• l’année dernière
Transcription
00:00 Alors je vous liste quand même ce que ça apporte.
00:01 Ça changera rien Michel.
00:02 Vous dites ça parce que vous savez pas.
00:04 Bon bah allez-y.
00:05 Ça fortifie le système immunitaire,
00:07 ça diminue le stress et l'anxiété,
00:09 ça améliore la confiance en soi
00:10 et ça permet de lutter contre la dépression hivernale.
00:13 Et il suffit de le faire 8 à 10 fois par jour.
00:15 Non mais j'entends bien Michel mais non.
00:17 Pourquoi ?
00:17 Parce que j'ai pas envie de vous faire de câlins Michel.
00:20 Il y a marqué 5 à 10 secondes à chaque fois dans la limite du consentement.
00:23 Et bah vous l'avez pas mon consentement.
00:25 Bonjour et bienvenue dans Forts Accords,
00:26 votre analyse d'après-film en compagnie de Michel,
00:28 le spécialiste technique de l'émission.
00:30 Bonjour Michel !
00:31 Bonjour Michel !
00:32 Un problème de devanture,
00:33 un perchman dans une voiture,
00:34 rien ne m'échappe.
00:35 Et aujourd'hui Michel,
00:36 cap sur un film que certains considèrent comme un chef-d'oeuvre
00:38 et d'autres comme un film raté.
00:40 J'ai nommé...
00:40 Oppenheimer du nom du père de la bombe atomique.
00:43 Il y a noté que ceux qui n'ont pas aimé le film
00:44 s'attendaient plutôt à un film d'action
00:46 alors que ça n'est pas le cas du tout.
00:48 Et pour autant ça reste un film qu'on vous conseille
00:49 si vous ne l'avez pas encore vu.
00:50 Vous apprendrez plein de choses sur la bombe atomique et le projet Manhattan.
00:53 Tout juste.
00:54 Et sur les tableaux magiques aussi.
00:56 C'est quoi les tableaux magiques ?
00:57 C'est ça, regardez.
00:58 La lumière est-elle composée de particules ou d'ondes ?
01:00 Comme vous pouvez le voir,
01:01 il n'y a rien écrit sur ce tableau.
01:03 Ouais, en effet.
01:04 Pourtant, en moins de 6 secondes
01:06 et sans aucune intervention humaine,
01:07 selon la mécanique quantique, les deux.
01:09 Oh oui, bien vu ça Michel, un début de formule.
01:11 C'est bien ça.
01:12 Regardez maintenant cette séquence.
01:14 Hitler enrahie la Pologne ?
01:16 Et plus particulièrement ce journal.
01:18 Euh...
01:20 Ouais...
01:20 Enfin c'est quoi, c'est un problème avec le titre de l'article ?
01:22 Pas du tout.
01:23 Regardez, ici.
01:24 Ah oui, "September" !
01:26 Au lieu de "Septemmer".
01:27 Ça m'étonne comme erreur pour un film qui est quand même d'une qualité hallucinante.
01:30 Et si je vous dis que j'en ai une autre comme ça ?
01:32 Alors vous êtes dans le fond.
01:33 C'est à ce qu'on va voir.
01:34 Regardez bien ce qui est écrit au tableau.
01:35 Alors je vois, je comprends pas ce que ça veut dire mais je vois.
01:38 J'avance un peu...
01:39 Tu es un scientifique.
01:41 Groves tient à ce qu'on s'engage.
01:43 Dis à Groves d'aller chier dans son casque.
01:45 Alors ?
01:45 Alors quoi ?
01:46 J'ai été trop vite, désole.
01:47 Euh, on dit "désolé" Michel, y'a un accent aigu.
01:49 Non, les jeunes disent "désol", ils ont retiré l'accent.
01:52 Mais pourquoi ils ont fait ça ?
01:52 Pour gagner du temps j'imagine.
01:54 Oui, sauf que ça prend pas plus de temps de dire "désol" ou "désolé".
01:56 Bah si, sinon ils auraient parti à l'accent.
01:58 Bon, dites-le pour voir.
02:00 De quoi ?
02:00 "Désol", du chronomètre.
02:02 Désol.
02:03 29 centièmes de seconde.
02:04 Dites "désolé" maintenant.
02:05 Désolé.
02:06 Hum, 35 centièmes de seconde.
02:08 Ah oui, vous avez raison.
02:08 Continuez.
02:09 Alors je vous remontre tout ça.
02:10 Regardez bien ce qui est écrit et particulièrement la forme du T et du A.
02:14 J'avance un peu donc et...
02:16 Tu es un scientifique.
02:17 Grosse tiens à ce qu'on s'engage.
02:19 On a plus la même forme.
02:20 Faux raccord.
02:21 Bien vu.
02:22 Oui.
02:22 Changeons de registre mais restons au même endroit.
02:24 Regardez bien notre ami Isodore Rabhi.
02:26 Il a pas de lunettes.
