Alors que la communauté de communes de Forez-Est reprendra la compétence eau et assainissement au 1er janvier 2026, TL7 donne la parole à la vice présidente qui sera chargée du dossier. Véronique Chaverot, maire de Violay, est l'invitée de 7 Minutes Chrono.
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00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono tous les jours sur TLC,
00:18 de la parole aux personnalités du département de la Loire
00:21 et j'accueille aujourd'hui Véronique Chavereau qui est maire de Violay,
00:25 vice-présidente du département de la Loire en charge de l'attractivité,
00:28 vice-présidente de la commune de Forêt Est chargée de l'eau, de l'assainissement
00:34 et de la gemmapie, la gestion de l'eau et des milieux aquatiques
00:36 et de la prévention des inondations.
00:38 Véronique Chavereau, bonjour.
00:39 Bonjour.
00:40 C'est avec votre cascade de vice-présidente de Forêt Est
00:43 que j'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui.
00:44 Déjà pour présenter ce que c'est, ce que représente une communauté de communes
00:47 comme Forêt Est pour une commune de Violay,
00:49 comment est-ce que les deux travaillent ensemble ?
00:51 Alors on travaille ensemble parce que d'abord d'une part on y est obligé
00:55 et puis il y a une, dans les communautés de communes,
00:59 il y a une fonction de mutualisation des moyens
01:03 et qui n'est pas négligeable aujourd'hui.
01:05 Et quand on sait que le transfert des compétences du bloc communal
01:09 au bloc intercommunal devient de plus en plus d'actualité,
01:14 effectivement la communauté de communes, elle représente un enjeu important
01:19 pour chaque commune de son territoire.
01:21 Tous ces mandats, du coup, il y a une vraie ligne qui s'inscrit
01:26 entre le mandat de maire, de vice-présidente de Forêt Est, du département également ?
01:30 Bien sûr parce que tout est lié.
01:32 On ne peut pas ouvrir des tiroirs.
01:33 Une commune, elle n'existe pas toute seule.
01:35 Elle existe aussi au travers de sa communauté de communes
01:38 et l'ensemble des communautés de communes forment le département.
01:42 On est tous liés et notamment pour ce qui me concerne,
01:46 pour l'eau, la ressource en eau, l'assainissement.
01:49 On peut dire aussi que l'échelle départementale,
01:52 elle n'est pas au-delà même des départements, des bassins versants
01:56 parce que c'est bien du bassin versant qu'on parle.
01:59 On voit qu'on a une entité qui va bien au-delà des frontières
02:03 communales et intercommunales.
02:05 Alors vous êtes justement chargé de l'eau et de l'assainissement,
02:08 notamment une compétence qui entre dans le giron de Forêt Est
02:10 au 1er janvier 2026.
02:12 Ça veut dire quoi ?
02:13 Ça veut dire faire un état des lieux, des structures existantes,
02:15 adopter une politique globale à l'ensemble de la communauté ?
02:20 Tout à fait. D'abord, l'état des lieux, il doit se faire, il est fait.
02:23 Parce que jusqu'à présent, chaque commune gère son réseau d'eau,
02:26 son réseau d'assainissement ?
02:27 Réseau d'eau, pas forcément parce que le réseau d'eau,
02:29 il se fait à l'échelle d'un bassin versant, encore une fois.
02:33 Et donc, on a souvent des syndicats d'eau qui sont là pour justement
02:39 apporter l'eau potable à chaque habitant du territoire.
02:43 Ça, c'est une première chose.
02:44 Après, le réseau d'assainissement, il est effectivement jusqu'à présent communal.
02:49 C'est-à-dire que chaque commune gère sa station d'épuration.
02:52 Alors, il y a parfois des regroupements, mais en règle générale,
02:56 chaque commune gère sa station d'épuration et son propre réseau d'assainissement.
03:00 Parce que ça, ce n'est pas anodin non plus.
03:01 Oui. Donc là, vous êtes dans quel...
03:03 Ça se prépare évidemment, parce que le 1er janvier 2026, on y sera vite.
03:07 On en est où de la phase d'assimilation, d'incorporation de la compétence ?
03:11 Alors, l'état des lieux a été fait entre l'eau et l'assainissement.
03:15 Aujourd'hui, on va rentrer dans une deuxième phase qui va nous permettre
03:19 d'établir un vrai champ de mutualisation, en tous les cas, pour ces deux thématiques-là.
03:26 Elles sont importantes.
03:28 Chacun sait que de toute façon, l'eau potable...
03:31 Alors, l'eau potable, on a eu un séminaire au département justement autour de la ressource en eau.
03:36 Aujourd'hui, on sait très bien qu'elle sera réfie.
03:38 Il faut, première chose, l'économiser.
03:41 On n'a pas le choix aujourd'hui.
03:43 Et puis, deuxième chose, c'est mieux l'utiliser.
03:46 Parce que son utilité, que ce soit au niveau des particuliers,
03:50 ou aussi agricole, mais aussi industrielle.
03:55 Donc, on a plusieurs thématiques.
03:57 Et chacun a bien pris conscience aujourd'hui, je pense, de cette gravité,
04:02 en tous les cas, au fil des années, avec ces sécheresses récurrentes.
04:06 Et le fait d'économiser l'eau, c'est vraiment un premier objectif.
04:13 Après, il va falloir que chaque habitant conserve la possibilité d'avoir l'eau à son robinet.
04:19 Et ça, c'est loin d'être évident.
