LA BANDE PREND LE POUVOIR - Lille: la chute du principal lycée musulman

  • l’année dernière
➡ La bande de 22H Max réagit à la perte par le lycée Averroès du contrat qui le lie à l'État.

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00:00 Roselyne Bachelot, vous prenez le pouvoir pour nous parler du lycée AVEROS. Je plante un peu le décor, lycée AVEROS, lycée musulman sous contrat avec l'État depuis 15 ans.
00:08 C'est à Lille, c'est un des meilleurs lycées des Hauts-de-France en termes de résultats, mais qui va perdre son agrément, perdre le contrat qui le lie à l'État, ce qui le met en danger.
00:16 Pourquoi ? Pour un certain nombre de manquements aux principes fondamentaux de la République. C'est ce que dit le préfet. Je donne quelques exemples.
00:22 Des ouvrages religieux sur l'islam au CDI, mais pas forcément sur les autres religions. Des ouvrages absents sur les relations entre les sexes, sur l'homosexualité.
00:30 Là, on n'en trouvait pas dans ce lycée-là. Des liens avec le Qatar aussi, notamment en termes de financement. Pourquoi est-ce que ça vous fait réagir ce soir ?
00:38 Ça me fait réagir parce que je veux saluer le courage du préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, qui a décidé vraiment de mettre les choses au point.
00:49 Il y a des faits, vous les avez rappelés certains. Il y a aussi des problèmes de gestion financière qui ont d'ailleurs déjà été pointés par la Chambre régionale des Comptes.
01:00 Des opacités, des irrégularités, des prêts consentis qui ne sont pas remboursés et qui sont donc des subventions. Des liens forts avec la mosquée intégriste de Villeneuve-Dasque.
01:12 Et puis bien sûr, des entorses à la laïcité et au principe républicain dans les livres et dans les enseignements qui sont donnés.
01:21 Alors, je signale que c'est pas rien de se voir être maintenant hors contrat, puisqu'il y a 1,2 million de subventions qui sont versées par l'Éducation nationale pour payer les professeurs.
01:35 Et puis, versées par le Conseil régional, je signale que Xavier Bertrand a salué l'arrêté préfectoral, le forfait d'externat de 300 000 euros.
01:45 Moi, ce que je trouve, je trouve très inquiétant parce que je relie à ce qui s'est passé aussi dans les Yvelines avec ses parents à Issou, avec ses parents qui ont attaqué les professeurs.
01:56 La professeure qui avait montré un tableau Actéon et Diane, un tableau maniériste italien parce que c'était...
02:04 - Où on y voyait 5 femmes, 5 déesses. - On y voit 5 femmes, 5 femmes nues. Voilà. C'est un tableau tout à fait convenable.
02:14 Oui, les femmes sont à poil. C'est plutôt... On peut aimer ou ne pas aimer ce genre de peinture.
02:21 Mais à partir du moment où des familles attaquent un professeur en l'accusant de racisme, en l'accusant d'être anti-musulman à travers cela,
02:39 moi, je trouve qu'il y a une montée des intégrismes dans l'école qui est quand même tout à fait inquiétante,
02:45 une contestation des valeurs républicaines qui est d'ailleurs tout à fait documentée par des études d'opinion qui sont faites.
02:56 Et je trouve qu'il faut mettre un coup d'arrêt à tout cela. C'est absolument insupportable.
03:01 Et c'est surtout qu'on voit qu'on est dans un système éducatif avec des exégètes syriens, enfin d'obédience syrienne,
03:12 qui indiquent qu'il faut la prohibition de la mixité dans le monde du travail, le refus des femmes de se faire soigner par des médecins hommes,
03:23 et la ségrégation des sexes. Ça, c'est absolument contraire au principe républicain. Donc moi, je salue le préfet Jean-François Leclerc.
03:29 – Juste pour aller dans le sens de ce que dit Mme Bachelot, il y a un sondage qui est sorti il y a quelques jours
03:34 et qui est vraiment très inquiétant, puisqu'à la question de savoir si on condamne l'attentat qui a été commis contre le professeur Darras,
03:43 on a 31% des jeunes élèves musulmans qui disent qu'ils ne le condamnent pas. Et ça, effectivement, c'est quand même très inquiétant.
