 Il faut vous poser honnêtement la question, je fais quoi du temps qui reste ?
00:14:08 En fait, comment je décide de vivre ?
00:14:11 Différentes conclusions sont possibles.
00:14:14 Pour paraphraser le joli titre de l'article de Anne Fulba dans le Figaro, on m'a dit que j'allais mourir, j'ai décidé de vivre.
00:14:21 Plus la mort se rapproche, factuellement, médicalement, plus la force devient belle.
00:14:27 Plus j'ai envie de profiter de chaque instant.
00:14:30 Plus je refuse de m'empoisonner le quotidien avec des tracasseries inutiles.
00:14:35 Mais c'est déstabilisant pour les proches.
00:14:38 Souvent ils me disent, on dirait que tu te fous de tout.
00:14:41 En effet, je vis le moment présent.
00:14:45 Alors justement, qu'est-ce que vous pouvez dire à vos proches pour les réconforter ?
00:14:51 Déjà, c'est une évidence qu'il y aura un après sans nous.
00:14:55 Et qui que l'on soit, cela n'empêchera pas le monde de tourner.
00:14:59 C'est pour cela qu'il faut transmettre de son vivant.
00:15:03 Vite et avec intensité, je sentais cette urgence avec mes enfants.
00:15:08 S'assurer qu'ils aient l'épaisseur nécessaire pour affronter les aléas de la vie.
00:15:12 Et je suis immensément fier de leur progression.
00:15:15 Ils sauront vivre parce qu'ils ont vu et accepté la mort.
00:15:19 Le boulot est fait.
00:15:21 A ceux qui ont peur, je leur conseille de laisser un maximum de preuve de leur amour pour ce qui compte.
00:15:26 Pour qu'avec le temps qui s'écoule, ils n'en doutent jamais.
00:15:30 On n'est fort que de l'amour que l'on a reçu.
00:15:33 Mon objectif intime avec ce film, c'est cela.
00:15:36 Que mes proches, mes enfants voient mon amour à l'écran.
00:15:40 Samedi, je le disais encore à notre jeune fils alors que j'étais à l'hôpital.
00:15:45 Tu regarderas Invincible, et tes comptes, tu en auras besoin.
00:15:49 Il m'a répondu du tac au tac, ça va, je le connais par cœur ton film.
00:15:54 Mais j'ai bon espoir.
00:15:56 Il a regardé trente fois qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu.
00:16:00 Qu'est-ce que vous nous dites, chacun de nous, pour conclure peut-être.
00:16:08 N'espérez pas une vie lissée sans accrocs.
00:16:11 Préparez-vous plutôt à toujours apprécier la vie, même dans ses difficultés.
00:16:15 Et vous serez alors Invincible.
00:16:18 Merci infiniment.
00:16:22 (Applaudissements)
00:16:38 Je vais faire par là.
00:16:40 (Applaudissements)
00:16:48 Merci.
00:16:51 Merci infiniment, Olivier Gouin, pour cette leçon de vie.
00:16:55 Je vais céder la parole à Rémi Gaudeau.
00:16:58 Je vais lui demander de revenir sur scène pendant qu'on s'éclipse.
00:17:03 Merci, merci.
00:17:05 Merci, merci, Olivier.
00:17:07 Super, bravo.
00:17:09 Cécile, alors, merci, on ne va pas faire de transition.
00:17:15 Et je vous propose pour remettre le premier trophée de la soirée,
00:17:21 qui est celui de l'inventeur et de l'inventrice de l'année 2023,
00:17:27 d'accueillir Yves Faurisson de chez Michelin.
00:17:31 (Applaudissements)
00:17:35 (Musique)
00:17:47 Alors, Yves, bonsoir.
00:17:49 Vous êtes directeur des activités hydrogènes et de la propulsion Vélique chez Michelin.
00:17:56 Alors, bien sûr, on connaît tous Michelin comme leader mondial du pneu.
00:18:00 J'ai avoué que lorsque vous m'avez dit que vous vouliez parler de transport maritime,
00:18:05 j'étais un peu déstabilisé.
00:18:07 Et puis j'ai lu ce que Florent Ménégault écrit dans l'Opinion demain.
00:18:12 Il fait une tribune sur l'innovation et il rappelle la raison d'être du groupe,
00:18:18 qui est à mon avis très astucieuse.
00:18:20 La raison d'être de Michelin, c'est offrir à chacun une meilleure façon d'avancer.
00:18:25 Et je trouve que ça colle parfaitement avec le projet dont vous allez nous parler, Yves, ce soir.
00:18:31 Oui, absolument. D'abord, merci beaucoup de nous accueillir.
00:18:35 Alors, WISAMO, c'est pas un pneu.
00:18:38 C'est un projet d'aile gonflable développé par le groupe Michelin
00:18:42 pour contribuer à la décarbonation du transport maritime.
00:18:45 Transport maritime, c'est 90% des échanges mondiaux.
00:18:50 C'est 3% des émissions de gaz à effet de serre.
00:18:52 Ça pourrait être 17% en 2050 au rythme de croissance de ce transport.
00:18:58 Et WISAMO, donc cette aile gonflable, en permettant aux navires qu'on voit ici
00:19:04 d'utiliser la force naturelle du vent,
00:19:06 WISAMO peut leur permettre d'économiser jusqu'à 20% de l'énergie à bord.
00:19:11 C'est expérimental ou vous avez déjà vendu le procédé ?
00:19:15 Alors aujourd'hui, dans la taille que vous voyez à l'écran tout de suite,
00:19:19 c'est-à-dire des ailes qui font quasiment 800 m2,
00:19:22 c'est encore à l'échelle de la simulation.
00:19:25 En revanche, on a déjà des ailes qui existent dans des formats un peu plus petits,
00:19:28 autour de 100 m2.
00:19:29 Et la chose qui est à noter sur cette aile,
00:19:31 c'est qu'elle est totalement rétractable,
00:19:34 pour celles et ceux qui se demandaient comment est-ce qu'on pourrait passer sous un pont.
00:19:37 Et également, elle est pilotée de manière totalement automatique
00:19:41 pour justement permettre à l'équipage à bord de ne pas avoir à s'en occuper.
00:19:45 C'est elle qui va se déployer et se diriger pour maximiser la force du vent.
00:19:51 Il y a une culture de l'innovation très très forte chez Michelin.
00:19:54 Florent Ménéco nous en a parlé l'année dernière.
00:19:57 En quoi Ouisamos s'inscrit dans cette culture ?
00:20:01 Alors effectivement, il y a une culture très très forte du groupe Michelin
00:20:04 qui souhaite pouvoir faire émerger des nouvelles idées, des inventions,
00:20:09 les accompagner, les développer jusqu'à ce qu'elles trouvent leur marché
00:20:12 et ensuite passer à l'échelle industrielle.
00:20:15 Ouisamos est sur ce chemin aujourd'hui,
00:20:18 avec une idée qui a germé dans l'esprit de quelques ingénieurs.
00:20:21 Le Michelin Innovation Lab leur a donné les moyens de développer cette idée
00:20:25 pour qu'elle puisse rencontrer son marché,
00:20:28 ce qui aujourd'hui est une chose assez acquise.
00:20:31 Et donc nous sommes aujourd'hui en train de passer à l'échelle industrielle
00:20:34 avec la volonté de passer, je le disais tout à l'heure,
00:20:37 d'une petite voile à une bien plus grande voile
00:20:40 et non pas qu'une seule, mais peut-être plusieurs pour équiper des grands navires.
00:20:44 Je dirais aussi que Ouisamos est représentatif de cette culture d'innovation
00:20:48 puisque vous comprenez que c'est sur une mobilité
00:20:52 que le groupe souhaite contribuer à décarboner
00:20:55 et ça fait partie de la volonté du groupe depuis toujours
00:20:59 d'avoir une mobilité plus propre, plus durable.
00:21:03 C'est également d'une certaine manière une belle représentation
00:21:07 que Michelin ce n'est pas que le pneu, ce n'est plus que le pneu.
00:21:11 C'est bien au-delà et c'est par exemple aujourd'hui des voiles gonflables
00:21:15 pour le transport maritime.
00:21:17 - Alors on l'a dit, les trophées de l'impact, c'est aussi de la réflexion.
00:21:21 Alors je vous donne une petite phrase pour réfléchir ce soir.
00:21:23 Elle est encore signée de votre président,
00:21:25 mais je le trouve vraiment très inspirée.
00:21:28 "Devant les défis que nous avons à affronter,
00:21:30 l'innovation n'est ni la solution unique ni le problème,
00:21:34 elle est le chemin."
00:21:36 Est-ce que vous nous expliquez un peu quel est le fil rouge
00:21:38 de toutes ces innovations chez Michelin, Yves ?
00:21:40 - Écoutez, je vais illustrer ma réponse avec un exemple d'actualité
00:21:45 puisque nous avons eu la chance la semaine dernière
00:21:48 d'inaugurer l'usine Saint-Biot située à Saint-Fonds près de Lyon
00:21:53 qui est une usine dédiée à la fabrication de piles à hydrogène.
00:21:57 Et cette innovation, elle remonte à il y a très longtemps
00:22:00 dans le groupe Michelin.
00:22:01 Elle a suivi ce chemin que Florent Ménégault décrit.
00:22:04 Elle est passée d'un état d'idée à ensuite des concepts
00:22:09 qui ont été testés, qui ont trouvé leur succès.
00:22:11 C'est également une affaire de vision
00:22:13 puisque le groupe s'est engagé à développer cette technologie
00:22:18 qui est sans lien avec le pneumatique en apparence
00:22:21 pour décarboner et pour s'assurer que les mobilités
00:22:25 soient le plus durables possible.
00:22:27 Et donc cette usine aujourd'hui démontre
00:22:31 qu'on peut aller très loin dans ce chemin depuis l'idée
00:22:34 jusqu'à réaliser une usine qui va produire 50 000 systèmes hydrogènes
00:22:38 et également rencontrer son marché
00:22:40 puisque les actionnaires de cette société
00:22:43 qui était Michelin au départ, rejoint par Forvia ensuite,
00:22:47 ont désormais accueilli le groupe Stellantis
00:22:51 qui est également un actionnaire de cette entreprise.
00:22:54 Merci Yves.
00:22:56 C'est un moment important puisqu'on va remettre,
00:22:58 vous allez remettre le premier trophée
00:23:01 de l'inventeur ou de l'inventrice de l'année.
00:23:05 Je vous donne l'enveloppe
00:23:08 et puis je vais vous présenter
00:23:11 quels sont les trois nommés dans cette catégorie.
00:23:14 Nous avons Timothée Boitouzé
00:23:18 de Wodoo pour sa transformation du bois en super matériaux,
00:23:24 Christophe Douat, Made in Cell,
00:23:29 pour son traitement de la schizophrénie
00:23:32 et Yosra Jaraïa, Astran,
00:23:36 pour le stockage cloud sécurisé.
00:23:39 Je vous laisse ouvrir l'enveloppe
00:23:42 pour des personnes qui ont eu une idée et qui ont trouvé un marché.
00:23:46 Et donc le vainqueur et l'inventeur de l'année
00:23:50 est Timothée Boitouzé pour Wodoo.
00:23:53 [Applaudissements]
00:23:57 Timothée, félicitations, bravo.
00:24:03 Alors, remettez le prix, très bien.
00:24:08 Je vous donne, expliquez-nous alors ce que vous faites.
00:24:12 Vous êtes un peu un alchimiste en quelque sorte.
00:24:15 Merci beaucoup, je suis ravi d'être parmi vous ce soir.
00:24:18 Ce trophée a beaucoup de signification pour moi-même et pour Wodoo.
00:24:21 Je vais vous parler de mon histoire personnelle,
00:24:24 ce qui m'a amené à développer ce matériau
00:24:26 durant les six dernières années.
00:24:28 Je suis un architecte qui est devenu chimiste,
00:24:30 qui est devenu entrepreneur pour développer les matériaux de demain.
00:24:34 J'ai commencé ma carrière au Japon
00:24:37 où je me suis spécialisé en structure parasismique bois.
00:24:40 Ensuite, j'ai travaillé dans différentes agences
00:24:43 très renommées internationalement.
00:24:45 Et je ne retrouvais pas ce qui m'intéressait fondamentalement
00:24:48 qui est l'environnement et les nouveaux matériaux.
00:24:51 Donc j'ai arrêté l'architecture.
00:24:53 Je suis parti à l'université d'Harvard de l'OMIT
00:24:55 pour étudier la science des matériaux.
00:24:57 Et j'ai découvert la base qui serait plus tard
00:25:00 l'esquisse de ce que deviendrait Wodoo,
00:25:03 à savoir un procédé qui permet de transformer le bois en acier.
00:25:08 Donc on lui donne les propriétés mécaniques du métal,
00:25:10 tout ça pour décarboner le secteur de la construction,
00:25:13 qui en a bien besoin puisque le bâtiment,
00:25:15 c'est 30% des émissions de gaz à effet de serre en France.
00:25:18 64% de ces émissions, c'est les matériaux de construction.
00:25:22 Et la directive de l'État et du gouvernement,
00:25:26 c'est d'ici 2030, c'est demain,
00:25:28 de réduire de 53% ces gaz à effet de serre.
00:25:32 Donc aujourd'hui, on est une quarantaine de personnes.
00:25:35 On a des sites de production à Troyes,
00:25:37 la société est basée à Paris.
00:25:39 Et on revalorise le bois de faible constitution,
00:25:41 à savoir le peuplier, le charme, le tremble,
00:25:43 en gros le bois de chauffage,
00:25:45 en bois avec des propriétés exceptionnelles.
00:25:47 Merci et bravo.
00:25:49 Vous allez au centre de la scène pour une petite photo.
00:25:52 Super, merci.
00:26:01 Merci beaucoup.
00:26:03 Vous pouvez quitter la scène.
00:26:06 Alors on enchaîne.
00:26:09 Vous savez, l'année dernière,
00:26:10 on avait lancé avec l'IFOP et notre partenaire Zurich
00:26:13 un sondage que nous avons renouvelé cette année.
00:26:16 Alors il y a 10 questions,
00:26:17 beaucoup d'enseignements attirés sur la transformation
00:26:20 de l'entreprise vue par les salariés du privé.
00:26:23 Vous retrouverez tous ces résultats demain
00:26:25 sur le site et dans la version papier de l'opinion.
00:26:29 Ce soir, pour vous, j'ai retenu deux points,
00:26:32 deux, ce que j'appellerais peut-être,
00:26:33 deux mises en tension.
00:26:35 L'année dernière, la première mise en tension,
00:26:37 la fin du mois contre la fin du monde.
00:26:39 L'année dernière, l'IFOP avait demandé pour Zurich
00:26:41 et pour l'opinion qu'elle devait être la priorité de l'État.
00:26:46 Pardon, qu'elle devait être la priorité de la France.
00:26:49 Est ce que c'était d'abord le pouvoir d'achat
00:26:51 et le partage de la valeur ou de transformer notre modèle?
00:26:55 Vous voyez, l'année dernière, on était à 52, 48.
00:26:58 Et cette année, on passe à 57, 43.
00:27:02 Pas très étonnant.
00:27:03 Il y a l'inflation qui est arrivée
00:27:05 et qui a un peu redistribué les priorités des salariés.
00:27:08 Et on mesure avec ce graphique à quel point
00:27:11 la transition écologique est délicate et difficile
00:27:14 parce qu'elle coûte de l'argent
00:27:17 et que les salariés sont conscients
00:27:19 que les arbitrages sont difficiles à faire.
00:27:21 Deuxième mise en tension,
00:27:23 c'est non plus la fin du mois contre la fin du monde,
00:27:26 mais là, ça concerne la communication
00:27:28 à l'intérieur de l'entreprise.
00:27:30 C'est les paroles contre les actes.
00:27:32 On a demandé aux salariés du privé
00:27:34 s'ils estiment qu'il existe aujourd'hui un décalage
00:27:37 entre le discours porté par l'entreprise
00:27:40 et les actions effectivement menées.
00:27:43 Et vous voyez que si on fait le total des oui,
00:27:46 on arrive à 3 salariés sur 4.
00:27:49 Et si on demande à ces 3 salariés sur 4
00:27:52 de qualifier cet écart,
00:27:55 60 % estiment qu'il est problématique.
00:27:59 On voit là aussi toute la difficulté
00:28:02 de la communication autour de la transition
00:28:06 écologique.
00:28:08 Une fois de plus, vous allez retrouver
00:28:10 tous ces résultats demain dans l'Opinion.
00:28:13 Et pour continuer, je suis ravi d'appeler
00:28:16 notre deuxième co-animatrice,
00:28:19 Stéphanie Roy.
00:28:21 A toi, Stéphanie.
00:28:23 (Applaudissements)
00:28:25 - Bonsoir, Renaud. Merci, Renaud.
00:28:27 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:28:29 Je suis ravie d'être avec vous
00:28:31 pour remettre maintenant ce deuxième trophée,
00:28:33 le trophée du visionnaire de l'année
00:28:35 qui a plus l'impact par le positionnement avant-gardiste
00:28:38 sur un secteur ou un concept prometteur.
00:28:40 Et pour le remettre, j'appelle sur scène
00:28:43 Sébastien Missof, directeur général de Google France.
00:28:46 (Applaudissements)
00:28:50 (Musique)
00:29:00 Bienvenue, bienvenue, Sébastien.
00:29:02 Merci d'être avec nous.
00:29:03 Avant de remettre ce prix,
00:29:05 on va discuter un petit peu tous les deux.
00:29:07 Déjà, je voulais vous demander, vous,
00:29:09 quelle est votre définition parfaite du visionnaire ?
00:29:12 Quelle personne vivante ou disparue l'incarne, selon vous ?
00:29:16 - Alors, la question est difficile.
00:29:17 Définition parfaite, je ne sais pas.
00:29:19 Mais en tout cas, dans l'inspiration d'aujourd'hui,
00:29:22 j'ai longuement réfléchi, mis en contribution les équipes
00:29:25 sur le visionnaire à la fin de cette année 2003
00:29:28 qui m'inspire le plus.
00:29:29 Et c'est quelqu'un chez Google,
00:29:31 vous l'avez peut-être entendu parler,
00:29:32 qui s'appelle Astro Taylor.
00:29:34 Déjà, quand les parents appellent leur enfant Astro Taylor,
00:29:37 c'est déjà une formidable promesse.
00:29:39 C'est un travail, je ne sais pas s'il y a des futurs mamans,
00:29:42 mais garder le prénom pour avoir un visionnaire,
00:29:44 ça commence avec un prénom aussi formidable.
00:29:46 Et Astro Taylor est depuis de nombreuses années chez Google
00:29:49 et le responsable de Google X.
00:29:51 Google X, c'est ce qui s'appelle chez Google
00:29:53 le laboratoire des moonshots,
00:29:55 des essais d'envoi sur la Lune,
00:29:58 des projets les plus fous de Google.
00:29:59 Et je pense que c'est particulièrement important
00:30:01 pour commencer à parler d'un visionnaire
00:30:03 puisque c'est la capacité à prendre des risques
00:30:05 et admettre qu'on ne réussit pas.
00:30:07 Le taux de réussite des équipes de Google X
00:30:09 est relativement faible,
00:30:10 mais donc avoir cette vision, c'est déjà,
00:30:12 et avant tout, être capable d'accepter l'échec.
00:30:14 Et ensuite, sur la méthodologie
00:30:16 et ce qu'ils font d'eux des visionnaires,
00:30:18 c'est trois choses.
00:30:19 Et à chaque fois qu'ils regardent les centaines de projets
00:30:21 pour pouvoir faire partie de ce projet de Google X,
00:30:24 c'est trois choses d'après Astro Taylor.
00:30:26 Le premier, c'est d'être très clair
00:30:28 sur un problème à résoudre
00:30:29 qui est particulièrement important.
00:30:31 Le deuxième, c'est une technologie de rupture.
