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Court métrageTranscription
00:00 Et aujourd'hui on parle d'extra...
00:01 Bonjour Michel !
00:02 Oui alors je répète mon intro et je suis à vous.
00:04 Je vous en prie.
00:04 Alors, bonjour et bienvenue dans 4accord, votre analyse d'après-film en compagnie de Michel,
00:08 le spécialiste technique de l'émission.
00:10 Bonjour Michel !
00:11 Et là vous me répondez.
00:12 Bah je vous réponds toujours.
00:13 Non, si je vous dis pas bonjour, vous me dites pas bonjour.
00:15 C'est normal, si vous me dites pas bonjour, je peux pas vous répondre.
00:18 Euh ouais c'est pas faux.
00:19 Et aujourd'hui on parle action, muscles et brochettes de stars avec Export...
00:23 J'ai changé.
00:24 Vous avez changé quoi ?
00:24 J'ai changé de film.
00:25 Je vais faire Roadhouse le premier.
00:27 Mais pourquoi ?
00:28 Parce que y'a Roadhouse qui sort sur Prime Vidéo.
00:30 Et alors ?
00:31 Y'a plein de gens qui savent pas que c'est un remake.
00:33 Oui peut-être parce qu'y'a plein de gens qui ont pas notre âge Michel et qui étaient pas nés en 89.
00:36 Vous m'emmerdez hein, des fois je vous le dis, des fois vous m'emmerdez vraiment.
00:40 Allez.
00:40 Bonjour et bienvenue dans 4accord, votre analyse d'après-film en compagnie de Michel,
00:45 le spécialiste technique de l'émission.
00:46 Bonjour Michel !
00:48 Bonjour Michel, un chanteur en playback, un technicien qui crie, y'a rien de méchap.
00:51 Et aujourd'hui Michel, retour dans les années 80 donc, avec un film qui a marqué toute une génération.
00:56 Exact.
00:57 Roadhouse, qui a peut-être un peu mal vieilli mais à l'époque c'était un phénomène.
01:01 Et les gens étaient moins exigeants.
01:02 Regardez cette scène.
01:03 Vous allez me dire "Monsieur c'est comme mettre un ascenseur dans une pichetière".
01:07 Emmett, c'est lui là.
01:08 C'est un fermier.
01:09 Merci Michel, je sais qui c'est, j'ai vu le film mille fois.
01:11 Bon bah il porte des gants.
01:13 Mais vous allez me dire que ses gants changent de couleur ?
01:14 Non, ils disparaissent.
01:16 Je m'appelle Emmett.
01:17 Et moi Dalton.
01:19 Regardez.
01:20 Ah oui.
01:21 Mais qu'on se rassure.
01:22 Ils reviennent tout de suite.
01:23 Vous savez, je vous voyais plus...
01:25 balèze.
01:27 C'est vrai que c'est bien Michel mais c'est pas foufou.
01:29 C'est parce que j'y vais crescendo.
01:31 Vous me rempochez des fois de remarquer quelque chose et d'être obligé de zoomer dans l'image pour vous le montrer.
01:35 Ouais, c'est arrivé ouais.
01:36 Et bah là je touche à rien.
01:37 Dans cette scène, Dalton, interprété par Patrick Choisi, vient acheter des essuie-glaces.
01:42 Regardez bien ce qui va se passer.
01:43 Ne faites jamais ça dans votre vie.
01:44 C'est un film qui est très très bien réalisé.
01:46 Et c'est un film qui est très très bien réalisé.
01:48 Et c'est un film qui est très très bien réalisé.
01:51 Attendez, j'ai rêvé ou...
01:52 On lui passe le truc là ?
01:53 Exact.
01:54 Un technicien lui tend au travers de l'étagère.
01:56 Attention, je vous la repasse à vitesse normale.
01:58 Ne faites jamais ça, c'est pire que la prison à perpète.
02:00 Juste là.
02:01 T'es rien qu'une ordure.
02:03 Peut-être.
02:04 Mais moi, je fais bien mon travail.
02:05 Je continue avec cette séquence.
02:07 Comment est-ce arrivé ?
