Emmanuel Macron critiqué après avoir célébré la fête juive de Hanouka à l’Élysée

  • l’année dernière
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00:00 (Pas de son)
00:02 (Pas de son)
00:31 – D'abord, avant de revenir là-dessus, je voudrais dire que d'abord,
00:34 à la base, le palais présidentiel accueillait la conférence des rabbins européens.
00:39 En fait, il faut le rappeler Loïc, c'est ça ?
00:42 – En fait, ils remettaient un prix au président de la République
00:47 pour sa lutte contre l'antisémitisme.
00:49 C'est un prix qui a été reçu par Angela Merkel, par Manuel Valls,
00:52 par le roi d'Espagne et c'était à cette occasion qu'ils étaient reçus à l'Élysée.
00:57 Précision importante aussi, il n'y avait pas que des rabbins,
01:00 il n'y avait pas que des juifs, il y avait tous les cultes
01:03 qui étaient représentés hier soir à l'Élysée.
01:06 Et dernière précision, je pense qu'on va y venir dans les débats,
01:09 mais ce n'est pas l'Élysée qui a organisé une cérémonie religieuse,
01:12 ce n'est pas Emmanuel Macron qui a dit "on va faire Ranouka à l'Élysée".
01:16 C'est le grand rabbin de France qui lui a fait…
01:19 j'en profite comme ça, au moins c'est clair.
01:21 Le grand rabbin de France, Raim Korsia, qui lui a demandé d'allumer une bougie,
01:26 cette bougie, ça s'appelle la bougie du souvenir et elle vient d'Ozvitch.
01:30 C'est la bougie qui commémore les morts de l'Holocauste.
01:35 Ce n'est pas le président de la République qui par la suite a allumé cette bougie
01:38 que Raim Korsia a allumée lui-même pour célébrer le premier jour de Ranouka.
01:43 Je comprends que ça puisse étonner et surprendre,
01:46 parce que le calendrier fait que nous étions hier,
01:49 deux mois après les massacres, le pogrom qui a eu lieu en Israël,
01:53 les attaques terrifiantes du Hamas.
01:56 Moi je trouve qu'on est quand même dans un pays extraordinaire
01:59 où on arrive à s'indigner 24 heures des commémorations,
02:03 du soutien inconditionnel à la communauté juive,
02:07 deux mois après ce qui s'est passé.
02:09 Et on a du mal parfois à qualifier l'horreur de ce qui s'est passé.
02:11 Et je parle de la classe politique là, je parle de la France insoumise
02:14 qui depuis deux mois se démarque par son antisémitisme.
02:17 Je trouve qu'on est vraiment là dans la quintessence du commentaire,
02:21 de la polémique politicienne qui est finalement assez vaine
02:24 par rapport aux enjeux qui sont les nôtres.
02:26 - Mais ça va se tromper en Jean-Luc Mélenchon ?
02:27 - Non.
02:28 - Bah, Gilles !
02:30 [Rires]
02:32 - Non, c'est une énorme faute politique.
02:34 L'Elysée, en plus, c'est le symbole de la France,
02:37 donc, si je puis dire, le temple de la laïcité.
02:40 Donc, c'est terrible pour moi, je vais vous dire, j'ai été meurtri.
02:44 Oui à Hanouka, non à la Baïa, quelques semaines avant.
02:47 Et ça c'est honteux, c'était impossible pour un président de la République.
02:50 Et d'ailleurs, il rétropédale.
02:52 Même le cri fait compte, vous vous rendez compte ?
02:54 - Je me permets de t'interrompre immédiatement, je te tutoie parce qu'on se connaît.
02:58 - Pas possible.
02:59 - Oui, vous le connaissez ?
03:00 - On a travaillé ensemble, avec Gilles.
03:01 - Ouais, mire !
03:02 - Ouais, moins longtemps que vous.
03:04 - Ah bah oui, je comprends.
03:05 - La laïcité n'empêche pas la commémoration, la célébration d'un fait religieux.
03:10 - C'est un symbole.
03:11 - Je dis simplement, je rappelle ce qu'il y a dans la Constitution.
03:14 Tous les ans, tous les ans, il y a une messe en présence de sénateurs et de députés.
03:20 Ça ne gêne personne.
03:21 Est-ce que vous voulez qu'on supprime le Noël des enfants à l'Elysée ?
03:25 - Non mais là...
03:26 - Qui a lieu chaque année depuis De Gaulle.