00:30:33 Et le troisième, c'est une façon
00:30:35 d'aborder le problème qui est très différente.
00:30:38 La dernière innovation de Google X
00:30:41 sur laquelle j'avais travaillé avec Astro Taylor
00:30:43 est quelque chose qu'on a présenté l'année dernière
00:30:45 à VivaTech,
00:30:46 qui est un projet autour de l'agriculture.
00:30:49 On sait qu'on est plus de 8 milliards aujourd'hui
00:30:51 et donc tout l'enjeu est en ce moment
00:30:53 de comment on arrive à produire plus
00:30:55 sans augmenter les surfaces culturelles.
00:31:00 - Agricole.
00:31:01 - Agricole, merci.
00:31:02 Sur la terre, avec tout ce que ça a comme impact
00:31:04 en termes d'irrigation et de tous ces sujets.
00:31:07 Donc c'est ça le problème à résoudre.
00:31:09 Et donc il a mis en place des tracteurs
00:31:12 sur lesquels on est capable d'identifier sur un champ
00:31:14 avec des informations très précises sur les plantes.
00:31:17 Et donc avec des données qui sont ensuite
00:31:19 traitées avec de l'intelligence artificielle,
00:31:22 on est capable aujourd'hui,
00:31:23 avec ce qu'il est en train de faire,
00:31:24 d'essayer d'augmenter de 10, 20, 30% la production
00:31:28 avec les mêmes terres agricoles,
00:31:30 avec ces insights qui permettent d'avoir
00:31:32 des actions beaucoup plus ciblées sur les champs.
00:31:34 Donc c'était le dernier exemple
00:31:36 de grande innovation sur laquelle travaille AstroTeller.
00:31:38 - On est bien dans la définition du visionnaire.
00:31:41 Alors Google a fêté cette année ses 25 printemps.
00:31:44 Comment fait-on pour continuer à innover toujours
00:31:46 et à rester justement visionnaire
00:31:48 après un quart de siècle ?
00:31:49 - Alors c'est un défi quotidien.
00:31:51 Je ne fais pas mes 25 ans.
00:31:53 Mais pour Google, depuis 25 ans,
00:31:55 c'est donc dans le cas de Google,
00:31:57 de partir d'une mission qui était
00:31:58 rendre l'information accessible et utile à tous.
00:32:00 Et ensuite, tous les 90 jours, tous les ans,
00:32:03 d'essayer de se renouveler.
00:32:05 C'est véritablement une culture sportive de haut niveau.
00:32:09 A chaque fois qu'on a réussi avec une innovation,
00:32:11 on sait que quelque chose d'autre va arriver.
00:32:13 Et donc il faut continuer à se réinventer tous les jours.
00:32:15 Si vous regardez le moteur de recherche
00:32:17 qui a commencé sur des ordinateurs
00:32:19 avec des liens de texte,
00:32:21 plus arrive l'image, plus arrive le son.
00:32:23 Et en permanence, essayer de se réinventer.
00:32:25 On parlait tout à l'heure de Google Lens aujourd'hui.
00:32:27 On ne recherche plus uniquement avec le texte.
00:32:29 On est capable de prendre une photo
00:32:31 et d'avancer à partir de cette photo,
00:32:33 avoir des résultats.
00:32:34 Donc c'est cette culture de l'innovation qui est importante.
00:32:36 Et évidemment, pour nous, cette année
00:32:38 est une année assez exceptionnelle
00:32:40 en termes de rupture technologique,
00:32:42 puisque c'est toutes les avancées
00:32:44 autour de l'intelligence artificielle,
00:32:46 de l'intelligence artificielle générative
00:32:48 qui permet d'avancer.
00:32:49 Et donc pour nous, quand on regarde l'avenir
00:32:51 et cette innovation,
00:32:53 c'est le lancement la semaine dernière,
00:32:55 on a annoncé, d'un nouveau modèle
00:32:57 d'intelligence artificielle
00:32:59 qui s'appelle Gemini,
00:33:01 et qui a comme particularité d'être capable
00:33:03 de faire de l'apprentissage
00:33:05 comme tous les modèles d'intelligence artificielle,
00:33:07 mais dès le départ,
00:33:09 de faire de l'apprentissage avec du texte,
00:33:11 du code, de l'audio, de la vidéo,
00:33:13 des images, et d'essayer
00:33:15 d'apprendre les uns avec les autres.
00:33:17 Donc qui ouvre un champ des possibles
00:33:19 en termes de raisonnement, en termes de réponse,
00:33:21 qui est extraordinaire, et qui est évidemment
00:33:23 le grand pari pour les années à venir,
00:33:25 à partir du moment où on a ouvert
00:33:27 ce champ des possibles avec ces nouveaux modèles,
00:33:29 de voir comment on va l'utiliser pour
00:33:31 à la fois améliorer des produits qui sont utilisés
00:33:33 par des milliards de personnes,
00:33:35 et à la fois contribuer à la recherche,
00:33:37 puisqu'on a la conviction que c'est pas seulement
00:33:39 une avancée technologique, c'est une avancée
00:33:41 scientifique qui va venir contribuer
00:33:43 au savoir, et de voir comment ça va être possible.
00:33:45 Merci beaucoup Sébastien Missoff.
00:33:47 Alors là le moment fatidique
00:33:49 pour donner le nom du lauréat approche.
00:33:51 Je vais d'abord rappeler
00:33:53 les noms, enfin révéler même, les noms
00:33:55 des trois personnalités nommées
00:33:57 dans cette catégorie du visionnaire
00:33:59 de l'année. Alors nous avons
00:34:01 Jérémy Cossade,
00:34:03 le fondateur d'Aura Aéros,
00:34:05 constructeur aéronautique français, pionnier
00:34:07 de l'aviation durable. Hélène Huby,
00:34:09 présidente et fondatrice de The Exploration Company,
00:34:11 un acteur de la logistique
00:34:13 spatiale, et Georges-Olivier Raymond,
00:34:15 confondateur de Pascal, spécialisé
00:34:17 en informatique quantique.
00:34:19 Je prends l'enveloppe.
00:34:23 Sébastien c'est à vous que revient cette lourde tâche
00:34:25 de révéler le nom du lauréat.
00:34:27 J'espère qu'il y a un seul nom dans l'enveloppe, on va voir.
00:34:29 Le suspense est total.
00:34:31 Le visionnaire de l'année est
00:34:33 Hélène Huby pour The Exploration Company.
00:34:35 Hélène Huby, bravo.
00:34:37 Bienvenue, bravo à vous Hélène.
00:34:39 Je laisse Sébastien remettre le trophée à Hélène.
00:34:41 Félicitations.
00:34:43 Merci beaucoup Sébastien.
00:34:45 Merci à l'opinion.
00:34:47 Alors,
00:34:49 peut-être une première réaction
00:34:51 de l'équipe.
00:34:53 C'est un peu
00:34:55 un peu un peu
00:34:57 un peu un peu un peu
00:34:59 une première réaction à ce trophée.
00:35:01 D'abord un immense merci pour ce trophée
00:35:03 qui revient évidemment aux équipes
00:35:05 de The Exploration Company.
00:35:07 Parce que les gens dans la salle se demandent
00:35:09 qu'est-ce que c'est que la logistique dans l'espace.
00:35:11 Eh bien, on construit tout simplement
00:35:13 la première navette spatiale européenne.
00:35:15 On va tirer, on fait des capsules spatiales
00:35:17 qui vont aux stations spatiales autour de la Terre,
00:35:19 autour de la Lune et qui restent
00:35:21 dans le champ de l'espace.
00:35:23 C'est un peu,
00:35:25 c'est un peu comme la navette de l'espace.
00:35:27 C'est des stations spatiales autour de la Terre, autour de la Lune
00:35:29 et qui reviennent. C'est un marché qui aujourd'hui fait 5 milliards,
00:35:31 qui dans une dizaine d'années fera
00:35:33 à peu près 50 milliards.
00:35:35 Donc c'est un marché très important
00:35:37 sur lequel uniquement la Chine, la Russie et les Etats-Unis
00:35:39 ont leurs propres vaisseaux. Et donc après avoir
00:35:41 travaillé plus de 10 ans chez Airbus,
00:35:43 notamment sur le véhicule Orion
00:35:45 qui a fait l'année dernière le tour de la Lune et est revenu,
00:35:47 on s'est dit avec une partie de l'équipe,
00:35:49 il n'y a pas de raison, il faut aussi que l'Europe
00:35:51 ait sa propre capacité d'aller
00:35:53 participer à la construction
00:35:55 de ces mondes spatiaux. Et donc on le fait
00:35:57 avec des valeurs européennes.
00:35:59 Pour la première fois au monde, ce type de capsule
00:36:01 vole avec des ergols verts,
00:36:03 donc protecteur de l'environnement.
00:36:05 Pour la première fois au monde, ce type
00:36:07 de capsule est financé sur fonds privés.
00:36:09 Même SpaceX s'est fait financer
00:36:11 complètement sa capsule par la NASA.
00:36:13 Et bien nous on finance ça sur fonds privés.
00:36:15 Et on est dans une démarche coopérative.
00:36:17 Cf les valeurs de l'Europe.
00:36:19 Donc l'entreprise est en France, en Italie,
00:36:21 en Allemagne.
00:36:23 Et on peut tirer avec des lanceurs
00:36:25 indiens, japonais, américains, etc.
00:36:27 La première capsule vole en mars,
00:36:29 24, donc vous voyez c'est assez rapide.
00:36:31 Et on est en passe de réussir
00:36:33 notre pari puisqu'on a levé 65 millions
00:36:35 d'euros et on a signé presque
00:36:37 200 millions d'euros de contrats. Le premier
00:36:39 contrat étant celui de la Station
00:36:41 Privée Spatiale Américaine qui
00:36:43 nous achète une mission pour fin 27.
00:36:45 Je tiens juste à dire qu'on
00:36:47 parle de vision, avec des échecs,
00:36:49 etc. Mais c'est très concret puisqu'en
00:36:51 le 8 novembre, les 22 états membres
00:36:53 de l'Union Européenne, enfin de
00:36:55 l'Agence Spatiale Européenne, ont décidé
00:36:57 de créer une capsule en Europe.
00:36:59 Donc venant approuver en fait
00:37:01 cette vision. Et hier,
00:37:03 pour ceux qui ont entendu l'anniversaire de France 2030,
00:37:05 le président Macron s'est lui-même engagé
00:37:07 en disant que la France et l'Europe
00:37:09 devaient avoir leur capsule. Donc
00:37:11 maintenant il n'y a plus qu'à, premier
00:37:13 vol en mars 24. - Bravo.
00:37:15 [Applaudissements]
00:37:17 [Applaudissements]
00:37:19 Je vous invite à rejoindre... Hélène, ne partez pas.
00:37:21 Avec Sébastien, je vous invite
00:37:23 à rejoindre le centre de la scène
00:37:25 pour une photo.
00:37:27 Et on a aperçu juste avant un dessin de cac
00:37:29 qui rappelait justement ce beau contrat emporté par
00:37:31 The Exploration Company et au nez
00:37:33 à la barbe de SpaceX.
00:37:35 [Musique]
00:37:37 Bravo, je vous invite, Sébastien,
00:37:39 également à rejoindre. Je garde
00:37:41 votre micro.
00:37:43 Bravo encore Hélène Hubie pour ce
00:37:45 prix. Et j'appelle à venir
00:37:47 me rejoindre sur scène Cécile Desjardins
00:37:49 pour la remise du troisième trophée, déjà.
00:37:51 Merci beaucoup. Je te prends ton micro.
00:37:55 Je te laisse rapporter les autres.
00:37:57 Alors pour le
00:37:59 troisième prix, le prix de
00:38:01 l'engagé de l'année, je vais demander à
00:38:03 Amélie Watley, directrice des Ressources
00:38:05 Humaines d'AXA France, de venir me rejoindre.
00:38:07 [Musique]
00:38:09 [Musique]
00:38:11 [Musique]
00:38:13 [Musique]
00:38:15 Amélie, bienvenue.
00:38:17 Bonsoir à toutes et à tous.
00:38:19 Alors Amélie,
00:38:21 vous allez remettre dans quelques instants le prix
00:38:23 de l'engagé de l'année.
00:38:25 Quel a été votre engagement cette
00:38:27 année chez AXA?
00:38:29 Alors ça a été dur de choisir parce que
00:38:31 ces sujets de l'inclusion et de la transition
00:38:33 écologique sont des sujets qui nous amiment
00:38:35 évidemment très fortement en tant qu'assureurs.
00:38:37 Et l'inclusion, cet
00:38:39 engagement de longue date, depuis
00:38:41 même la fondation d'AXA par
00:38:43 Claude Bébéard, est un sujet
00:38:45 extrêmement fort pour nous. Et donc ce soir,
00:38:47 j'ai envie de vous parler d'un engagement fort
00:38:49 qui est le nôtre, autour d'un sujet qui au fond
00:38:51 est très connu et insuffisamment
00:38:53 traité à nos yeux, qui est celui de la
00:38:55 valorisation de la place des
00:38:57 collaborateurs de plus de 50 ans dans l'entreprise.
00:38:59 Avec ce programme dont je vais vous parler
00:39:01 qui s'appelle l'Audace Napadache.
00:39:03 Je crois qu'on a peut-être
00:39:05 une image ou deux qui va nous montrer un peu
00:39:07 ce que ça représente.
00:39:09 [Musique]
00:39:11 [Musique]
00:39:13 Hop hop hop, non oui, hop hop hop.
00:39:15 Bon ben c'est pas grave, on va vous le raconter.
00:39:17 Voilà, non. Alors on va vous le
00:39:19 raconter, au-delà du visuel qui est finalement
00:39:21 apparu. Alors si cette conviction
00:39:23 à la suite d'une enquête
00:39:25 qui existe depuis maintenant trois ans,
00:39:27 une enquête sur l'inclusion qui nous permet de
00:39:29 recueillir le feedback des collaborateurs
00:39:31 sur tous les pans de la diversité,
00:39:33 évidemment nous sommes engagés sur tous
00:39:35 les piliers clés, c'est ce feedback
00:39:37 des collaborateurs de plus de 50 ans
00:39:39 qui nous disent à travers des verbatims
00:39:41 extrêmement puissants
00:39:43 ces petites phrases assassines
00:39:45 du quotidien qui les marquent, qui les
00:39:47 dévalorisent dans le cadre professionnel.
00:39:49 Tu te débrouilles bien avec les outils
00:39:51 digitaux pour ton âge.
00:39:53 Ou est-ce qu'à ton âge tu vas vraiment changer
00:39:55 de job ? Autant d'exemples,
00:39:57 autant de phrases qui témoignent
00:39:59 de stéréotypes et de cette
00:40:01 valorisation dans l'entreprise
00:40:03 et de ce sentiment
00:40:05 d'être moins contributif
00:40:07 et moins évolutif.
00:40:09 AXA en France, c'est 40%
00:40:11 de nos collaborateurs qui font le succès de cette
00:40:13 entreprise et c'est vraiment cette nécessité
00:40:15 de regarder factuellement ce sujet
00:40:17 au début sur la base d'un audit
00:40:19 très factuel sur toutes les politiques RH,
00:40:21 de formation, d'employabilité,
00:40:23 de santé, de prévention,
00:40:25 de dispositifs d'accompagnement
00:40:27 à la retraite et en réalité ce
00:40:29 constat, notamment en travaillant avec le Club Landoy
00:40:31 et Sybille Le Maire, ce constat
00:40:33 que le sujet des stéréotypes est
00:40:35 en réalité le sujet adressé
00:40:37 dans une société où, j'ose le dire,
00:40:39 une part de jeunisme demeure
00:40:41 avec bien entendu cette réforme que
00:40:43 nous connaissons tous et l'allongement des carrières
00:40:45 et donc ce besoin de faire évoluer
00:40:47 les mentalités, d'observer
00:40:49 également les adhérences sur les thématiques
00:40:51 et je pense en particulier au sujet des
00:40:53 aidants et de l'accompagnement des aidants
00:40:55 dans le milieu professionnel ou encore
00:40:57 de la montée en puissance de la santé mentale.
00:40:59 Alors est-ce que vous avez déjà des résultats
00:41:01 sur ce programme ?
00:41:03 Alors définitivement, positivement
00:41:05 reçus, donc un programme, vous l'avez compris,
00:41:07 sous forme d'une campagne interne de communication
00:41:09 en reprenant les verbatims
00:41:11 même des collaborateurs, donc vous voyez,
00:41:13 biffé et c'est tout, et puis
00:41:15 une campagne de podcast pour
00:41:17 amener les gens à réfléchir, à
00:41:19 déconstruire leurs stéréotypes et donc sur la
00:41:21 forme de podcast ou d'ailleurs en open
00:41:23 source que vous pouvez trouver sur internet
00:41:25 où on interroge des
00:41:27 personnalités comme David Douillet,
00:41:29 Terry Marx, Valérie D'Amildo et bien
00:41:31 d'autres et qui témoignent de leur propre
00:41:33 expérience de reconversion,
00:41:35 de capacité à conjuguer
00:41:37 ces différentes expériences de vie
00:41:39 aidant, qu'est-ce que c'est d'être une femme
00:41:41 et d'avoir 50 ans et plus dans le monde
00:41:43 professionnel, autant de questionnements
00:41:45 qui ne sont pas l'apanage de célébrités mais qui
00:41:47 en réalité parlent évidemment à beaucoup d'entre nous
00:41:49 et donc pour répondre à votre question,
00:41:51 des feedbacks très positifs, de la
00:41:53 mise en mouvement, évidemment encore beaucoup de choses
00:41:55 à faire parce que ce ne sont que les premiers pas
00:41:57 mais en tout cas la certitude et la
00:41:59 conviction qu'il faut continuer d'avancer sur ces
00:42:01 sujets et des sujets qui méritent
00:42:03 autant d'attention que beaucoup d'autres
00:42:05 autour de l'inclusion parce qu'effectivement
00:42:07 ils sont nos forces vives, nos talents, notre expertise
00:42:09 et c'est important que chacun
00:42:11 et chacune, quel que soit son âge,
00:42:13 quel que soit, je dirais, son genre
00:42:15 et son expérience de vie se sentent pleinement
00:42:17 valorisés dans le monde professionnel
00:42:19 et chez AXA.
00:42:21 On va bientôt passer à la remise des prix, un dernier mot
00:42:23 peut-être avant...
00:42:25 Alors un petit mot sur un programme
00:42:27 qu'on a lancé également qui s'appelle WICARE
00:42:29 et qui est ce programme qui vise
00:42:31 tout simplement à offrir
00:42:33 des dispositifs aux collaborateurs
00:42:35 quels que soient leurs moments de vie.
00:42:37 Alors évidemment la parentalité est un sujet
00:42:39 maintenant bien connu sur lequel on n'était
00:42:41 pas si avancé il y a 10 ans de cela en arrière
00:42:43 et c'est cette conviction que
00:42:45 sur des thématiques comme les violences faites aux femmes
00:42:47 et intrafamiliales, comme ceux de l'aidance,
00:42:49 comme ceux de la parentalité
00:42:51 augmentée et ceux, quel que soit
00:42:53 la typologie des cellules familiales,
00:42:55 on doit aller plus loin, on doit être présent
00:42:57 auprès des collaborateurs pour leur permettre
00:42:59 à la fois d'être évidemment
00:43:01 bien dans l'entreprise et performant
00:43:03 mais aussi d'être accompagné dans ces moments
00:43:05 qui comptent, qui les fidélisent, qui les engagent
00:43:07 et qui font que c'est une résonance
00:43:09 forte pour nous, non seulement dans notre métier
00:43:11 d'employeur mais aussi
00:43:13 tout simplement en tant qu'assureur dans la société.
00:43:15 Merci.
00:43:17 Merci beaucoup Amélie.
