Revaloriser l'excellence des lycées professionnels

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Personnes
Transcription
00:00 Sophie Béjean, Olivier Giorducci,
00:02 pendant plusieurs générations,
00:04 l'éducation nationale
00:05 envoyait plutôt les élèves vers des filières générales,
00:09 et les filières techniques, les filières professionnelles
00:12 ont été plutôt dévalorisées en 2023.
00:15 Qu'est-ce qui a changé ?
00:16 -D'abord, il faut savoir qu'aujourd'hui,
00:19 et ça fait plusieurs années,
00:22 que la création du bac professionnel
00:26 a trouvé son public.
00:27 Aujourd'hui, dans une génération,
00:29 il y a 30 % des bacheliers qui sont des bacheliers professionnels,
00:33 à peu près 20 % qui sont des bacheliers technologiques,
00:36 et 50 % des bacheliers généraux.
00:39 La voie professionnelle, nous souhaitons la développer,
00:42 mais surtout en montrer tous les atouts,
00:45 montrer que les métiers, la diversité des métiers
00:49 qui sont proposés aux jeunes dans les lycées professionnels
00:54 offrent des débouchés, d'abord réels,
00:56 parce qu'il y a beaucoup d'emplois dans bien des secteurs,
00:59 comme dans le secteur des travaux publics,
01:01 qui est un peu à l'honneur aujourd'hui
01:03 avec la convention que nous signons avec M. le président.
01:06 Dans tous les métiers, il y a des débouchés,
01:10 il y a des carrières,
01:12 et puis d'ailleurs, souvent, des carrières
01:15 avec des rémunérations qui peuvent être tout à fait attractives.
01:18 Et ce sont des métiers qu'il faut valoriser
01:21 pour montrer aux jeunes qu'ils peuvent vraiment s'y épanouir.
01:28 Ce sont des métiers de passion, souvent,
01:30 en tout cas de conviction,
01:32 où le geste professionnel,
01:36 les cours d'enseignement professionnel
01:38 alliés aux enseignements généraux
01:40 vont permettre à ces jeunes de réussir.
01:43 Ce que je rajouterais, c'est que ce qu'on a formalisé aujourd'hui
01:48 dans le cadre de cette convention,
01:50 c'est finalement quelque chose qui existait
01:53 depuis une quinzaine d'années avec certains lycées professionnels,
01:57 tout simplement parce que nos entreprises de travaux publics
02:00 ont des besoins de recrutement qui sont,
02:04 allez, j'allais dire, les mêmes depuis dix ans
02:07 et qui s'accélèrent encore plus aujourd'hui,
02:09 puisque, je le disais tout à l'heure,
02:11 nous avons besoin de recruter 5 000 personnes
02:14 dans les cinq ans à venir.
02:15 Donc nous ne pourrons pas recruter de nouveaux talents
02:19 uniquement en allant voir Pôle emploi
02:22 ou en allant déboucher,
02:23 et ce n'est pas le but, d'ailleurs, de déboucher d'une entreprise à l'autre.
02:26 Le but, c'est clairement de trouver de nouvelles ressources.
02:31 Et pour nous, la formation professionnelle,
02:35 avec les lycées et avec l'académie régionale,
02:39 nous permet d'avoir une visibilité
02:42 sur les recrutements que nous allons pouvoir faire.
02:45 -Alors, le proviseur l'a rappelé,
02:47 donc même s'il y a une certaine diversité de profils
02:50 ici au lycée Léonard de Vinci,
02:52 il y a malgré tout...
02:54 On est quand même implanté dans un quartier
02:56 qu'il a qualifié de plutôt difficile.
02:58 Est-ce qu'il n'y a pas un déterminisme social
03:00 aussi dans la filière professionnelle,
03:03 que ce soit au niveau éducatif
03:04 ou après au niveau des travaux publics, par exemple ?
03:08 Est-ce qu'il y a une diversité des profils qui est réelle ?
03:12 -Alors, c'est ce qu'on a vu cet après-midi
03:14 ici au lycée Léonard de Vinci.
03:16 D'abord, on a vu un lycée qui est magnifique,
03:19 avec un cadre pour les élèves, les apprentis, qui est superbe,
03:24 des plateaux techniques qui sont très modernes,
03:26 qui sont parfois même plus importants, plus innovants
03:30 que ce qu'il y a dans certaines entreprises.
03:32 Donc c'est un cadre qui est vraiment attractif.