02:27 En effet.
02:28 Pourtant, sur le plan suivant...
02:30 Ta deuxième tâche sera de nommer Hans Bethe à la tête de la division théorie.
02:34 Mais bon là ça se passe de commentaire.
02:38 Si, on peut en faire un.
02:39 Magnifique.
02:40 Voilà.
02:41 Et si ça c'est magnifique, qu'est-ce que tu vas dire de ça ?
02:43 Dans cette scène, Olivia Searleby, Suicidienne Murphy et Matt Damon de loin.
02:47 Elle va apparaître.
02:48 Ici, juste derrière la petite butte.
02:50 Et là, attendez-vous à une surprise.
02:52 En moins d'une seconde, ça tient du record.
02:54 C'est la zone de frappe.
02:55 Elle est déjà en train de vérifier la bombe.
02:57 Et elle est pourtant également en train de descendre la pente.
02:59 Alors là Michel, c'est du lourd.
03:01 Du très très lourd.
03:02 On va s'arrêter peut-être, on a l'air de deux blérantes.
03:07 Ça montre quand même qu'on est complices.
03:08 C'est paradoxal.
03:10 Et toutefois, ça marche.
03:11 Ouais.
03:12 Sinon vous pouvez me lâcher la main et continuer Michel ?
03:14 Ah oui pardon.
03:15 Je suis très tactile.
03:16 Oui trop.
03:16 On l'est jamais trop.
03:17 Non si si, je vous assure.
03:18 Bref, dans cette scène, il pleut.
03:20 Ça s'apaisera.
03:21 Qu'est-ce que vous en savez ?
03:22 Je connais ce désert, ça se calme pendant la nuit.
03:24 Juste avant l'eau, pleurage s'apaise.
03:25 Et le désert est détrompé.
03:27 Oui bah en même temps, je suis pas météorologue,
03:28 mais s'il pleut, ça me semble normal.
03:29 Bah oui, mais c'est pas ça qui me pose problème.
03:31 Je vois, ça vous étonne qu'il pleuve en plein désert, c'est ça ?
03:34 Eh bah figurez-vous que ça arrive.
03:35 Par exemple, dans la zone saharo-sahélienne,
03:38 il pleut pas pendant 9 ou 10 mois consécutifs
03:40 et en quelques jours, il tombe d'un coup l'équivalent des précipitations annuelles.
03:43 Je dis pas le contraire.
03:44 Ce que je me demande, c'est comment qu'au bon matin...
03:47 Il peut être entièrement sec le désert.
03:50 Surtout qu'il vient de dire que la tempête s'arrête juste avant l'aube.
03:53 Donc ça a pas eu le temps de sécher.
03:55 Bah il fait peut-être très très chaud.
03:56 Et les types t'inspirent pas.
03:58 Ouais, bon.
03:59 Oui bon bah c'est un faux raccord.
04:00 Saisis ce moment.
04:01 Oui j'en profite.
04:02 Passons maintenant à quelque chose qui va vous sauter aux yeux.
04:04 C'est quand même très gênant quand vous faites ça Michel,
04:06 parce que si ça me saute pas aux yeux, je...
04:09 Vous...
04:09 Bah oui, enfin je passe pour un con quoi Michel.
04:12 Mais là ça vous a sauté aux yeux.
04:13 Euh... Non.
04:14 J'aurais cru pourtant.
04:15 Ah si, si peut-être.
04:17 Euh... Y'a pas assez d'étoiles ?
04:19 Non y'en a trop.
04:19 Mais comment vous voulez que je compte des étoiles en 3 secondes Michel ?
04:22 Ah bah c'est simple.
04:23 5 lignes de 6, 4 lignes de 5, ça fait 30 + 20 = 50.
04:26 Oui donc c'est le bon nombre d'étoiles Michel.
04:28 Figurez-vous que non.
04:29 Ce drapeau à 50 étoiles a été mis en circulation en 1960.
04:33 Cette scène là, elle se passe en 1945.
04:35 A l'époque, il y avait 48 étages chez l'oncle Sam.
04:38 C'est bien ça.
04:39 Merci de le confirmer mais c'était pas nécessaire.
04:41 Maintenant, je vais vous laisser profiter de cette scène.
04:43 Sans même intervenir.
04:44 Ça dure 10 secondes,
04:45 et vous allez voir que le magazine que tient notre ami
04:47 va s'ouvrir et se fermer.
04:49 C'est parti.
04:50 Ça, ça nous va.
04:51 C'est... Ce sont...
04:52 vos mots de l'autre jour.
04:53 Il fallait changer de stratégie.
04:54 Mais comment saviez-vous que Time Magazine allait mettre ça ?
04:58 Henri Luce est un de mes amis.
05:00 Ah ouais, faux raccord classique.
05:01 On peut au passage rappeler que le montage est un exercice difficile.
05:03 Ouais enfin les mecs ils sont pas bénévoles.