00:43:23 Alors avant de vous confier cette enveloppe,
00:43:25 avant, je vais rappeler
00:43:27 les trois personnes, les trois profils
00:43:29 qui avaient été présélectionnés
00:43:31 pour cette catégorie de langager de l'année
00:43:33 alors je le rappelle, langager de l'année désigne
00:43:35 un homme ou une femme, qui a eu de l'impact
00:43:37 par sa capacité à mobiliser,
00:43:39 à orchestrer autour d'une initiative.
00:43:41 Alors, on avait
00:43:43 dans les profils présélectionnés
00:43:45 Jean-Pierre Maé,
00:43:47 le CIO de Equal,
00:43:49 une entreprise qui fabrique des prothèses
00:43:51 pour les personnes en situation de handicap.
00:43:53 François Moret et Maxime
00:43:55 Paolac, cofondateurs d'Éloi,
00:43:57 une société qui accompagne la transition
00:43:59 agroécologique et qui aide
00:44:01 les agriculteurs à transmettre leurs fermes.
00:44:03 Enfin Camille Wever,
00:44:05 de la société Eponyme, une entreprise
00:44:07 familiale de jouellerie, qui utilise
00:44:09 de l'or recyclé et des diamants
00:44:11 de synthèse. Alors Amélie,
00:44:13 c'est maintenant à vous de nous annoncer
00:44:15 le nom du lauréat.
00:44:17 Et langager de l'année est
00:44:19 Jean-Pierre Maé d'Equal.
00:44:21 Bienvenue Jean-Pierre Maé.
00:44:35 Merci, bonsoir. Bienvenue sur cette scène, félicitations.
00:44:37 Bonsoir, merci beaucoup.
00:44:39 Bonsoir. Alors on avait reçu,
00:44:41 venez à la lumière,
00:44:43 on avait reçu
00:44:45 Théo Curin ici même l'année dernière.
00:44:47 Qui est notre ambassadeur.
00:44:49 Alors voilà, ce que j'allais dire, vos protège change la vie
00:44:51 de beaucoup de monde aujourd'hui, peut-être un mot
00:44:53 sur ce projet ? Oui, tout à fait,
00:44:55 ça change la vie de beaucoup de monde. En fait, c'est pas
00:44:57 depuis longtemps finalement
00:44:59 qu'on connaît ce métier là. Il est
00:45:01 plutôt discret. Il est plutôt réservé aux
00:45:03 industriels en règle générale, puisque ce qu'on connaît
00:45:05 des gens qui sont en situation de handicap,
00:45:07 c'est par exemple la lame de course,
00:45:09 pour les Jeux Paralympiques par exemple.
00:45:11 Mais on oublie un peu trop
00:45:13 souvent que
00:45:15 pour mettre la lame sur un amputé,
00:45:17 pour que la lame reste accrochée, il faut faire une emboîture
00:45:19 contact et c'est ce que les orthopothésistes
00:45:21 font. Et on a la chance d'appareiller
00:45:23 Théo que vous avez peut-être suivi sur
00:45:25 les réseaux. Et donc
00:45:27 j'ai simplement envie de
00:45:29 dire, moi je suis très fier d'être l'ambassadeur
00:45:31 de cette société, E-Call,
00:45:33 qui
00:45:35 est une société
00:45:37 française,
00:45:39 née à Toulouse.
00:45:41 Pardon, on est perturbé par le
00:45:43 cac, c'est un jeu de mots.
00:45:45 Société française née
00:45:47 à Toulouse et E-Call, ça fait référence,
00:45:49 on est assez franco-français, parce que
00:45:51 c'est pareil, c'est pas un terrain qui est très connu
00:45:53 par les Français
00:45:55 et pour les Français, mais
00:45:57 E-Call ça fait référence à l'article 1 des déclarations des droits
00:45:59 de l'homme et du citoyen, selon lequel les hommes naissent
00:46:01 et vivent libres et égaux en droit.
00:46:03 Donc sur la liberté, on laissera les personnes en situation
00:46:05 de handicap travailler elles-mêmes.
00:46:07 Mais pour la partie de l'égalité, c'est ceux
00:46:09 qu'on travaille en permanence. Vous avez parlé de l'inclusion,
00:46:11 nous c'est ce qu'on fait, de l'inclusion
00:46:13 de la personne en situation de handicap,
00:46:15 temporaire ou permanente, dans le monde. Et on s'est pris à rêver
00:46:17 que ce qu'on faisait à Toulouse, tout d'abord, on pouvait l'étendre
00:46:19 en France, et puis on pouvait peut-être le faire partout dans le monde
00:46:21 et aujourd'hui, et depuis
00:46:23 deux ans, finalement,
00:46:25 on travaille avec une équipe,
00:46:27 on est bien accompagnés par
00:46:29 RAISE et par Naxicap, en l'occurrence, et on
00:46:31 travaille à déployer la proposition de valeur
00:46:33 partout dans le monde. Voilà, donc
00:46:35 je vous invite à regarder ce qu'on fait sur les réseaux sociaux,
00:46:37 ce serait très long d'en parler maintenant.
00:46:39 Merci beaucoup.
00:46:41 Je vous laisse me mettre au milieu.
00:46:43 Encore bravo,
00:46:55 Jean-Pierre Mahé, merci Amélie.
00:46:57 Je vous propose de rejoindre le public
00:46:59 pendant que Rémi Godot me rejoint sur scène.
00:47:01 Merci Rémi, à toi.
00:47:05 C'est parti, avec encore des surprises,
00:47:07 je suis ravi d'accueillir
00:47:09 maintenant Mériem Salmi,
00:47:11 la psy des champions.
00:47:13 Bonsoir à toutes et à tous.
00:47:33 Bonsoir Mériem, alors vous êtes
00:47:35 psychologue, psychothérapeute,
00:47:37 spécialisée dans l'accompagnement
00:47:39 des sportifs de haut niveau
00:47:41 et vous avez fait, on a discuté avant,
00:47:43 beaucoup, beaucoup d'autres choses
00:47:45 dans la vie. Vous n'en avez pas marre
00:47:47 qu'on vous présente partout, tout le temps,
00:47:49 comme la psy de Teddy Riner?
00:47:51 Marre, c'est pas le mot, parce que
00:47:53 j'adore Teddy. Alors après,
00:47:55 effectivement, ce serait quand même inquiétant
00:47:57 qu'au bout de 40 ans d'exercice professionnel,
00:47:59 je ne suis qu'un seul,
00:48:01 qu'une seule personne. C'est ça, surtout.
00:48:03 Alors Mériem,
00:48:05 on a choisi, ensemble,
00:48:07 cinq mots pour expliquer
00:48:09 un peu ce que vous faites.
00:48:11 Le premier mot, c'est associé
00:48:13 à des photos, c'est psychologie.
00:48:15 Comment vous définiriez
00:48:17 votre métier?
00:48:19 Et là, on voit le beau Teddy.
00:48:21 Evidemment, il n'y a pas de consensus.
00:48:25 On va dire que chacun
00:48:27 s'approprie ce qu'on apprend
00:48:29 sur le banc des écoles.
00:48:31 Et en fait, moi, je
00:48:33 considère accompagner des gens
00:48:35 pour qu'ils arrivent
00:48:37 à gérer un certain nombre
00:48:39 de situations de vie.
00:48:41 Et pour ça, on apprend à développer
00:48:43 des compétences. C'est une démarche
00:48:45 plutôt scientifique, contrairement à ce qu'on pense
00:48:47 de la psychologie. C'est pas très littéraire,
00:48:49 au risque de décevoir. Il s'agit
00:48:51 d'identifier, à partir de connaissances
00:48:53 qu'on donne, d'observer,
00:48:55 d'analyser et de mettre en place des stratégies.
00:48:57 Concrètement, puisqu'on est
00:48:59 dans le monde sportif, là,
00:49:01 je suis blessée, je fais pas semblant d'être blessée.
00:49:03 Il se trouve que Teddy est à nouveau blessé.
00:49:05 Donc, on prépare une compétition
00:49:07 qu'il a faite ce week-end,
00:49:09 en sachant qu'il est blessé.
00:49:11 Et donc, on construit avec ça.
00:49:13 Et c'est ça
00:49:15 qu'on appelle le travail psychologique.
00:49:17 C'est un travail, en fait.
00:49:19 Le deuxième mot qu'on n'a pas choisi par hasard,
00:49:21 c'est impact. Et entre nous,
00:49:23 je me fais un peu le porte-parole
00:49:25 des gens qui sont dans la salle, qui me disent
00:49:27 "Vous avez des trucs pour nous transformer en champions."
00:49:29 Est-ce que vous faites gagner les champions ?
00:49:31 Je serais bien prétentieux de dire ça,
00:49:35 parce que gagner n'est offert,
00:49:37 ne peut pas être prévisible.
00:49:39 Il y a tellement de choses qui sont imprévisibles.
00:49:41 Disons qu'on va plutôt
00:49:43 se préparer à gagner
00:49:45 et mettre en place
00:49:47 un certain nombre de compétences
00:49:49 qu'on va développer et un certain nombre
00:49:51 de données qu'on va recueillir.
00:49:53 Et ça fait qu'on va pouvoir construire
00:49:55 la recherche de la victoire.
00:49:57 Et on sait que la performance
00:49:59 est très fragile.
00:50:01 C'est pour ça qu'elle est aussi fascinante.
00:50:03 Elle est précieuse.
00:50:05 C'est pour ça qu'elle est aussi admirée.
00:50:07 Et qu'elle ne tient pas seulement
00:50:09 à une réponse et un paramètre.
00:50:11 Et donc, disons que
00:50:13 ces champions que vous présentez
00:50:15 se débrouillent plutôt pas mal pour gagner.
00:50:17 Il y a un autre mot important
00:50:19 pour vous, Myriam, c'est "intelligence".
00:50:23 C'est un mot
00:50:25 que j'aime encore plus maintenant
00:50:27 parce qu'on s'est rendu compte
00:50:29 qu'il n'y avait pas qu'une seule forme d'intelligence.
00:50:31 L'intelligence, c'est très caricatural
00:50:33 mais je trouve que c'est pas mal.
00:50:35 C'est la capacité d'adaptation à l'environnement.
00:50:37 L'intelligence est partout.
00:50:39 Elle est aussi bien chez nos paysans
00:50:41 que dans le monde des élites,
00:50:43 qu'à tous les niveaux, elle se retrouve.
00:50:45 Jusqu'à maintenant,
00:50:47 comme ça fait 40 ans que j'exerce,
00:50:49 donc je suis une vieille psychologue,
00:50:51 on se moquait de ce qu'on appelait
00:50:53 les émotions. Et aujourd'hui,
00:50:55 on se fascine pour ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle
00:50:57 et d'autant plus dans les entreprises
00:50:59 où on a pris conscience de l'importance
00:51:01 de l'humain. Descartes nous a
00:51:03 évidemment énormément apporté
00:51:05 mais il a oublié un facteur
00:51:07 qui est celui de l'humain. Croyez-moi,
00:51:09 ça a été mon combat durant mes 40 années
00:51:11 d'exercice et notamment pas seulement
00:51:13 dans le monde des sportifs que d'expliquer
00:51:15 que la santé mentale est aussi importante
00:51:17 que la santé physique pour performer.
00:51:19 On en parle beaucoup aujourd'hui.
00:51:21 Oui, heureusement.
00:51:23 Alors pour certains,
00:51:25 on va dire qu'on en parle beaucoup.
00:51:27 Moi je dis, après autant de temps,
00:51:29 je ne suis pas la seule,
00:51:31 évidemment, c'est pas ce qu'il faut entendre dans ce que je dis,
00:51:33 à avoir été
00:51:35 sur le terrain pour
00:51:37 expliquer ce que c'était
00:51:39 et l'importance de ce qu'on
00:51:41 ne voit pas parce qu'on rend visible, invisible.
00:51:43 On est rentré
00:51:45 dans une démarche qui est anti-scientifique.
00:51:47 On ne voit pas, donc ça n'existe pas.
00:51:49 Non, on ne voit pas.
00:51:51 Une démarche scientifique,
00:51:53 c'est, j'observe quelque chose
00:51:55 que je ne suis pas capable d'expliquer, ce qui ne veut pas dire
00:51:57 que ça n'existe pas. La psychologie
00:51:59 s'est retrouvée catégorisée
00:52:01 dans cet endroit.
00:52:03 Alors un autre mot très important
00:52:05 pour vous aussi, c'est,
00:52:07 dans un milieu d'ultra compétition,
00:52:09 c'est le mot respect. Pourquoi avoir choisi ce mot ?
00:52:11 Je pense que dans un monde
00:52:13 où il y a autant de turbulence émotionnelle
00:52:15 que sont ces mondes de concurrence,
00:52:17 de dépassement,
00:52:19 de recherche de
00:52:21 victoire, il y a
00:52:23 beaucoup de défaites qui sont associées
00:52:25 et il faut prêter le respect
00:52:27 non pas seulement sur la médaille,
00:52:29 ou sur la victoire, ou sur la réussite, mais sur
00:52:31 tout le chemin parcouru.
00:52:33 Ce n'est pas de la démagogie,
00:52:35 je le pense très fort,
00:52:37 parce que sur ce chemin, on apprend
00:52:39 et que la victoire est rarement au bout du chemin.
00:52:41 Par contre, on va la chercher régulièrement.
00:52:43 On n'a jamais connu
00:52:45 jusqu'à maintenant,
00:52:47 je reviens sur le monde sportif,
00:52:49 un sportif qui gagnait tout. On n'a jamais rencontré
00:52:51 quelqu'un comme ça. Jamais.
00:52:53 Ce qui veut dire qu'on rencontre plus souvent des défaites
00:52:55 que des victoires dans ce milieu-là.
00:52:57 Donc on est vite atteint au niveau de l'estime
00:52:59 de soi, de la confiance en soi, et cette notion
00:53:01 de respect
00:53:03 qu'on doit avoir pour soi-même,
00:53:05 elle est fondamentale pour ne pas
00:53:07 dérailler, pour ne pas s'effondrer.
00:53:09 Alors à l'opinion, on est très
00:53:11 sensible à la politique
00:53:13 et à l'entreprise.
00:53:15 La photo suivante, vous allez
00:53:17 la voir, ce sont
00:53:19 des boutons de manchettes en forme
00:53:21 de gants de boxe, c'est les fameux boutons de manchettes
00:53:23 d'Edouard Philippe, qui se définit comme boxeur.
00:53:25 Et on a mis cette photo parce que
00:53:27 la question c'est que
00:53:29 vous travaillez aussi avec des politiques,
00:53:31 vous travaillez avec des chefs d'entreprise,
00:53:33 finalement c'est le même processus
00:53:35 que pour des champions.
00:53:37 Ce sont des hauts potentiels
00:53:39 comme les autres.
00:53:41 Tout à fait.
00:53:43 On a affaire au même type de logique,
00:53:45 ce sont des logiques d'élite qui correspondent évidemment
00:53:47 à des cerveaux qui ont un potentiel
00:53:49 qui permet aussi
00:53:51 d'accéder à ce niveau-là.
00:53:53 Et la politique, oui, c'est
00:53:57 un ring. Ce sont des gens
00:53:59 qui sont constamment critiqués,
00:54:01 agressés, contestés.
00:54:03 Il faut être sacrément costaud
00:54:05 pour pouvoir résister à ça, donc il faut savoir combattre
00:54:07 aussi.
00:54:09 C'est une des caractéristiques
00:54:11 aussi de ces milieux où il y a des rythmes
00:54:13 très importants, des sommes
00:54:15 de travail considérables.
00:54:17 Et oui, il y a beaucoup de similitudes.
00:54:19 Il y a beaucoup de similitudes,
00:54:21 il y a des méthodes
00:54:23 qui sont similaires,
00:54:25 il y a des phrases clés que vous utilisez
00:54:27 pour tous vos champions.
00:54:29 Non, j'utilise pas
00:54:33 de phrases clés, j'ai l'habitude de dire,
00:54:35 souvent on me dit les clés,
00:54:37 mais quand je dis ça, je le pense très profondément,
00:54:39 je ne suis pas serrurier, vraiment.
00:54:41 C'est un long cheminement,
00:54:43 un long travail
00:54:45 où on apprend en permanence.
00:54:47 Tout à l'heure, j'entendais
00:54:49 quelqu'un qui faisait, je suis désolée d'avoir
00:54:51 le monsieur qui était juste avant,
00:54:53 qui parlait de ces sportifs de haut niveau qui se remettent
00:54:55 tout le temps en question. Ce sont des gens qui sont amenés
00:54:57 à se remettre tout le temps en question.
00:54:59 Qu'on soit d'accord ou pas avec leur position politique,
00:55:01 on a affaire à des gens qui sont convaincus,
00:55:03 déterminés,
00:55:05 qui défendent des idées
00:55:07 et des positionnements,
00:55:09 qu'on soit d'accord ou pas, qui sont durs à tenir
00:55:11 et pour lesquels il faut avoir
00:55:13 un certain nombre de compétences
00:55:15 et de talents aussi.
00:55:17 Merci beaucoup,
00:55:19 Merriem Salmi.
00:55:21 Stéphanie va maintenant
00:55:25 me rejoindre sur scène.
00:55:27 Merci Rémi, merci Merriem
00:55:31 aussi pour cette immersion dans
00:55:33 l'univers passionnant de la psychologie
00:55:35 et de son pouvoir.
00:55:37 Pour remettre le trophée de l'acteur de la transition
00:55:39 de l'année, qui célèbre une personnalité
00:55:41 qui s'est distinguée par son
00:55:43 engagement, son action en faveur du
00:55:45 changement écologique, social,
00:55:47 j'invite à me rejoindre sur scène Marc Christian,
00:55:49 le directeur finance durable de BNP Paribas.
00:55:51 Bonjour à toutes et à tous.
00:55:53 Bonjour Marc, bienvenue.
00:55:55 Alors vous allez remettre ce prix, ce trophée
00:55:57 de l'acteur de la transition de l'année,
00:55:59 une distinction qui est importante
00:56:01 pour BNP Paribas, mais aussi pour vous.
00:56:03 Ça fait quoi votre propre engagement,
00:56:05 est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
00:56:07 Alors déjà je suis ravi d'être là ce soir,
00:56:09 c'est peut-être bateau,
00:56:11 mais c'est aussi bateau,
00:56:13 parce que je suis un bateau,
00:56:15 je suis un bateau,
00:56:17 je suis un bateau,
00:56:19 je suis un bateau,
00:56:21 mais c'est vraiment sincère.
00:56:23 Oui, BNP Paribas est très engagé
00:56:25 depuis très longtemps, je ne vais pas revenir
00:56:27 sur les phrases de Jean-Laurent Bonafé qui disait
00:56:29 "on ne peut pas gagner dans un monde qui perd"
00:56:31 et c'est ce qui nous régit.
00:56:33 C'est important pour moi parce que
00:56:35 finalement dans mon rôle
00:56:37 qui consiste à accompagner la transition
00:56:39 des entreprises, mais aussi les entreprises
00:56:41 qui ont un business mobile d'elles,
00:56:43 qui contribuent à la transition,
00:56:45 en fait j'ai eu la chance pendant un moment
00:56:47 d'accompagner un dirigeant d'entreprise,
00:56:49 actionnaire, une ETI familiale,
00:56:51 et on a travaillé sur
00:56:53 finalement sa feuille de route, son impact,
00:56:55 sa stratégie.
00:56:57 Et par rapport à cela,
00:56:59 c'est là où je me suis rendu compte
00:57:01 du poids qu'une entreprise pouvait avoir,
00:57:03 je me suis rendu compte aussi
00:57:05 de l'impact d'un dirigeant,
00:57:07 je me suis rendu compte aussi des difficultés,
00:57:09 et aujourd'hui,
00:57:11 par rapport à tout ce qui nous rassemble aujourd'hui,
00:57:13 je suis content d'être là.