03:27 - Non, non, non.
03:28 - C'est pas religieux.
03:29 - Pardon, Noël, c'est une fête religieuse, Noël.
03:32 Et dernièrement, dernier point là-dessus.
03:35 Il n'y a pas d'interférence, entre ce qui s'est passé hier soir, dans la décision de l'État.
03:41 C'est ça le principe de laïcité fondé en 1905.
03:44 C'est que l'Église, ou quel que soit le culte, ne doit pas interférer dans la décision de l'État.
03:49 Je ne pense pas qu'allumer la bougie du souvenir en mémoire des déportés de Auschwitz
03:53 soit une manière pour le Président de la République d'être guidé dans sa décision et dans son action politique.
03:59 Encore une fois, je peux comprendre que ça puisse surprendre.
04:01 - Est-ce qu'on fêtera l'Aïd à l'Élysée ?
04:04 - C'est pas pareil parce qu'hier, il n'y a pas eu de célébration religieuse par l'Élysée.
04:08 L'Élysée n'a pas organisé de cérémonie religieuse.
04:10 Et le Président de la République n'a pas lui-même été complice, coupable, responsable d'une cérémonie religieuse.
04:17 Il a assisté à la tradition juive à l'occasion d'une remise de décoration
04:24 qui, justement, on devrait en être fiers, nous récompense, nous Français, dans la lutte que l'on mène de manière acharnée contre l'antisémitisme.
04:31 Et ça, je pense qu'encore une fois, on devrait en être plus fiers
04:34 et condamner plus fermement les dérapages antisémites quotidiens depuis deux mois de certains membres de la classe politique
04:41 plutôt que s'acharner sur le Président de la République
04:43 qui a simplement voulu témoigner de son soutien inconditionnel à un peuple qui souffre en France et en Israël depuis deux mois.
04:50 - Ce qui me ferait rire, moi, ce serait que, par exemple, le Président, c'est vrai, casse un soir le Ramadan,
04:57 ça va au Quai de la France, qu'il parte à l'Élysée.
04:59 Ça peut être marrant, ça peut être sympa.
05:01 - Mais il l'a déjà fait.
05:03 - Il ne le fait pas à l'Élysée, il le fait chaque année.
05:05 Moi, je l'ai fait avec lui au Maroc.
05:07 Encore une fois, je peux comprendre que ça puisse surprendre, étonner, pas choquer.
05:12 Parce que quand on établit les faits, je pense qu'on n'est pas choqué.
05:15 Si on s'arrête à ce qui a été dit sur les réseaux sociaux par la France insoumise,
05:18 immédiatement hier, dès qu'il y a eu une vidéo, je peux comprendre qu'on soit choqué.
05:21 - Moi, j'ai le sentiment, dites-moi si je me trompe, que le Président, en fait, il a fait ça,
05:29 enfin de ce que vous me dites, c'était dans le contexte, il s'est dit "je vais le faire".
05:33 Ce n'était pas un geste politique, j'ai l'impression.
05:36 - Non, ce n'est absolument pas un geste politique.
05:38 Et on voit, si on écoute bien la vidéo Rahim Korsi à Le Grand Rabat de France,
05:41 demander au Président de la République s'il a l'autorisation d'allumer cette bougie.
05:45 Imaginez un seul instant que le Président lui refuse,
05:48 devant les grands rabbins qui viennent de lui remettre le prix,
05:50 justement, de celui qui a lutté contre l'antisémitisme.
05:53 Imaginez un seul instant, la polémique à l'inverse.
05:55 - Alors, est-ce qu'il dit non ?
05:57 - D'abord, moi, je pense que cette cérémonie n'aurait pas dû avoir lieu à l'Elysée.
06:01 Elle aurait dû avoir lieu hors les murs de l'Elysée.
06:03 Le problème aurait été réglé.
06:04 - Là, ce que dit Loïc, c'est très intéressant, parce que là, qu'est-ce que vous faites ?
06:07 Est-ce que vous dites non au grand rabbin ? Vous dites "non, non, j'allume pas ta bougie".
06:10 - On ne se met pas en condition pour qu'il allume la bougie.
06:13 - Donc, vous lui dites "non, ne fais pas ça ici, nous souvenons".
06:16 - Oui, on fait ça ailleurs.
06:17 - "Fais hors l'Elysée, pensez que ça serait bien passé".
06:19 - Oui, c'est vrai, mais pas dans l'Elysée.