05:05 On va pas tout leur excuser non plus.
05:07 Bah euh, Michel, déjà faites ce qu'ils font et puis on en reparle.
05:09 Un peu de bienveillance ça fait de mal à personne.
05:11 Je vais faire des efforts.
05:12 Ah et tousser.
05:13 Dans cette scène,
05:14 l'équipe a souhaité rendre hommage à l'un de ses collaborateurs.
05:17 Parce qu'on parle souvent des comédiens,
05:18 mais pas assez des techniciens.
05:20 Alors dans une démarche de générosité,
05:22 tous ont choisi de mettre à l'honneur...
05:23 cet homme, un perchman.
05:26 Une profession dont on parle trop peu encore aujourd'hui.
05:28 Ah mais oui dans le reflet là, bien vu.
05:30 C'était assez bienveillant là.
05:31 Oui.
05:32 Je continue alors.
05:33 Avec cette scène dans laquelle,
05:34 ni le comédien,
05:35 ni le réalisateur,
05:36 ni les 300 techniciens présents sur le plateau,
05:38 et attentifs au moindre détail,
05:40 ne pouvaient éviter que Céline Murphy
05:42 tienne le combiné téléphonique sur l'oreille gauche puis...
05:45 Robert.
05:46 Sur l'oreille droite.
05:48 Je le concède mais...
05:49 Non.
05:50 Bah non, vous pouviez pas l'éviter.
05:52 Michel, s'il vous plaît.
05:53 Comme vous pouviez pas éviter cette erreur historique
05:55 dans cette scène de remise de médaille.
05:57 Alors c'est pas une erreur historique ça Michel.
05:58 Euh...
05:59 Oppenheimer, il reçoit la médaille Henrico Fermi en 1963.
06:02 Exact.
06:02 Et dans l'euphorie du moment,
06:04 il est tout à fait logique qu'on invite Josh Hartnett,
06:07 qui interprète Ernest Lawrence,
06:08 personnage décédé en 1958,
06:11 donc,
06:11 qui ne pouvait pas se trouver là pour partager ça avec son poteau.
06:14 Pauvre idiot.
06:15 Je suis pas idiot, je suis bienveillant.
06:17 Michel, vous êtes fatigant surtout.
06:18 Je suis fatigant comme quelqu'un qui fait ce que vous lui demandez ?
06:21 Bon, continuez Michel.
06:22 Alors je termine avec ça.
06:23 Tu es parti...
06:24 sans un mot.
06:27 Regardez Florence Pugh,
06:29 elle est nue.
06:29 Céline Murphy aussi.
06:30 Non mais j'en regarde que Florence Pugh.
06:32 Vous êtes un gros porc.
06:33 Pas du tout,
06:34 c'est juste pour vous montrer ça.
06:35 C'est quoi ?
06:36 C'est issu de la même scène,
06:37 mais qui provient d'une version retouchée du film.
06:39 Et retouchée par qui ?
06:40 Certains pays qui ont préféré rajouter un drap noir sur la comédienne
06:43 plutôt qu'on la voit nue.
06:44 Mais quel pays ?
06:45 L'Inde par exemple.
06:46 Ah oui mais là c'est culturel, Michel.
06:47 Attendez, c'est pas les derniers à regarder une paire de boobs.
06:50 Un jour, ma cousine Sabrina...
06:51 Stop, Michel.
06:52 Stop, on en parlera après.
06:54 Est-ce que quelqu'un
06:55 arrivera un jour à dire la vérité sur ce qui se passe ici ?
06:58 Euh, personne.
06:59 Voilà, c'est la fin de cette émission,
07:00 on se retrouve très bientôt pour un nouveau faux raccord.
07:02 Et j'aurai du lourd.
07:03 Du très très lourd.
07:04 Pourquoi vous me tenez encore la main, Michel ?
07:06 Ça vous fait du bien ?
07:07 Non, ça me gêne.
07:08 On travaille ensemble depuis 15 ans, on est complices.
07:10 Pourquoi on pourrait pas le faire ?
07:11 Parce que j'en ai pas envie.
07:13 Une fois, pour savoir, Michel.
07:15 D'accord.
07:15 C'est vrai ?
07:16 5 secondes.
07:17 D'accord.
07:18 Alors, ça fait pas du bien ?
07:25 Ça fait plus de 5 secondes.
07:26 Attendez.
07:27 Pourquoi ?
07:29 Euh...
07:30 Michel, c'est moi ou vous venez de lancer de la musique ?
07:32 Il paraît qu'associer à la musicothérapie,
07:34 c'est encore plus efficace.
07:35 Ouais, bah essayez avec quelqu'un d'autre.
07:36 Laissez votre corps suivre le rythme.
07:38 Lâchez-moi, Michel.
07:39 Allez, laissez-vous porter.
07:40 Michel, vous me faites mal !
07:41 Lâchez-moi.
07:42 [Générique de fin]

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