00:57:15 Nous aussi, on est ravis de vous avoir,
00:57:17 on va parler un petit peu de RSE,
00:57:19 de 2SG, parce qu'on constate
00:57:21 que certains dirigeants qui ont des convictions fortes en la matière,
00:57:23 qui le transforment en action,
00:57:25 et d'autres sont plutôt submergés par les
00:57:27 interrogations, on ne sait plus ce qui est
00:57:29 vertueux, ce qui ne l'est pas, il faut dire que ça change
00:57:31 aussi beaucoup, qu'est-ce qui a vraiment un impact,
00:57:33 quelles sont vos convictions à vous en la matière ?
00:57:35 Alors une première conviction,
00:57:37 c'est que l'entreprise a un rôle primordial
00:57:39 à jouer et peut avoir un impact,
00:57:41 la question c'est pas le savoir,
00:57:43 mais c'est comment elle le fait,
00:57:45 ça c'est la première conviction. La deuxième,
00:57:47 c'est vrai que je rencontre quotidiennement des dirigeants
00:57:49 d'entreprise, et on se rend compte
00:57:51 que tous les dirigeants ont déjà engagé des actions,
00:57:53 à différents niveaux.
00:57:55 Ce qui est remarquable, c'est que
00:57:57 les dirigeants, et je sais qu'il y en a dans la salle,
00:57:59 qui ont des convictions propres,
00:58:01 finalement, on peut
00:58:03 très vite mesurer l'impact,
00:58:05 y compris lorsqu'elles modifient leurs
00:58:07 business model, ou alors le dirigeant qui
00:58:09 a des idées, on a déjà eu
00:58:11 quelques exemples à l'instant,
00:58:13 on se rend compte de comment
00:58:15 l'entreprise et le dirigeant
00:58:17 peuvent jouer un rôle.
00:58:19 Et c'est vrai qu'il y a des petites périodes
00:58:21 de difficultés, mais derrière ces périodes
00:58:23 de difficultés, on voit la valeur
00:58:25 ajoutée que ça a sur les entreprises,
00:58:27 on voit sur l'impact des salariés,
00:58:29 on en a parlé, c'est incroyable,
00:58:31 l'autre jour j'étais dans une entreprise, on voyait un bien-être,
00:58:33 on voyait du plaisir,
00:58:35 et on le voit aussi,
00:58:37 je représente une banque, sur les éléments financiers
00:58:39 et sur la valorisation, c'est important.
00:58:41 En même temps, on rencontre aussi des dirigeants
00:58:43 qui ont des doutes,
00:58:45 qui ont des interrogations, j'en étais un l'autre jour
00:58:47 qui me disait "mais est-ce que ça va durer ou pas ?"
00:58:49 Nous on les accompagne,
00:58:51 et c'est comme un guide de montagne,
00:58:53 il faut faire un premier pas,
00:58:55 puis un deuxième, et c'est en prenant son rythme
00:58:57 qu'on arrive au sommet. Donc ça c'est
00:58:59 important. L'autre conviction
00:59:01 que nous avons dans la banque,
00:59:03 on parle beaucoup des émissions
00:59:05 de gaz à effet de serre, mais c'est
00:59:07 l'économie circulaire. Voilà, moi j'ai une conviction
00:59:09 propre, je le regarde, l'économie
00:59:11 circulaire qui joue sur
00:59:13 la biodiversité, sur les ressources, sur tous les
00:59:15 impacts, ça c'est quelque chose que
00:59:17 on regarde avec beaucoup d'attention,
00:59:19 et puis, petit message,
00:59:21 c'est que nous dans la banque,
00:59:23 nous avons déjà commencé à intégrer les éléments
00:59:25 extra-financiers dans nos processus d'analyse
00:59:27 et de décision.
00:59:29 Donc, vos clients doivent
00:59:31 faire de même, et justement votre travail c'est aussi
00:59:33 de les accompagner dans cette transition
00:59:35 écologique, énergétique, sociale.
00:59:37 Est-ce que vous avez des exemples concrets qui traduisent
00:59:39 cet engagement ? - Je vais vous donner
00:59:41 un exemple d'un client qui me l'a rapporté
00:59:43 qui disait "mais vous la banque, finalement
00:59:45 vous avez la chance d'être dans différents écosystèmes.
00:59:47 Des écosystèmes d'entreprises,
00:59:49 de TI, de PME, de startups,
00:59:51 d'impact, d'économies sociales et
00:59:53 solidaires, et souvent on se constate, et moi j'ai pu
00:59:55 le constater sur le terrain, que ces écosystèmes
00:59:57 ne se connaissent pas toujours.
00:59:59 Et nous, nous avons un rôle, et nous le faisons,
01:00:01 c'est d'interconnecter les entreprises,
01:00:03 d'apporter des solutions qui peuvent
01:00:05 accompagner une entreprise en transition,
01:00:07 dans son business model, y compris
01:00:09 au niveau de startups, de green tech,
01:00:11 va finalement favoriser
01:00:13 ce développement.
01:00:15 - Alors il est temps Marc maintenant de
01:00:17 remettre ce trophée de lecteur
01:00:19 de la transition. Un rappel d'abord
01:00:21 des trois personnalités sélectionnées
01:00:23 pour ce trophée, dont les noms vont
01:00:25 bientôt apparaître à l'écran. Il y a Jawer
01:00:27 Alala de C-Snaps, qui s'attaque
01:00:29 au vaste sujet du recyclage des
01:00:31 données. Philippe Guéret, qui est le PDG
01:00:33 de M2Z Life Sciences, spécialisé
01:00:35 dans les technologies durables pour l'agriculture
01:00:37 et la santé. Et Benoît
01:00:39 Lemégnan, le président de Vercor,
01:00:41 qui produit des batteries pour les véhicules
01:00:43 électriques. Alors je prends
01:00:45 la petite enveloppe Marc, et c'est à vous.
01:00:47 - Alors, lecteur de
01:00:51 la transition,
01:00:53 c'est Jawer
01:00:55 Alala.
01:00:57 - Jawer Alala, bravo ! - De la société C-Snaps.
01:00:59 [Applaudissements]
01:01:01 [Musique]
01:01:03 [Musique]
01:01:05 [Musique]
01:01:07 [Musique] - Je vous invite
01:01:09 à nous rejoindre sur scène.
01:01:11 Ah ben voilà, Marc, je vous laisse
01:01:13 prêter votre micro à Jawer.
01:01:15 - Merci. - Bravo, félicitations.
01:01:17 Alors, peut-être un mot déjà pour
01:01:19 expliquer. Moi, j'ai dit brièvement ce que faisait C-Snaps,
01:01:21 mais vous pouvez peut-être vous présenter
01:01:23 bien mieux, j'en doute pas.
01:01:25 - Bon, on existe déjà depuis 16 ans, et
01:01:27 on s'attaque effectivement au volume de données qui devient
01:01:29 exponentiel, puisque l'Europe
01:01:31 souhaite que la moitié de son économie soit portée par la
01:01:33 donnée. On a la comptabilité
01:01:35 extra-financière qui arrive et qui va
01:01:37 engendrer encore plus de données. Vous avez
01:01:39 le Data Act, on va partager de plus en plus de
01:01:41 données. Et là, actuellement, on est un petit
01:01:43 peu dans une gaffe J, puisqu'actuellement,
01:01:45 tout le monde veut faire de la data, veut faire
01:01:47 de l'IA, et ça, c'est un impact énergétique
01:01:49 énorme, puisque c'est 11% de
01:01:51 l'énergie qui est dévolue, donc, au
01:01:53 data center et au numérique. Et donc,
01:01:55 pour pouvoir tenir
01:01:57 la route, puisqu'il faut savoir que
01:01:59 la donnée, c'est la
01:02:01 potion, mais aussi le poison.
01:02:03 Parce que le problème, c'est que si
01:02:05 demain, on veut que notre économie soit portée
01:02:07 par la donnée, eh bien, il faut lui donner de l'énergie.
01:02:09 Et donc, pour pouvoir le faire, nous, ce qu'on a
01:02:11 décidé, c'est de faire rentrer la
01:02:13 donnée dans l'économie circulaire, un truc un peu fou,
01:02:15 puisque la donnée, c'est quelque chose d'intangible,
01:02:17 donc, en général, on fait pas rentrer ça.
01:02:19 Donc, on a été labellisé
01:02:21 Solar Impulse, donc, par la
01:02:23 Fondation de Bertrand Piccard, sur ce sujet,
01:02:25 par trois experts indépendants.
01:02:27 Notre force, c'est que, quelque part, c'est rentable,
01:02:29 c'est le principe de la Fondation
01:02:31 Solar Impulse, où on réduit
01:02:33 les coûts de l'infrastructure, l'expérience utilisateur,
01:02:35 et tout ce qui va bien, et ça, cerise
01:02:37 sur le gâteau, ça permet de réduire
01:02:39 l'empreinte carbone, puisqu'on fait des circuits
01:02:41 très courts pour pouvoir vous permettre
01:02:43 de développer de l'IA, de la
01:02:45 data, de trouver, effectivement,
01:02:47 des moyens de mesurer
01:02:49 votre empreinte, et tout ça,
01:02:51 effectivement, en trouvant, donc, vous avez le
01:02:53 Green IT d'un côté, on réduit l'impact négatif,
01:02:55 et d'un autre côté, on va pouvoir
01:02:57 faire de la Sustainability
01:02:59 et utiliser l'IT pour le faire.
01:03:01 Donc, on a été, effectivement,
01:03:03 sur ce sujet, apporter
01:03:05 une solution. - C'est très clair, et Marc-Christian
01:03:07 qui vous remet le trophée, bravo.
01:03:09 Merci beaucoup.
01:03:11 Alors, ne partez pas, il y a la
01:03:13 traditionnelle photo.
01:03:15 [Musique]
01:03:21 Merci à tous les deux, je vous invite à
01:03:23 regagner vos places dans le
01:03:25 public, bravo.
01:03:27 Et je vais appeler maintenant
01:03:29 Rémi Godot, à qui je passe
01:03:31 le relais pour le prochain trophée.
01:03:33 - Est-ce que le micro marche ?
01:03:35 Merci Stéphanie. - Oui.
01:03:37 - Eh bien, je vais accueillir
01:03:39 maintenant Olivier Lenel,
01:03:41 qui est le président du directoire
01:03:43 de Mazart en France.
01:03:45 [Musique]
01:03:47 Olivier. [Musique]
01:03:49 [Musique]
01:03:53 Bonsoir. - Bonsoir à tous.
01:03:55 - Bon, alors Olivier, là, c'est la partie
01:03:57 facile pour moi, parce que je vais, vous allez
01:03:59 faire mon job, parce que vous avez
01:04:01 saisi l'opportunité
01:04:03 des trophées pour présenter
01:04:05 une personnalité.
01:04:07 Donc, je vous laisse
01:04:09 le micro, vous avez
01:04:11 5 minutes pour présenter
01:04:13 votre
01:04:15 initiative. C'est à vous.
01:04:17 - Merci beaucoup. Donc, rebonsoir à tous.
01:04:19 Je trouve qu'on passe une très, très
01:04:21 belle soirée. Je suis impressionné par
01:04:23 tous ces innovateurs, tous ces
01:04:25 créateurs d'entreprises qui développent
01:04:27 des idées à impact.
01:04:29 Très impressionné, très
01:04:31 convaincu par cet élan
01:04:33 et la France,
01:04:35 la place de Paris est sans doute
01:04:37 bien positionnée, justement, pour
01:04:39 répondre à nos enjeux,
01:04:41 à nos enjeux de transition, à nos enjeux
01:04:43 de transformation. Et l'actualité
01:04:45 nous montre à quel point
01:04:47 quasiment quotidiennement, nous évoluons
01:04:49 dans un monde en crise, en permacrise
01:04:51 aujourd'hui, et l'effort à produire
01:04:53 en matière
01:04:55 environnementale, de préservation
01:04:57 de la biodiversité, en matière sociale aussi,
01:04:59 dans certains domaines.
01:05:01 Et nous, chez Mazars, donc nous ne sommes pas dans
01:05:03 la banque, nous ne sommes pas dans l'assurance, nous sommes dans
01:05:05 l'audit et le conseil. Bien évidemment, nous sommes
01:05:07 un groupe international aujourd'hui,
01:05:09 français de naissance,
01:05:11 européen de culture,
01:05:13 et nous essayons, avec les
01:05:15 générations d'aujourd'hui, de perpétuer
01:05:17 la belle mission que nous a transmise
01:05:19 monsieur Mazars, il y a
01:05:21 40-50 ans à peu près,
01:05:23 qui est de servir l'intérêt général,
01:05:25 et en servant l'intérêt général,
01:05:27 nous, on essaie de contribuer, justement,
01:05:29 à la construction d'un monde plus juste
01:05:31 et plus durable. Alors on le fait avec nos
01:05:33 clients, bien évidemment,
01:05:35 avec nos clients dans beaucoup de domaines,
01:05:37 on les aide dans les domaines de la durabilité,
01:05:39 on les aide à transformer leur
01:05:41 modèle d'affaires, on salue bien évidemment
01:05:43 l'arrivée de la CSRD,
01:05:45 qui va être un outil formidable, alors pas seulement
01:05:47 pour nous, pour un outil de
01:05:49 business, mais je crois qu'il va donner
01:05:51 les fondations, finalement,
01:05:53 à renforcer encore la prise
01:05:55 en compte des enjeux extra-financiers
01:05:57 dans la communication des entreprises,
01:05:59 en permettant, justement,
01:06:01 au monde entier de
01:06:03 voir un peu les pratiques,
01:06:05 d'identifier les meilleures
01:06:07 solutions développées par les
01:06:09 entreprises. Cette mission,
01:06:11 cette responsabilité, nous l'exerçons aussi avec
01:06:13 nos talents, avec nos collaborateurs.
01:06:15 L'humain est
01:06:17 notre unique actif,
01:06:19 si je puis dire, on a une marque, mais l'humain
01:06:21 est notre actif essentiel.
01:06:23 30 ans de moyenne d'âge
01:06:25 chez Mazars, en France, sur nos
01:06:27 5000 collaborateurs, c'est pour nous
01:06:29 une obligation d'adaptation
01:06:31 permanente à leurs attentes, qui évoluent
01:06:33 de flexibilité,
01:06:35 de trouver des solutions
01:06:37 pour leur donner
01:06:39 le meilleur équilibre possible entre un engagement
01:06:41 professionnel qui est
01:06:43 extrêmement exigeant et leur
01:06:45 épanouissement personnel. Et donc,
01:06:47 on est très à la manœuvre, en tous les cas, pour
01:06:49 ceux qui nous suivent et qui nous connaissent, on est très à la manœuvre
01:06:51 en matière d'initiatives
01:06:53 RH. Alors Amélie Ouellet l'a évoqué
01:06:55 tout à l'heure. Nous aussi, nous avons
01:06:57 pris, cette année,
01:06:59 plusieurs initiatives, dont une qui s'appelle le Mazars Break
01:07:01 et qui permet à nos collaborateurs
01:07:03 d'avoir des temps
01:07:05 de respiration pour développer les projets
01:07:07 qui les motivent. C'est des congés
01:07:09 sabbatiques jusqu'à 3 mois, finalement,
01:07:11 rémunérés. Et puis,
01:07:13 cette mission,
01:07:15 cette responsabilité, on
01:07:17 la voit aussi comme
01:07:19 acteur de la cité et
01:07:21 on aide
01:07:23 à chaque fois que possible, en tous les cas,
01:07:25 ceux qui ont besoin de notre aide.
01:07:27 On est dans une entreprise
01:07:29 qui se porte bien, évidemment.
01:07:31 On a la chance d'être
01:07:33 ici à Paris, dans les territoires.
01:07:35 On aide ceux qui ont besoin de nous,
01:07:37 dans les catastrophes naturelles.
01:07:39 La dernière en date, c'était le
01:07:41 tramement de terre au Maroc. Et puis,
01:07:43 on aide de façon plus structurée,
01:07:45 avec des engagements de
01:07:47 moyens long terme, un certain nombre
01:07:49 d'associations.
01:07:51 Nous aidons de façon très privilégiée
01:07:53 trois associations.
01:07:55 La première, ce sont les déterminés.
01:07:57 Nous aidons Moussa Kamara et son équipe
01:07:59 depuis l'origine. Nous continuons aujourd'hui,
01:08:01 bien évidemment. La deuxième, c'est Coup de Pouce.
01:08:03 Et la troisième, et je voudrais qu'on prenne un temps
01:08:05 pour accueillir Fanny Bozonnet,
01:08:07 qui est sa directrice générale.
01:08:09 C'est Ma Chance Moi Aussi,
01:08:11 une association... Vous pouvez l'applaudir.
01:08:13 (Applaudissements)
01:08:15 Olivier, Olivier, Olivier.
01:08:17 C'est un job difficile. Vous reste
01:08:19 une minute trente. Et donc, c'est surtout à Fanny
01:08:21 que ça va être difficile d'expliquer un peu Ma Chance Moi Aussi
01:08:23 en une minute trente.
01:08:25 Merci. Alors, je vais faire court.
01:08:27 Juste quelques mots pour vous dire que Ma Chance Moi Aussi,
01:08:29 c'est une association qui est née
01:08:31 il y a neuf ans, en Savoie, à Chambéry.
01:08:33 Et elle est née
01:08:35 à partir du constat
01:08:37 inacceptable, aujourd'hui,
01:08:39 de la pauvreté et de l'inégalité
01:08:41 des chances dans les quartiers.
01:08:43 Dans ces quartiers, aujourd'hui, dans ces quartiers
01:08:45 prioritaires, un enfant sur trois
01:08:47 quitte le système scolaire
01:08:49 sans avoir acquis les compétences de base.
01:08:51 Un enfant sur deux vit sous le seuil de pauvreté.
01:08:53 Et donc, par rapport à ça,
01:08:55 André Payerne, un industriel
01:08:57 savoyard, a souhaité mettre en place un programme
01:08:59 éducatif, innovant,
01:09:01 à destination de ces enfants les plus
01:09:03 vulnérables. Ça fait neuf ans que l'association
01:09:05 a été créée. Aujourd'hui, on accompagne
01:09:07 430 enfants
01:09:09 dans 12 établissements sur
01:09:11 l'Auvergne Rhône-Alpes, mais aussi sur d'autres régions,
01:09:13 puisque notre modèle, il est décimé.
01:09:15 On a une ambition, c'est de
01:09:17 permettre à chaque enfant de grandir,
01:09:19 de se construire sereinement
01:09:21 et surtout de choisir et de
01:09:23 réussir sa vie. Et ça,
01:09:25 c'est très important parce que ce sont les
01:09:27 adultes de demain, c'est les salariés
01:09:29 de demain et c'est vraiment crucial.
01:09:31 Voilà, donc c'est un programme éducatif en prévention
01:09:33 précoce et pendant une longue durée.
01:09:35 Merci beaucoup, Fanny.
01:09:37 Bravo, super.
01:09:39 Merci. Vous voyez...
01:09:41 Gardez le micro, gardez le micro.
01:09:43 Alors Olivier, on continue.
01:09:45 Le job. Donc maintenant, on passe au
01:09:47 Trophée Influenceurs Planète
01:09:49 consacré pour
01:09:51 son inspiration en matière d'environnement.
01:09:53 On n'allait pas trop vite, on va voir les 3
01:09:55 nommés.
01:09:57 Titouan
01:09:59 Bernicaud
01:10:01 Coral Gardner pour sa construction
01:10:03 de ferme de coraux.
01:10:05 Diana Messa
01:10:07 Taut pour ses voiliers
01:10:09 cargo. Hugo Asselin,
01:10:11 Adrien Pagès et Pascal Asselin
01:10:13 Morpho pour
01:10:15 leur procédé en faveur
01:10:17 de la reforestation.
01:10:19 Et le lauréat est...
01:10:21 Et donc l'influenceur planète de l'année,
01:10:23 et ils sont plusieurs, Hugo Asselin,
01:10:25 Adrien Pagès et Pascal Asselin
01:10:27 pour Morpho.