06:21 - Parce que, moi, je trouve que, pour moi, c'est vraiment, à minima, un fiasco de communication.
06:27 À minima, très mauvaise idée.
06:28 D'abord, ça remet les Juifs au centre d'un débat dont ils se passeraient bien en ce moment,
06:31 parce que, déjà, on ne cesse de parler d'eux pour des raisons qui sont absolument dramatiques,
06:36 et parce qu'il y a un conflit au Proche-Orient, et parce qu'il y a une montée de l'antisémitisme,
06:40 et donc, en ce moment, ils aimeraient bien qu'on les lâche, les Juifs.
06:43 D'ailleurs, par ailleurs, ça renforce effectivement, d'ailleurs, on l'a vu tout de suite,
06:46 c'est la porte ouverte à ce deux poids, deux mesures.
06:49 "Ah, vous avez fait ça pour eux, et pourquoi pas pour nous ? Ah, ben, là-bas, il y a ceci, ah, ben, cela."
06:53 Donc, ce sentiment que, et ça ouvre la porte à tous les complotismes, et à tous les complotismes antisémites,
06:59 c'est-à-dire, il y a une sorte de complot juif qui est sur les élites,
07:05 et donc, les élites pourraient se faire driver par la communauté juive, la juiverie,
07:10 enfin, toutes ces choses-là qu'on peut entendre.
07:12 Et puis, par ailleurs, Elisabeth Borne a parlé de Macron, du président Macron, pardonnez-moi,
07:18 qui fait ça pour donner un signal à la communauté juive.
07:21 – Un signal ? – Et moi, j'entends…
07:22 – Elle a simplement dit qu'elle avait adressé son soutien.
07:25 – Et pour venir à la marche contre l'antisémitisme.
07:27 – Mais moi, j'entends se rattraper à une manifestation où il n'est pas allé.
07:31 Donc, il n'y a rien qui va.
07:32 – Petite seconde, il n'y a vraiment rien qui va aussi dans des tweets,
07:35 parce qu'il y a des gens qui disent "c'est quoi cette histoire de Macron
07:39 qui aurait allumé Hanouna hier soir ?"
07:41 [Rires et applaudissements]
07:51 – Et juste pour terminer, et d'ailleurs, ils se sont engouffrés dans la brèche,
07:54 la France Insoumise vient pour vous donner des leçons de laïcité.
07:57 Là, c'est le chapeau.
07:58 – Alors, Jean-Michel, tiens.
07:59 – Moi, je suis estomaqué par tout ce que j'entends, je trouve ça absolument incroyable.
08:03 Parce que maintenant, les gens n'ont rien compris à la laïcité.
08:06 La laïcité, ce n'est pas la négation des religions,
08:08 c'est permettre que chacun en France puisse exercer librement son culte.
08:12 – Et la séparation des églises et de l'État.
08:14 – Et donc, où est le problème de vouloir célébrer ? C'est une fête.
08:17 – Mais tu vas dire une synagogue.
08:18 – Comment ?
08:19 – Elle a raison, tu le fais.
08:20 – Mais pas du tout, mais je suis après pour…
08:22 D'ailleurs, le grand rabbin de Paris, enfin le grand imam de Paris
08:26 était invité aussi à la cérémonie hier.
08:28 Je suis pour que toutes les fêtes religieuses soient représentées
08:31 dans une sorte de concorde, c'est un moment festif.
08:33 Et même vous, au nom de la laïcité, vous voulez supprimer tous les moments festifs.
08:36 – Mais non, la séparation de l'église…
08:38 – La laïcité, c'est pas ça.
08:39 – C'est la loi de 1905, séparation de l'église et de l'État.
08:41 – Dans la décision.
08:42 – Oui, d'accord.
08:43 – La laïcité, c'est que…
08:44 – Parce qu'on allume une bougie, il n'y a plus de séparation.
08:46 – Mais c'est pas ça, c'est que nous on l'abrêche à tout.
08:48 – La séparation de l'église et de l'État, c'était parce que l'État
08:51 finançait les églises, finançait les prêtres, etc.
08:55 Là, on a arrêté ça depuis longtemps, on ne va pas encore faire une fête.
08:58 – C'est plus religieux.
08:59 – Bien sûr que c'est religieux.
09:00 – Et alors, c'est quoi le problème ? C'est un gros bois, la religion ?
09:02 – C'est la religion.
09:03 – Comment ? Mais pourquoi ? Mais il faut faire toutes les religions.