03:36 Et les jeunes collégiens qui visitaient cet après-midi du quartier
03:40 avaient les yeux qui brillaient,
03:42 rencontraient des lycéens qui sont déjà là
03:45 depuis un an, deux ans, trois ans,
03:47 et qui leur donnaient l'exemple.
03:49 Et une diversité aussi de parcours.
03:51 Alors, c'est pas la question de déterminisme.
03:54 C'est une vraie question, d'ailleurs, la question du déterminisme.
03:57 On a à lutter contre ça de plusieurs manières,
03:59 mais ce que nous souhaitons pour ces jeunes
04:02 qui choisissent les métiers professionnels,
04:04 c'est leur montrer que c'est une voie de réussite,
04:07 que c'est une voie qui les emmène vers des qualifications importantes
04:12 et des possibilités d'évoluer professionnellement.
04:14 D'abord, parce qu'il y a beaucoup de débouchés dans ces métiers.
04:17 Ici, au lycée Léonard de Vinci,
04:19 c'est les métiers des bâtiments et des travaux publics,
04:21 donc oui, il y a beaucoup de débouchés dans ce secteur-là.
04:24 Il y a tous les niveaux de qualification possibles.
04:26 Et puis, c'est des voies de réussite.
04:28 Donc, il ne s'agit pas du tout de lutter contre ça,
04:31 mais au contraire de le valoriser
04:33 et de le rendre encore plus attractif pour tous les jeunes,
04:37 pour tous les jeunes,
04:38 que ce soit des jeunes, finalement, de milieux favorisés ou pas.
04:42 Moi, ce que je retiens de cette formation professionnelle,
04:46 c'est que finalement, elle n'est que la représentation de la société.
04:49 Dans nos entreprises, nous avons une mixité sociale,
04:52 une mixité de parcours, une mixité d'âge,
04:55 une mixité également, j'allais dire,
04:59 d'origine ethnique.
05:02 Et tout ça fait une entreprise.
05:04 C'est clairement ça.
05:05 Et on réplique ce modèle-là, finalement,
05:12 au travers des...
05:14 C'est ce qu'on a réussi à faire ici,
05:16 dans ce lycée Léonard de Vinci,
05:18 où on a vu, effectivement,
05:20 des gens qui ont des parcours totalement atypiques
05:22 et qui se sont, finalement, réinventés
05:26 ou révélés à cette profession.
05:30 -Donc, que ce soit au niveau de l'Académie de Montpellier,
05:33 au niveau de la Fédération des Travaux Publics,
05:35 est-ce que vous attendez du niveau national
05:37 qui soit mis en place, justement,
05:38 pour cette valorisation des filières professionnelles ?
05:41 -En fait, la convention que nous signons aujourd'hui
05:44 avec la Fédération régionale des Travaux Publics,
05:47 avec M. le Président,
05:49 c'est une convention qui est à l'image
05:52 de ce que le gouvernement, le président de la République,
05:54 lui-même a souhaité pour les lycées professionnels.
05:59 Et nos ministres, Gabriel Attal et Carole Grandjean,
06:02 un ministre délégué à la formation professionnelle, aussi.
06:05 C'est beaucoup de moyens.
06:06 Il y a un milliard d'euros supplémentaires
06:08 qui sont mis dans le budget,
06:09 qui sont pris sur le budget de la nation
06:12 pour les lycées professionnels.
06:13 Des moyens pour développer les enseignements généraux,
06:16 des enseignements en petits groupes,
06:18 des moyens pour créer des bureaux des entreprises
06:21 dans chaque lycée professionnel.
06:23 On a recruté, au cours de l'été, 120 personnes en Occitanie
06:27 pour tous nos lycées professionnels.
06:29 Donc c'est quand même des moyens supplémentaires.
06:31 C'est des moyens pour les professeurs, aussi,
06:33 pour qu'ils soient mieux reconnus dans des missions qu'ils prennent.
06:37 Par exemple, pour accompagner des publics fragiles,
06:39 des publics qui sont en risque de décrochage.
06:42 Eh bien, ceux qui le font, ceux qui l'acceptent
06:44 et qui le faisaient déjà,
06:46 désormais, ils sont reconnus pour ça par une indemnité
06:50 qui vient valoriser leur engagement.
06:53 Donc, au contraire, je crois que ce que nous faisons en Occitanie
06:56 avec beaucoup de volontarisme,
06:58 avec les acteurs économiques ici sur le territoire,
07:01 nous donne...
07:03 Enfin, nous donne un point d'appui
07:05 pour l'élan qui a été lancé par le président de la République
07:09 il y a maintenant quelques semaines ou quelques mois.
07:12 ...

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