01:10:29 [Applaudissements]
01:10:31 [Musique]
01:10:33 Bravo, bravo.
01:10:35 [Musique]
01:10:37 [Musique]
01:10:39 Alors c'est quoi votre
01:10:41 procédé en 2 minutes ?
01:10:43 En 2 minutes. Donc nous l'idée c'est de faire
01:10:45 de la restauration d'écosystèmes forestiers et de passer
01:10:47 ces procédés à grande échelle.
01:10:49 Cette lumière dans les yeux est assez forte.
01:10:51 Mais l'idée c'est qu'en fait on va utiliser
01:10:53 un système de capsules
01:10:55 dans lesquelles on va mettre les graines, des nutriments,
01:10:57 des champignons, des bactéries, qui ont pour but
01:10:59 de protéger la graine mais aussi de la
01:11:01 nourrir et de renourrir les sols qui ont
01:11:03 généralement été dégradés dans les endroits où on opère.
01:11:05 Ces capsules on va les mettre dans des drones
01:11:07 qui permettent de disséminer tout ça
01:11:09 à grande vitesse, à grande échelle, de manière sécurisée,
01:11:11 de manière très précise. Et l'idée c'est
01:11:13 de suivre après ces forêts
01:11:15 qui poussent pour nous assurer de la bonne
01:11:17 reconstitution de cet écosystème
01:11:19 et puis de faire en sorte que
01:11:21 ça continue de pousser.
01:11:23 Non mais Kak, ça y est là, on l'a perdu je crois.
01:11:25 Trop fort.
01:11:27 Merci beaucoup, bravo.
01:11:29 Je prends le micro. Merci à vous, merci.
01:11:31 [Applaudissements]
01:11:33 Et j'appelle Stéphanie pour la suite.
01:11:35 La photo est...
01:11:37 [Musique]
01:11:39 Parfait. Merci beaucoup.
01:11:41 [Applaudissements]
01:11:43 Stéphanie.
01:11:45 [Musique]
01:11:47 Bonsoir, re-bonsoir.
01:11:49 Bonsoir à tous.
01:11:51 Alors vous l'avez vu tout au long de cette soirée,
01:11:53 on a des lauréats, des
01:11:55 personnes qui remettent les prix, mais on a aussi
01:11:57 la chance d'accueillir d'autres personnes
01:11:59 avec des parcours inspirants, des engagements
01:12:01 forts et c'est aussi le cas du prochain
01:12:03 intervenant que nous allons recevoir sur scène.
01:12:05 Alors imaginez-vous, il fait le métier
01:12:07 qu'on aurait tous voulu faire ou presque,
01:12:09 il est aventurier. Il est spécialiste
01:12:11 de la plongée extrême, il fait même partie
01:12:13 de la société des explorateurs polaires.
01:12:15 Je vous le dis franchement, je savais pas que ça existait
01:12:17 à part dans les Tintin ou les Indiana Jones,
01:12:19 mais non, c'est en vrai, il est là. Je vous demande
01:12:21 d'accueillir chaleureusement Alban Michon.
01:12:23 [Applaudissements]
01:12:25 [Musique]
01:12:27 [Applaudissements]
01:12:29 [Musique]
01:12:31 Bonsoir, bonsoir tout le monde.
01:12:33 Bonsoir Alban,
01:12:35 merci d'être avec nous.
01:12:37 Alors, on a un petit peu échangé
01:12:39 avant cette soirée et vous êtes quand même
01:12:41 explorateur polaire et la première chose que vous m'avez
01:12:43 dit c'est "moi j'aime pas le froid".
01:12:45 Alors d'où vous vient cette passion quand même
01:12:47 pour des régions à -50°C
01:12:49 à peu près ? - On avait dit qu'on le gardait pour nous.
01:12:51 - Oui. - Il me semble. - Alors donc en fait,
01:12:53 c'est pas le froid qui m'attire.
01:12:55 Il y avait un grand explorateur qui s'appelle
01:12:57 Paul-Émile Victor et lui il a dit
01:12:59 "j'ai horreur du froid" et il a fini sa vie
01:13:01 en Polynésie.
01:13:03 J'aime beaucoup Paul-Émile.
01:13:05 Et en fait, il y a une autre personne qui m'a inspiré
01:13:07 quand j'étais enfant, c'était le commandant Cousteau.
01:13:09 Le commandant Cousteau, il m'a donné l'envie d'oser,
01:13:11 il m'a donné la curiosité,
01:13:13 l'envie d'explorer.
01:13:15 Et je crois que c'est comme ça que ça m'a donné le goût.
01:13:17 Je suis tombé amoureux de la plongée en regardant
01:13:19 ses émissions et puis un jour,
01:13:21 je suis trois dans l'aube, là où il n'y a pas grand chose,
01:13:23 il n'y a pas la mer, et dans une
01:13:25 piscine, je fais mon baptême de plongée
01:13:27 et je trouve ça phénoménal. Je suis
01:13:29 en train de voler dans cette piscine, je vois des
01:13:31 carreaux bleus, je vois des pansements et des cheveux
01:13:33 et je me dis que quand je serai plus grand,
01:13:35 je serai moniteur de plongée, explorateur
01:13:37 comme le commandant Cousteau.
01:13:39 Ça, ça m'a donné envie. Et un peu plus tard,
01:13:41 je me suis retrouvé, plus ou moins sans le vouloir,
01:13:43 directeur d'une école de plongée sous glace
01:13:45 à Tignes. Ma vie est
01:13:47 un peu bizarre.
01:13:49 Il y en a qui vont skier et moi,
01:13:51 j'allais plonger sous la glace et j'ai emmené pas mal
01:13:53 de gens sous cette
01:13:55 croûte de glace, sous cette banquise du lac
01:13:57 de Tignes et à force de plonger, j'ai trouvé
01:13:59 ça fabuleux, phénoménal, beau.
01:14:01 C'était de l'émotion visuelle. Et en fait,
01:14:03 le froid, c'est pas ça qui nous attire avec Paul-Emile.
01:14:05 C'est l'ambiance
01:14:07 et l'univers polaire.
01:14:09 Et je me suis posé cette question, je me suis dit
01:14:11 c'est quoi un explorateur ?
01:14:13 L'explorateur, c'est un ouvrier scientifique.
01:14:15 L'explorateur, c'est un testeur de matériaux.
01:14:17 L'explorateur, c'est quelqu'un qui fait aussi rêver,
01:14:19 qui inspire. Et bien voilà
01:14:21 pourquoi je vais dans le monde polaire.
01:14:23 Malheureusement, il fait -50°C, ou heureusement,
01:14:25 peut-être, je ne sais pas. Mais en tout cas, il fait -50°C
01:14:27 et j'y vais parce que j'ai pas le choix.
01:14:29 - Ok, on a compris. C'est très clair.
01:14:31 Alors, vous avez fait pas mal d'expéditions polaires,
01:14:33 vous l'avez dit. Si vous deviez choisir,
01:14:35 c'est pas facile, mais un moment
01:14:37 fort durant l'une de vos expéditions,
01:14:39 ça serait lequel ?
01:14:41 - Alors, il y a eu un moment,
01:14:43 j'en ai plein des moments extraordinaires, des difficiles,
01:14:45 des
01:14:47 magiques. Et il y a un moment
01:14:49 où effectivement, je me suis retrouvé
01:14:51 nez à nez avec un ours polaire. Je sais pas si ça vous
01:14:53 est déjà arrivé de nager avec un ours polaire.
01:14:55 Mais
01:14:57 ça m'est arrivé une fois en remontant
01:14:59 d'une plongée au Groenland. Et là,
01:15:01 je vois quelque chose de blanc
01:15:03 qui bouge comme ça. Et je vois que c'est un ours polaire qui me regarde.
01:15:05 Et puis, à un moment, il part.
01:15:07 Et puis, je sors la tête de l'eau parce que
01:15:09 je le vois plus. Et il vient et il me
01:15:11 voit en surface. Et j'ai l'impression qu'il me dit
01:15:13 "Oh papa !"
01:15:15 Et il vient vers moi et il s'arrête à 3 mètres de moi.
01:15:17 Donc, j'ai fait fuir un ours polaire.
01:15:19 - Quand même, quand on voit ces photos,
01:15:21 quand on vous écoute, on se dit qu'il faut quand même avoir
01:15:23 un petit, voire un gros grain de folie,
01:15:25 voire de l'inconscience pour faire ça, non ?
01:15:27 - Alors, vous savez, moi, quand je vois
01:15:29 cette soirée, Trophée de l'Impact, avec toutes ces
01:15:31 personnes qui entreprennent, ça aussi,
01:15:33 c'est de la folie. En fait, c'est une aventure entrepreneuriale
01:15:35 tout ce qu'on fait tous ensemble. En fait, c'est la même
01:15:37 famille. On est en famille.
01:15:39 Et je crois que ce qu'on ne se rend pas
01:15:41 compte, c'est qu'explorateur, c'est un vrai
01:15:43 métier. Explorateur, c'est...
01:15:45 On a tendance à dire un mois d'expédition
01:15:47 égale un an de travail.
01:15:49 On va partir en expédition
01:15:51 en maîtrisant à peu près,
01:15:53 je parle de sécurité,
01:15:55 98% de ce qui peut nous arriver.
01:15:57 98%, c'est énorme.
01:15:59 - Oui, finalement, c'est assez
01:16:01 scientifique. Et d'ailleurs, vos expéditions ont un
01:16:03 but scientifique, bien sûr.
01:16:05 Vous recueillez des données.
01:16:07 À quel moment, vous... Parce que le réchauffement climatique,
01:16:09 le dérèglement climatique, on en entend tous
01:16:11 parler, bien sûr, on le sait qu'il est là.
01:16:13 Mais vous, lors de vos expéditions, à quel moment
01:16:15 vous vous êtes dit "Ah oui, là, c'est palpable.
01:16:17 Là, je comprends clairement les conséquences."
01:16:19 - Alors, il y a
01:16:21 une chose qui m'a... Il y a 20 ans,
01:16:23 quand j'avais l'école de plongée sous glace,
01:16:25 enfin, je l'ai gardée pendant 15 ans, mais à Tignes,
01:16:27 quand je faisais la plongée sous glace
01:16:29 de nuit, parce qu'on l'a fait de jour, de nuit, on l'a fait
01:16:31 un peu tout le temps, la plongée, et bien,
01:16:33 très bêtement,
01:16:35 donc j'avais 20 ans de moins, je me disais
01:16:37 "Oh, bah, le réchauffement climatique,
01:16:39 quand il y aura 2 degrés de plus, au moins de faire -20,
01:16:41 au lieu de faire -20, il fera -18."
01:16:43 Je pensais comme ça.
01:16:45 Et en fait, un jour, je plonge au pôle Nord,
01:16:47 et au pôle Nord, température de l'eau,
01:16:49 -1,6 degré.
01:16:51 -1,6 degré, quand vous plongez
01:16:53 au pôle Nord, c'est une visibilité
01:16:55 de 200 mètres de long, 4000 mètres de fond,
01:16:57 c'est très impressionnant. La glace,
01:16:59 elle est pure, elle est dure, le point,
01:17:01 vous ne rentrez pas le point à l'intérieur,
01:17:03 elle est coupante, elle est tranchante, elle est vive, elle est magnifique.
01:17:05 Un mois plus tard,
01:17:07 ça, c'est au mois de mars,
01:17:09 un mois plus tard, parce que le soleil
01:17:11 qui était à l'horizon se lève,
01:17:13 et donc est plus haut, donc réchauffe
01:17:15 l'environnement, on est sur
01:17:17 une température de l'eau à -1,4 degré.
01:17:19 0,2 degré
01:17:21 de différence, c'est pas énorme.
01:17:23 Et en fait, je pensais que c'était pas énorme.
01:17:25 Sauf qu'à cette température,
01:17:27 mon point s'enfonce
01:17:29 dans la glace, la glace
01:17:31 est arrondie, elle est
01:17:33 jaunâtre.
01:17:35 Et là, je me suis dit "Mon Dieu, 0,2 degré
01:17:37 de différence, et ça donne ça !
01:17:39 C'est impressionnant."
01:17:41 Et c'est énorme, en fait.
01:17:43 - Là, c'est concret, en effet.
01:17:45 Alors ces expériences, elles vous ont amené
01:17:47 à lancer un nouveau projet qui s'appelle
01:17:49 "Biodysseus", on va en voir
01:17:51 quelques images. Quel est l'objectif ?
01:17:53 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu en quoi ça consiste ?
01:17:55 - Alors je vous parlais du commandant Cousteau
01:17:57 tout à l'heure. Le commandant Cousteau,
01:17:59 il a, dans les années 1960,
01:18:01 créé des habitats sous-marins. Il a fait vivre
01:18:03 des gens sous la mer pendant
01:18:05 trois semaines, à 100 mètres de profondeur. Et en fait,
01:18:07 ils ont démontré, à l'époque,
01:18:09 que l'homme pouvait travailler
01:18:11 à grande profondeur. Et aujourd'hui,
01:18:13 ça, on sait faire,
01:18:15 mais comme j'ai passé 15 ans de ma vie à emmener
01:18:17 des gens qui ne savaient pas plonger sous la glace,
01:18:19 et que je suis un amoureux
01:18:21 du monde polaire, et que l'Arctique
01:18:23 se réchauffe quatre fois plus vite que le reste
01:18:25 du monde, on a décidé avec mon équipe de créer
01:18:27 la première base de recherche
01:18:29 sous-marine. C'est une base scientifique,
01:18:31 comme il en existe en Antarctique, par exemple,
01:18:33 ou en Arctique. Celle-ci, alors,
01:18:35 a la particularité d'être sous la mer,
01:18:37 de pouvoir se fondre sous l'environnement,
01:18:39 donc au cœur du réacteur climatique,
01:18:41 et on va pouvoir emmener
01:18:43 des scientifiques, on va pouvoir emmener
01:18:45 des ingénieurs, on va pouvoir aussi former
01:18:47 des gens qui vont dans le domaine du spatial,
01:18:49 qui travaillent dans le domaine du spatial.
01:18:51 Et cette base scientifique,
01:18:53 elle sera à peu près dans une dizaine
01:18:55 de mètres de profondeur.
01:18:57 Elle a une particularité qui n'existe nulle part,
01:18:59 c'est qu'elle va être transportable,
01:19:01 modulable, et évolutive.
01:19:03 C'est un peu
01:19:05 l'ISS sous-marin, en fait.
01:19:07 C'est ce qu'on a envie de proposer.
01:19:09 Cette plateforme aussi,
01:19:11 c'est une plateforme de tests, parce que je vous rappelle
01:19:13 que l'explorateur, c'est aussi
01:19:15 son rôle de pouvoir faire tester
01:19:17 des gens, d'emmener des gens, de faire tester
01:19:19 des matériaux, par exemple. Donc c'est une
01:19:21 plateforme, et d'ailleurs, j'invite
01:19:23 toutes ces personnes qui sont ici
01:19:25 autour de nous à nous rejoindre pour tester
01:19:27 leurs matériaux, innover, travailler
01:19:29 sur la science également, et sur l'éducation
01:19:31 et la pédagogie.
01:19:33 - Et le vendredi, c'est opérationnel à quelle échéance ?
01:19:35 - Alors, on espère
01:19:37 plutôt 2026.
01:19:39 Maintenant, ça prend un peu de temps,
01:19:41 forcément, c'est un peu...
01:19:43 C'est des gros budgets, aussi.
01:19:45 Mais en tout cas, on espère pouvoir partir
01:19:47 à partir de 2026.
01:19:49 - Vous avez la foi, vous êtes optimiste
01:19:51 pour l'avenir de la planète.
01:19:53 Je pense avoir une petite idée de la réponse,
01:19:55 sinon vous ne feriez pas tout ce que vous faites, mais
01:19:57 j'imagine que parfois on a quelques doutes.
01:19:59 - Oui, alors,
01:20:01 je suis... Il faut... Enfin, je veux dire,
01:20:03 je ne suis pas... Il ne faut jamais nier
01:20:05 ce qui se passe. Bien évidemment, il y a plein de choses
01:20:07 qui sont compliquées, mais je garde
01:20:09 espoir, j'aime l'optimisme
01:20:11 pour plusieurs raisons. La première, c'est que, pour ceux
01:20:13 qui ont des enfants, qui auront des petits-enfants
01:20:15 et des arrière-petits-enfants, on ne peut
01:20:17 pas, par principe, dire "Pardon,
01:20:19 excuse-moi, je pensais qu'en 2024, c'était
01:20:21 foutu, donc je n'ai pas fait grand-chose."
01:20:23 Ça, c'est la première chose. La deuxième chose,
01:20:25 c'est qu'on a des exemples
01:20:27 d'espoir, on a des exemples de choses qui ont
01:20:29 prouvé leur efficacité. Dans les années
01:20:31 80, moi, j'aime la science, j'aime
01:20:33 la technologie, j'aime l'éducation.
01:20:35 Dans les années 80,
01:20:37 il y a le trou dans la couche d'ozone, ça, c'est la science
01:20:39 qu'ils découvrent. La technologie,
01:20:41 ils disent "Ah, ça, les gaz
01:20:43 CFC." Eh bien, qu'est-ce
01:20:45 qu'il se passe ? En 1985,
01:20:47 il y a
01:20:49 le protocole de Montréal, et
01:20:51 il y a 27 pays qui signent
01:20:53 ce protocole et qui interdisent les gaz
01:20:55 à CFC. Trente ans plus tard, parce que
01:20:57 c'est important, le suivi, c'est ça,
01:20:59 la science, c'est d'avoir un suivi régulier,
01:21:01 y compris dans les zones extrêmes,
01:21:03 on s'aperçoit que le trou dans la couche d'ozone
01:21:05 se résorbe. Je ne peux garder que l'espoir.
01:21:07 Et il y a une autre chose, Jack Penn
01:21:09 dit "Il vaut mieux être un optimiste
01:21:11 qui se trompe qu'un pessimiste qui a
01:21:13 toujours raison." J'adore cette phrase.
01:21:15 Et bien, encore une fois, quand on voit toutes ces personnes
01:21:17 ici qui innovent, qui créent, qui osent, qui tentent
01:21:19 et qui essayent, moi, je dis bravo.
01:21:21 Merci beaucoup
01:21:23 Alain Michon.
01:21:25 Merci.
01:21:27 Merci pour cette bouffée d'air
01:21:29 frais, très très frais d'ailleurs.
01:21:31 Surtout aussi pour votre engagement, votre message
01:21:33 d'optimiste. Et je vais laisser
01:21:35 la parole à ma consoeur Cécile Desjardins.
01:21:37 Merci Stéphanie,
01:21:39 merci Alvan.
01:21:41 Nous arrivons au sixième prix,
01:21:43 le créateur de Cohésion de l'année.
01:21:45 Alors pour remettre ce prix, je vais
01:21:47 demander à Philippe Mills,
01:21:49 directeur général de la Suil, de me rejoindre.
01:21:51 [Applaudissements]
01:21:53 [Musique]
01:22:03 Bonsoir à toutes et à tous.
01:22:05 Bonsoir Philippe. Alors vous avez choisi
01:22:07 de parrainer le trophée du créateur
01:22:09 de Cohésion. Concrètement,
01:22:11 c'est quelqu'un qui, un homme ou une femme,
01:22:13 qui a réuni autour de lui, qui a fédéré.
01:22:15 Pourquoi avoir choisi ce
01:22:17 prix-là ?
01:22:19 Il nous a semblé à la fois
01:22:21 logique et naturel
01:22:23 pour ce fil de vouloir parrainer
01:22:25 ce prix. Logique
01:22:27 parce que vous n'impactez pas la société,
01:22:29 l'économie, un ensemble
01:22:31 sans veiller à la cohésion de cet ensemble.
