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Dans son édito du 13/12/2023, Gauthier Le Bret revient sur la crise politique après le vote de la motion de rejet préalable sur le texte de la loi immigration, mardi 12 décembre.

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Transcription
00:00 Emmanuel Macron minimise la crise politique qu'on est en train de vivre, qu'on traverse depuis lundi,
00:04 et la motion de rejet au sujet du projet de loi d'immigration.
00:07 Gauthier, il n'y aura pas de grands changements dans les jours à venir ?
00:11 Non. Vous connaissez la célébrissime phrase du guépard,
00:15 "il faut que tout change pour que rien ne change".
00:17 Emmanuel Macron sait qu'il faut que rien ne change pour que rien ne change.
00:20 Minimiser, toujours minimiser, encore minimiser.
00:23 On se demandait quand il allait nous dire que ce que nous traversons n'est pas une crise.
00:27 Il ne lui a pas fallu 24 heures en Conseil des ministres hier pour expliquer qu'il n'y a pas de majorité alternative.
00:33 Le président de la République a dit à ses ministres,
00:35 "le vote d'hier ne révèle pas l'existence d'une majorité de substitution, mais vise à bloquer le pays".
00:41 Le président dénonce le cynisme, l'incohérence, le jeu du pire de deux partis de gouvernement
00:46 qui ont gouverné le pays pendant 40 ans, à savoir les Républicains et le Parti Socialiste,
00:49 les deux partis qui ont voté, bien sûr, le rejet du texte de Gérald Darmanin.
00:52 En fait, on a compris très vite cette stratégie de minimiser ce qui était en train de se passer
00:57 dès le moment où il a refusé la démission de Gérald Darmanin.
01:00 S'il l'acceptait, Emmanuel Macron, acceptait aussi la crise politique que son gouvernement et sa majorité traversaient.
01:06 Alors, il n'y aura pas de référendum, il n'y aura pas de dissolution, pas de remaniement à chaud,
01:09 pas de changement de Premier ministre.
01:11 Pensez-vous, il ne s'est rien passé, ou presque.
01:13 Alors, il refait comme pour les retraites.
01:15 Exactement. Il refait comme après le 49-3 sur la réforme des retraites.
01:18 Beaucoup ont écrit, dit à l'époque qu'Elisabeth Borne était sur un siège éjectable, était sur le départ,
01:23 qu'il y aurait un remaniement d'ampleur.
01:24 Elisabeth Borne est restée et le remaniement fut à minima des semaines plus tard, au début de l'été.
01:29 Alors, c'est aussi l'échec du « en même temps ».
01:31 Alors, la veille, la veille de la motion de rejet débattue à l'Assemblée nationale,
01:35 alors que Gérald Darmanin voulait mettre l'accent sur le côté répressif de son texte pour séduire les Républicains,
01:42 Emmanuel Macron vantait le droit d'asile à la française.
01:45 Écoutez.
01:48 La France conserve sa longue tradition d'asile pour tous ceux dont les droits se trouvent menacés dans leur pays.
01:55 Et nous continuerons de défendre ce droit d'asile.
01:58 Alors, la leçon de ce qui s'est passé lundi à l'Assemblée nationale, c'est que le « en même temps » en matière migratoire ne fonctionne pas.
02:05 Emmanuel Macron rêve encore d'un compromis, mais c'est un vœu pieux.
02:08 La gauche le trouvera toujours trop dur, la droite toujours trop laxiste.
02:12 149.3, le texte de Gérald Darmanin a de grandes chances de ne jamais être adopté et de terminer à la poubelle.
02:19 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:22 [SILENCE]

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