02:08 En me rasant ce matin.
02:10 Dans laquelle Patrick Choisi a le bras levé pendant que le médecin l'examine.
02:14 Et...
02:15 On dirait un peu un peu de...
02:16 Le médecin l'examine.
02:17 Et...
02:18 On dirait un coup de couteau.
02:20 C'est ce que je disais.
02:22 Il baisse son bras.
02:23 Il fait ce qu'il veut en même temps.
02:24 Ce qui me dérange, c'est pas ça.
02:25 C'est que sur le plan suivant...
02:27 Oh double deuce.
02:29 Je connais bien cette boîte.
02:30 La plupart des clients finissent leur soirée ici.
02:33 J'espère bien changer ça.
02:34 Il a le bras dans la position du début du plan d'avant.
02:37 Ah oui, vous avez raison.
02:38 Et c'est pas fini.
02:39 Faudrait peut-être changer de rasoir.
02:40 On va changer de plan et...
02:42 Ah oui.
02:43 C'est la première fois qu'on me l'a fait, celle-là.
02:44 Rassure-toi, nous on est habitués.
02:46 La scène suivante, c'est le moment où deux méchants
02:48 viennent lui lâcher un étron dans les mocassins.
02:50 De quoi ?
02:51 Vous m'aviez dit d'arrêter d'être vulgaire.
02:53 C'est pour éviter de dire que les mecs viennent lui chier dans les bottes.
02:55 Non mais Michel...
02:56 Ah bah faut savoir.
02:57 Bref, je vous repasse la scène.
02:59 Parce que vous avez raté ce qui est le plus intéressant.
03:01 Ça se passe ici.
03:03 Oh énorme ça, c'est un chariot d'éclairage, non ?
03:05 Oui.
03:06 Projecteur, structure et technicien.
03:08 On a la totale.
03:09 Et la scène se termine par cette petite boulette.
03:12 *bruit de moteur*
03:14 California, écrit sur la devanture du magasin.
03:19 Et alors ?
03:20 Ça se passe dans le Missouri.
03:21 Maintenant, je vais vous montrer comment on peut arriver à changer
03:24 trois figurantes en moins de 15 secondes.
03:26 Je suis sûr que c'est des conneries.
03:27 C'est ce qu'on va voir.
03:28 Regardez ces trois filles qui entrent dans le bar.
03:30 Je fais pause que vous puissiez bien voir à quoi elles ressemblent.
03:32 Non mais elles sont de dos, Michel.
03:33 Non mais leur vêtement ça suffira.
03:35 Ok.
03:36 Plan suivant à l'intérieur de la salle.
03:37 Attention !
03:40 Et ici ?
03:41 Ah oui, effectivement, rien à voir.
03:42 Bah peut-être que tu pourrais m'expliquer.
03:43 Eh bah c'est facile.
03:44 Les mecs font plein de prises avec plein de figurants,
03:46 et au montage, le gars, il s'y retrouve plus.
03:48 Donc il fait n'importe quoi.
03:50 En même temps, si les gens sur le plateau de tournage étaient attentifs,
03:52 on n'en arriverait pas là.
03:54 Ils sont attentifs sur un tournage, Michel.
03:56 Tellement attentifs qu'ils laissent passer ça.
03:58 Ah, j'adore ce groupe.
04:02 C'est pas un groupe.
04:03 Si, quand il y a plusieurs musiciens, on appelle ça un groupe.
04:05 Bah alors c'est un groupe de faux musiciens.
04:07 Non, je vois pas pourquoi.
04:09 *Musique*
04:14 Regardez le mec là, il chante pas.
04:16 Attendez, vous pouvez la repasser ?
04:18 Bien sûr.
04:19 Regardez-le.
04:23 Vous voyez ?
04:26 Vous êtes en train de détruire les uns après les autres
04:28 tous les souvenirs que j'ai de ce film, Michel.
04:30 Je suis désolé.
04:31 Bon, vu que j'ai commencé, je continue.
04:32 Ce mec est cinglé.
04:33 Ah ouais ?
