Cyrielle Chatelain, présidente des députés écologistes, a réclamé ce mercredi des sanctions contre Jean-René Cazeneuve (Renaissance) qu'elle accuse de lui avoir dit au sein de l'hémicycle qu'elle serait "tondue à la Libération pour avoir voté avec le RN".
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00:00 qui avance péniblement mais il y a aussi beaucoup de tensions, on va le voir à l'Assemblée, des tensions, des insultes et même des altercations.
00:07 Antoine Léaument, merci beaucoup d'être en direct avec nous dans l'Après-Minfo. Vous êtes député Léphy de l'Essonne.
00:13 Je voulais voir votre réaction tout d'abord aux propos qui ont visé Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste.
00:19 Elle a demandé des sanctions contre Jean-René Casseneuve puisqu'elle affirme qu'il lui aurait dit "tu seras tendu à la libération" pour avoir voté avec le RN.
00:28 Votre réaction ?
00:30 C'est des propos qui sont évidemment scandaleux et moi j'apporte tout mon soutien à Cyrielle Chatelain vis-à-vis de ce qu'elle a reçu.
00:37 Mais je crois que M. Casseneuve aurait dû faire attention à ce qu'il dit parce que s'il faut attendre la libération, ça veut dire que nous sommes sous l'occupation.
00:45 C'est ça ce qu'il voulait dire M. Casseneuve. Or c'est son président à lui qui gouverne le pays en ce moment.
00:49 Je crois que ce n'était pas très malin comme propos et effectivement sur ce plan-là, moi j'apporte clairement tout mon soutien à Cyrielle Chatelain
00:55 parce que ça commence à être un peu insupportable cette manière qu'il y a d'insulter des gens, de tenir ce genre de propos.
01:02 Vous savez, aujourd'hui, moi j'ai été sanctionné par la présidente de l'Assemblée Nationale pour avoir dit dans une intervention à l'Assemblée Nationale
01:09 qui est enregistrée, vous pourrez l'écouter, que le Rassemblement National c'était les descendants de Vichy.
01:15 Je suis sanctionné pour ça, aujourd'hui à l'Assemblée Nationale. Je n'ai pas le droit de dire ça apparemment.
01:20 C'était dans une intervention dans laquelle je parlais des gens qui ayant débarqué d'Algérie sont venus défendre notre patrie lors du débarquement de Provence.
01:28 Vous imaginez le niveau où on en est arrivé, mais par contre en face, on peut nous traiter d'antisémite, on peut nous traiter de, je ne sais plus quoi, de porte-parole du Hamas.
01:35 On peut donc nous dire ce qui vient d'être dit à Cyrielle Chatelain. Il ne se passe rien, pas de problème.
01:40 Moi je crois en réalité que là aujourd'hui les sanctions qui ont eu lieu du côté de la Macronie, elles visent en quelque sorte à se rattraper, vous voyez.
01:46 Comme ils sont déçus d'avoir perdu lundi, ils font des actes d'autorité comme ça un peu ridicules.
01:51 Donc ils ont puni Hugo Bernalicis, ils ont puni Sébastien Delogu, ils ont puni Sandra Regol, ils ont puni Antoine Léaument.
01:57 Voilà, donc ils distribuent des punitions pour se venger d'avoir perdu lundi. On croirait vraiment une cour de récréation.
02:02 Les macronistes aujourd'hui, les gens qui gouvernent le pays, se comportent comme des enfants.
02:06 Mais on vous accuse souvent, vous les Insoumis, d'être à l'origine de ce climat délétère en multipliant le chahut, les insultes, le chaos.
02:14 Je peux vous donner un exemple très concret. Hugo Bernalicis est puni, sanctionné pour avoir, dit-on, mis le bazar en commission des lois.
02:22 Pourquoi Hugo Bernalicis se plaignait en commission des lois ? Eh bien parce qu'il y avait en commission des lois l'examen du texte, donc immigration.
02:30 Ce n'est pas vrai de dire que le débat n'a pas eu lieu, il a eu lieu en commission. Il y avait l'examen de ce texte-là.
02:34 Et en même temps, il y avait l'examen d'un texte qui était aussi du ressort de la commission des lois dans l'hémicycle.
02:39 Et M. Houllier, le président de la commission des lois, nous avait envoyé un mail, on le tient à votre disposition si vous le souhaitez,
02:44 dans lequel il nous disait que dès lors que commencerait l'examen du texte en hémicycle, on suspendrait la commission des lois sur le texte immigration.
02:50 Et il faut bien comprendre, c'est logique, les députés ne peuvent pas se dédoubler.
02:53 Danielle Obono, qui défendait le texte en hémicycle, elle est membre de la commission des lois, elle aurait dû être en même temps présente en commission des lois.
02:59 Comment on est censé faire ? On est censé avoir des voix au moins en commission des lois, c'est ça ?
03:02 Ils veulent jouer des victoires sur de la présence en moins. Enfin, c'est pas sérieux, c'est pas raisonnable.
03:07 Donc vous voyez bien que là, mon camarade Bernalicis défendait une position qui était logique.
03:12 Il le fait de manière un petit peu élevée, d'accord ? Enfin bon, le mur qui tient l'Assemblée nationale,
03:16 je rappelle que c'est Mirabeau qui dit "Nous sommes ici par la volonté du peuple, nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes".
03:20 Faudrait un peu se rappeler ce que c'est que l'histoire de notre Assemblée nationale.
03:23 C'était pas tranquille et léger, c'était un peu tumultueux.