09:05 – On ne le fait pas pour les autres.
09:06 – On va faire Pessard, on va tout crier.
09:08 – Les grandes fêtes, il n'y en a pas 36 000.
09:11 Une fête, ça fait Noël, Pessard, le coucou, laïcité, il n'y en a pas 36 000.
09:15 – C'est très mauvais, en fait.
09:17 – On lui pose la question, il ne va pas non plus ne pas répondre, simplement.
09:22 Et c'est intéressant, parce que c'est plus fort, évidemment,
09:24 quand c'est le président de la République qui le dit.
09:26 – La religion, c'est toujours un bonheur.
09:28 – Ce qui est fou, c'est que les religions, le principe des religions, c'est l'amour.
09:32 Et vous, vous cherchez tous les prétextes pour vous foutre sur la gueule
09:34 le nom des religions.
09:35 – Noïc, voici.
09:36 – Je dis simplement que…
09:37 – Noïc Senior, s'il vous plaît.
09:38 – Quand le président de la République le dit, c'est à plus de force que moi.
09:40 Mais il répète, évidemment, ce qui s'est passé.
09:42 Et c'est la bougie du souvenir.
09:44 La bougie du souvenir.
09:45 Ça n'a rien de…
09:46 Non mais pardon, ça n'a rien de religieux.
09:49 Un, il n'a pas allumé la bougie de Ranouka.
09:52 Il a allumé la bougie du souvenir.
09:54 Deux, ce ne sont pas des éléments de langage.
09:56 C'est la réalité.
09:57 Vous pouvez considérer que ce sont des éléments de langage.
09:58 C'est ça, la réalité.
09:59 Deux, je vous dis une chose.
10:02 Ce n'est pas l'Élysée qui a décidé de mettre en place cette bougie.
10:06 C'est le grand rabbin de France qui a cru bien faire.
10:09 Et moi, je vais vous dire, je le soutiens.
10:11 Je le soutiens pourquoi ?
10:12 Parce que deux mois après ce qui s'est passé,
10:13 je pense qu'on a le droit de, à un moment donné,
10:15 montrer un soutien renforcé à la communauté juive de France et d'Israël.
10:19 Pardon, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on ne le dit pas suffisamment
10:22 et qu'on a tendance à oublier que deux mois, il y a 1200 morts,
10:24 ils se sont fait assassiner dans des considérations terribles.
10:28 Troisièmement, le président de la République, il garante l'unité.
10:31 Et j'entendais sur la marche,
10:33 c'est exactement ce que l'on redoutait, ce qui se passe aujourd'hui.
10:36 Ce que l'on craignait, qu'il y ait des esprits chagrins,
10:39 des instrumentalisateurs professionnels qui nous auraient dit
10:42 "le président va à la marche contre l'antisémitisme,
10:44 donc le président soutient la politique de Benjamin Netanyahou".
10:47 C'est exactement les raisons qu'on a tenté d'expliquer,
10:49 et je crois que j'étais venu sur ce plateau pour le faire,
10:51 qui nous sont aujourd'hui reprochés à l'inverse.
10:53 Et donc, il faut trouver, et je vous en conjure,
10:57 un semblant d'unité dans ce pays.
10:59 Vous parlez d'unité Loïc, mais si le CRIF est contre ?
11:02 Mais le CRIF a le droit d'être contre.
11:04 Parce que si le CRIF, à 8h30 du matin chez Jean-Jacques Bourdin,
11:08 se calque sur le récit des Insoumis,
11:10 eh bien, il n'a pas forcément tous les éléments en tête.
11:13 Et moi, je crains que M. Harfi, ce matin, n'ait pas tous les éléments en tête
11:16 parce que qui a tweeté très rapidement ?
11:18 Qui s'est engouffré immédiatement dans la brèche ?
11:20 M. Manuel Bompard, le patron fantoche de cette organisation mélanchoniste.
11:24 Et donc, il va…
11:26 Oui, pardon, j'ai le verre d'aise, mais il n'y a que trois adhérents à la France Insoumise.
11:30 Donc pour moi, c'est une organisation fantoche.
11:32 Ils sont aujourd'hui dans un délit.
11:35 À chaque fois, ils sont dans un procès d'intention, pardon,
11:39 au sujet d'Emmanuel Macron.
11:41 Il serait d'un côté ou d'un autre.
11:42 Moi, je ne le crois pas.