04:34 Alors pourquoi on m'a laissé sortir de l'hôpital ?
04:36 Michel...
04:37 Ouais.
04:38 Là, c'est un problème d'auteur que je vais souligner.
04:40 Parce que j'aime bien la logique littéraire.
04:42 Écoutez.
04:43 Même ville, autre histoire, hein Dalton ?
04:45 Donc le mec dit "même ville, autre histoire".
04:47 Sauf que les deux amis se connaissent d'avant
04:49 et ont déjà vécu un truc similaire.
04:51 Mais dans leur vie d'avant, puisqu'ils se sont retrouvés ici.
04:54 Mais ils venaient d'ailleurs.
04:55 Ouais, c'est pas très clair tout ça,
04:56 mais en gros, il devrait plutôt dire "autre ville, même histoire", c'est ça ?
04:59 Mais c'est peut-être un problème de VF.
05:00 C'est Paris en VO.
05:01 Quoi ?
05:02 Bah oui, mon grand, j'ai vérifié.
05:03 Tout comme j'ai vérifié que...
05:06 Dans cette scène où la méga bagnole des méchants écrase les voitures,
05:09 elles sont en fait fixées au sol par des chaînes.
05:11 Et qu'est-ce qui vous fait dire ça avec autant de certitude, Michel ?
05:13 Ah bah la chaîne ici, là.
05:15 Oui, ok.
05:16 C'est peut-être pour que les voitures partent pas dans tous les sens, je sais pas.
05:19 Oh non, je me contenterais pas de ce genre d'explication.
05:21 Faudra bien, j'ai que celle-là.
05:22 On continue avec cette séquence
05:24 dans laquelle Patrick Swayze est un peu en colère.
05:26 Ces mecs-là n'ont pas de secret pour moi.
05:29 Ils écrasent les autres jusqu'à ce qu'ils se fassent écrabouiller à leur tour
05:32 par plus fort qu'eux.
05:33 Personne n'a encore réussi à lui donner une leçon.
05:36 Tu en serais capable ?
05:37 Brad Wesley m'a défié.
05:39 Et en osant faire ça, il a creusé sa tombe.
05:41 Tellement en colère que son pantalon commence à prendre feu.
05:44 C'est quoi cette fumée ?
05:45 Aucune idée. Je me suis demandé, mais j'ai pas trouvé.
05:47 Qu'est-ce que tu cherches en faisant ça ?
05:49 Qui ça va servir ?
05:50 Aux habitants de cette ville ?
05:51 Ça m'étonnerait.
05:53 Ah bah si, regardez Michel, il a une cigarette, là.
05:55 Ah oui.
05:56 Ah oui, ok, j'ai compris.
05:57 On sait pas d'où vient cette cigarette puisqu'il avait les bras croisés.
05:59 Exact.
06:00 Et alors ?
06:01 Et alors, au prix où t'étais payé, t'aurais pu faire attention.
06:04 Lui aussi, il aurait pu faire attention.
06:06 C'est Jimmy.
06:07 Mais enfin, c'était Jimmy, parce qu'il est mort, là.
06:09 Que vous croyez ?
06:10 Il est pas mort parce que là, il a les yeux ouverts.
06:12 Et sur le plan suivant...
06:14 Il a les yeux fermés.
06:16 Et elle essaie même de lui rouvrir.
06:17 Il vient peut-être de mourir, ceci dit.
06:19 Impossible.
06:20 Patrick Swayze lui a fait sa super prise où il arrache la pomme d'Adam.
06:23 J'aime beaucoup.
06:24 Ça c'est bien normal, vous êtes toutes pareilles.
06:26 La contradiction totale.
06:27 Si on vous écoute, vous attendez un amoureux doux, romantique, rassurant,
06:30 et avec de l'humour.
06:31 Bah, un mec doux et romantique, il arrache pas la glotte d'un gars à main nue.
06:34 Parce que c'est ni drôle, ni rassurant, en plus.