01:22:33 Et naturel
01:22:35 parce que nous on est depuis dix ans
01:22:37 une banque publique qui finance
01:22:39 les collectivités locales,
01:22:41 les hôpitaux publics et les grands contrats
01:22:43 à l'exportation. Et nos milliers
01:22:45 de clients collectivités,
01:22:47 nos centaines de clients hôpitaux,
01:22:49 nos dizaines d'entreprises exportatrices
01:22:51 sont tous des créateurs de cohésion.
01:22:53 Les hôpitaux, c'est évidemment
01:22:55 des créateurs de cohésion sociale.
01:22:57 Les collectivités, c'est
01:22:59 des créateurs de cohésion territoriale.
01:23:01 Je vais vous donner deux exemples.
01:23:03 Durant cette année 2023,
01:23:05 on a par exemple financé
01:23:07 un micro-crédit de 40 000 euros
01:23:09 pour une petite commune
01:23:11 de 500 habitants en Ariège
01:23:13 pour lui permettre d'acheter
01:23:15 un camion qui lui permettrait
01:23:17 de débroussailler son massif forestier.
01:23:19 Et en même temps,
01:23:21 on a financé en un prêt unitaire
01:23:23 200 millions d'euros pour une grande région française
01:23:25 lui permettant de rénover
01:23:27 toutes ses gares
01:23:29 et de mettre à des normes environnementales
01:23:31 plus élevées ses lycées.
01:23:33 Donc on est dans la palette la plus complète.
01:23:35 Les hôpitaux, c'est pareil.
01:23:37 Et même les crédits exports
01:23:39 sont aussi facteurs de cohésion.
01:23:41 Il y a beaucoup des crédits
01:23:43 que nous finançons qui ont des impacts
01:23:45 sociaux et environnementaux.
01:23:47 Le dernier en date, c'est
01:23:49 que nous avons contribué à financer
01:23:51 la mise à niveau du réseau
01:23:53 d'électricité au Sénégal
01:23:55 et notamment dans les zones rurales.
01:23:57 Dans les zones rurales, la proportion de populations
01:23:59 qui vont avoir accès direct
01:24:01 à l'électricité va passer de 40 à 75 %.
01:24:03 Pour nous, ça nous a paru
01:24:05 naturel, évidemment, de parrainer
01:24:07 ce type de prix.
01:24:09 - On parlait de personnes, d'acteurs directs.
01:24:11 Qui sont pour vous les premiers
01:24:13 acteurs de la cohésion des territoires français
01:24:15 aujourd'hui ?
01:24:17 - J'en ai cité par nature
01:24:19 quelques-uns, que ce soit
01:24:21 encore une fois les collectivités et les hôpitaux.
01:24:23 Je pense
01:24:25 qu'il y en a deux autres que je pense,
01:24:27 parce que la SFILE est impliquée
01:24:29 et moi, à titre personnel, je le suis également,
01:24:31 qui sont des facteurs
01:24:33 ou des vecteurs de cohésion,
01:24:35 ou en tout cas devraient l'être,
01:24:37 notamment dans le cadre
01:24:39 de l'histoire de notre beau pays,
01:24:41 que sont à la fois l'école
01:24:43 et l'armée.
01:24:45 L'école, on y est impliqués avec un partenariat
01:24:47 avec le Collège de France,
01:24:49 mais je voudrais ce soir parler de l'armée.
01:24:51 Pourquoi je veux parler de l'armée ?
01:24:53 Alors évidemment, le contexte géopolitique
01:24:55 s'y prête,
01:24:57 et on avait un peu oublié,
01:24:59 nous, les démocraties
01:25:01 vieillissantes et pacifistes
01:25:03 au moins de l'Europe de l'Ouest,
01:25:05 de l'importance de la défense,
01:25:07 aussi parce que l'armée,
01:25:09 c'est un employeur assez exemplaire,
01:25:11 qui permet à des milliers
01:25:13 de jeunes femmes et de jeunes hommes,
01:25:15 souvent sans qualification,
01:25:17 de s'insérer socialement et professionnellement.
01:25:19 Et nous, on essaie
01:25:21 de soutenir ces hommes et ces femmes
01:25:23 de deux manières, avec deux partenariats.
01:25:25 Le premier partenariat, c'est ce qu'on appelle
01:25:27 la KABAT, l'association
01:25:29 des blessés de l'armée de terre.
01:25:31 Et donc, on a des personnes chez SFILE
01:25:33 qui ont été des militaires,
01:25:35 qui ont été blessés en opération,
01:25:37 physiquement ou psychologiquement,
01:25:39 et qui sont devenus des salariés de la SFILE.
01:25:41 Et le deuxième partenariat,
01:25:43 c'est le partenariat avec la Garde nationale,
01:25:45 qui permet donc aux salariés
01:25:47 de SFILE qui le souhaitent,
01:25:49 de faire des périodes de réserve.
01:25:51 Et je ne sais pas si vous suivez de temps en temps
01:25:53 les interventions
01:25:55 nombreuses maintenant à la télévision
01:25:57 du Connelec Goya,
01:25:59 qu'on a invité à la dernière convention de SFILE,
01:26:01 et une des choses que j'ai retenues
01:26:03 de ces interventions,
01:26:05 on l'a fait venir aussi à la dernière convention de SFILE,
01:26:07 c'est qu'une armée sans réserve
01:26:09 efficace, c'est pas une armée très efficace.
01:26:11 Merci, merci beaucoup Philippe.
01:26:15 Alors il va être temps de passer à la remise
01:26:21 du prix avant de vous laisser ouvrir cette enveloppe.
01:26:23 Je vais rappeler qui étaient les
01:26:25 nominés pour ce beau prix du créateur
01:26:27 de la cohésion.
01:26:29 Alors, tout d'abord,
01:26:31 Ludvine et Yann Bucay,
01:26:33 les cofondateurs des Cafés Joyeux,
01:26:35 ces cafés qui emploient des personnes
01:26:37 en situation de handicap.
01:26:39 Astrid Parmentier
01:26:41 et Pauline Fèvre,
01:26:43 cofondatrices de Tom et Josette,
01:26:45 qui sont des crèches intergénérationnelles hébergées dans des maisons de retraite.
01:26:47 Et Amina Kélil,
01:26:49 présidente de Défi Alpha,
01:26:51 qui aide les élèves de collège et de lycée dans l'apprentissage
01:26:53 des mathématiques. Philippe,
01:26:55 maintenant c'est à vous. Je sentais bien une petite curiosité là.
01:26:57 Non, non, je vais faire ça lentement.
01:26:59 Le créateur de Cohésion
01:27:01 de l'année 2023
01:27:03 est Ludvine et Yann Bucay
01:27:05 pour Café Joyeux.
01:27:07 [Applaudissements]
01:27:09 [Musique]
01:27:11 [Applaudissements]
01:27:13 [Musique]
01:27:15 [Musique]
01:27:17 [Musique]
01:27:19 Bonjour à tous les deux. Bienvenue et bravo.
01:27:21 Venez-vous être peut-être plus
01:27:23 centrale.
01:27:25 [Musique]
01:27:27 Merci.
01:27:29 Merci.
01:27:31 [Musique]
01:27:33 Voilà, je vais me confier à tous les deux.
01:27:35 C'est exactement ça. C'est un projet que vous avez
01:27:37 porté tous les deux. Venez vous mettre dans la lumière
01:27:39 déjà. C'est un projet
01:27:41 que vous avez créé.
01:27:43 C'est un projet de couple,
01:27:45 une récompense de couple. Alors,
01:27:47 en couple aussi, expliquez-nous ce que
01:27:49 vous portez. Merci. Déjà, merci
01:27:51 donc pour cette joyeuse
01:27:53 récompense. Mais elle n'est pas
01:27:55 la nôtre, mais celle de nos presque
01:27:57 200 équipiers joyeux
01:27:59 qui sont tous en situation de
01:28:01 handicap et donc ce soir, c'est eux
01:28:03 que vous choisissez.
01:28:05 Et dans ce monde
01:28:07 en souffrance, ils sont,
01:28:09 nous sommes convaincus qu'ils sont une
01:28:11 lumière pour notre
01:28:13 société.
01:28:15 Une lumière pour notre société
01:28:17 et un phare dans la nuit
01:28:19 de l'emploi et de l'exclusion.
01:28:21 Et ils
01:28:23 font de nos cafés joyeux un
01:28:25 lieu où il est permis de continuer
01:28:27 d'espérer.
01:28:29 Applaudissements
01:28:31 Merci beaucoup.
01:28:33 Applaudissements
01:28:35 Je vais vous proposer de vous mettre au milieu
01:28:37 pour une photo.
01:28:39 Si je voulais bien,
01:28:41 à côté du trophée, j'ai toujours
01:28:43 dans ma poche quelque chose de très important. Je ne veux surtout
01:28:45 pas qu'on sorte d'ici sans penser à acheter
01:28:47 du café joyeux pour le matin,
01:28:49 pour l'après-midi, pour le soir. Parce que
01:28:51 chaque tasse bu, ça a un impact
01:28:53 immédiat à 100%.
01:28:55 Chaque tasse bu, en entreprise
01:28:57 comme à la maison, ça permet
01:28:59 de financer le recrutement de nos futurs
01:29:01 équipiers avec Autisme, avec Trisomie 21.
01:29:03 C'est très impactant, c'est très
01:29:05 concret. J'ai vu des projets ce soir
01:29:07 complètement, mais bluffants, de technologie.
01:29:09 Nous, c'est tout simplement un pur
01:29:11 Arabica.
01:29:13 Et c'est un café délicieux qui a été
01:29:15 torréfié par une femme qui est meilleure ouvrière de France.
01:29:17 Applaudissements
01:29:19 ...
01:29:31 - Bravo à tous les deux encore.
01:29:33 Merci Philippe.
01:29:35 ...
01:29:37 Je vais demander à Stéphanie de
01:29:39 revenir pour le prochain trophée.
01:29:41 Merci beaucoup.
01:29:43 - Bravo à vous.
01:29:45 Merci Cécile.
01:29:47 Il est temps déjà de remettre le
01:29:49 7e trophée. Cette soirée passe à une allure.
01:29:51 Le trophée de l'homme ou de la femme de confiance.
01:29:53 Et pour cela, nous allons accueillir
01:29:55 Annette Rey, directrice de la
01:29:57 communication de Bureau Veritas.
01:29:59 ...
01:30:11 Nous sommes encore un peu dans la...
01:30:13 On nous voit mieux dans la lumière.
01:30:15 Bonsoir Annette. Merci.
01:30:17 Merci d'être avec nous. Alors ce trophée,
01:30:19 on l'a dit, récompense un impact par la
01:30:21 concrétisation d'engagement fort, générateur
01:30:23 ou restaurateur de confiance.
01:30:25 Pourquoi ça fait vraiment sens
01:30:27 quand on est Bureau Veritas
01:30:29 de remettre ce prix ?
01:30:31 - Alors pour ceux,
01:30:33 j'espère, qui ne nous connaîtraient pas,
01:30:35 on est un des leaders mondiaux de l'audit
01:30:37 et de la certification, et ce depuis
01:30:39 200 ans, près de 200 ans.
01:30:41 Et donc, c'est tout à fait
01:30:43 cohérent avec notre mission
01:30:45 qui consiste à bâtir un monde de confiance
01:30:47 en assurant un progrès responsable.
01:30:49 Donc c'est vraiment au cœur de la mission
01:30:51 de Bureau Veritas.
01:30:53 En fait, en
01:30:55 étant un certificateur,
01:30:57 on assure, on est le tiers de
01:30:59 confiance entre nos 400 000 clients
01:31:01 dans 140 pays,
01:31:03 et finalement,
01:31:05 leur client est la société civile.
01:31:07 Donc, la confiance,
01:31:09 elle est au cœur
01:31:11 de notre
01:31:13 ADN, et c'est
01:31:15 grâce à la réputation
01:31:17 sérieuse, à l'expertise,
01:31:19 tout simplement, si vous voulez,
01:31:21 qu'on est le garant
01:31:23 de la confiance que les clients
01:31:25 finaux de nos clients
01:31:27 et de la société civile
01:31:29 peuvent leur porter.
01:31:31 - C'est très clair. Alors on observe actuellement
01:31:33 un réel foisonnement des données,
01:31:35 c'est pas la quantité qui fait défaut, c'est parfois plus
01:31:37 la qualité, certaines sont fiables,
01:31:39 d'autres moins fiables. Est-ce que c'est pas devenu un peu
01:31:41 plus compliqué pour vous de faire votre travail et d'apposer
01:31:43 le tampon en tant que garant de confiance ?
01:31:45 - Alors, tout d'abord,
01:31:47 je dirais que notre mission,
01:31:49 elle est plus importante que jamais, justement, en raison
01:31:51 de ce foisonnement de données,
01:31:53 parce qu'en plus, il y a non seulement foisonnement,
01:31:55 mais il y a aussi un vrai problème de fiabilité.
01:31:57 Et donc,
01:31:59 on est en réalité
01:32:01 pas dans un monde de confiance, mais dans un monde de
01:32:03 défiance. Et donc ce rôle de tiers
01:32:05 de confiance et de certificateur,
01:32:07 il est d'autant plus important.
01:32:09 Est-ce que notre rôle est plus complexe ?
01:32:11 En fait, on se doit évidemment d'être
01:32:13 en avance de phase,
01:32:15 en amont, dans un rôle d'anticipation,
01:32:17 et en fait, cette certification,
01:32:19 l'inspection de certification,
01:32:21 elle concerne bien évidemment
01:32:23 les normes, si vous voulez,
01:32:25 sectorielles, industrielles, sociétales,
01:32:27 locales, internationales, etc.
01:32:29 Donc, c'est ce rôle
01:32:31 d'anticipation
01:32:33 qui nous permet
01:32:35 d'accompagner nos clients
01:32:37 au mieux,
01:32:39 et donc la complexité,
01:32:41 on l'intègre,
01:32:43 depuis 200 ans.
01:32:45 Justement, Vuo Veritas existe depuis 200 ans,
01:32:47 mais le monde change, les données changent.
01:32:49 Est-ce que vous avez développé
01:32:51 une ou plusieurs initiatives pour répondre
01:32:53 aux nouvelles exigences de vos clients ?
01:32:55 Oui, bien évidemment.
01:32:57 L'innovation, si vous voulez,
01:32:59 elle est au cœur du dispositif,
01:33:01 c'est-à-dire que ce soit
01:33:03 l'innovation en matière d'expertise,
01:33:05 de sécurité,
01:33:07 de qualité,
01:33:09 au service
01:33:11 de la santé, bien évidemment.
01:33:13 Je pense à l'usage
01:33:15 de l'intelligence artificielle, l'usage de drones,
01:33:17 etc.
01:33:19 On a, par exemple, en France, récemment,
01:33:21 développé un centre d'excellence
01:33:23 au service Net, qui s'appelle Net Zero.
01:33:25 Je pense que c'est un jargon qui est relativement
01:33:27 fréquent dans beaucoup d'entreprises,
01:33:29 mais dans lequel, en fait,
01:33:31 on accompagne nos clients
01:33:33 dans leur propre démarche RSE,
01:33:35 leur propre démarche de développement durable.
01:33:37 Une autre innovation,
01:33:39 c'est
01:33:41 un accompagnement,
01:33:43 si vous voulez,
01:33:45 tout à l'heure, on parlait de la CRSRD,
01:33:47 pour permettre
01:33:49 à nos clients de
01:33:51 renforcer et de progresser
01:33:53 sur leur propre chemin vertueux
01:33:55 vers la durabilité.
01:33:57 Donc, oui, bien évidemment,
01:33:59 c'est quelques-unes des initiatives
01:34:01 qu'on pourrait s'étendre.
01:34:03 On innove, on innove.
01:34:05 Il est temps, maintenant, ça approche en tout cas,
01:34:07 de révéler le nom du lauréat de ce trophée
01:34:09 de l'acteur de confiance,
01:34:11 l'homme ou la femme de confiance.
01:34:13 D'abord, les noms
01:34:15 des trois nommés.
01:34:17 Il y a Rala Hattem-Ganzer,
01:34:19 fondatrice de la Maison des Femmes, qui propose
01:34:21 une prise en charge complète des femmes en difficulté
01:34:23 ou victime de violences.
01:34:25 Charles Kloboukov, le dirigeant de Léa Nature,
01:34:27 acteur engagé et expert en cosmétiques
01:34:29 naturelles et bio, et Arthur Sadoun,
01:34:31 dirigeant du groupe publiciste, bien sûr,
01:34:33 mais sélectionné ici en tant que président,
01:34:35 fondateur du programme Working with Cancer,
01:34:37 qui oeuvre pour que les personnes atteintes d'un cancer
01:34:39 puissent continuer à travailler dans un environnement
01:34:41 professionnel bienveillant
01:34:43 et de confiance.
01:34:45 On voit que le nombre d'enveloppes commence
01:34:47 à se réduire, là, ça approche.
01:34:49 Voilà, je vous laisse ouvrir l'enveloppe
01:34:51 et nous révéler le nom du lauréat.
01:34:53 Et donc,
01:34:55 la femme de confiance de l'année
01:34:57 est Hada Hatem Ganser,
01:34:59 pour la Maison des Femmes.
01:35:01 Hada Ganser, bravo.
01:35:03 Bravo à vous, toutes nos félicitations
01:35:23 pour ce prix.
01:35:25 Oui, alors le trophée, vous avez raison.
01:35:27 J'étais captivée,
01:35:29 j'avais mes questions, j'ai plein de choses à vous demander.
01:35:31 Je laisserai à l'aide
01:35:33 donc vous le remettre.
01:35:35 Alors vous avez quand même remporté
01:35:37 le prix de la femme de confiance. Justement,
01:35:39 en 2016, vous avez créé la première
01:35:41 Maison des Femmes en Seine-Saint-Denis.
01:35:43 Donc il faut des partenaires pour ça,
01:35:45 des bénéficiaires. Est-ce que ça a été
01:35:47 facile de gagner leur confiance ?
01:35:51 Pas immédiatement,
01:35:53 parce qu'en France, on ne vous donne pas
01:35:55 la confiance comme ça, sur votre bonne tête.
01:35:57 Mais j'avoue
01:35:59 que la confiance s'acquiert progressivement.
01:36:01 Et plus vous
01:36:03 mettez en confiance vos partenaires,
01:36:05 et plus vous recueillez d'autres partenaires.
01:36:07 Certains de mes partenaires et mécènes sont là.
01:36:09 Et j'aimerais en profiter
01:36:11 pour les remercier, parce que sans eux,
01:36:13 on ne serait pas, non seulement la Maison des Femmes
01:36:15 de Saint-Denis, mais 20 Maisons des Femmes
01:36:17 sur le territoire français,
01:36:19 vous êtes toutes soutenues.
01:36:21 Bravo pour ça.
01:36:23 Toutes nos félicitations, Radha, pour ce prix.
01:36:29 Et on espère qu'il y aura encore plus
01:36:31 de Maisons des Femmes, que ça va se dupliquer.
01:36:33 Ça dépend des gens qui sont là.
01:36:35 Avis aux personnes présentes.
01:36:37 Je vais vous laisser rejoindre...
01:36:39 Ah, voilà, on a un dessin
01:36:41 de cac juste derrière.
01:36:43 Alors, pourquoi pas, oui, Tahiti ?
01:36:45 Volontiers, j'emmènerai le monsieur
01:36:47 dans le froid.
01:36:49 Voilà, ça ira mieux.
01:36:51 Je vous laisse, mesdames, rejoindre le centre
01:36:53 de la Seine pour la belle
01:36:55 photo au souvenir, quand même,
01:36:57 de ce trophée.
01:36:59 Je vous en prie.
01:37:11 Et j'invite Rémi Godot
01:37:13 à venir sur scène.
01:37:15 Merci, Stéphanie.
01:37:17 Je suis ravi maintenant
01:37:21 d'accueillir la chef d'orchestre,
01:37:23 Lucie Legay.
01:37:25 Bonsoir.
01:37:33 Alors, un peu de musique ?