04:22 Oui, on a l'impression que c'est évident, mais mine de rien, c'est un sacré défi.
04:24 Nous, on n'a pas connu. Nous, on a toujours connu.
04:27 Moi, c'est ce que je dis aux enfants.
04:29 Je dis que quand vous lavez les dents, arrêtez votre robinet, lavez-vous les dents,
04:34 puis après, vous vous rincez, vous mettez ça dans un verre,
04:36 comme ça, au moins, c'est très contagianté.
04:39 Mais ça commence aussi, la perception, elle commence aussi par les jeunes,
04:43 parce que c'est eux qui vont être en difficulté plus tard,
04:45 quand la ressource en eau sera devenue peut-être un peu plus rare qu'aujourd'hui encore.
04:51 Donc, faire la chasse au gaspillage, mieux utiliser l'eau,
04:54 pour éviter évidemment que les coûts ne flambent,
04:55 parce que c'est ce qui nous attend aussi demain, c'est que tout ça coûte très cher.
05:00 Ce qui est rare est cher.
05:01 Donc forcément, si l'eau devient rare, elle deviendra chère.
05:04 Alors aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup de...
05:07 Les industriels ont fait leur part des choses aussi.
05:10 Ils s'interrogent et en tous les cas, certains ont déjà mis en place des systèmes
05:16 pour économiser leur utilisation de l'eau, voir le recyclage de l'eau.
05:20 L'agriculture aussi fait énormément de progrès dans ce sens-là.
05:25 Et puis, le particulier, forcément, sur sa facture,
05:28 quand vous utilisez moins d'eau, vous payez moins cher.
05:32 – C'est vrai qu'on parle de la GEMAPI,
05:33 la gestion de l'eau des milieux aquatiques,
05:36 et de la préservation et de la protection, de la prévention, pardon, des inondations.
05:39 Ça aussi, voilà, un vaste projet.
05:42 Expliquez-nous ce que ça veut dire pour vous, vice-présidente à la GEMAPI.
05:46 – En fait, dans la GEMAPI, il y a deux sujets, comme dans l'eau à sénissement, c'est pareil.
05:50 Il y a deux sujets, il y a le sujet gestion des milieux aquatiques,
05:55 c'est-à-dire c'est la gestion de tous nos ruisseaux, nos rivières, etc.,
05:59 qui doivent être à la fois gérées en qualité, on va dire,
06:03 parce qu'elle était, la qualité jusqu'à présent, elle était, on va dire, un peu…
06:09 – Aléatoire. – Aléatoire, voilà.
06:10 Donc, on a beaucoup progressé grâce au syndicat de rivières,
06:13 grâce aux contrats territoriaux qu'on passe avec l'Agence de l'eau.
06:18 La qualité des eaux a tendance à s'améliorer.
06:20 Après, c'est une gestion aussi de quantité,
06:24 parce que, voilà, aujourd'hui, on voit qu'après des sécheresses,
06:31 comme ce mois de novembre, là, ben oui, il pleut.
06:34 Et certains endroits, notamment le Pas-de-Calais pour cette année-là,
06:39 mais aussi les Savoies, mais aussi le sud de la France,
06:43 on a des épisodes pluvieux très denses sur un temps court.
06:49 Donc ça, ça nous mène directement à la protection contre les inondations.
06:53 – C'est à vous de créer des aménagements pour éviter des inondations futures.
06:57 – Voilà, tout à fait. Il y a beaucoup de choses qui doivent être mises en place,
06:58 des zones humides qui retiennent, qui font office d'éponge
07:02 et qui retiennent l'eau quand elle se déverse en quantité.
07:05 Et également les retenues collinéaires pour les agriculteurs,
07:08 parce que quand ils en ont besoin, il ne pleut pas.
07:10 Donc voilà, si on fait une retenue collinéaire, à ce moment-là,
07:13 ça peut permettre, quand la sécheresse s'installe,
07:16 de faire ses réserves d'eau quand elles tombent,
07:18 et puis qu'on ne peut pas l'arrêter de tomber, bien sûr, selon le degré.
07:23 Et du coup, ça permet de gérer un petit peu mieux cette problématique.
07:29 Et puis, il ne faut pas oublier qu'on est traversé par le fleuve Loire.
07:32 C'est un fleuve encore un peu sauvage,
07:34 même s'il y a quand même deux grands barrages sur son linéaire,
07:38 en tous les cas, pour ce qui concerne la Loire.
07:41 Et bien sûr, tout autour, il y a des habitations.
07:46 Et la première des choses, c'est de protéger les habitants, les habitations.
07:52 Et ensuite, bien sûr, le monde agricole qui s'installe pas très loin de la Loire.
07:57 Alors pour cette thématique, il y a la GemaPi, la taxe GemaPi.
08:02 Donc voilà, une taxe créée spécialement pour réaliser des équipements.
08:06 Oui, parce qu'on a beaucoup d'investissements à faire,
08:10 des investissements coûteux.
08:12 Et donc, sur la taxe foncière, il y a une colonne qui est née il y a 3-4 ans à peu près,
08:17 pour instaurer cette taxe GemaPi que l'État a gentiment déléguée aux communautés de communes.
08:24 Voilà, vous saurez à quoi sert cette ligne GemaPi à présent.
08:28 C'est la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations.
08:31 Merci beaucoup Véronique Chavraud.
08:33 Vaste sujet que l'eau, l'assainissement, de manière générale.
08:35 Merci de nous avoir suivis.
08:36 On se retrouve demain, même heure, sur TL7.
08:39 À demain.
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