Le président de la République a fait part de son agacement en Conseil des ministres ce mardi. Il a évoqué "le cynisme, l'incohérence, le jeu du pire, notamment joué par deux partis de gouvernement qui ont dirigé le parti pendant 40 ans", en visant les socialistes et Les Républicains.
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00:00 Le président s'est adressé à ses ministres et aussi et surtout aux oppositions après cette lourde défaite politique hier,
00:06 après cette motion de rejet qui a été votée par les députés sur le texte de loi immigration.
00:11 Voici les propos du président que nous avons sortis en information BFM TV.
00:16 Je cite Emmanuel Macron.
00:17 « Le vote d'hier ne révèle pas l'existence d'une majorité de substitution.
00:22 Il y a eu du cynisme, de l'incohérence, le jeu du pire,
00:25 notamment joué par deux partis de gouvernement qui ont dirigé le pays pendant 40 ans. »
00:30 Il fait référence ici au Parti Socialiste et au Républicain.
00:34 « Notre boussole, poursuit le président, c'est l'efficacité, ce qui est utile au pays. »
00:39 Le président poursuit, je le cite, « Nous avons besoin d'une loi sur l'immigration et l'intégration. »
00:44 Il vante encore une fois sa loi immigration car oui, il y a une chose qui est certaine,
00:49 cette loi ne sera pas retirée, elle va être prolongée dans son processus parlementaire
00:54 et c'est ce qui a été choisi, c'est cette convocation d'une commission mixte paritaire
00:58 avec 7 députés, 7 sénateurs qui vont devoir s'entendre sur un compromis.
01:02 Écoutez le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, c'était il y a quelques minutes maintenant.
01:07 « La recherche d'un compromis, c'est notre marque de fabrique depuis le début du quinquennat
01:10 parce que les Français l'ont souhaité.
01:13 Ils nous ont mis en situation de majorité, mais de majorité relative.
01:17 Ce qui veut dire qu'on ne peut pas gagner tout seul à l'Assemblée nationale
01:19 et qu'il nous faut toujours identifier des majorités avec des députés
01:22 qui font partie d'un ou plusieurs groupes d'opposition.
01:25 Donc nous, on dit qu'on cherche ce compromis parce qu'on considère que le texte est important.
01:30 Et donc on appelle l'ensemble des forces politiques à mettre peut-être de côté
01:34 les questions politiciennes qui ont pu conduire au blocage hier
01:37 pour s'inscrire eux-elles aussi dans la démarche de compromis.
01:40 Quand on parle de compromis, ça veut dire que chacun doit faire un pas l'un vers l'autre
01:43 et c'est donc le travail qui sera confié aux députés et aux sénateurs. »
01:48 « Chacun devra prendre sa part majorité comme opposition,
01:51 c'est aussi une phrase du Président de la République qui s'adresse évidemment à ses troupes,
01:54 à sa majorité, à ses députés, mais aussi aux oppositions
01:58 qui vont chercher à jouer encore une fois leur propre jeu, comme ce fut le cas hier.
02:03 Sept députés, sept sénateurs qui vont donc se réunir, on ne sait pas quand.
02:07 Ce sera à charge du Sénat et de l'Assemblée nationale de décider
02:09 quand cette commission mixte paritaire pourra se réunir.
02:14 En tout cas, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, l'a répété encore ce matin,
02:17 après sa défaite hier soir, il faut des mesures fortes pour les Français avant la fin de l'année. »
02:22 - Anthony Le Boss avec Maxime Barrier-Bruneau.