01:37:39 Je peux ramener un orchestre, s'il vous plaît ?
01:37:41 Il va falloir qu'on chante.
01:37:43 Ça serait dommage, là, on va tout gâcher à la fin.
01:37:45 Normalement, il y a un peu de musique.
01:37:47 Alors, on va devoir chanter.
01:37:53 D'accord, vous êtes prêts ?
01:38:07 Ah, là, c'est ennuyeux.
01:38:09 Alors, je vais vous présenter, Lucie.
01:38:13 Je vais vous présenter,
01:38:15 vous êtes chef d'orchestre en France,
01:38:17 à l'étranger.
01:38:19 Vous avez gagné une victoire
01:38:21 de la musique en 2023
01:38:23 dans la catégorie
01:38:25 chef d'orchestre.
01:38:27 En catégorie
01:38:29 chef d'orchestre.
01:38:31 *Musique*
01:38:59 Voilà, donc Lucie,
01:39:01 qu'est-ce qu'on a entendu ?
01:39:03 On vient d'entendre l'ouverture
01:39:07 Les Noces de Figaro de Mozart.
01:39:09 Superbe. Alors, Lucie, je vais un peu
01:39:11 frimer, je vais un peu faire mon premier violon.
01:39:13 La dernière fois
01:39:15 que j'ai vu une baguette
01:39:17 de chef d'orchestre, comme vous l'avez amenée là,
01:39:19 c'était avec Nicolas Béthoud, d'ailleurs,
01:39:21 c'était
01:39:23 chez le président de la République, à l'Elysée.
01:39:25 On venait de faire son interview
01:39:27 et on a vu sur son bureau cette baguette
01:39:29 et on lui a demandé, on lui a dit
01:39:31 pourquoi vous avez cette baguette ?
01:39:33 Donc il nous a fait une petite théorie en disant que c'était un très bel objet,
01:39:35 que certains chefs d'orchestre,
01:39:37 je ne sais pas si c'est vrai, l'ont cassé
01:39:39 à la fin, mais que lui
01:39:41 ne voulait pas du tout la casser.
01:39:43 Et nous, on a tout de suite interprété ça comme sa volonté
01:39:45 de vouloir diriger le pays,
01:39:47 comme on peut diriger un orchestre.
01:39:49 Et finalement, en racontant cette anecdote,
01:39:51 on n'est pas très loin de notre propos ce soir
01:39:53 parce que diriger un orchestre,
01:39:55 une formation symphonique, ça peut avoir jusqu'à
01:39:57 80 musiciens, c'est ça ?
01:39:59 Ça peut aller jusqu'à 1000 musiciens.
01:40:01 Gustave Mahler a écrit la symphonie
01:40:03 numéro 8, qui est la symphonie des 1000.
01:40:05 Mais en général, on a 80 à 110 musiciens
01:40:07 sur scène. Donc, on voit bien
01:40:09 diriger un orchestre, diriger une entreprise,
01:40:11 diriger un pays,
01:40:13 il y a des points communs.
01:40:15 D'ailleurs, vous intervenez au sein des entreprises
01:40:17 et vous me dites que la première chose
01:40:19 dont vous parlez, c'est l'humain.
01:40:21 Oui, c'est vrai que l'humain,
01:40:23 c'est quand même une partie extrêmement importante.
01:40:25 Et moi, d'ailleurs, pour la petite anecdote,
01:40:27 à l'origine, je suis pianiste
01:40:29 parce qu'on choisit d'abord un instrument.
01:40:31 Et je me sentais un petit peu seule autour du piano.
01:40:33 Donc, à l'âge
01:40:35 de 15 ans, j'ai une expérience d'orchestre
01:40:37 et le groupe, l'humain, m'a complètement
01:40:39 attirée. Et c'est pour ça que je fais ce métier-là
01:40:41 parce que j'aime le groupe et j'aime les gens.
01:40:43 Mais ce qui est drôle aussi, c'est que pendant vos années
01:40:45 d'études, l'orchestre qui est là pour vous
01:40:47 apprendre à diriger,
01:40:49 il est un peu à votre service. Il vous montre comment
01:40:51 vous vous trompez et comment vous devez apprendre votre métier.
01:40:53 Puis le jour où vous passez de l'autre côté et que vous dirigez
01:40:55 un orchestre professionnel,
01:40:57 là, c'est l'inverse. C'est vous qui êtes
01:40:59 au service de l'orchestre.
01:41:01 Et l'orchestre, c'est un peu une micro-société.
01:41:03 C'est-à-dire qu'on a 80 musiciens
01:41:05 qui ont une histoire, une identité.
01:41:07 Il se passe beaucoup de choses à l'intérieur.
01:41:09 Et nous, en tant que chef d'orchestre, comment on va gérer
01:41:11 l'humain ? Ça, c'est quelque chose qui m'a fascinée.
01:41:13 La psychologie de l'orchestre.
01:41:15 D'ailleurs, dans la vidéo, on voit que vous faites un petit clin d'œil
01:41:17 à qui ? Au premier violon ?
01:41:19 Au premier violon, parce que c'était pendant une émission
01:41:21 qui s'appelle "Fauteuil d'orchestre" avec Anne Sinclair.
01:41:23 Et il faut savoir qu'on n'a eu même pas 10 minutes
01:41:25 de répétition pour passer. Donc je les ai regardées
01:41:27 lors de dire "ça va aller". Parce que normalement,
01:41:29 pour un concert, on a plusieurs jours
01:41:31 de répétition et pas seulement 10 minutes.
01:41:33 Donc le petit clin d'œil, c'est peut-être... Enfin, c'est spontané.
01:41:35 Je ne pensais pas que vous alliez le voir.
01:41:37 Parce que normalement, le public est de dos.
01:41:39 Mais c'est pour rassurer
01:41:41 le musicien et qu'on s'amuse.
01:41:43 Et donc vous arrivez à garder l'œil sur
01:41:45 l'ensemble de l'orchestre du
01:41:47 premier rang ou... Au dernier rang,
01:41:49 oui. Moi, je disais toujours... Enfin, mon professeur
01:41:51 me disait "Lucie, un bon chef d'orchestre,
01:41:53 c'est un chef qui pense à chaque musicien".
01:41:55 Et il me disait tout le temps
01:41:57 "ne regardez pas les premiers violons,
01:41:59 regardez... C'est pas grave.
01:42:01 Elle est en bois, mais c'est pas grave.
01:42:03 Regardez jusqu'au dernier pupitre". Et je me suis
01:42:05 rendue compte qu'il avait raison. Parce que parfois,
01:42:07 des musiciens rentrent dans un orchestre, ils passent un concours
01:42:09 très difficile à l'âge de 20 ans.
01:42:11 Et une fois qu'ils sont rentrés dans l'orchestre, ils restent dans cette
01:42:13 entreprise pendant 40 ans.
01:42:15 Et puis au début, ils jouent comme ça.
01:42:17 Et puis au fur et à mesure des années,
01:42:19 ils jouent un peu plus comme ça.
01:42:21 Et puis, des fois, ils perdent même la motivation.
01:42:23 Et il faut savoir que, contrairement à une entreprise,
01:42:25 un chef d'orchestre, il dirige chaque
01:42:27 semaine un nouvel orchestre.
01:42:29 Donc moi, à chaque fois, je dois m'adapter dans un pays,
01:42:31 en France ou ailleurs, à une langue, à une identité.
01:42:33 Et donc je vais toujours chercher
01:42:35 à motiver les musiciens et à les fédérer.
01:42:37 C'est ça qui m'intéressait dans l'humain.
01:42:39 Et à ce que le dernier, qui est peut-être au fond du siège, ait envie
01:42:41 de jouer comme le premier violon.
01:42:43 Donc ça, c'est très important pour le chef d'orchestre
01:42:45 d'avoir une vision globale, pour que
01:42:47 tout le monde soit vraiment dans la même équipe
01:42:49 et que notre boulot, c'est de fédérer l'orchestre.
01:42:51 - Alors l'autre élément clé, c'est la partition,
01:42:53 qui est un peu votre feuille de route.
01:42:55 - Oui, la partition,
01:42:57 en fait, elle représente un peu tout l'orchestre.
01:42:59 C'est la vision globale. Donc on a
01:43:01 ce qu'on appelle les bois, les vents,
01:43:03 les violons, les cordes, les percussions,
01:43:05 les trombones. Et puis moi, je vais aller
01:43:07 chercher un petit peu le monstre là-dedans.
01:43:09 Et ce qui est intéressant aussi, c'est de savoir
01:43:11 comment fonctionne un orchestre.
01:43:13 C'est-à-dire qu'il y a une hiérarchie, en fait.
01:43:15 Comme vous avez dit tout à l'heure, le premier violon,
01:43:17 je sais pas si vous êtes allés déjà voir
01:43:19 un spectacle, un concert,
01:43:21 mais c'est celui qui rentre tout seul,
01:43:23 avant le chef d'orchestre, et qu'on applaudit,
01:43:25 et il donne le "là", il prend le "là" du haut bois.
01:43:27 Et après, moi, je rentre. Et le premier violon,
01:43:29 c'est un peu mon bras droit.
01:43:31 C'est vraiment lui sur lequel je vais me reposer.
01:43:33 Et ça m'est déjà arrivé d'arriver dans un orchestre
01:43:35 où le premier violon est pas super.
01:43:37 Et là, je sais que je vais passer une semaine difficile.
01:43:39 - Des noms ? - Des noms ? Non.
01:43:41 Je sais pas.
01:43:43 Mais secret professionnel.
01:43:45 Mais le premier violon, voilà,
01:43:47 c'est quelqu'un qui va donner l'impulsion et qui va inspirer
01:43:49 tous les autres. Après, j'ai ma garde rapprochée.
01:43:51 C'est-à-dire, on a les premiers violons, deuxième violon,
01:43:53 alto, violoncelle, contrebasse.
01:43:55 Et eux, ils vont donner
01:43:57 les informations à tous ceux qui sont derrière,
01:43:59 ce qu'on appelle les "toutistes".
01:44:01 Et puis, à l'intérieur de l'orchestre, il va y avoir
01:44:03 première flûte, première clarinette,
01:44:05 premier haut bois. Ce sont des solistes.
01:44:07 Et eux aussi, ils ont un rôle extrêmement important.
01:44:09 Et ce qui est intéressant, c'est de voir aussi
01:44:11 comment notre métier a évolué.
01:44:13 C'est-à-dire qu'avant, on en parlait
01:44:15 rapidement derrière, mais il y avait des baguettes
01:44:17 qui étaient beaucoup plus grandes que la mienne.
01:44:19 La mienne, elle est 30 cm, maximum.
01:44:21 Et avant, on en avait des beaucoup plus grandes,
01:44:23 comme Toscanini, qui allait taper un peu les musiciens
01:44:25 pour les réveiller, et qui leur parlait
01:44:27 d'ailleurs très très mal en disant "vous êtes mauvais,
01:44:29 très très très mauvais", comme dans "Louis de Funès", le film
01:44:31 que vous connaissez tous. Et aujourd'hui,
01:44:33 ça a changé. C'est-à-dire qu'il y a vraiment un dialogue
01:44:35 avec l'orchestre, et c'est ça qui est passionnant aussi
01:44:37 dans l'humain, et de voir l'impact du chef d'orchestre
01:44:39 aujourd'hui sur les musiciens,
01:44:41 c'est que je les considère en fait comme mes collègues.
01:44:43 Même si je suis finalement la personne
01:44:45 qui décide au final de la direction
01:44:47 musicale de l'orchestre,
01:44:49 ils ont aussi un
01:44:51 pouvoir de parole, et une place à prendre
01:44:53 dans l'orchestre. Et ça, c'est la gestion
01:44:55 du chef d'orchestre aussi. - Donc le management autoritaire,
01:44:57 c'est fini ? - Normalement, ça c'est fini.
01:44:59 Ça peut encore exister dans certains pays,
01:45:01 mais c'est fini.
01:45:03 Et même les musiciens maintenant
01:45:05 ont une voix très importante. Après
01:45:07 chaque passage de chaque chef d'orchestre,
01:45:09 ils votent s'il peut
01:45:11 revenir ou pas. Si la répétition était
01:45:13 intéressante, si le concert a été intéressant
01:45:15 ou captivant. Et ils nous jugent
01:45:17 en fait sur tous les aspects, ce qui est très bien.
01:45:19 Et après, on est invité
01:45:21 une deuxième fois, une troisième fois. Le plus important
01:45:23 c'est pas d'arriver une fois, c'est d'être réinvité.
01:45:25 C'est ça le plus difficile. Et de convaincre
01:45:27 en très peu de temps. Parce que ce qui est passionnant,
01:45:29 c'est que moi, quand j'arrive sur scène,
01:45:31 c'est un peu comme ici, je regarde, je balaie
01:45:33 du regard tout ce qui se passe. Et je vais aller chercher
01:45:35 la personne qui est peut-être en train de dormir ou qui est pas
01:45:37 éveillée. Non mais il y a personne
01:45:39 qui dort là, je les vois tous très réveillés.
01:45:41 Et d'aller captiver en fait
01:45:43 tous ces musiciens et de leur donner envie
01:45:45 de jouer. Parce que avant tout, c'est un métier de plaisir.
01:45:47 Et c'est un métier aussi qui donne des messages
01:45:49 forts. Donc pour inspirer les musiciens,
01:45:51 des fois on n'a que deux ou trois jours et c'est tout de suite
01:45:53 le concert. Donc on a
01:45:55 un espace temps qui est très réduit.
01:45:57 C'est pareil pour les répétitions.
01:45:59 Ça commence à 9h30 et ça finit à midi pile.
01:46:01 Si vous terminez à midi une,
01:46:03 ils sont payés un service supplémentaire.
01:46:05 Donc on est très très réglo sur
01:46:07 l'horaire. Et je pense
01:46:09 que c'est pas comme les zooms en entreprise où ça peut déborder,
01:46:11 déborder, déborder. J'ai déjà vécu
01:46:13 cette expérience. - C'est un message
01:46:15 qu'on avait pas préparé.
01:46:17 - Mais voilà, on a une gestion
01:46:19 du temps qui est importante. Et donc
01:46:21 on doit captiver les gens et les comprendre assez rapidement.
01:46:23 - Vous dirigez
01:46:25 des orchestres de musique classique,
01:46:27 mais malgré tout,
01:46:29 vous innovez, vous avez la volonté de donner du sens,
01:46:31 d'explorer de nouveaux chants.
01:46:33 Expliquez-nous un peu pour finir. - Oui, alors la musique
01:46:35 classique ça fait un peu peur. Des fois on a l'impression
01:46:37 que c'est seulement pour un seul public. Et c'est vrai que
01:46:39 moi j'ai toujours voulu ouvrir la musique
01:46:41 classique à un très très large public.
01:46:43 Là par exemple c'est avec l'Orchestre National de Lille,
01:46:45 avec lequel j'ai beaucoup travaillé. Et on a un orchestre
01:46:47 qui s'appelle l'Orchestre des Maus. Donc ce sont des
01:46:49 enfants qui sont dans des quartiers
01:46:51 difficiles, qui n'ont pas accès à la musique classique.
01:46:53 Et grâce à l'initiative
01:46:55 de la Philharmonie de Paris, ils ont en fait
01:46:57 une formation avec nous pendant 3 ans,
01:46:59 où on leur prête un instrument de musique
01:47:01 qui est un vrai, un bois, un magnifique.
01:47:03 Et s'ils veulent continuer, on leur offre l'instrument.
01:47:05 Et moi mon but en tant que chef d'orchestre,
01:47:07 c'est de leur montrer comment on arrive ensemble
01:47:09 à vivre, à réfléchir,
01:47:11 à inventer, en s'écoutant,
01:47:13 en ayant l'estime de soi, la confiance de soi.
01:47:15 Et c'est passionnant de travailler avec les enfants,
01:47:17 on apprend tellement auprès d'eux. Et c'est vrai
01:47:19 que je ne voulais pas juste m'arrêter à moi, chef d'orchestre,
01:47:21 je dirige de la musique classique,
01:47:23 j'ai fait aussi de la pop avec un DJ Wax Taylor,
01:47:25 j'ai rencontré des rappeurs.
01:47:27 J'aime bien aussi un petit peu mixer toutes les musiques.
01:47:29 Et surtout j'avais créé un orchestre
01:47:31 il y a 10 ans, qui s'appelle l'Orchestre de Chambre de Lille,
01:47:33 qui va dans les hôpitaux,
01:47:35 qui va dans les maisons de retraite,
01:47:37 dans les écoles, pour donner accès
01:47:39 à la musique à tout le monde,
01:47:41 et donner le plus de plaisir à un large public.
01:47:43 Merci, merci beaucoup Lucie Dehuguay.
01:47:45 Merci à vous.
01:47:47 Je peux garder la baguette ?
01:47:49 Non.
01:47:51 Si, si, si.
01:47:53 Bon, j'ai marché en de la baguette.
01:47:55 Merci. Et maintenant je vais céder
01:47:57 la parole à Cécile Desjardins
01:47:59 pour le dernier trophée,
01:48:01 le Grand Prix
01:48:03 de l'Impact.
01:48:05 Merci beaucoup, c'est en effet le grand moment,
01:48:07 le moment du Grand Prix de l'Impact.
01:48:09 Et pour le remettre,
01:48:11 je vais demander à Benoît Bazin,
01:48:13 directeur général du groupe Saint-Gobain, de me rejoindre.
01:48:15 [Musique]
01:48:17 [Musique]
01:48:19 [Musique]
01:48:21 [Musique]
01:48:23 Bonsoir.
01:48:25 Bonsoir et bienvenue Benoît Bazin.
01:48:27 Alors, on a un peu préparé,
01:48:29 on s'est dit qu'on allait peut-être
01:48:31 sortir du côté
01:48:33 très institutionnel,
01:48:35 et j'attends que
01:48:37 quelques photos apparaissent
01:48:39 derrière nous, qui sont des photos
01:48:41 que vous avez choisies et prises vous-même.
01:48:43 Alors expliquez-nous un peu
01:48:45 ces photos. Vous les reconnaissez ?
01:48:47 Je les reconnais, oui. Alors celle-ci est un peu
01:48:49 coupée, mais c'est pas grave. Non, non, mais pour la salle,
01:48:51 elle l'est pas, je vous le dis, c'est pour ça.
01:48:53 En fait, ces deux photos, j'aime beaucoup la montagne.
01:48:55 La première photo à droite,
01:48:57 moi j'avais rêvé enfant
01:48:59 en lisant le lion de Kessel,
01:49:01 et puis j'avais même un puzzle
01:49:03 où vous voyiez la savane africaine et puis les glaces du Kilimanjaro.
01:49:05 Et à l'été 2017,
01:49:07 j'y emmenais ma fille pour avoir les glaces du Kilimanjaro,
01:49:09 mais il n'y a plus que ça. C'est comme si vous étiez
01:49:11 à l'intérieur du gâteau et que le gâteau était mangé
01:49:13 sur la tranche. Donc ça, c'est les glaces
01:49:15 du Kilimanjaro. Alors la deuxième photo,
01:49:17 elle est un peu coupée parce que c'était
01:49:19 vue un an plus tard du haut
01:49:21 de l'aiguille verte, qui est un magnifique sommet
01:49:23 à Chamonix. On a une vue sur le massif
01:49:25 du Mont Blanc, on a une vue, on la voit un tout petit
01:49:27 peu sur la mer de glace. La mer de glace qui a baissé
01:49:29 de 250 mètres en l'espace
01:49:31 de 30 ans, par rapport à la première année à laquelle
01:49:33 j'y suis allé. Mais voilà, c'était deux
01:49:35 images pour témoigner de la beauté de la nature,
01:49:37 déjà, quand on a la chance de pouvoir grimper
01:49:39 jusque là. Et puis du fait
01:49:41 que ces glaciers, ces montagnes, c'est à la fois
01:49:43 l'infiniment long et puis c'est malheureusement
01:49:45 le symbole du
01:49:47 changement climatique. Alors peut-être pas à 4 fois la vitesse
01:49:49 des pôles, mais c'est au moins 2 ou 3 fois.