03:53 Ça rebondit avec l'affaire des Yvelines. Et je crois qu'il y a un vrai moment où il va falloir se poser cette question-là,
03:59 parce qu'on sent effectivement qu'il y a une radicalisation de la jeunesse, puisque c'est vraiment chez les jeunes que c'est beaucoup plus important,
04:06 puisque quand on interroge l'ensemble des musulmans, on est à moins de 10%, à 12%.
04:11 – Sur le lycée, Pablo ?
04:12 – Oui, sur le lycée, moi j'ai un petit problème, c'est le pouvoir discrétionnaire du préfet.
04:16 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, et d'ailleurs c'est ce que demande le lycée, ils ont dit "bon, s'il y a un problème, pourquoi il n'y a pas une plainte qui a été déposée ?"
04:23 avec derrière une instruction, éventuellement un jugement, et la possibilité de faire appel.
04:29 Et c'est tout le problème aujourd'hui, à la fois des dissolutions, de groupuscules d'extrême droite comme d'extrême gauche d'ailleurs,
04:36 c'est-à-dire que c'est discrétionnaire.
04:37 – Les dissolutions sont attaquées, et quand Gérard Larrana essaye de dissoudre les soulivres de la terre, c'est annulé par la justice administrative.
04:43 – Mais pas sur le fond, c'est ça le problème.
04:45 – Ils vont attaquer l'arrêté préfectoral.
04:47 – Ils vont attaquer exactement l'arrêté préfectoral.
04:50 – Donc ils ont une main de recours.
04:51 – Mais il y a une vraie question aujourd'hui qu'il faut se poser, c'est,
04:54 qu'est-ce qu'on fait de ces élèves qui aujourd'hui sont dans ce lycée à Véroest,
04:59 qui plus globalement peuvent être dans des lycées privés d'obédience musulmane,
05:06 est-ce qu'une fois de plus, dans notre République, ils ne vont pas se sentir stigmatisés ?
05:11 Et j'entends peut-être tous les problèmes qu'il peut y avoir dans ce lycée,
05:15 quant au reste de l'AST, ça.
05:17 – Ils n'ont qu'à obéir au vote de la République.
05:19 – Mais là je te parle d'enfants, Roselyne.
05:21 – Oui, mais justement, qui les met en danger dans la République, sinon c'est la situation-là.
05:26 – Les enfants, en fait, je ne te parle pas des professeurs
05:29 ou des gens qui dirigent ce lycée à Véroest, je te parle des enfants,
05:33 qui aujourd'hui, une fois de plus, vont être victimes de la stigmate,
05:38 parce que ils sont musulmans et qu'ils fréquentent un établissement musulman,
05:41 et on leur dit "en fait votre lycée il est vraiment pourri donc on va le mettre en place".
05:44 – Tout ça c'était très bien passé.
05:46 – On va les réinsérer dans l'islam que prophése Ibn Jinrod à Véroest,
05:50 philosophe musulman, qui incarne l'islam tolérant, ouvert,
05:53 c'est lui qui a introduit la doctrine d'Aristote dans la culture occidentale,
05:58 c'est lui qui a apporté beaucoup de lumière au Occident,
06:00 c'était l'islam qui nous a apporté de l'humanisme et de la réflexion.
06:03 Aujourd'hui cet islam-là, il est bafoué par les gens qui dirigent
06:06 aujourd'hui certaines institutions musulmanes, par les sophistes,
06:09 par l'intégrisme, par les salafistes, par les wahhabistes,
06:11 qui sont partout en France aujourd'hui,
06:13 et qui créent cette fracture entre l'islam, la majorité de nos compatriotes musulmans
06:17 qui sont des gens parfaitement intégrés, de bons républicains,
06:19 on le nique pourri par cette minorité qui est en train de gâcher le consensus.
06:24 – Mais justement, justement… – Mais on ne le constate pas !
06:26 – Attendez, attendez, attendez !