11:43 Il est le garant de l'unité.
11:44 C'est marrant, c'est lui qui leur a donné la main.
11:46 Vous parlez du CRIF, vous parlez de la France Insoumise.
11:48 Vous instrumentalisez un récit.
11:50 J'aimerais Bernard Montiel là-dessus.
11:51 Ils n'ont pas les éléments.
11:52 Bernard Montiel.
11:53 Ce que je voulais dire, c'est que d'abord, je voulais rappeler qu'il y avait tous les représentants de tous les cultes qui étaient là.
11:57 Ça, c'était important.
11:59 Oui, mais ils étaient là.
12:00 Important, ça veut dire que c'était vraiment communique.
12:02 Et d'autant plus, je vous rappelle aussi que M. Chirac l'avait déjà fait.
12:05 Ça n'avait pas posé de problème.
12:08 Carine Chapelle à l'Élysée aussi, c'était le bureau, c'est devenu le bureau, c'était Gérard De Gaulle qui avait fait ça.
12:14 On pouvait se permettre, peut-être à une certaine époque,
12:17 peut-être que l'époque est plus difficile et que tout est bâti en controverse.
12:20 Maintenant, comme vous l'avez souligné, Loïc, effectivement, c'est Mkhraïm Khorchia,
12:25 qui est le grand rabbin de France, qui demande au président, est-ce que je peux le faire ?
12:28 Vous voyez, il vient de recevoir ce grand prix qui récompense sa lutte contre l'antisémitisme et la sauvegarde de la liberté.
12:36 Mais vous êtes choqué ou pas ?
12:37 Oui, non, je comprends la polémique.
12:40 Je ne sais pas, on ne comprend pas Bernard.
12:42 Quand vous ne voulez pas comprendre, vous faites les cons. Je vous dis, je comprends la polémique, mais je vous explique.
12:48 Tu suces ou tu ne suces pas ?
12:49 C'est la question.
12:50 Mais non, toujours élégant, mais franchement.
12:53 C'est les insoumis.
12:54 C'est vraiment la France insoumise, c'est la même vulgarité.
12:56 Il y a un côté, je m'en lave les mains.
12:58 C'est un con, on ne peut pas parler.
13:00 Fini, fini alors.
13:01 Va sucer ton bon pari, tout le reste.
13:03 Tu es insupportable. Quand tu veux jouer au con, c'est dramatique.
13:11 Remets ton truc, oui ou non ?
13:13 Oui, je comprends la polémique, mais je leur explique la polémique.
13:17 Quand on ne la comprend pas comme toi avec tes copains de LFI.
13:20 Ce n'est pas mes copains, mais remets ton truc.
13:22 Avec tes gros nasses de Mélenchon, toute ta bande de ringards.
13:24 Comme tu ne sais plus quoi dire, je ne te dois même plus mettre ta mangle.
13:26 Sois courageux.
13:27 Je l'ai mis depuis le début, l'abruti, il ne les voit même plus à son âge.
13:31 Elle est sympa cette émission.
13:33 Vraiment, vraiment, vraiment.
13:36 Géraldine.
13:37 Vous êtes un pompier courageux.
13:38 Merci.
13:39 Comme tous les pompiers.
13:41 Je trouve que malgré tout, la polémique est totalement légitime.
13:45 Je trouve que c'est vraiment une faute politique, mais vraiment majeure.
13:47 Ils ont fait quoi, les Français de confession juive, pour mériter ça depuis le 7 octobre ?
13:51 Que ce soit les ambiguïtés et les tergiversations de la France insoumise.
13:55 Maintenant, Macron…
13:56 Ambiguïtés de la France insoumise ?
13:57 Oui.
13:58 Je ne crois qu'il n'y a rien d'ambiguë de la France insoumise.
14:00 Pour ne pas dire plus, bien sûr.
14:02 Même des féministes, les féministes qui ont été immondes aussi.
14:05 Tout le monde est immonde.
14:06 Et j'ai l'impression qu'en fait, on prend les Français juifs comme une sorte de variable ajustable
14:10 pour les petits trucs politiques des uns et des autres.
14:12 Et pardonnez-moi, je trouve que…
14:14 Alors, en plus, ce que vous dites, c'est que le grand rabbin de France aurait donné cette bougie un peu de force à M. Macron.
14:21 Non, ce n'est pas ce que je dis.
14:22 C'est long, l'assent, les gars.