01:49:51 Et donc on a vraiment l'espoir,
01:49:53 moi j'espère, pour voir que
01:49:55 dans quelques années, quelques décennies, on ait encore des
01:49:57 glaces sur les massifs des Alpes. Mais pour l'instant,
01:49:59 ça se passe plutôt pas bien.
01:50:01 Voilà, c'est deux témoignages du changement climatique.
01:50:03 Je disais que c'était important pour vous,
01:50:07 en tant que com', en tant que dirigeant d'entreprise.
01:50:09 Alors qu'est-ce que ça représente, cette passion pour l'escalade,
01:50:11 pour un dirigeant d'entreprise ?
01:50:13 C'est d'une part se ressourcer
01:50:15 via vie de la nature,
01:50:17 donc prendre du temps pour
01:50:19 soi. Et la montagne,
01:50:21 fondamentalement, c'est aussi une sorte de méditation
01:50:23 intérieure quand on grimpe.
01:50:25 Et puis c'est aussi, moi je fais
01:50:27 un parallèle que je vis avec
01:50:29 le monde de l'entreprise, c'est aussi
01:50:31 un dépassement de soi. Et moi, mon rôle
01:50:33 comme dirigeant, c'est d'essayer
01:50:35 une fois, deux fois, trois fois, d'emmener
01:50:37 des équipes vers un sommet, vers une acquisition,
01:50:39 vers une innovation, vers des changements.
01:50:41 Et en montagne, vous vivez
01:50:43 de façon immédiate
01:50:45 des principes que moi j'ai poussés dans Saint-Gobain
01:50:47 il y a cinq ans, quand on a fait une grosse transformation
01:50:49 du groupe. On les appelle "Tech" chez nous,
01:50:51 c'est "Trust", "Empowerment", "Collaboration",
01:50:53 donc la confiance.
01:50:55 Quand vous êtes en montagne, vous faites confiance à votre guide,
01:50:57 vous faites confiance à votre cordée, la collaboration,
01:50:59 parce que chacun a un rôle.
01:51:01 Et puis aussi la responsabilisation,
01:51:03 parce que vous êtes au cœur
01:51:05 de tout ce que vous devez faire
01:51:07 ensemble, finalement, de façon immédiate,
01:51:09 dans ce partage plein et entier
01:51:11 d'une cordée. Donc finalement, un dirigeant d'entreprise,
01:51:13 et moi j'ai le grand plaisir et la fierté
01:51:15 et l'honneur de savoir qu'il y a 165 000
01:51:17 collaborateurs de Saint-Gobain qui sont
01:51:19 dans cette cordée, vers une
01:51:21 raison d'être, vers un chemin qu'on mène.
01:51:23 Alors j'avais choisi cette photo de l'aiguille
01:51:25 verte, parce qu'en plus il y a un très beau
01:51:27 première ascension, c'est un alpiniste
01:51:29 anglais. Ça a fait
01:51:31 beaucoup de mal aux montagnards de Chamonix
01:51:33 à l'époque. C'était Edward Wimper
01:51:35 qui disait "quand il y a une volonté, il y a un chemin".
01:51:37 Donc pour un chef d'entreprise, quand il y a une volonté,
01:51:39 il y a un chemin. On ne la réussit pas toujours du premier coup,
01:51:41 mais voilà, c'est aussi notre devoir d'emmener
01:51:43 des équipes.
01:51:45 Peut-être un retour sur ce que ça signifie
01:51:47 pour l'impact.
01:51:49 Alors c'est un clin d'œil, peut-être que
01:51:51 certains d'entre vous étaient là. Moi j'ai eu la chance
01:51:53 d'être là l'an dernier. Il y avait Heidi
01:51:55 Sevestre, qui est une grande
01:51:57 glaciologue, qui nous avait expliqué
01:51:59 comment elle avait regardé les glaciers de Colombie
01:52:01 disparaître. Et donc c'est aussi ce clin d'œil
01:52:03 aux glaciers. J'avais parlé avec
01:52:05 elle l'an
01:52:07 dernier. Et finalement,
01:52:09 mon Saint-Gobain, nous nous sommes engagés
01:52:11 avec une vision,
01:52:13 leader mondial de la construction durable,
01:52:15 une raison d'être, "making the world a better home".
01:52:17 Vous savez peut-être que la construction dans le monde
01:52:19 représente 40% des émissions de CO2.
01:52:21 C'est à la fois le problème mais la solution.
01:52:23 Et on a la chance que la solution existe.
01:52:25 Et donc c'est ce clin d'œil à la très belle soirée
01:52:27 de l'an dernier avec cette
01:52:29 glaciologue. Et puis ce devoir,
01:52:31 elle nous avait dit, il faut avoir l'intelligence
01:52:33 et l'humilité de travailler ensemble.
01:52:35 Et la chance qu'on a dans le monde
01:52:37 de la construction, c'est que les solutions techniques existent.
01:52:39 Notre innovation, notre devoir
01:52:41 à nous, notre difficulté, notre sommet
01:52:43 à atteindre, c'est de mettre en branle
01:52:45 une chaîne de valeurs très fragmentée, très
01:52:47 conservatrice, des particuliers qui ne veulent pas
01:52:49 rénover leur maison, qui n'ont pas les moyens,
01:52:51 le banquier qui n'est pas là, l'architecte qui ne sait pas,
01:52:53 l'artisan qui n'est pas formé,
01:52:55 l'industrie des matériaux qu'il faut mobiliser.
01:52:57 Donc voilà, c'est cette humilité et cette
01:52:59 intelligence pour travailler ensemble, en partenaire,
01:53:01 qui fera qu'on répondra à notre
01:53:03 devoir du changement climatique
01:53:05 pour engager l'avenir
01:53:07 des prochaines générations. Et j'espère
01:53:09 pour ceux qui auront envie de monter
01:53:11 à 6 000 mètres qu'il restera un tout petit
01:53:13 témoin des glaces, en tout cas, il en restera
01:53:15 dans les Alpes quelques années à observer
01:53:17 d'en bas ou d'en haut. Elles sont toutes aussi belles également d'en bas.
01:53:19 Merci beaucoup, Hugo Dambasin.
01:53:21 [Applaudissements]
01:53:23 Avant de vous confier cette enveloppe,
01:53:29 je vais rappeler les trois personnalités qui avaient été
01:53:31 présélectionnées par le jury.
01:53:33 Il s'agit
01:53:35 de Christopher Guérin,
01:53:37 président directeur général du groupe
01:53:39 Nexans,
01:53:41 Nicolas Hieronymus, directeur
01:53:43 général du groupe L'Oréal,
01:53:45 Jean-Pascal Tricouart,
01:53:47 président directeur général du groupe Schneider Electric.
01:53:49 Et je dois dire que
01:53:51 cette présélection a été compliquée déjà.
01:53:53 Je vous confie cette enveloppe.
01:53:55 Trois belles entreprises.
01:53:57 Pas complètement dans la diversité
01:53:59 quand même dans les candidats hommes-femmes.
01:54:01 Je trouve que la prochaine fois...
01:54:03 [Applaudissements]
01:54:05 C'est ô combien vrai,
01:54:07 mais c'est assez compliqué comme cahier
01:54:09 des charges, malheureusement, aujourd'hui encore.
01:54:11 On y travaille. Il y a des femmes talentueuses qui y travaillent.
01:54:13 Qui commencent à apparaître. Mais ça n'enlève
01:54:15 aucun mérite aux gagnants.
01:54:17 Et le gagnant du Grand Prix de l'Impact est
01:54:19 Christopher Guérin. Bravo
01:54:21 Christopher.
01:54:23 [Applaudissements]
01:54:25 [Musique]
01:54:27 [Musique]
01:54:29 [Musique]
01:54:31 Bravo Christopher Guérin.
01:54:33 Bienvenue.
01:54:35 Alors Benoît Bazin nous a parlé
01:54:37 de sa passion pour l'escalade.
01:54:39 Je crois que vous aussi, vous aimiez
01:54:41 bien prendre un peu de temps hors du monde.
01:54:43 Oui.
01:54:45 Est-ce que ça vous aide à aller dans le bon sens
01:54:47 pour reprendre une expression que vous affectionnez ?
01:54:49 Si je reste un peu sur
01:54:51 le thème de la montagne, Benoît, si tu me permets,
01:54:53 j'adore cette citation et je vais essayer de la mettre en...
01:54:55 Je ne fais pas d'hypnose,
01:54:57 mais je vais la mettre un peu en ancrage.
01:54:59 Parce que je le fais auprès des 28 000
01:55:01 employés de Nexens régulièrement.
01:55:03 Je pense qu'il y a une citation de Voltaire
01:55:05 qui résonne parfaitement
01:55:07 avec la problématique climatique
01:55:09 qui est la suivante. "Dans une avalanche,
01:55:11 aucun flocon ne se sent
01:55:13 responsable.
01:55:15 On est pourtant tous responsables."
01:55:17 Et je trouve que cette phrase de Voltaire
01:55:19 nous a toujours vraiment
01:55:21 animés chez Nexens pour trouver des solutions.
01:55:23 Et on est...
01:55:25 Je me méfie de Cac.
01:55:27 Il a tout préparé
01:55:29 à l'avance apparemment.
01:55:31 Il a réussi très vite.
01:55:33 Un peu pour travailler
01:55:35 nos convictions, parce que
01:55:37 avec Benoît, on est dans le vortex financier.
01:55:39 On est des bois de côté.
01:55:41 Chaque fois qu'on fait des trimestres,
01:55:43 il faut présenter ses résultats.
01:55:45 Donc on est dans des logiques
01:55:47 de modèle économique long terme.
01:55:49 On a des visions long terme,
01:55:51 mais on reporte en court terme.
01:55:53 Donc il fallait vraiment que je travaille
01:55:55 mes convictions. Et dans un petit groupe de dirigeants,
01:55:57 on fait des retraites régulières.
01:55:59 On est partis 4 jours il y a quelques années
01:56:01 avec Mathieu Ricard, que vous avez vu,
01:56:03 ça conclut, que vous avez vu en introduction
01:56:05 avec Olivier. Et Mathieu nous a
01:56:07 challengés sur... On n'a plus le temps
01:56:09 d'être optimiste. Et vous dirigeants,
01:56:11 quel sillage, quel héritage
01:56:13 allez-vous laisser à la société,
01:56:15 à votre société petit S et la société
01:56:17 grande S ?
01:56:19 Le deuxième élément marquant
01:56:21 pour moi et pour
01:56:23 beaucoup de mes collègues dirigeants, quand on y était
01:56:25 tous ensemble, c'était Pierre Rabhi,
01:56:27 agro-philosophe, qui nous a
01:56:29 challengés sur le thème de la sobriété.
01:56:31 Nous qui parlons de croissance
01:56:33 tous les jours. Et le troisième,
01:56:35 qui a été encore plus marquant, pourtant,
01:56:37 sur le papier, il est
01:56:39 potentiellement moins inspirant, c'est
01:56:41 Cyril Dion,
01:56:43 écologiste, activiste, engagé,
01:56:45 qui nous a
01:56:47 amenés dans un monastère déserté
01:56:49 au-dessus de Chambéry,
01:56:51 mais il a dit, comme vous êtes
01:56:53 des dirigeants, donc vous êtes des
01:56:55 grands greenwashers en puissance,
01:56:57 on va changer les règles.
01:56:59 Donc vous allez devoir envoyer
01:57:01 un de vos enfants,
01:57:03 entre 12 et 18 ans, neveu ou nièce,
01:57:05 en amont du
01:57:07 séminaire. Et moi j'ai envoyé
01:57:09 ma fille, qui m'en veut encore énormément,
01:57:11 parce qu'on a dormi au-dessus
01:57:13 d'un crucifix,
01:57:15 c'était assez glauque sur le moment.
01:57:17 Mais Cyril a réussi
01:57:19 à faire ce petit ancrage
01:57:21 chez nous en tant que dirigeant, parce que
01:57:23 quand c'est votre fille de 16 ans qui vous
01:57:25 dit "papa,
01:57:27 toi qui es dirigeant d'entreprise,
01:57:29 quelle planète tu vas laisser
01:57:31 en tant que flocon, quelque part
01:57:33 d'ici 2030 ?
01:57:35 Croyez-moi, ça vous marque.
01:57:37 Donc voilà cette petite retraite
01:57:39 inspirante que j'essaie de...
01:57:41 J'emmène mon équipe également,
01:57:43 on essaie de se challenger régulièrement.
01:57:45 D'être au cœur de l'impact. Merci beaucoup
01:57:47 Christophe Aguérra. Merci beaucoup.
01:57:49 [Applaudissements]
01:57:51 Je vous confie ça.
01:57:53 Je vous laisse vous mettre, peut-être,
01:57:55 au milieu, pour une photo
01:57:57 d'un instant.
01:57:59 Hop là.
01:58:01 [Musique]
01:58:03 [Musique]
01:58:05 [Musique]
01:58:07 Merci. Merci beaucoup à tous les deux.
01:58:09 Je vous laisse rejoindre.
01:58:11 [Applaudissements]
01:58:13 Nous approchons de la fin de cette soirée
01:58:15 mais je crois que Rémi a encore une petite
01:58:17 surprise pour vous et je le laisse.
01:58:19 Je lui cède cette scène.
01:58:21 Alors oui,
01:58:23 avant de donner le
01:58:25 mot de la fin à Nicolas,
01:58:27 tendez bien l'oreille.
01:58:29 Je vous propose de découvrir
01:58:31 ça.
01:58:33 [Musique]
01:58:35 [Musique]
01:58:37 J'espère que vous avez apprécié la soirée des Awards Impact. J'ai trouvé ça fantastique. Vous me reconnaissez pas ?
01:58:44 Je suis Alan Turing, décédé en 1954. Si quelqu'un m'avait dit qu'un jour je serais là avant vous, animé par Hei-Chen et inspiré par ChatGPT, je ne l'aurais pas cru.
01:58:56 Et pourtant, je suis là. Quel moment pour être vivant, hein ?
01:59:01 Vous savez ce que je veux dire. Oui, je suis considéré comme le père de l'intelligence artificielle.
01:59:07 Ma vie a été marquée par une passion profonde pour comprendre la pensée humaine.
01:59:11 Mon travail fondamental sur la machine Turing, un concept théorique qui a mis en place la fondation du computer moderne, a pavé le chemin pour la création d'une machine capable de procéder à des informations similaires à celle d'une tête humaine.
01:59:24 En 1950, j'ai introduit le concept du test Turing. Ce test posait la question fondamentale de si une machine pouvait imiter la pensée humaine jusqu'à la pointe de devenir indistinguable d'un être humain pendant une conversation.
01:59:38 C'était le début de l'intelligence artificielle comme nous le connaissons aujourd'hui.
01:59:42 Mon croyance, il n'y a pas de raison pour croire que la machine ne peut pas penser. Mais une machine qui pense de la même manière que les êtres humains probablement penserait différemment de eux.
01:59:53 Pensez-y. Si je peux le dire, mon test a eu un impact assez grand.
01:59:58 C'est un prière de se reconnaître comme le père de cette discipline qui révolutionne votre futur technologique aujourd'hui.
02:00:05 N'ayez pas peur, le meilleur n'est pas venu.
02:00:08 Je me réveille, je me réveille. Si je suis ici ce soir, c'est pour vous offrir une invitation.
02:00:14 Si vous aimez ces prizes, nous nous rencontrons à nouveau le 29 mai dans le même magnifique musée Guaymet pour atteindre notre grand événement, l'Odyssée de l'intelligence artificielle.
02:00:24 Je vous verrai là-bas, entouré de experts, d'entrepreneurs, de politiciens.
02:00:29 Et croyez-moi, il y aura plein de surprises.
02:00:33 Bonne nuit à tous.
02:00:36 (Applaudissements)
02:00:41 Alors, ce qui est extraordinaire, c'est qu'aujourd'hui, cette vidéo qu'on a préparée un peu à l'avance, grâce à l'intelligence artificielle, bien sûr, aujourd'hui, on ne pourrait plus la faire.
02:00:50 Parce que la plateforme qu'on a utilisée, AJN, interdit désormais de détourner des photographies de personnes connues.
02:00:58 Pour un temps, on imagine qu'il y a eu des abus.
02:01:01 Vous voyez, là, on touche du doigt ce dont on va parler, comme nous l'a dit Alan.
02:01:05 Merci, c'est vraiment un bon collègue.
02:01:09 Le 29 mai, ici même, on va faire un nouvel événement autour de l'intelligence artificielle.
02:01:15 Positif, parce qu'on parlera bien évidemment de toutes les opportunités de l'intelligence artificielle.
02:01:20 Et puis, on parlera aussi des limites.
02:01:22 Et je vous promets, il y aura des surprises, bien sûr.
02:01:25 Il y aura surtout énormément d'expérimentations extraordinaires sur scène.
02:01:30 Le 29 mai, au Musée Guimet, c'est assez simple.
02:01:33 Notez sur vos agendas.
02:01:35 Et il ne faut pas que je me fasse gronder, il faut aussi que je donne la date des 3e trophées de l'Impact,
02:01:40 qui sont programmés pour le 10 décembre 2024.
02:01:44 Et j'espère vous retrouver tous aussi nombreux l'année prochaine.
02:01:49 Voilà, Nicolas, à toi la parole.
02:01:52 Merci à tous.
02:01:58 Merci beaucoup. Merci, cher Rémi.
02:02:00 Merci aussi à Stéphanie et à Cécile qui ont animé avec toi cette soirée magnifique.
02:02:07 On peut les applaudir.
02:02:09 Et je vais demander à tous les lauréats, tous nos partenaires, de venir me rejoindre sur scène pour la photo finale.
02:02:19 Je vous répète cette invitation à la fois pour le 29 mai et pour le 10 décembre prochain.
02:02:24 J'espère que vous serez nombreux pour ces 3e trophées qui auront peut-être la chance de consacrer à nouveau,
02:02:31 pour le Grand Prix de l'Impact, une femme.
02:02:33 C'est tant jamais, puisque je vous le redis, l'année dernière, c'était une femme qui avait eu le Grand Prix, Estelle Barclay-Hanoff.
02:02:38 Voilà. Pendant que vous me rejoignez sur scène pour les photos... Vous voulez pas ?
02:02:42 Allez, venez.
02:02:46 Un mot sur les expositions, puisque vous êtes tous invités ensuite à un cocktail.
02:02:53 Et puis à visiter les expositions du Musée Guimet.
02:02:56 Venez, prenez place, prenez place. Je vais m'effacer derrière vous après.
02:03:00 Trois lieux à voir.
02:03:04 L'exposition temporaire qui est au Ré-Jardin, à la Cour du Prince Genji,
02:03:09 Milan d'imaginaire japonais. Une exposition absolument sublime.
02:03:13 Les collections du Ré-de-chaussée, les célèbres collections du Musée Guimet, l'Asie du Sud-Est, l'art du Cambodge.
02:03:20 Enfin, tout ce que vous connaissez de cet art asiatique et l'esplendeur du Musée Guimet.
02:03:25 Et puis au premier étage, la magnifique bibliothèque d'Émilie Guimet,
02:03:29 qui a été une des plus belles bibliothèques du monde, et que vous êtes invités là aussi à visiter.
02:03:35 Merci à toutes, merci à tous d'être venus. Merci à tous nos partenaires.
02:03:39 Bravo à tous les lauréats. Vous avez été formidables.
02:03:43 (Applaudissements)
02:04:04 Vous pouvez avoir le micro encore une seconde ? Oui, merci.
02:04:07 Pour vous présenter celui que vous n'avez pas vu ce soir, mais que vous avez applaudi,
02:04:11 M. Kac.
02:04:13 (Applaudissements)
02:04:21 (Musique)
02:04:50 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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