06:27 – Et aucune prévision, il a fait son boulot de représentant de l'État,
06:31 il a fait son boulot de policier de représentant de l'État,
06:34 en arrêtant une procédure, la justice passera derrière s'il faudra rétablir,
06:37 mais lui il a agi en républicain responsable.
06:39 – Oui mais justement, je reviens à ce que je disais tout à l'heure,
06:41 ce lycée il a fonctionné, et il a bien fonctionné jusqu'à maintenant
06:44 d'un point de vue académique, c'est-à-dire 98% de recits aux bacs,
06:48 100% pour les bacs professionnels, je crois, c'était un des meilleurs lycées du Nord
06:52 en termes de résultats académiques, y compris de France.
06:55 – Mais c'est bien le chose qui l'aide en fait de se passer quelque chose !
06:58 – Oui mais le problème c'est pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas,
07:00 tout en maintenant… – Il y a déjà eu des polémiques !
07:02 – Je sais bien, tout en maintenant, est-ce qu'il pouvait se faire de bien dans ce lycée,
07:06 pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à justement à contrer les influences dont vous parliez ?
07:11 – Parce que c'est extrêmement difficile, on ne va pas mettre des contrôleurs
07:14 dans le centre de documentation, dans les écoles, dans les livres qui sortent…
07:18 – Pour dire la vérité, il y a de l'infiltration, c'est tout,
07:20 il y a de l'infiltration sournoise, d'une certaine idéologie islamiste
07:23 qui est en train de gangréner tout l'appareil de l'État, c'est tout.
07:26 – Non mais ça il faut se calmer là-dessus, Nico.
07:28 – Mais pour l'instant c'est très minoritaire, c'est très minoritaire.
07:30 – Il ne dit pas que ça gangrène tout l'appareil de l'État,
07:32 mais ils ont toujours eu l'intention de signifier au fait.
07:34 – Il est compris dans l'armée.
07:36 – Je sais, j'ai lu les notes du ministère de l'Intérieur qui disaient que signifier au fait c'est une barbe.
07:40 – Il est compris dans l'armée Pablo.
07:42 – Non, il faut faire très attention à la façon dont vous vous exprimez,
07:44 encore une fois vous faites porter le stigmate sur les musulmans.
07:46 – Je ne compte pas.
07:48 – Moi si vous voulez j'ai une solution, la suppression de l'école libre et de l'école privée.
07:52 Je pense qu'on devrait revenir à ça, que l'école républicaine,
07:55 et je pense que tout irait mieux.
07:57 – C'est pas la faffe.
07:59 – Benjamin Diabelle passe depuis tout à l'heure.
08:01 – J'écoute.
08:03 – Oui, oui, mais c'est trop facile ça.
08:05 – C'est un sujet politique qui est intéressant parce qu'effectivement là,
08:07 la décision a été prise par le préfet,
08:09 mais c'est un vieux débat politique.
08:11 Xavier Bertrand lui dit que ça fait longtemps qu'il veut interroger
08:16 la subvention qui est donnée par le Conseil Régional
08:18 sans pouvoir le faire avant qu'il y ait cette décision.
08:22 Le Rassemblement National aussi avait parfois souligné les liens
08:27 qu'il pouvait y avoir, mais il y a indéniablement des problèmes.
08:32 Il fallait faire cela, mais c'est vrai que ça pose aussi la question
08:35 de ce que vont faire un certain nombre de familles,
08:38 et de se dire aussi qu'il ne faudrait pas qu'une bonne décision
08:41 qui est de faire tomber le lien qui existe entre l'État et ce type d'établissement
08:47 aboutisse à ce que d'autres établissements puissent émerger
08:49 sans qu'il n'y ait là pour le coup aucun contrôle,
08:51 c'est-à-dire que ce soit des établissements hors contrat.
08:54 Et là pour le coup, la loi séparatisme qui est passée dans le premier quinquennat
08:57 a apporté un certain nombre d'améliorations qui permettaient de regarder
09:00 de façon beaucoup plus précise d'éventuelles structures
09:04 qui posaient problème en termes de propagation d'idées
09:08 qui correspondent à un islam totalement dévoyé qu'évoquait il y a quelques instants Perico.

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