14:23 Non, mais ça veut dire que…
14:24 C'est pire, ça veut dire que quelque part, en fait, on va instrumentaliser le nouvel antisémitisme.
14:28 Très vite, très vite.
14:29 J'aimerais que tout le monde parle, les gars.
14:30 Vous parlez trop, là.
14:31 Ceux qui ont le plus à parler, là-dessus.
14:32 Je voudrais que vous, Polska et Pascal.
14:35 Je trouve que la religion prend de plus en plus de place dans la société.
14:38 Ah ouais, ça, pourquoi ?
14:39 Prend trop de place.
14:40 Je voudrais rappeler, parce qu'on ne le rappelle jamais, que la majorité, plus de 50 % des Français, sont athées et agnostiques.
14:45 Et en fait, on a l'impression que tous les débats sont monopolisés par les religions et on n'en peut plus.
14:51 Donc, en fait, il y a un moment où ce qu'on attend de notre gouvernement, ce qu'on attend de notre président, c'est autre chose.
14:56 C'est qu'il y a une prise de hauteur et pas…
14:58 Voilà, clairement, moi, quand je vois ça, je me dis que c'est finalement une tentative de rattrapage.
15:04 Et on va créer des polémiques.
15:06 Et on sait très bien que c'était prévisible qu'on allait avoir ce genre de débat.
15:10 Et on est beaucoup à mettre oui, on n'est pas tous à l'FI.
15:12 Vous voyez ce que je veux dire ?
15:13 Je ne vous accuse pas de…
15:14 Non, mais parce qu'on vous dit qu'en gros, la seule récupération, c'est à l'FI.
15:17 Non, ce que je dis simplement, c'est que j'essaie d'expliquer les faits tels qu'ils sont.
15:21 Et moi, je vous dis, je comprends qu'on puisse être étonné, qu'on puisse être surpris.
15:25 Mais à partir du moment où on a les faits tels que je les ai exposés et que le président les a exposés lui-même,
15:30 je peux attendre de chacun un peu de bon sens.
15:36 Je n'utilise pas l'argument de l'antisémitisme.
15:38 Il a reçu un prix.
15:40 Il a décidé de recevoir le prix.
15:43 Je vais faire très court.
15:44 Loïc Signor, je pense que c'est une erreur de communication majeure.
15:48 Ces images-là ne sont pas expliquées, sont arrivées effectivement sur les réseaux.
15:52 On voit et on a le sentiment qu'Emmanuel Macron est en train de se racheter.
15:55 Le fait de ne pas être allé à cette manifestation contre l'antisémitisme et qu'il se rachète de cette façon.
16:01 Et on a le sentiment que ce faisant...
16:03 Ça sonne tout faux.
16:04 Mais vous avez le droit d'avoir le sentiment.
16:06 Vous voyez, c'est juste l'image.
16:08 Le prix reçu par Emmanuel Macron hier, vous connaissez l'agenda de la présidence de la République ?
16:11 Tout le monde a le sentiment.
16:12 On connaît l'agenda de tout le monde.
16:13 Non, mais il est décidé ce prix il y a des mois.
16:16 Et on coche la date du 7 décembre.
16:19 Ce n'est pas un rattrapage.
16:20 Et ça va créer une soie de mine ?
16:21 Ce n'est pas un rattrapage.
16:22 Ça aurait pu intervenir avant la marche.
16:23 Bolschak en a parlé.
16:24 Mais ce n'était pas la marche.
16:25 Ça aurait pu intervenir avant la remise du prix.
16:27 Moi je trouve ça inapproprié parce que par exemple il y a énormément de musulmans qui souffrent aussi.
16:31 Il ne fait pas de coutumes religieuses.
16:33 Il ne participe pas à des coutumes religieuses à l'Élysée.
16:35 Donc je trouve ça inapproprié.
16:36 Et en tant qu'athée, faire ça à l'Élysée, je trouve que...
16:39 Et pareil, je trouve qu'il voulait se rattraper parce qu'il n'a pas participé à la marche.
16:43 Tu répètes.
16:44 On va voir ce qu'en pensent les téléspectateurs.
16:46 Prenez-vous la polémique.
16:47 Oui, il y a un mieux.
16:48 Non.
16:49 À 33%, c'est plus mitigé que ce qui se passe sur le plan.
16:51 C'est mon meilleur score depuis que je suis là.
16:53 Oui, c'est vrai.
16:54 Loic, vous avez bien défendu.
16:55 [Musique]

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