06:36 En même temps, Michel, excusez-moi, mais les hommes attendent d'une amoureuse
06:39 qu'elle soit douce, passionnée, avec du caractère, mais pas trop quand même,
06:42 qu'elle fasse une carrière, mais pas plus importante qu'eux,
06:44 qu'elle prenne soin d'elle, qu'elle les fasse briller en société,
06:47 qu'elle soit une bonne mère de famille, qu'elle pense à s'occuper
06:49 de ce qui concerne la maison et les enfants,
06:51 et qu'elle assure tous les rendez-vous de la famille,
06:53 parce que leur travail, à eux, est plus important,
06:55 et ne leur permet pas de prendre du temps pour ça.
06:57 Y'a pas aussi une petite contradiction, là ?
06:58 Ça me saute pas aux yeux, mais chacun a sa vision des choses.
07:01 En parlant de morts qui ne sont pas morts, regardez.
07:03 J'avais dit une bière, ivrogne.
07:05 Sam Elliott est censé être mort.
07:07 Oui, alors là, je vais vous donner raison tout de suite, Michel,
07:09 je l'avais remarqué quand j'ai vu le film la première fois à l'époque.
07:11 On voit son poux.
07:12 Exact, ici.
07:13 Arrête, ça suffit.
07:16 D'accord, je m'arrête là, mais...
07:17 Attendez, Michel, je suis étonné que vous ayez pas parlé de...
07:20 Je peux ?
07:21 Oui, allez-y, je vous en prie.
07:22 Attendez, ça se passe à la fin du film, c'est très rapide.
07:24 À vitesse normale, ça donne ça.
07:26 Bon, on voit rien.
07:32 Mais au ralenti, vous remarquerez que Kelly Lynch
07:34 sursaut une première fois au premier coup de feu,
07:36 et...
07:37 Là, elle sursaut encore.
07:40 Alors qu'il y a aucun coup de feu à ce moment-là.
07:43 Je l'ai pas vu.
07:45 C'est pas grave, Michel, ça arrive à tout le monde.
07:47 Messieurs, il est temps que vous alliez vous coucher.
07:49 Oui, en effet.
07:50 Voilà, c'est la fin de cette émission.
07:51 On se retrouve très bientôt pour un nouveau faux raccord.
07:53 Je l'ai pas vu, je l'ai pas vu.
07:55 Et vous aurez du lourd, du très très lourd.
07:57 Bah, Michel, qu'est-ce que vous faites, là ?
07:59 Je voulais vous offrir ça, mais je vous en ramènerai une autre.
08:01 Là, faut que je m'en serve.
08:02 Mais c'est quoi ?
08:03 C'est du Spiritus Maison.
08:05 Non, non, mais oh, oh, vous pouvez pas boire au bureau, Michel.
08:08 Bah, essayez, regardez.
08:10 J'ai pas vu, Michel, j'ai pas vu.
08:14 C'était gros comme le nez au milieu de la gueule.
08:16 J'en finis, Michel, j'en finis.
08:18 Bon, donnez-moi votre bouteille, là.
08:20 Oh, c'est fort, ça, non ?
08:22 Goûtez, c'est...
08:24 Oh, putain !
08:28 Oh, la vache, c'est...
08:30 C'est super fort.
08:32 Emplacez-moi votre bouteille.
08:34 Eh, tu sais que...
08:37 Vous saignez du nez, là, Michel.
08:38 Vous, c'est de l'orier.
08:39 Mais il est dangereux, votre truc, là.
08:41 C'est de l'alcool à 96%, ça vous brûle tous les organes.
08:44 Mais vous êtes un malade, Michel, vous pouviez pas le dire.
08:47 Qu'est-ce que vous avez pas compris quand j'ai dit que je voulais en finir ?
08:49 J'allais pas prendre un diabolo, hein ?
08:52 ... les techniciens repentissent et le paradis ralentit
08:54 Eh bien que sa mère c'est sa cousine et que son cousin s'appelle Kevin
08:57 J'ai un peu psychologique, j'ai fait des études de druid
08:59 Bienvenue à vous dans Forator depuis 2100 ans mort
09:02 On aura peut-être pas le prix concours mais j'ai du lourd, du très très lourd !
09:06 [SILENCE]